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Par metanoia1 le 2 Février 2008 à 02:10
Introduction au Bouddhisme
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Introduction<o:p></o:p>
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Fondateur: Bouddha<o:p></o:p>
Lieu: Inde<o:p></o:p>
Date: ~500 Avant JC<o:p></o:p>
Premières écritures: Tipitaka (Tripitaka)<o:p></o:p>
But principal: réaliser le Nirvana<o:p></o:p>
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Figure Principale<o:p></o:p>
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Bouddha <o:p></o:p>
A- Autres noms <o:p></o:p>
● Shakyamouni (sage du clan des Shakya), <o:p></o:p>
● Siddhartha Gautama (Nom donné à la naissance) <o:p></o:p>
B- Activité: Fondateur du Bouddhisme <o:p></o:p>
C- Naissance : Prince <o:p></o:p>
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Figures du Mahayana et du Vajrayana<o:p></o:p>
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1- Amitabha Bouddha <o:p></o:p>
● Activité: Bouddha principal dans l'amidisme Pure Land et Shin (Mahayana) <o:p></o:p>
2- Manjushri <o:p></o:p>
● Activité: Boddhisattva représentant la Sagesse <o:p></o:p>
3- Avalokiteshvara <o:p></o:p>
A- Autres nom/manifestations <o:p></o:p>
● Pure Land (Mahayana): Un des assistants du Bouddha Amida (assis à sa <o:p></o:p>
Droite) <o:p></o:p>
● Chine (Mahayana): Kuan Yin - Japon : Kwan non or Kannon- Boddhisattva <o:p></o:p>
Représentant la Compassion <o:p></o:p>
● Tibet (Vajrayana) <o:p></o:p>
- Chenrezig (Forme principale)- Aspect Masculin du couple qui donna <o:p></o:p>
Naissance au peuple tibétain <o:p></o:p>
- Tara (manifestation)- forme féminine de Chenrezig <o:p></o:p>
- Le roi Songtsen Gampo (manifestation)- Apporta le Bouddhisme au Tibet <o:p></o:p>
- Dalai Lama (manifestation)- Chef spirituel et politique du Tibet. <o:p></o:p>
B- Activité : Bodhisattva de la Compassion <o:p></o:p>
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Histoire du Bouddha<o:p></o:p>
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Siddhartha (Bouddha) est né autour de 563 avant JC. dans la ville de Kapilavastu (située aujourd'hui au Népal). Les parents de Siddhartha étaient le roi Shuddhodana et la reine Maya, qui dirigeaient le clan des Sakyas. L'histoire de sa naissance est miraculeuse... Une nuit la reine Maya rêva qu'un éléphant à six trompes portant dans sa trompe une fleur de lotus rentra en elle par le côté droit, au même moment un fils fut conçu. Les Brahmanes (religieux) vinrent et interprétèrent le rêve de la manière suivante. Cet enfant sera soit le plus grand roi du monde soit le plus grand des ascètes (saint homme qui pratique l'abandon de l'égo). Le futur enfant fut nommé Siddhartha, ce qui signifie "celui dont le but est accompli"" <o:p></o:p>
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Plus tard quand la reine Maya était en route pour la maison de son père afin de préparer la naissance, elle fit arrêter son chariot dans le jardin de Lumbini et s'appuya sur une branche d'arbre pour se reposer. A cet instant, Siddhartha sortit de son sein droit sans aucune aide. L'enfant marcha sept pas dans les quatre directions, et des fleurs de lotus surgirent là ou son pied touchait terre. Alors l'enfant déclara, "Je n'aurai plus de vie futures à endurer, ceci est ma dernière incarnation. Maintenant puisse je détruire et arracher les racines cause de la souffrance des renaissance successives." Sept jours plus tard la reine Maya mourut. Mahaprajapati, la soeur de maya s'occupa de Siddhartha. Le roi Shuddhodana évita à Siddhartha toutes les formes de souffrance. Quand siddhartha eu 20 ans, il épousa Yasodhara, la fille de l'un des ministres, et un an après ils eurent un fils nommé Rahula (ce qui signifie "entrave" ou "empêchement"). <o:p></o:p>
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A l'âge de 29 ans, Siddhartha demanda à son conducteur de char, Channa, de l'emmener deux fois hors de la cité sans l'assentiment du roi. Durant ces deux voyages, Siddhartha vit "Les quatre spectacles" qui changèrent sa vie. Pendant son premier voyage, il vit la vieillesse, la maladie et la mort. Dans le second, il vit un saint homme errant, un ascète, sans possessions. Siddhartha commença à questionner le saint homme, lequel était rasé, vêtu d'une seule robe déchirée jaune, et s'aidant d'un bâton de marche. L'homme lui déclara, "Je suis... terrifié par la ronde incessante des vies et des naissances et ai adopté cette vie de pauvreté afin d'atteindre la libération... Je cherche l'état béni dans lequel la souffrance, la vieillesse et la mort sont inconnus." Cette nuit là, Siddhartha silencieusement embrassa sa femme et son fils, et ordonna à Channa de le conduire dans la forêt. En lisière de forêt, Siddhartha sortit son épée incrustée de joyaux, et se coupa les cheveux et la barbe. Il ôta tous ses habits princiers et enfila la robe jaune des saints anachorètes. Il ordonna à Channa de rapporter toutes ses possessions à son père.<o:p></o:p>
