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     William Shakespeare et la Franc-Maçonnerie

    Maçonnerie acceptée au coeur de l'Illuminisme Elisabéthain par Joël J.

     
    Notes à partir de l'Article d'Alphonse CERZA
    « William Shakespeare et la Franc-Maçonnerie »
    Renaissance Traditionnelle n°19-20 – Juillet-Octobre 1974

    Alphonse Cerza, dans un article intitulé « William Shakespeare et la Franc-Maçonnerie », au sommaire du numéro 19-20 de Renaissance Traditionnelle, se livre à un exercice que l'on pourrait appeler « ludibrium » en faisant un clin d'œil à Johannes Valentin Andreae. En effet, à partir de questions qu'il élabore sur le modèle des catéchismes maçonniques actuellement en cours, il offre des réponses issues des œuvres de William Shakespeare. L'exercice est périlleux dans la mesure où il ne démontre rien, mais il ne manque ni de poésie ni de saveur s'agissant du poète Elisabéthain le plus connu et dont certains n'ont pas hésité à dire qu'il servit de masque à Francis Bacon (1) . On sait que cette théorie repose essentiellement sur le constat que le célèbre mot-tirroir de « Peines d'Amour Perdues » (2) : « honorificabilitudinitatibus » est l'anagramme de « hi ludi F. Baconis nati tuiti orbi ». La formule, selon Sir Edwin Durning-Lawrence (3) signifie « Cette pièce est une création de F.Bacon, publiée pour être donnée au monde ». Nous ne nous arrêterons pas, ici sur la véracité ou non de la littérature qui s'en suivit. Contentons nous de constater l'existence du théâtre élisabéthain et des œuvres de son plus digne représentant. William Shakespeare est le fruit de son temps, lettré et cultivé. Contrairement à un Molière, il n'est pas le fruit de la « comedia dell arte », et lorsqu'il s'inspire de contes et récits italiens, ce sont de drames et de « mystères médiévaux » qu'il s'agit, de piécettes dont l'objet est l'édification du peuple par le récit des actes divins. Le théâtre élisabéthain reflète les questions de son temps tout aussi bien que ses quêtes spirituelles et ses revendications religieuses. C'est Elisabeth qui, en 1562, fit promulguer la « Confession de Foi de l'église » sur la base de l' « Acte des Six Articles » de 1539 et finit d'imposer le dogme anglican, véritable support structurant de la société anglaise à partir de cette époque. De même, le théâtre ne se donne pas sur les places publiques ou dans un bâtiment organisé « à l'italienne » où l'objet est de permettre au public de se montrer, mais dans une véritable structure architecturée pour accueillir une dynamique interactive du spectacle. Le Théâtre élisabéthain repose sur des textes, mais aussi sur la musique et Henry Purcell tout autant que John Dowland en son les maîtres de chapelle. L'Architecture se doit d'accueillir les acteurs, mais aussi de propager les sons... les maçons œuvrent à l'organisation de l'ensemble.

    Dame Frances Yates (4) soulignait que les grandes lignes culturelles de l'illuminisme élisabéthain furent probablement le fruit de l'influence de la Kabbale chrétienne ramenée d'Espagne par Ramon Lulle ( « le marchand de Venise » ). Elle n'oublie cependant pas l'influence des académies françaises et Florentines qui marquèrent fortement Henry Corneille Aggripa de Nettesheim, auteur du célèbre « De occulta philosohia » (1531) qui enseigna à Londres entre 1509 et 1510.

    « Il existe aujourd'hui quelques hommes remplis de sagesse, d'une science unique, doués de grandes vertus et de grands pouvoirs. Leur vie et leurs mœurs sont intègres, leur prudence sans défaut. Par leur âge et leur force ils seraient à même de rendre de grands services dans les conseils pour la chose publique; mais les gens de cour les méprisent, parce qu'ils sont trop différents d'eux, qui n'ont pour sagesse que l'intrigue et la malice, et dont tous les desseins procèdent de l'astuce, de la ruse qui est toute leur science, comme la perfidie leur prudence, et la superstition leur religion »

    Henry Corneille Aggripa de Nettesheim
    « De occulta philosohia »


    Ces quelques mots ne sont, d'ailleurs pas sans rappeler les pensées de Prospero, le Magicien de la « Tempête ».

