• VIE DE MARIA VALTORTA

    La PASSION de JÉSUS
    selon
    Maria Valtorta
    (1897-1961)

    Vie de Maria Valtorta

    Maria Valtorta naquit à Caserta, le 14 mars 1897, et fut immédiatement confiée à une nourrice. Elle ne revint dans sa famille qu’à l’âge de dix-huit mois. Sa mère, femme cultivée mais dure, ne l’aimait pas et le lui fit cruellement sentir tout au long de sa vie. Sa seule consolation familiale, Maria la trouva chez son père grâce à qui elle comprit ce qu’était la bonté de Dieu le Père.

    La père de Maria, militaire de carrière, était amené à voyager et à déménager souvent: aussi voyons-nous Maria successivement à Caserte, Faenza, Milan, Voghera, Viareggio, Florence.

    Maria fréquenta d’abord l’école maternelle des Ursulines de Milan. C’est là qu’elle comprit “l’ineffable mystère de la bonté de Dieu” en contemplant l’impressionnant Christ gisant de la chapelle. A l’âge de douze ans elle entra au collège technique des soeurs Bartolomea Capitanio à Monza où elle resta cinq ans et se perfectionna en littérature et en histoire. De 1917 jusqu’à l’été 1920, Maria fut employée comme infirmière auprès des blessés de guerre. A deux reprises sa mère, par des moyens indignes, rompit avec brutalité des fiançailles très sérieuses.

    Dès lors, Maria comprit que Dieu la voulait pour Lui seul. Au printemps de 1923 elle faisait une offrande complète d’elle-même à Dieu. Le 25 janvier 1925, elle s’offrit, à l’exemple de Thérèse de Lisieux, comme victime à l’Amour miséricordieux. A partir de décembre 1929, et pendant trois ans elle travailla dans l’Action Catholique. Douloureusement blessée dans le dos par des révolutionnaires, Maria, toujours malade et accablée de souffrances atroces, se paralysa peu à peu. A partir d’avril 1934 elle ne quitta plus son lit.

    Commence alors la deuxième partie de la vie de Maria Valtorta, une féconde carrière d’écrivain, doublée d’une étonnante vie mystique. Pendant huit ans, de 1943 à 1951 elle écrivit 17 volumes dont les dix volumes intitulé“Il poema dell’Uomo-Dio”. Maria Valtorta mourut le 12 octobre 1961.

    Les révélations de Maria Valtorta sont exceptionnelles. Maria a assisté, au sens propre du terme, aux différents épisodes de la vie de Jésus. Avec les apôtres et les disciples, elle était présente près de Jésus. Elle ressentait ce que les acteurs de l’Évangile ressentaient: le vent, le froid, la chaleur. Elle sentait même les parfums! Si Maria était dérangée pendant une vision, la vision s’arrêtait là où elle était, et l’action reprenait dès que Maria pouvait continuer son travail de rédaction.

    Introductions diverses[1]

    Avant de conduire Maria Valtorta sur le chemin de sa Passion, Jésus lui donne un certain nombre de précisions et d’avertissements dont l’essentiel sera résumé ci-dessous. Il indique aussi que toutes les souffrances humaines, Il les a souffertes. Et Il ne manque pas de dire que tout cela, Il l’a souffert à cause de nous et de nos péchés. [2]

    Ainsi Jésus dit: “Aucune douleur ne m’a été épargnée: ni celles de la chair, ni celles de la pensée, ni celles du cœur, ni celles de l’esprit. Toutes Je les ai éprouvées, de toutes Je me suis nourri, de toutes Je me suis désaltéré jusqu’à en mourir... Mon humanité fut semblable à celle d’un lépreux tant elle était frappée et humiliée... L’Homme-Dieu qui avait en Lui-même la perfection de la beauté physique apparut alors, aux yeux de ceux qui Le regardaient avec amour, avec curiosité, ou avec mépris, laid: un “ver” comme dit David, l’opprobre des hommes, le rebut du peuple.”

    “Mon amour pour mon Père et pour les enfants de mon Père M’a amené à abandonner mon corps à ceux qui Me frappaient... à ceux qui croyaient faire une oeuvre méritoire en M’arrachant les cheveux, la barbe, en Me transperçant la tête avec des épines,... en déboitant mes membres, en découvrant mes os, en arrachant mes vêtements et donnant ainsi à ma pureté la plus grande des tortures, en M’attachant à un bois, en M’élevant comme un agneau égorgé aux crocs d’un boucher...”