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A partir de ce moment Siddhartha erra à travers le nord est de l'Inde, visitant des saints hommes, et étudiant les concepts de Samsara (réincarnation), Karma (loi de cause à effet), et Moksha (délivrance). Attiré par les idées sur Moksha, Siddhartha s'installa sur les rives de la rivière Nairanjana, et pratiqua de sévères austérités, restant constamment en méditation. Après six années passées à boire et à manger juste suffisamment pour rester en vie, Son corps était émacié, et il devint très affaibli. Cinq autres saints hommes se joignirent à lui, espérant apprendre de son exemple. <o:p></o:p>
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Un jour, Siddhartha réalisa que ces années d'austérité n'avaient fait qu'affaiblir son corps, et qu'il n'arrivait plus à méditer efficacement. Quand il marcha vers la rivière pour prendre son bain, il était devenu trop faible pour avancer, et les arbres inclinèrent leurs branches afin de le soutenir. A cet instant, une jeune fille nommée Nandabala vint et lui offrit un bol de lait et du riz, que Siddhartha accepta. A cette vue les cinq compagnons de siddhartha le quittèrent. Régénéré par cette nourriture, Siddhartha s'assit sous un figuier (connu sous le nom d'arbre de la bôdhi, ou arbre d'illumination) et résolu de trouver une réponse à la question de la souffrance. Pendant qu'il méditait, Mara (le diable) envoya ses trois fils et filles pour tenter Siddhartha avec la soif, l'appétit, le mécontentement, et la tentation des plaisirs. Siddhartha, inébranlable, entra dans une profonde méditation, et obtint le souvenir de toutes ses naissances, comprenant l'infini cycle des naissances et des morts, et avec une certitude absolue il rejeta les passions et l'ignorance générateur de la naissance. C'est là, que Siddhartha atteint l'éveil et devint le Bouddha (l'illuminé). Désirs et souffrances s'étant éteint devenu Bouddha, il expérimenta le Nirvana... "Il y a un lieu qui n'est ni la terre, ni l'eau, ni le feu, ni l'air...qui n'est pas ce monde ou un autre monde, ni le soleil ou la lune qui ne va et vient, endurant naissance ou mort. C'est l'absolu fin de toutes les souffrances." Néanmoins plutôt que de rejeter ce corps et cette existence le bouddha fit un acte de grand sacrifice. Il retourna vers le monde, déterminé à partager son illumination autrui de manière à ce que tous puissent mettre fin aux cycles des souffrances causées par le cycle incessant des renaissances.<o:p></o:p>
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Bouddha vint à la citée de Sarnath et retrouva dans le parc des cerfs les cinq ascètes qui l'avaient quitté. Quand ils virent le bouddha, Ils réalisèrent qu'il avait atteint le plus haut état de sainteté. Le bouddha commença à leur enseigner ce qu'il avait appris. Il fit un cercle sur le sol avec des grains de riz, représentant la roue de la vie que l'on parcourt existences après existences. Cet enseignement fut appelé le sermon du parc des cerfs, ou encore "La mise en mouvement de la roue de la Loi." Siddhartha révéla qu'il était devenu un Bouddha, il décrivit les plaisirs qu'il avait connus en tant que prince, et sa vie de sévères pratiques ascétiques. Aucun de ces chemins ne pouvait mener vers le Nirvana. Le chemin juste est la Voie du Milieu, qui consiste à rester loin des extrêmes. <o:p></o:p>
