• LE CADUCEE HERMETIQUE ET LE MIROIR

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    Tout ce que nous enseignons est illusoire si cela ne se traduit pas par une pratique et par un acte.

    On va te communiquer les directives concernant les premières opérations qui vont dans le sens de la voie.

    Fais en sorte que rien ne puisse pénétrer en toi à ton insu : surveille, ce qui vient de l’extérieur et ce qui émerge des profondeurs de ta propre conscience.

    Observe en silence avec intelligence et imperturbablement, avec une main rapide et énergique freine tout jugement.

    Si des passions te perturbent, ne réagis pas et ne te trouble pas. Conduis-les au contraire délibérément à satisfaction et ensuite sépare-t-en.

    Continue sur cette direction jusqu'à réussir à ressentir la frivolité, l'inutilité et les pièges de chaque pensée, de telle façon que même ton mental peu à peu s'aplatisse et vienne s'accroupir en silence à tes pieds. <o:p></o:p>

    Ainsi tu mettras lentement sur pied une force qui te sera propre, semblable à un seigneur dont le regard impose le silence, le respect ou le mépris aux esclaves qui l'entourent.<o:p></o:p>

    Ceci est notre or : <o:p></o:p>

    Quand tu auras travaillé tout ceci avec un art subtil et constant, avec force et douceur ; quand le stade équilibré et neutre sera devenu une chose permanente et naturelle, alors tu auras l'impression de te rejoindre dans un sens d'intériorité dont tu n'avais aucune connaissance auparavant.<o:p></o:p>

    Observe cette sensation et entretiens-la. Lorsque tu t'en seras appropriée entièrement, avec un acte intérieur sur lequel je ne peux rien te dire, parce que tu l'apprendras seul après l'avoir découvert, cherche à la mettre en connexion avec le corps de telle sorte que, comme la chaleur dans l'eau, elle s'y répande et à la fin des deux il ne résulte plus qu'une seule chose, qu'un seul état.

    Cet état est l'état fluidique. <o:p></o:p>

    Et l'opération dans notre tradition est dite : la première extraction du mercure (de l'Hermès ) de la minière. <o:p></o:p>

    Garde bien ta conscience, cet état, immobile, avec une fermeté calme. Puis laisse-le aller, puis ré-évoque le, à plusieurs reprises : étudie-le, apprend le, jusqu'à ce que tu le ressentes comme une réalité qui attend dans le subconscient, prête à surgir à ton appel. Quant tu auras conquis ce point, sois certain d'être allé suffisamment loin.

    Je ne te parlerai pas des différentes propriétés du corps fluidique en fonction des différentes opérations, sauf sur la première desquelles je t'instruirai. Sache seulement que chaque rapport sexuel qui sera dominé par la soif de la volupté le paralysera, le rendra inerte et faible - surtout chez les tempéraments nerveux. <o:p></o:p>

    Sache qu’il est dynamisé par le régime végétarien[1], par le jeûne, et aussi par les parfums magiques, comme le précise un de ses noms, qui est "le corps aromatique" et, dans un de ses aspects particuliers, "vampirique". Sache que chaque déséquilibre ou émotion imprévu qui survient quant la conscience est en rapport avec lui peut produire des dommages, même graves, dans le physique comme dans le psychique. Sache enfin que ces vertus vont s'affiner par l'intermédiaire d'une discipline spéciale. <o:p></o:p>

    Je te donnerai un indice supplémentaire sur celle-ci afin que tu puisses comprendre le sens de l'éducation initiatique du sentiment. <o:p></o:p>

    Tu ne dois pas détruire le sentiment, mais tu dois détruire ton adhésion à celui-ci, c'est-à-dire la volupté, le désir et l'aversion, l'angoisse dans le sentiment. Purifie-toi de telles scories : libère-toi des liens du cœur. Sois, dans la perception, ouvert, libre, sans peur et sans mesquinerie.