    “Accusé, condamné, tué. trahi, renié, vendu. abandonné même par Dieu à cause des crimes que J’avais pris sur moi. Devenu plus pauvre qu’un mendiant dépouillé par des brigands,... submergé par la boue de tous vos péchés, précipité jusqu’au fond des ténèbres de la douleur, sans aucune lumière du Ciel..., et sans un mot de Dieu qui répondît à mon appel...

    “Et s’il n’y avait eu que les blessures de ma chair! Mais ce que vous M’avez le plus blessé c’est le sentiment et l’esprit... frappé dans l’amitié par l’intermédiaire de Judas; dans la fidélité, par l’intermédiaire de Pierre qui Me renia; dans la reconnaissance pour mes bienfaits, par l’intermédiaire de ceux qui Me criaient: “Meurs!” après que Je les eus tirés de tant de maladies; à travers l’amour, pour les déchirements infligés à ma mère; à travers la religion, en déclarant que Je blasphémais Dieu...”

    “Mais J’étais venu volontairement pour accomplir le sacrifice... parce que J’étais l’Agneau de Dieu, et Je le suis pour l’éternité.” Plus loin le Seigneur ajoute que c’est par les contemplations de la Passion que l’on amène les autres à la Vie.(tome 9 - chapitre 1)

    Le Seigneur explique aussi à Maria Valtorta que sa Passion a commencé bien avant son agonie. Il connaissait le cœur de Judas, Il n’ignorait pas l’hostilité des prêtres et des pharisiens, Il savait la versatilité des foules. (tome 9 - chapitre 2)0

    Et l’humanité des apôtres qu’Il devait porter à bout de bras! Jésus a souffert de voir souffrir sa mère: “Je voudrais que vous méditiez la longue agonie qu’elle a soufferte pendant trente trois ans et couronnée au pied de la Croix... Elle l’a soufferte pour vous. Pour vous, les moqueries de la foule qui la considérait comme la mère d’un fou... Pour vous, les reproches des parents, pour vous mon désaveu apparent “Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui font la volonté de Dieu.” Et qui la faisait plus qu’elle... cette volonté redoutable qui lui imposait de voir supplicier son fils?” Plus loin, au chapitre 4, Jésus insiste en disant qu’”il n’y a pas eu d’agonie plus longue, et qui ait pris fin dans une douleur plus grande, que celle de sa mère.”

    Puis Jésus dit qu’Il a aussi souffert de se voir méprisé, haï, calomnié, entouré de curiosités malsaines. Il a souffert des mensonges qu’Il a entendus autour de Lui. Il a souffert en pensant que devant son sacrifice d’une valeur infinie, trop peu seraient sauvés. Sans compter la torture spirituelle de l’abandon final du Père (Chapitre 3), torture qu’Il explicite plus loin au chapitre 4:

    “Plus l’heure de l’expiation approchait, et plus Je sentais le Père s’éloigner... la séparaton d’avec Dieu amène avec elle la peur, elle amène l’attachement à la vie... Quand elle est totale, elle amène au désespoir... J’ai dû tout connaître... même vos désespoirs... Et c’est pour cela que Je demande à mes privilégiés de boire mon calice si amer à l’expérience, pour que ceux qui font naufrage dans la mer du désespoir ne refusent pas la croix que Je leur offre comme ancre de salut.”

    “Satan est donc venu alors que le Père se retirait... Avec sa ruse parfaite, il Me présenta les tortures de ma chair avec un réalisme insurpassable... Il Me présenta l’inutilité de ma mort, et l’utilité de vivre pour Moi-même, pour ma mère, pour amener les hommes à Dieu par un long apostolat... Il Me présenta l’abandon de Dieu... A cette heure, il n’y avait que Satan près du Christ. Alors J’ai senti l’amertume du fond du calice, la saveur du désespoir.

    “Mon esprit domina la peur de la chair... Mon esprit domina la tentation morale... J’ai vaincu le désespoir... Mais J’ai connu la mort, la mort totale, consciente... et J’ai sué le sang.”

    “Voilà pourquoi l’ange de ma douleur M’a présenté l’espérance de tous ceux qui sont sauvés par mon sacrifice... Chacun a été pour Moi une goutte de remède infusé dans mes veines... Je Me suis répété vos noms, Je vous ai vus...”

    Remarque: Le chapitre 4 est d’une telle densité dramatique et renferme de tels enseignements qu’il faudrait le lire dans son intégralité pour comprendre l’immensité de l’agonie de Jésus.


    [1]Toutes les citations en italique sont extraites de l’œuvre de Maria Valtorta Il poema dell’Uomo-Dio , en Français,L’Évangile, tel qu’il m’a été révélé - Publié par les Éditions Valtortiennes.
    [2]
    Les citations en italique sont extraites de l’œuvre de Maria Valtorta Il poema dell’Uomo-Dio - tome 9.