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"Répondre aux exigences de la vie n'est pas condamnable," enseigne le Bouddha. "Garder le corps en bonne santé est un devoir, autrement nous ne serons pas capable d'allumer la lampe de la sagesse et de garder notre esprit ferme et clair." Bouddha leur enseigna alors le Dharma, qui consiste dans les quatre nobles vérités et l'octuple sentier. Les cinq ascètes et d'autres se joignirent au bouddha et l'accompagnèrent partout. Comme de plus en plus les rejoignait, le Bouddha organisa une Sangha, une communauté de bhikkus (moines ordonnés et plus tard de nonnes). La Sangha préserva le Dharma, et permit aux bhikkus de ce concentrer sur le but que représentait le Nirvana. A la saison des pluies ils s'installaient dans des Viharas (lieux de retraite). Upasaka, les disciples qui croyaient dans les enseignements du Bouddha, mais ne pouvaient suivre les strictes règles de la Sangha, étaient encouragés à suivre les cinq préceptes. Le Bouddha retourna à son lieu de naissance Kapilavastu, son père fut mortifié de voir venir son fils lui mendier de la nourriture. Bouddha embrassa le pied de son père et dit, "Vous appartenez à une noble lignée de roi. Mais j'appartiens à la lignée des Bouddhas, et tous ont vécu d'aumônes." le roi Shuddhadana se remémora alors la prophétie des brahmanes et se réconcilia avec son fils. La femme du Bouddha son fils et plus tard son cousin Ananda rejoignirent alors la Sangha. <o:p></o:p>
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Quand le bouddha eu 80 ans, un forgeron du nom de Cuanda lui offrit de la nourriture qui le rendit malade. Le Bouddha se forçat à voyager vers Kushinagara, il s'allongea sur le côté droit pour se reposer dans un bosquet d'arbres shala. Comme une foule de fidèles se rassemblait, les arbres fleurirent et répandirent des pétales sur le Bouddha. Le Bouddha dit à Ananda, "Je suis vieux et mon voyage s'approche de sa fin. Mon corps est comme une charrette délabrée maintenu ensemble par quelques courroies de cuir." Trois fois, le Bouddha demanda si l'on voulait lui poser des questions, mais tous restaient en silence. Finalement le Bouddha dit, "Tout ce qui est créé est sujet au déclin et à la mort. Tout est transitoire. Travailler pour votre libération avec diligence. Passant successivement par plusieurs états de méditation, Bouddha décéda et atteint le Parinirvana (la cessation des perceptions et de la sensation). <o:p></o:p>
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Principales écoles du Bouddhisme<o:p></o:p>
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1- Theravada (Hinayana) <o:p></o:p>
A- Littéralement: Ecole des Anciens (Petit véhicule) <o:p></o:p>
B- Principaux points <o:p></o:p>
● Les Quatre Nobles vérités <o:p></o:p>
● Méditation <o:p></o:p>
● Sage Bouddha <o:p></o:p>
C- Localisation: Asie du Sud Est <o:p></o:p>
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2- Mahayana <o:p></o:p>
A- Littéralement : Grand Véhicule <o:p></o:p>
B- Principaux points <o:p></o:p>
● Les Quatre Nobles vérités <o:p></o:p>
● Méditation <o:p></o:p>
● Bouddha Divin <o:p></o:p>
● Bodhisattvas <o:p></o:p>
C- Localisation: Chine, Japon, et Corée <o:p></o:p>
D- Subdivisions <o:p></o:p>
● Pure Land <o:p></o:p>
● Tian Daï (Chine) ou Tendaï (Japon) Bouddhisme <o:p></o:p>
- Influences du Confucianisme <o:p></o:p>
● Chan (Chine) ou Zen (Japon) Bouddhisme <o:p></o:p>
- Influence du Taoîsme <o:p></o:p>
- Principaux points <o:p></o:p>
. Méditation <o:p></o:p>
. Chants <o:p></o:p>
. Dialogue Maître Disciple <o:p></o:p>
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3- Vajrayana <o:p></o:p>
A- Littéralement : Véhicule de Diamant <o:p></o:p>
B- Principaux points <o:p></o:p>
● Méditation <o:p></o:p>
● Chants <o:p></o:p>
● Eveil en une vie <o:p></o:p>
● Dieux et démons tibétains <o:p></o:p>
● Visualisations <o:p></o:p>
● Débats philosophiques <o:p></o:p>
● Rituels <o:p></o:p>
● Yoga <o:p></o:p>
● Pratiques tantriques sexuelles <o:p></o:p>
C- Localisation: Tibet <o:p></o:p>
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Les Quatre Nobles Vérités<o:p></o:p>
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1- La vie est souffrance- dukkha<o:p></o:p>
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A- La vie est souffrance <o:p></o:p>
B- La Maladie est souffrance <o:p></o:p>
C- La Vieillesse est souffrance <o:p></o:p>
D- La peur de la mort est souffrance <o:p></o:p>
E- La Séparation de ce que l'on aime est souffrance <o:p></o:p>
F- Etre uni à ce que lon naime pas est souffrance <o:p></o:p>
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2- La cause de la souffrance est le désir- tanha<o:p></o:p>
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3- Le remède est la suppression du désir <o:p></o:p>
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4- Pour supprimer le désir, il faut suivre l'octuple sentier <o:p></o:p>
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Le Noble Octuple sentier<o:p></o:p>
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1- Croyance droite <o:p></o:p>