    Comme une eau claire, ne bouge pas, laisse apparaître les choses qui sont au fond, ainsi qui ne sont plus identifiées avec les sentiments, accueille-les et observe-les comme tu le ferais pour des choses du monde extérieur. « Comme je ne suis pas l’aliment que je mange, de la même façon je ne suis pas les sentiments que je laisse retentir librement en moi-même – ils ne sont pas à moi, ils ne sont pas moi. Cette évidence naît en toi.<o:p></o:p>

    Seulement à ce moment les sentiments pourront te parler – quand tu cesseras d’être leur captif, occupé seulement à jouir et à souffrir. Ils te révéleront un nouvel organe des sens au-delà de ceux des animaux, « objectif » par rapport à ceux-ci bien que tourné vers un aspect plus subtil de la réalité. Eduque ce nouveau sens avec l’attention intérieure, tournée vers l’oreille du cœur : rend-le raffiné. Au centre de toi-même, comme une araignée qui tient tous les fils de sa toile et qui contrôle chacune de leur vibration, sois un maître et une lucidité calme et scrutatrice au centre d’une sensibilité parfaite, purifiée et intrépide, ouverte à toute voix.<o:p></o:p>

    Cette éducation du cœur, que tu feras par « persuasion », avec un « feu » lent et doux, infusera dans ton corps fluidique un pouvoir de connaissance supra sensible. Elle réalise une « eau distillée », une eau transparente consacrée par le signe de ta neutralité qui la domine : <v:shapetype coordsize="21600,21600" filled="f" id="_x0000_t75" o:preferrelative="t" o:spt="75" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" stroked="f"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:formulas><v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></v:f><v:f eqn="sum @0 1 0"></v:f><v:f eqn="sum 0 0 @1"></v:f><v:f eqn="prod @2 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @0 0 1"></v:f><v:f eqn="prod @6 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="sum @8 21600 0"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @10 21600 0"></v:f></v:formulas><v:path gradientshapeok="t" o:connecttype="rect" o:extrusionok="f"></v:path><o:lock aspectratio="t" v:ext="edit"></o:lock></v:shapetype><v:shape id="_x0000_i1025" o:ole="" style="WIDTH: 15.75pt; HEIGHT: 13.5pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image001.png"></v:imagedata></v:shape>[2]

    Arrivé à tout cela, tente la libération du pouvoir central et la rencontre avec le serpent. Ceci arrive quand la conscience de ton « je » saura se transférer dans le siège du corps fluidique et celui-ci se sera détaché des sens animaux et s’isoler en conséquence du monde physique.

    Les techniques utilisées sont diverses. Méprise la prudence des petites méthodes de « méditation », qui rarement sont capables de te conduire – réellement et pas dans ton imagination – dans les marais des formes mentales et dans la prison du cerveau. Adresse-toi aux méthodes directes. Utilise par exemple le « miroir. »

    Pour isoler le corps fluidique il faut que tu neutralises et que tu rendes inerte la sensibilité du corps animal. La technique du « miroir » agit sur le nerf optique et le fatigue jusqu’à ce que la puissance concentrée dans le regard se libère de l’organe physique et se réalise dans la lumière fluidique[3].

    Procède ainsi. Trouve-toi une chambre bien propre, si possible en dehors de l’atmosphère agitée et trouble des grandes villes, à la campagne, en un endroit où de loin règne le silence et où nulle ne viendra détourner ton attention. Ferme-toi hermétiquement. Les nuits sèches et sereines sont les plus propices. Ne porte pas de vêtements qui enserrent le corps et fais que ce dernier ne soit pas surchargé par le poids des aliments Brûle un peu de myrrhe, la fenêtre ouverte, puis une plus petite quantité la fenêtre fermée, puis assieds-toi devant le miroir.<o:p></o:p>

    En ayant nettement exprimé ta volonté, évoque à plusieurs reprises, de façon persuasive, l’état fluidique que l’inspiration lente et profonde du parfum rendra plus vive, et lie-le étroitement au sens dont la « présence » et la supériorité impassible soit capable de commander[4]. Fixe donc le miroir.