    Ce foisonnement culturel doit aussi beaucoup aux survivances du druidisme porteuses d'antiques croyances, elles aussi, sources des œuvres rosicruciennes et dont on retrouve l'inspiration dans, « Les Joyeuses commères de Winsor », « Cymbeline », « le songe d'une nuit d'été », « Macbeth » ou « la Tempête » sans oublier la fascinante magie du « Roi Lear » dont le thème fut magistralement repris par Kurozawa dans « Ran ».

    « Le monde entier est un théâtre, et les hommes et les femmes ne sont que des acteurs; ils ont leurs entrées et leurs sorties. Un homme, dans le cours de sa vie, joue différents rôles; et les actes de la pièce sont les sept âges: Dans le premier, c'est l'enfant, vagissant, bavant dans les bras de sa nourrice. Ensuite l'écolier, toujours en pleurs, avec son frais visage du matin et son petit sac, rampe, comme le limaçon, à contrecœur jusqu'à l'école. Puis vient l'amoureux, qui soupire comme une fournaise et chante une ballade plaintive qu'il a adressée au sourcil de sa maîtresse. Puis le soldat, prodigue de jurements étranges et barbu comme le léopard, jaloux sur le point d'honneur, emporté, toujours prêt à se quereller, cherchant la renommée, cette bulle de savon, jusque dans la bouche du canon. Après lui, c'est le juge au ventre arrondi, garni d'un bon chapon, l'œil sévère, la barbe taillée d'une forme grave ; il abonde en vieilles sentences, en maximes vulgaires ; et c'est ainsi qu'il joue son rôle. Le sixième âge offre un maigre Pantalon en pantoufles, avec des lunettes sur le nez, et une poche de côté : les bas bien conservés de sa jeunesse se trouvent maintenant beaucoup trop vastes pour sa jambe ratatinée ; sa voix, jadis forte et mâle, revient au fausset de l'enfance, et ne fait plus que siffler d'un ton aigre et grêle. Enfin le septième et dernier âge vient finir cette histoire pleine d'étranges événements; c'est la seconde enfance, état d'oubli profond où l'homme se trouve sans dents, sans yeux, sans goût, sans rien. »
    William Shakespeare: « Comme il vous plaira », II, 7, traduction François Victor Hugo

    L'époque couramment nommée « élisabéthaine » couvre la fin du XVIème siècle dans lequel s'inscrivent les soixante-dix années de la vie d'Elisabeth Tudor qui deviendra Elisabeth Première d'Angleterre et se termine dans l'illuminisme de la fin du XVIIème siècle, c'est à dire après le mariage d'Elisabeth, fille de Jacques Ier d'Angleterre avec Frédéric V, Comte Palatin, à Heidelberg en 1613 et dont le point d'orgue sera, en 1660, la création de l' « Invisible College », puis de la « Royal Society » par l'élite de la pensée philosophique et scientifique anglaise. Société dont la création semblait répondre aux aspirations du Roi de Navarre des « peines d'amour perdues » à faire retraite durant trois ans ( âge des apprentis ) à fonder une « petite académie » où l'on se vouerait à l' « étude des choses cachées et fermées à l'intelligence commune » (5) . Cela nous rappelle les académie florentines de Marcille Ficin tout autant que la « maçonnerie » de cette époque dont William Preston (6) et ses « antiquarians » précisent qu'elle était florissante. Cette période, dont on dit habituellement qu'elle ne concerne que l'Angleterre, s'avère avoir été particulièrement riche dans l'ensemble de l'Europe avant que les royaumes ne s'effondrent dans le désastre de la guerre de trente ans. Riche, politiquement, structurellement, religieusement et, « scientifiquement », elle fut aussi riche en mutations sociales et en conséquences... qui peut prétendre que la révocation de l'édit de Nantes en 1685, à l'issu de la guerre et qui provoqua une grande migration de protestants vers l'Angleterre n'eut aucune influence sur la franc-maçonnerie ? Le pasteur Désagulier était un de leurs descendants.

    Pour Dame Frances Yates (7) , cette richesse reste un mystère, même si les liens philosophiques sont présents ; magie, anciennes croyances, interpénétration du monde des fées et d'une recherche scientifique dont les supports kabbalistes chrétiens restent très forts. Cependant, que l'on ne s'y trompe pas, le rêve et la magie n'étaient pas toujours au rendez-vous. Ainsi, William Preston (8) note, dans son « Illustration » que la Reine Elisabeth, fort jalouse de son pouvoir et ayant appris que les francs-maçons détenaient des secrets mystérieux voulut faire envoyer l'armée à York afin d'interdire la réunion de Grande Loge qui s'y tenait. Le rapport élogieux sur la fidélité de la fraternité transmis à la Reine par ses officiers, maçons acceptés, fut, à n'en pas douter, à l'origine de la tolérance dont les francs-maçons purent profiter durant son règne et qui permit à la maçonnerie d'York de se développer.