● Comprendre les quatre nobles vérités <o:p></o:p>
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2- Volonté droite <o:p></o:p>
● Décider de diriger sa vie correctement <o:p></o:p>
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3- Parole droite <o:p></o:p>
● Ne pas mentir <o:p></o:p>
● Ne pas critiquer les autres injustement <o:p></o:p>
● Ne pas avoir un langage dur <o:p></o:p>
● Ne pas exagérer <o:p></o:p>
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4- Action droite <o:p></o:p>
● Suivre les cinq préceptes <o:p></o:p>
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5- Moyens d'existence droits <o:p></o:p>
● Gagner sa vie d'une manière qui ne nuise pas à d'autres êtres. <o:p></o:p>
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6- Effort droit <o:p></o:p>
● Conquérir toutes les pensées diaboliques <o:p></o:p>
● S'efforcer de maintenir de bonnes pensées <o:p></o:p>
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7- Attention droite <o:p></o:p>
● Devenir intensément conscient de tous ses états corporels, émotifs et mentaux <o:p></o:p>
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8- Méditation droite <o:p></o:p>
● Une médiation profonde afin de conduire au plus haut état de la conscience <o:p></o:p>
(Illumination) <o:p></o:p>
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Cinq préceptes<o:p></o:p>
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1- Ne pas tuer <o:p></o:p>
2- Ne pas voler <o:p></o:p>
3- Ne pas mentir <o:p></o:p>
4- Rester chaste <o:p></o:p>
5- Ne pas prendre de drogues ou boire des intoxicants <o:p></o:p>
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Quelques éléments sur le(s) Bouddhisme(s)<o:p></o:p>
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C'est en quelque sorte une introduction au Bouddhisme que je propose essentiellement destiné aux néophytes, avec quelques éléments quantitatifs et d'analyse qui pourront également leur être utile.<o:p></o:p>
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Ce texte n'est pas la vision d'une école. Il essaie de présenter de façon simple et directe les principales problématiques liées au Bouddhisme.<o:p></o:p>
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Il a pour objectif de répondre à un certain nombre de questions que se posent ceux qui commencent sur la Voie.<o:p></o:p>
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Le Bouddhisme est-il une religion ? <o:p></o:p>
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C'est un débat qui fait fureur en Occident. Pourtant, si l'on pose cette question aux centaines de millions de bouddhistes vivant en Asie, cela leur paraîtra évident. Le Bouddhisme est leur religion. Il y a une liturgie, parfois un clergé, des moines, des chants, des actes de dévotions, parfois des divinités qu'il convient de craindre ou d'honorer, toujours beaucoup de respect pour les maîtres, qu'on les appelle lamas, gurus, senseï ....... Bref, la réponse est claire, le bouddhisme est une religion.<o:p></o:p>
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Le problème se pose en Occident et même en Orient, là où sont implantées les grandes religions monothéistes. Car si l'on considère que la religion correspond à l'adoration d'un dieu révélé, alors là non, le bouddhisme n'est pas une religion au sens strict du terme. C'est alors une spiritualité, une voie de la sagesse. Le Bouddha historique n'est pas un dieu et n'est pas vénéré comme tel. C'est un homme qui a trouvé une "méthode" pour atteindre la conscience suprême, l'Eveil, le Nirvana.<o:p></o:p>
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Ensuite les écoles bouddhistes se disputent pour savoir si l'Eveil peut-être atteint en une vie, s'il faut de nombreuses réincarnations pour cela, pour savoir même si le concept de réincarnation est un concept valide, s'il faut être moine, ou laïc pour y parvenir etc... Les querelles doctrinales sont aussi nombreuses qu'il y a d'écoles, et il y a des centaines d'écoles bouddhistes différentes !!!!!!!<o:p></o:p>
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Le bouddhisme peut donc au moins être considéré comme une spiritualité destinée à libérer l'homme de ses passions et de l'emprise de son ego, par l'amour et la compassion. Ensuite, chaque école décline ses propres définitions et arrangements avec tout cela.<o:p></o:p>
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Bouddhisme ou bouddhisme(s) ? <o:p></o:p>