    Le miroir peut être de verre, voire même d’acier, de cuivre ou de bronze, concave de toute façon, ainsi il pourra rassembler en un point central la lumière d’une lampe située de telle sorte que l’opérateur ne la voit pas et que tout reste dans une pénombre à l’exception du miroir[5]. Fixe donc ce point sans battre des paupières, jusqu’à ne voir rien d’autre. Insiste. Ainsi il se changera en un point noir. Le point noir s’élargira en une tâche bleuâtre qui deviendra ensuite une auréole d’abord imprécise, puis blanc laiteux. Encore un pas et de cette lueur s’épanouira en une rapide expansion une clarté illuminée, une lumière qui donne une sensation de liberté e de fraîcheur.

    C’est le seuil du suprasensible, le premier contact avec la « Lumière Astrale », là où sur le noyau subsistant de la psyché, cessent de se graver, par définition, les conditions auxquelles sont astreints les êtres incarnés qui sont au fond des « Eaux. »

    Je t’ai déjà dit : fixe. Ceci est tout, ceci est rien. C’est un mot qui renferme une longue tentative, un chemin incertain, construit par l’art secret des consciencieux, subtiles et prudents dosage, combinaison et équilibre de l’actif et du passif, du sensitif et du déterminatif de l’âme. Je peux te dire peu de chose sur ce sujet, pour t’aider. Tu dois faire toi-même ton chemin et tes jambes pour marcher.

    Sois ton propre regard, sans effort, sans volonté apparente, comme celui qui est en train de s’endormir doucement (un feu sous les cendres.)  Laisse-le fixe, puis abandonne-le, essaie de ne plus y penser et oublie-le. La vue est le point de départ mais en vérité, toute ton âme sera agissante dans l’opération, et la fixation du regard, seulement un moyen pour se fixer elle-même.<o:p></o:p>

    Intensifie l’abandon en l’aimant, en y condescendant, en le fortifiant avec une douce obstination jusqu’à ce qu’il soit devenu un chose continue qui ne cherchera plus à se soustraire à ton désir de le chasser encore plus profond. Par ailleurs, tu dois garder une présence à toi-même subtile et tenace ­­­– toi, comme un simple point qui n’est pas limité par la peur, qui sait se garder et en se gardant qui n’entrave pas le sens de l’abandon, qui l’éloigne de l’abandon par échappement et dissolution, et dans le chemin, sans se disperser mais en renaissant ­avec l’expérience inattendue d’une plus grande limpidité, simplicité et force. Ici apparaît une première conjonction de soufre et de mercure, de la Lune et du Soleil ; tu connais donc l’œuvre en  tant que première préparation du Caducée d’Hermès.

    Les obstacles – en faisant abstraction de ceux qui interviennent quand tout est accompli – sont dans un dosage excessif ou déséquilibré du Mercure et du Soufre. Je t’ai parlé de la préparation qui doit rendre ta nature corporelle calme, malléable et harmonieuse. Maintenant tu dois prendre cette nature avec douceur et la conduire à l’opération sans qu’elle s’en rende compte. Si par impatience et maladresse, tu es excessif dans la force, elle réagira, se libèrera de toi et voici que brutalement tu seras projeté à ton point de départ. Ces réactions instinctives, au début sont inévitables ; mais elle ne doivent pas te décourager : recommence avec un esprit neuf, à la même heure, insiste subtilement – Eliphas Levi dit : comme « la vague qui revient sans cesse et finit par ronger même le fer. »<o:p></o:p>