    C'est durant ce siècle que la différence fondamentales entre la Kabbale d'origine Sépharade, poussée vers le centre de l'Europe depuis la fin du XVème siècle par les armées de la « reconquista » espagnole, et la Kabbale dite « chrétienne » se font plus nettes. Pour mémoire, on sait que la Kabbale juive questionne Dieu sur le « pourquoi de son existence » par le constat de ses œuvres et l'interprétation de leur description alors que la Kabbale Chrétienne affirme l'existence de Dieu par l'étude de sa Création. L'une est doute alors que l'autre est affirmation. On comprend bien que l'usage de cet outil permet aux chercheurs de cette époque, à la fois, d'affirmer leur foi en démontrant que leurs études s'inscrivent dans le cadre d'une certaine forme d'exégèse, mais aussi d'aller très loin dans cette étude sans se préoccuper des limites imposées par les dogmes. Cette conscience affirmer du questionnement divin permettra, plus tard, à la franc-maçonnerie, de devenir « spéculative » sans être « athée ».

    Bien entendu, selon ces principes, les anges sont les armées de Dieu pour l'une alors que pour l'autre, anges et démons sont ses œuvres... c'est ainsi que Prospéro, le Mage bienfaisant de la « Tempête » peut utiliser la magie à des fins bénéfiques alors que Shilock se perdra dans la crispation des certitudes au cœur d'un jeu de masques et d'illusions dont l'auteur fera danser les doutes devant les yeux d'Hamlet ; « peut-être rêver ! Oui, là est l'embarras. Car quels rêves peut-il nous venir dans ce sommeil de la mort, quand nous sommes débarrassés de l'étreinte de cette vie ?» ( Acte 3 )

    Pour ce qui nous concerne, on constatera que c'est au cœur de ce siècle que basculeront les guildes écossaises (9) , elles aussi perdues et parfois trop impliquées par l'enjeu constructeur, dans les tourments du temps.

    En effet, bien qu'il soit assez aisé, pour la plupart des corps de métier, de trouver du travail dans les environs de leurs logements, les ouvriers de la maçonnerie devaient se déplacer au gré des chantiers. De même, on sait bien que la structure féodale n'offre pas la possibilité aux individus, en tant que tels, de participer à la gestion « politique » du territoire sur lequel ils vivent. Soit ils sont riches, nobles, et, par extension, dominants, soit ils appartiennent à une guilde dont la notoriété repose sur son utilité et son savoir faire. Soit ils n'ont aucune existence politique. Celui qui voyage au gré de ses pratiques, n'a que peu de représentativité et se retrouve dans une situation « obligée » de part son manque de stabilité. Autre « voyageur », le marchand, le propriétaire terrien, possesseur de bien mais sans qualité particulière. Chacun d'eux n'aspire qu'à une chose : la garantie de sa survivance sociale en tant que corps constitué.

    Pour ce que nous en connaissons aujourd'hui , c'est le regroupement des intérêts qui va permettre l'apparition d'une structure particulière ; la « maçonnerie acceptée ». Pourquoi « acceptée » ? Tout simplement parce que les membres de la guilde, au fur et à mesure du temps, et pour des raisons d'organisation structurelle, ont eu besoin d'accepter dans leurs rangs des gestionnaires et des membres de petites noblesse. L'organisation a eu raison des règles du devoir. Les nouveaux venus sont plus à même de gérer les biens de la corporation, d'organiser les lieux d'accueil et surtout de participer à la vie de la collectivité civile au mieux des intérêts de la communauté. Ils permettent d'assurer une certaine qualité de vie d'un chantier à l'autre.