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Ou plutôt, pourrait on dire, y a t'il un bouddhisme ? En France nous sommes un pays de tradition historique chrétienne et catholique. Il y a un Pape, une Bible, une Eglise, un Dieu. C'est clair. Les protestants ont Bibles, temples, pasteurs, les juifs ont la Torah, les Synagogues, les Rabbins etc....<o:p></o:p>
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Ce qui est déconcertant pour nos esprits, c'est que tout cela n'existe pas dans le Bouddhisme. Il n'y a pas un Bouddhisme unique. Pour l'école des anciens il y a bien le Tipitaka, la corbeille des textes, mais il n'y a pas de corpus textuel commun, pas une "bible" unique, pour le bouddhisme. Chaque école a ses sutras (suttas) ou textes sacrés qui lui sont propres. Il n'y a pas de Pape, bien souvent pas d'église au sens ou nous l'entendons, des moines mais peu de prêtres, des grands maîtres spirituels "laïcs" avec femme et enfants, des moines chastes mais qui ne sont pas des maîtres spirituels, des moines chastes et qui sont de grands maîtres spirituels, des écoles qui prêchent l'étude des textes sacrés en continu comme seul moyen de parvenir à l'éveil, et d'autres écoles qui prêchent que seule la méditation peut amener à l'éveil et que l'étude des textes est inutile, d'autres écoles que les deux sont nécessaires......... Bref la voie paraît très complexe pour un néophyte. Et, ne nions pas l'évidence, elle l'est en effet !!!!!!<o:p></o:p>
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Il n'y a donc pas UN BOUDDHISME, mais DES BOUDDHISMES, ou plutôt, des écoles bouddhistes et des maîtres qui rapportent et qui enseignent dans des traditions différentes. Pourtant, on sent bien que sous ces différentes écoles, il y a bien le Bouddha, qui a donné la méthode pour arriver à l'éveil, un dharma, un enseignement, un sangha, une communauté des fidèles: ce que l'on appelle les 3 joyaux. Et ce sont ces trois joyaux qui sont le socle commun des diverses traditions. Un maître disait que si plusieurs chemins mènent au sommet de la montagne, lorsqu'on arrive en haut l'on voit bien que tous ces chemins, même si on les pense différents lorsqu'on les chemine, mènent en fait au même but. Certains ajoutent même qu'il faut suivre un seul chemin, et que si l'on va d'un chemin à l'autre, on risque de cheminer mais de ne pas parvenir au sommet......<o:p></o:p>
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Le Bouddhisme, une religion à la mode ? <o:p></o:p>
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Aux Etats Unis comme en Europe, on découvre le bouddhisme depuis seulement 35 ans. Avant, l'étude des textes était réservée à quelques orientalistes réputés ou à quelques érudits. L'arrivée des maîtres tibétains, puis zen à donner un nouvel essor au bouddhisme. Des temples ont ouvert, des sanghas se sont créés. Si l'on connaît bien ces deux écoles en France, les gros bataillons des bouddhistes en Asie appartiennent aux écoles liées au théravada, ou aux écoles Tendaï, Nichiren, "Terre Pure", shingon..... Sur plus de 400 millions de bouddhistes, à peine 6 millions pratiquent le bouddhisme tibétain (vajrayana) et à peine 10% des bouddhistes japonais appartiennent à l'une des deux écoles principales du Zen. Cela remet en perspective quantitative le poids respectif de ces deux traditions, très populaires chez nous. Pour autant, le Dalaï Lama, chef spirituel et temporel des tibétains, sans être un "Pape" est également considéré comme un grand maître spirituel par les autres écoles bouddhistes.<o:p></o:p>
Comme toute nouvelle spiritualité, le bouddhisme a commencé à se diffuser par les élites (socio-économiques, culturelles) pour se diffuser ensuite vers des couches toujours plus larges de la population.<o:p></o:p>
Si le bouddhisme a le "vent en poupe" en Occident, il n'en va pas de même lorsqu'on regarde sa situation et son évolution au siècle passé, le 20ème siècle: Les trois grandes religions conquérantes, le christianisme, l'Islam et l'Hindouisme ont vu chacune leurs effectifs respectifs multipliés par trois entre 1900 et 2000. Or, il y a à peu près le même nombre de bouddhistes dans le monde en 2000 qu'en 1900. Leur nombre n'a pas sensiblement augmenté sur cette période. Si l'Hindouisme a chassé le bouddhisme de l'Inde et si l'Islam la chassé du Pakistan et l'a coupé de l'Occident et de la Grèce dans les siècles antérieurs, il est certain que l'avènement du communisme en Chine et dans certains