    Aux réactions et aux alarmes instinctives de ton corps, succèderont celle de ton esprit pas assez trempé. Il t’arrivera de ressentir comme des défaillances, un genre de chute brutale, c’est pourquoi tu sursauteras, tu te retiendras rapidement – et de nouveau tu retourneras au point antérieur[6]. La voie te sera fermée tant que tu n’auras pas éveillé en toi une promptitude encore plus grande avec laquelle de façon foudroyante tu arrêteras la première réaction bien que celle-ci puisse intervenir pour suspendre le détachement fluidique. L’erreur opposée est dans la possibilité d’un abandon dans l’abandon  qui dissolve la présence à toi-même. Ceci ferait tomber du monde des Mages dans le monde des médiums et des illuminés, du monde des supra-sensibles dans le monde des sub-sensibles. Chez le médium, le centre se dissout et sa conscience glisse vers le bas, elle s’immerge dans le corps, elle devient la même que celle du corps. Il est sous la pleine dépendance du corps et ce qu’il expérimente, ce sont les affleurements et les « projections » des tendances troubles et des forces élémentaires qui sont contenues dans son organisme. Le signe de cette perversion et de cet échec de l’opération est une sensation de fatigue mortelle qui te saisira à peine tu seras revenu à un état normal : parce que d’autres forces se seront nourries de ta propre force.

    Créer une prépondérance toujours plus décidée du centre intellectuel sur la sensibilité périphérique en contact avec le monde extérieur et par conséquent sur les éléments organiques et subconscients en général, tel était la tâche de la « préparation » indiquée au début de cet écrit. Cette prépondérance conduit au stade dont je t’ai parlé =  où l’esprit se rejoint avec soi-même et réalise l’expérience d’une indépendance, subsistance et supériorité par rapport à tout ce qui est corporel et animal. Quand dans ta fixation, rendue continue et intensifiée de façon intrépide sur la direction interne, arrive le détachement du corps fluidique, c’est une chose qui arrive peu, tu dois rester ferme, absolument, dans cet état pur, immatériel, extra-cérébral de l’esprit et du « Je. » Si tu n’en es pas capable, survient l’état médiumnique et somnambulique dans lequel le corps fluidique libéré est privé du noyau central et devient un instrument passif du monde inférieur.

    Par contre si tu dépasses activement le point neutre, tu réaliseras dans la « Magnésie des Sages » la « Renaissance de l’Esprit. » Je veux dire que du noyau d’or de ton esprit intégré, rassemblé et un = , s’épanouira une lumière intellectuelle, dans laquelle tu réalisera un sens qui te sera nouveau, puissant, transformé. Tu verras. Tu seras éveillé.

    Philalèthe nous dit (Introitus, chapitre I et XIII) : « Pour notre or ( = soleil qui est le noyau éveillé et constitué par la préparation) il se passe la même chose (que pour la graine) ; tout d’abord il est mort ou, plutôt, sa vertu vivifiante est cachée sous la dure écorce de son corps… Dès qu’il est mouillé de notre Eau (qui est le , le fluidique), il renaît, reprend vie et devient l’Or des Philosophes… Le fixe =  devient volatile pour un certain temps afin d’hériter d’une qualité plus noble qui lui servira ensuite à fixer le volatile. »

    Avec cette expérience, ton « Je » laisse donc le véhicule animale, esclave des « eaux », et prend un corps fluidique ou « corps d’air » -- par l’organe d’action, avec lequel et avec les déterminations qui conviennent il lui est possible d’opérer de multiples et admirables œuvres. Et si en reprenant le corps animal tu rencontrais des difficultés, rappelle-toi, le moyen est : en évoquer l’image et la désirer.

    Pour le mage, il est question de sortir d’une façon ou d’une autre de l’atmosphère d’esclavage et d’ivresse qui est « l’âme de la terre » ; entrer dans un contact conscient avec le monde de là-bas et de là agir activement, en dirigeant de façon convenable des réactions et des effets sur la vie réelle. Son esprit – dit Kremmerz – est comme une flamme qui monte et qui descend : il sait remonter à la surface du courant des « eaux », consacré dans « l’air », il lui est virtuellement dévoilé la possibilité de soumettre les êtres qui dépendent de ce même courant, lequel apparaît maintenant comme la « Lumière astrale » elle-même[7]. 