    Ce fut le cas pour la famille Sinclair (10) que l'on retrouve dans trois siècles d'histoire de la maçonnerie acceptée. Noblesse de terroir, ancien clan d'origine française, les Sinclair, alors Saint clair, sont arrivés en écosse avec les invasions de Guillaume le Conquérant reçu la baronnie de Roslin en libre héritage. Ils participeront activement aux affaires écossaises aux XVème et XVIème siècle. Proches de la monarchie des Stuart, ils évoluent dans les mêmes sphères politiques sans avoir toutefois un rang aussi important que les Montgomery ou les Seton, autres familles d'importance. Membres de la Garde écossaise Stuardiste dont on dit qu'elle « importa » la « maçonnerie » sur le sol français, à Saint-Germain en Laye à la cour du Roi James en exil (11) , ils purent, durant cette période, maintenir des liens étroits avec la faction des Guise-Lorraine dont ils sont l'une des branches familiales. Ce dernier constat amène à ne pas chercher plus loin les raisons qu'ils purent avoir à faire venir des maçons de métier français afin de commencer la mise en œuvre de la chapelle attenante au château de Roslin dans les années 1440. A la même époque, et de façon encore plus marquée que pour les autres maisons d'Ecosse, le nom des Sinclair était déjà associé aux balbutiements de la maçonnerie sur ce territoire. En effet, c'est en 1441, dit la tradition, que Jacques II, roi d'Ecosse, nomme «William Saint Clair » patron et protecteur des maçons écossais, fonction héréditaire. Après sa mort, ses descendants prirent l'habitude d'organiser les réunions annuelles des maçons à Kilwinning (12) .

    Encore une fois, il est bon d'insister sur le fait que la maçonnerie de cette époque n'avait rien à voir avec une réunion de penseurs ou de scientifiques qui se retrouvaient régulièrement pour aborder des sujets mystiques ou de société. Il ne s'agissait de rien d'autre que d'une guilde d'hommes de métier qui pratiquaient la maçonnerie dite « opérative » et qui ouvrait ses portes à des notables afin de garantir son existence.

    La nomination, au premier chef, de Sir William Saint Clair en 1441 témoigne d'abord de ses compétences, de ses liens avec les maçons continentaux et de son engagement dans l'art d'architecture comme le témoigne une lettre anonyme citée par le frère W. H. Rylands. Se référant à une large documentation des archives de St Alban's Lodge qui date approximativement des années 1675-80, dans « the mason word : the earls of roslyn and freemasonry » il souligne que
    « Les seigneurs de Roslin sont de grand architectes et des patrons de l'art de bâtir depyuis de nombreuses générations. Ils ont l'obligation de recevoir le mot maçonnique qui est un signe secret que possèdent les maçons du monde entier pour se reconnaître entre eux... »

    Que l'on ne s'y trompe pas, le mots dont il est question ici est le même que celui que décrivent les anciens devoirs continentaux et n'a que peu de chose à voir avec ceux de la franc-maçonnerie « spéculative ». Cela ne nous dispense en rien de nous poser un certain nombre de question à son sujet, mais, pour l'instant, il nous suffira de constater que les rois d'Angleterre et d'Ecosse donnent à une guilde nomade, les outils organisationnels d'une gestion centralisée et reconnue.

    On notera tout de même que les descendants de William, Oliver et Henry, évêque de Ross en Irlande, deviendront respectivement, à sa mort, Maître des Travaux et Abbé de Kilwinning ce qui présente une physionomie géographique particulière qui relie la maçonnerie d'Ecosse aux terres d'Irlande.

    Au XVème et XVIème siècle, nous l'avons vu, beaucoup de maçons devaient fréquemment voyager sur de longues distances pour trouver du travail et établir nouveaux sites. Ils devaient, pour ce faire, s'assurer de leur accueil. Cette situation reste un facteur significatif de l'établissement des Loges en Ecosse.

    Pour les « opératifs », la Loge représentait l'endroit où l'on pouvait élaborer l'architecture. Le mot Anglais Lodge est dérivé du français « loge » qui signifie en latin, « tonnelle » , « abri », lui même relatif au terme allemanique « hutte » qui veut dire « boutique », « petit lieu protégé » (13) et dérivé du nom italien « loggia » qui signifie « compartiment de théâtre ». Ce même terme de « lodge » est utilisé pour désigner le lieu où les comédiens se changent dans les théâtres, comme si le vocabulaire des maçons était aussi relatif à la diffusion des mystères. Il semble alors naturel de retrouver cette expression pour désigner les lieux de résidence de la corporation qui, par extension en viendront à désigner le groupe représentatif de la corporation dans les Conseil des villes.