pays du sud-est asiatique au XXème siècle a été un lourd facteur explicatif de la non expansion du Bouddhisme. En Chine, le Grand Bond en Avant comme ensuite la Révolution Culturelle ont anéantit des dizaines de millions de personnes et parmi elles de très nombreux bouddhistes pratiquants, moines et autres. Le chauvinisme Han fait montrer du doigt la "religion étrangère", le bouddhisme, par rapport au confucianisme par ex. Nous n'oublions évidemment pas le génocide, ethnique et culturel, du peuple tibétain qui, avec plus de 1 500.000 morts et 90% des temples et monastères détruits, constitue un des crimes les plus odieux du siècle passé. Le régime sanglant des Khmers rouges communistes de Pol Pot a fait également plus d'un million de mort en quelques années, avec pour cibles principales les "bourgeois" c'est à dire avant tout les élites culturelles et religieuses. Le Vietnam, rappelons le est également un régime communiste. La junte militaire au pouvoir en Birmanie opprime également les bouddhistes sincères qui, autour de Aung San Su Kyi cherchent à rétablir la paix et la démocratie.<o:p></o:p>
Alors, comme on a pu le constater, si l'on considère en Europe et aux Etats-Unis que le Bouddhisme est à la mode, cela dépend vraiment de quel point de vue l'on regarde, et cette expression révèle plutôt l'européano-centrisme de ceux qui la formulent.... Voir la chronique "Le Bouddhisme et les autres religions dans le Monde" pour plus de détails !... <o:p></o:p>
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Que veut dire "Bouddha" ? <o:p></o:p>
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En sanskrit, langue ancienne de l'Inde, où est né le bouddhisme, "Bouddha" veut simplement dire "Eveillé". L'Eveil "Boddhi" est le but visé par tout "Boddhissattva" ("celui qui recherche l'Eveil").<o:p></o:p>
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La vie du Bouddha <o:p></o:p>
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C'est le nom donné à un homme Siddhârtha Gautama, qui est né dans le bassin moyen du Gange, dans le nord de l'Inde, vers 563 avant Jésus Christ.<o:p></o:p>
Gautama était également appelle "Sakyamouni", "Sage (de la tribu) des Sakya", nom du peuple dont son père était le "roi" et dont la principale ville était Kapilavastu, à plus de 200 kms au nord de Bénarès (100 kms au sud du Tibet), où il passa toute sa jeunesse.<o:p></o:p>
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Lorsqu'il prit conscience après trois expériences différentes, que l'homme souffrait, vieillissait et mourrait, il quitta sa femme, son enfant, ses biens, son rang et son palais pour devenir moine errant. Il part alors vers le Gange à la recherche d'une voie qui répondrait aux problèmes de la souffrance ; il ne la trouvera ni auprès des lettrés brahmanes, ni auprès des " renonçant ": il découvre la désormais célèbre "voie du Milier" et obtient l'Eveil sous un arbre bo (pipal) à Uruvilva près de Gaya. <o:p></o:p>
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Quelques temps plus tard, à Sarnath (près de Bénarès), dans le "Parc des Gazelles", il prononce son 1er sermon - devant 5 ascètes dont il fit ses premiers disciples - qui devient la base de sa doctrine.<o:p></o:p>
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Il passa le reste de son existence à prêcher, en faisant de très nombreuses conversions et en organisant sa communauté de moines.<o:p></o:p>
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Après 40 ans d'errance et de prédications à travers les provinces indiennes, il meurt à 80 ans (vers 483 av. J.-C.) près de Koushinagar (non loin de Gorakhpour), et sera incinéré. Il entre alors dans la paix du "Parinirvana", l'Extinction complète<o:p></o:p>
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Ses cendres furent divisées en 8 lots gardés dans 8 pays. En 1981, l'un d'eux (boîte de 4 x 5 cm) aurait été retrouvé au temple de Yunju, à 75 km de Pékin. <o:p></o:p>
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Le Bouddhisme se répand <o:p></o:p>
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Grâce à la conversion et au zèle de l'empereur Açoka (milieu de IIIes. av. J.-C.), le bouddhisme se répandit dans le sous-continent indien et à Ceylan. Plus tard, il atteignit le Sud-Est asiatique et l'Insulinde par la mer, l'Asie centrale, la Chine (IIème siècle après J.-C.), la Corée, le Japon (religion d'État en 587), le Tibet (VIIes.) et la Mongolie (XIIIes.) par voie de terre. Partout, il sus s'adapter aux cultures et mentalités, et souvent devint dans les pays une religion que l'on pouvait pratiquer en plus de la religion autochtone. En Inde, il fleurit jusqu'au VIIIes., puis déclina et disparut après le XIIIes.<o:p></o:p>