    Je t’ai donné une voie. Essaie comme je te l’ai dit avant de penser à une quelconque autre opération. Ne crois pas que la tâche soit facile ni dépourvue de danger, n’en attend pas quelque chose dès les premières tentatives. Si tu es constant et maître du doute, tu réussiras. Ose et tais-toi.

    La force la plus importante est la volonté de l’homme qui sait ce qu’il veut. Fixe donc ton but et n’en change jamais. Une fois commencé, n’abandonne pas sans une raison précise parce que, comme je te l’ai déjà dit, la voie de la Magie ne connaît pas « d’angles morts » : penses-y avant d’y entrer.

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    SYNTHESE <o:p></o:p>

    (hors texte)<o:p></o:p>

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    Il y a un corps de l’eau collé au corps de terre, c’est notre centre de gravité (eau + terre). Il y a une autre partie composée d’air et de feu, mais il y a rupture entre les deux tronçons de la pyramide (cf le document « l’invocation Angélique, Théorie »).

    La préparation est aussi une séparation, on sépare la terre de l’eau, cela se réalise par un travail d’attention constante, mais sans excès ou maltraitance, avec équilibre, sobriété, un jeûne sans excès (on utilise la force de l’eau, forte par sa douceur et sa constance et non la volonté martiale qui est la force de l’ego).<o:p></o:p>

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    1ère étape :<o:p></o:p>

    Observe en silence et imperturbablement. Cette observation a pour effet de ressentir la frivolité de l’agitation, des affects qui viennent du dehors. A ce stade on commence à ressentir une sensation de calme et une force intérieure (recentrage, se tenir dans l’Axe). C’est une préparation, rien n’a encore été transformé, c’est la séparation du corps de terre et du corps de l’eau (émotion, angoisse, traumatisme) qui permet au corps de terre de refleurir (la démarche à ce stade est thérapeutique).<o:p></o:p>

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    2ème étape :<o:p></o:p>

    Cette étape consiste à rendre cet état constant (fixation). C’est la première extraction du Mercure (Hermes, le centre) de la minière (la grotte, l’ensemble de notre être).<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p><o:p></o:p>

    3ème étape :<o:p></o:p>

    L’éducation du cœur. C’est l’action d’un feu lent et doux, on est comme une eau claire ou l’on voit les vagues d’émotion comme quelque chose qui n’est pas soi, qui n’est pas à soi, et cela aboutit à la découverte d’un état de conscience objectif. Là nous découvrons un nouvel organe des sens dont l’homme dispose mais pas les animaux. Cette éducation du cœur produit une eau distillée et en même temps un moyen de connaissance supra-sensible.<o:p></o:p>

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    4ème étape :<o:p></o:p>

    Libération du pouvoir central et rencontre avec le serpent.<o:p></o:p>

    Cela consiste à isoler le corps fluidique, et pour cela il faut rendre inerte la sensibilité du corps animal (corps de terre). L’exercice du miroir magique permet de faire l’expérience de la lumière astral (perception du corps de feu).<o:p></o:p>

    A ce stade, toute la difficulté consiste à fixer cet état qui devient ensuite comme un feu sous la cendre. A ce moment là, on a réussi à joindre le corps de feu et d’air avec le corps de l’eau. (c’est la conjonction de la Lune et du Soleil, ou la conjonction du Soufre et du Mercure ou Caducées d’Hermes. <o:p></o:p>

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    A ce stade il y a deux obstacles ;<o:p></o:p>

    -         Trop de Soleil (volonté de parvenir), dans ce cas cela brusque notre nature et elle se révolte (tout est à recommencer).<o:p></o:p>

    -         Trop de Lune (abandon dans l’abandon), dissolution en soi-même, état médiumnique.<o:p></o:p>

    <o:p> </o:p><o:p></o:p>

    La est réalisée la Magnésie des Sages (l’aimant qui attire le feu, le Sacré Cœur). 