     
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    Notes

    1. Grande figure de l'illuminisme, Francis Bacon (1561-1626) est particulièrement connu pour avoir inventé la « steganographie » ( « écriture couverte ») qui consiste non plus à crypter les message, mais à les masquer dans des supports anodins, images, textes sans importance, ect...
    2. « Love's Labour's Lost »
    3. Sir Edwin Durning-Lawrence In « Bacon is Shakespeare » (1910), ré-édité chez Kessinger Publishing ( juin 2004 )
    4. Frances Yates in « La philosophie occulte à l'époque élisabéthaine » - Dervy-Livres1987 et « Les dernières pièces de Shakespeare. Une approche nouvelle. » ré-édité aux editions Belin dans la collection « Littérature & politique » en 2000.
    5. Cf. Paul Arnold in « Clef pour Shakespeare – Esotérisme de l'œuvre shakespearienne » Ed. J.Vrin – 1977.
    6. William Preston in « Illustration of freemasonry » 1774 – trad. Georges Lamoine in « Illustration de la Franc-Maçonnerie » - Dervy 2006 – Coll. Renaissance Traditionnelle
    7. Frances Yates op. cit.
    8. Op. Cit.
    9. Cf notamment David Stevenson in « The First Freemasons: Scotland's Early Lodges & Their Members », Aberdeen Univ Pr – Aberdeen 1989
    10. Les armes des Sinclair: cliquer
    ICI.
    11. Jacques Stuart (James), né le 14 octobre 1633 au Palais de Saint-James (Londres), mort le 16 septembre 1701 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines, France), était roi d'Angleterre (Jacques II d'Angleterre) et d'Écosse (Jacques VII d'Écosse) de 1685 à 1689.
    12. Cf Ed. Waite, in « A new encyclopedia of freemasonry ».
    13. On notera au passage que dans les langues sémitiques, ce « lieu protégé » se dit HaReM et s'écrit HRM. Il y a donc probablement une identité sémantique entre la Loge et Hiram. De même on notera que le mot grec « logos » signifie « parole pensée » et qu'il est utilisé comme « logion » ou « loggia » dans bon nombre de textes apocryphes afin désigner la parole de Jésus. Il y a donc un lien certain par la racine des mots entre la Parole ( Logos ) et Hiram ( HRM ).

     
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    Annexe - Chronologie

    Élisabeth Ire d'Angleterre ( 7 septembre 1533 – 24 mars 1603 ) fille de Henry VIII et de Anne Boleyn, fut la cinquième et dernière représentante de la dynastie des Tudors et qui donna son nom à toute cette période de l'histoire de l'Angleterre fut couronnée le 15 janvier 1559.

    William Shakespeare
    23 Avril 1564 - 23 Avril 1616 dans une Angleterre devenue anglicane depuis 1539 et qui n'avait pas encore changé de calendrier
    ( ces dates utilisent le calendrier Julien. Selon le calendrier grégorien, Shakespeare est mort le 3 mai ).


    1446 – Construction des fondations de la Chapelle de Roslin. Le travail sur le bâtiment commencera en 1450, elle fut terminée en 1480. Pour ce faire, Sir William Sinclair, dont on dit qu'il en dessina lui-même les plans, fit venir des bâtisseurs du continent. On pense que la ville de Roslin fut bâtie pour les accueillir.

    1541 – Henry Sinclair, frère d'Oliver, fils de William, Evêque de Ross ( Irlande ) , est nommé abbé de Kilwinning.

    1598...Première chronique attestant de l'existence des grades d' Apprenti entré et de Compagnon dans les minutes de la Loge « Aitchison's Haven » près d'Edinburgh.

    1598-1599 - William SCHAW « Maître des Travaux », compile les premiers statuts de la maçonnerie d'Ecosse et d'Angleterre, équivalent des « anciens devoirs ».

    1600 - le 8 janvier – le premier « maçon accepté » sans être de métier, dans une loge opérative, semble avoir été John BOSWEL, admit à Edinburgh dans la Loge « Mary's Chapel »

    1637...Première référence connue de l'utilisation du « Mot de Maçon » dans une cérémonie du 13 Octobre relatée dans les archives de la Loge de Kirk en Ecosse, archives datées d'août 1637 A Juillet 1638 et tenues par le Comte de Rothes.

    1641 – le 29 Mai - Robert MORAY est admit à la Loge d'Edinburgh comme « maçon accepté »

    1645 – Angleterre – Apparition du mot « Freemason ». 

     





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