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Entre le Vème siècle et le 1er siècle le bouddhisme s'est répandu, en se modifiant parfois sensiblement au contact des spiritualités autochtones au sud de l'Inde jusqu'au Sri Lanka. Au nord au Népal, puis en faisant un grand arc de cercle par le nord de la Chine jusqu'à l'est de la Chine.<o:p></o:p>
Au vème et VIème siècle il touche la Malaisie et Singapour au sud, à l'est les provinces de Canton, la Corée puis le Japon.<o:p></o:p>
Au XIème XIIème siècle il touche tout le sud est asiatique, Birmanie, Thaïlande, Cambodge, Vietnam.<o:p></o:p>
Au XXème siècle il atteint l'Europe et les Amériques.<o:p></o:p>
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C'est au milieu du IIIème siècle, sous le règne du grand empereur Asoka que c'est affirmée la vocation missionnaire du Bouddhisme. Après le concile de Pataliputra des missionnaires sont envoyés dans les provinces indiennes et dans les pays voisins, Cachemire, Sri Lanka. Certaines idées bouddhiques ont pu à la même époque être diffusées fort loin, sûrement au limites de l'empire grec.<o:p></o:p>
Au IIème siècle de notre ère, le bouddhisme fait en Chine et en Asie centrale des progrès extraordinaires. C'est par l'intermédiaire des oasis d'Asie centrale que le bouddhisme parvint en Chine. Des chinois se rendaient au Cachemire pour étudier ce qu'on appelait le Dhyana, forme de yoga. En 518, 2213 ouvrages étaient déjà traduits. Ensuite la transformation du bouddhisme due entre autres à la difficulté de rendre en chinois les textes indiens, et la contamination du bouddhisme par le confucianisme et par le Tao, l'étude des écoles diverses, relèvent de l'histoire propre du bouddhisme chinois.<o:p></o:p>
La Corée fut atteinte par le bouddhisme en 372. Celui-ci prospéra rapidement mais fut persécuté au XVème siècle et jusqu'à la domination japonaise. C'est par la Corée que le bouddhisme fut introduit au Japon. En 554 arrivent les deux premiers missionnaires bouddhistes, Tosaï et Doshin. Le bouddhisme ne s'implanta solidement que lorsqu'il bénéficia de la protection du prince ShotoKu Taishi. Le shinto, religion japonaise, en vint à accepter le bouddhisme, religion par nature tolérante et bien souvent les deux religions en vinrent à partager les mêmes temples. Le bouddhisme fut porteur de l'influence chinoise et donc fut un puissant vecteur de civilisation. Le bouddhisme va au Japon se partager en de très nombreuses écoles différentes, sectes hinayanistes, mahayanistes, Tendaï, Shingon, Jodo Shinsu, Zen.<o:p></o:p>
Le bouddhisme arriva au Tibet au VIIème siècle. C'est Padmasambhava, Guru Rinpoché, qui introduisit en particulier des pratiques subtiles caractéristiques du Vajrayana. Il est considéré comme un grand magicien qui parvint à triompher des prêtres de la religion Bon, religion antérieure des tibétains. De très nombreux textes sanskrits furent traduits en tibétain à cette époque. Après de nombreuses évolutions furent créées les 4 écoles du bouddhisme tibétain. La 4ème fut créée au XV siècle par un réformateur Tsonkhapa et dans la seconde moitié du XVIème siècle se fixe le double pontificat des églises tibétaines et mongoles : un Panchen Lama considéré comme une incarnation du bouddha Amitabha et un Dalaï Lama incarnation du bouddha Avalokiteshvara, qui réside à Lhassa.<o:p></o:p>
Au Cambodge le Grand Véhicule apparu à la fin du VIIIème siècle. Le Cambodge adopta le Petit Véhicule au moment où le bouddhisme cingalais arriva. Celui-ci de langua Pali, se réclame des Anciens, Théravada. Il fut rénové au XIIème siècle. De la Birmanie le bouddhisme cingalais gagna la Thaïlande où les Thaï (venus de Chine du Sud au XIIIème siècle) s'étaient ralliés au bouddhisme. Il gagna ensuite la Laos puis le Cambodge. Il est religion d'état dans ces 4 pays.<o:p></o:p>
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Les quatre nobles vérités <o:p></o:p>
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Il faut bien reconnaître et comprendre que les concepts qui sous-tendent les 4 nobles vérités ont pris corps dans le corpus spirituel de l'Inde du Vème siècle avant JC. :<o:p></o:p>