     

    [1] Une loi occulte veut que toute énergie d’un être qui dans cet être n’est pas en action, constitue un poids et un empêchement à toute opération initiatique. Il y a dans l’homme des forces organisatrices particulières dont l’aliment est absorbé et transformé. Puisque allant du monde  minéral au monde humain on a une matière sans cesse plus organisée, dans la nutrition des végétaux, entrent en action des forces qui ne se manifesteront pas dans l’alimentation des animaux. C’est ainsi que l’aliment végétal est favorable à un plus grand degré de présence et de dynamique fluidique. De plus, il évite le danger de certaines infections psychiques, qui autrement ne peuvent se résoudre positivement qu’en appliquant le feu interne dans un travail spécial de transmutation, qui tend à transformer les « venins » en un « suc vital. » (N. d. U.)

    [2] L’église catholique conserve divers symboles susceptible d’avoir une signification ésotérique. Par exemple le « cœur » que Jésus « tient à la main » surmonté d’une croix et entouré de flammes, il suffit de le styliser légèrement pour que l’on ait précisément <v:shapetype coordsize="21600,21600" filled="f" id="_x0000_t75" o:preferrelative="t" o:spt="75" path="m@4@5l@4@11@9@11@9@5xe" stroked="f"><v:stroke joinstyle="miter"></v:stroke><v:formulas><v:f eqn="if lineDrawn pixelLineWidth 0"></v:f><v:f eqn="sum @0 1 0"></v:f><v:f eqn="sum 0 0 @1"></v:f><v:f eqn="prod @2 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="prod @3 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @0 0 1"></v:f><v:f eqn="prod @6 1 2"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelWidth"></v:f><v:f eqn="sum @8 21600 0"></v:f><v:f eqn="prod @7 21600 pixelHeight"></v:f><v:f eqn="sum @10 21600 0"></v:f></v:formulas><v:path gradientshapeok="t" o:connecttype="rect" o:extrusionok="f"></v:path><o:lock aspectratio="t" v:ext="edit"></o:lock></v:shapetype><v:shape id="_x0000_i1026" o:ole="" style="WIDTH: 16.9pt; HEIGHT: 13.75pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:title="" src="file:///C:DOCUME~1PROPRI~1.NOMLOCALS~1Tempmsohtml1�1clip_image001.png"></v:imagedata></v:shape>, un signe alchimique qui a la signification sus-dite. Et son « flamboiement » se rapporte à « l’ignification de la lumière astrale » laquelle a un sens très différent que celui supposé par les dévots.

    [3] Notons l’identité de but avec la technique yogi du pratyâhâra, qui consiste à fixer un point donné de son propre corps ou hors de lui. (N. d. U.)

    [4] Ceci réussit encore plus organiquement et directement si on travaille cette translation dans le sens de soi vers le cœur, dont on a parlé dans le précédent chapitre. (N. d. U.)

    [5] On peut trouver divers détails techniques utiles sur la construction et l’utilisation des miroirs magiques dans P.B. Randolph, Magia Sexualis, Paris, 1952, pages 133-215.<o:p></o:p>

    [6] Remarque, lecteur, l’analogie avec ces sursauts qui souvent se produisent sans raison apparente au moment de l’endormissement ; en effet, dans le sommeil survient un naturel, involontaire, inconscient détachement du corps fluidique, à la suite duquel succède un état de passivité du Je face aux forces auxquelles il doit sa propre vie et qui, dans le sommeil prennent leur place. A qui comprend, cette analogie, on peut offrir les directives pour une deuxième méthode. Rappelons-nous que dans le chapitre précédent Meyrinck ha précisément dit que tout le secret est dans le fait de se rendre compte de la forme de son propre Je, de sa propre « peau », plongés dans le sommeil ou, mieux, dans le moment du passage dans le sommeil.

    [7] De cet enseignement, entre autre, résulte le sens du symbole de « l’oiseau », animal qui « vit dans l’air » -- et du « poisson », animal qui se meut librement dans les « eaux. »





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