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1 - Tous les êtres vivants renaissent après la mort et traversent une série indéfinie d'existences parmi les hommes, les dieux, les animaux et les damnés.<o:p></o:p>
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2 - A chacune de ces renaissances, sa part de bonheur ou de malheur est déterminée par la valeur morale des actes accomplis dans les vies précédentes, selon une justice immanente, automatique et inéluctable. <o:p></o:p>
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Les 4 nobles vérités sont découvertes par Gautama lors de l'Éveil :<o:p></o:p>
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1 - Toute existence est souffrance, par nature pénible et décevante, même celle des dieux. <o:p></o:p>
2 - L'origine de ce malheur est le désir, la soif d'exister, qui conduit à renaître. <o:p></o:p>
3 - La cessation de ce désir entraîne celle de la renaissance et par là celle du malheur inhérent à l'existence. <o:p></o:p>
4 - Cette cessation, donc la Délivrance du cycle des renaissances et des souffrances, est obtenue en suivant la Sainte Voie (mârga), l'Octuple sentier.<o:p></o:p>
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L'octuple sentier <o:p></o:p>
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L'octuple sentier c'est des idées, intentions, paroles, actes, moyens d'existence, efforts, attention et concentration mentale justes.<o:p></o:p>
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La grande particularité du bouddhisme et la vraie révolution qu'il entraîne en se propageant est que cette doctrine s'applique à tous et à toutes, sans considération de classes sociales, en contradiction avec le système de castes en vigueur en Inde, à l'époque et jusqu'au XXème siècle...<o:p></o:p>
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L'aboutissement de cette Voie, c'est le nirvâna (un état de sérénité imperturbable qui dure jusqu'à la mort, après laquelle il n'y plus jamais nulle part de renaissance).<o:p></o:p>
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Une notion essentielle : l'impermanence <o:p></o:p>
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La doctrine du Bouddha enseigne en outre que tout, êtres et choses, est impermanent, c'est à dire transitoire, changeant, composé d'éléments en perpétuelle transformation, soumis à un rigoureux enchaînement de causes et d'effets. Tout a un commencement, une durée variable et une fin, il n'y a que des séries de phénomènes évoluant plus ou moins rapidement et, par conséquent, il n'existe ni âme immortelle ni Dieu éternel, omnipotent et créateur.<o:p></o:p>
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Le Culte bouddhique <o:p></o:p>
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La vénération des premiers adeptes envers le Bouddha et ses enseignements par ses plus saints disciples s'est parfois transformée en culte, à cause des habitudes religieuses des laïcs, et parce que ses manifestations étaient regardées comme des bonnes actions permettant de renaître dans des conditions agréables, parmi les dieux ou les hommes riches et puissants.<o:p></o:p>
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Ce culte s'adressait d'abord au Bouddha Gautama, à sa doctrine et à sa communauté monastique, puis il s'étendit aussi aux divers bouddhas qui l'avaient précédé et aux bodhisattvas et bouddhas qui devaient lui succéder. Les innombrables divinités indiennes, considérées comme des protectrices zélées du bouddhisme, parurent dignes de recevoir hommages et offrandes des fidèles laïcs.<o:p></o:p>
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Ce culte fut parfois emprunté au culte indien prébouddhique, en retranchant ce qui était incompatible avec la doctrine bouddhique et notamment avec sa morale (comme les sacrifices sanglants). Cela consiste en divers gestes et attitudes de vénération, en offrandes de fleurs, parfums, lampes allumées, musique et chants de louanges, en audition et récitation de textes sacrés attribués au Bouddha (soutras), et en méditations (dhyana). A cela sajouta très tôt le culte des reliques et les pèlerinages aux lieux saints. Au cours des siècles, le culte s'est développé et compliqué, parfois jusqu'à l'exubérance, par l'adjonction de pratiques plus ou moins symboliques empruntées à l'hindouisme.<o:p></o:p>
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Les 3 "Véhicules" du Bouddhisme : <o:p></o:p>
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● Petit Véhicule (hînayâna) : ainsi nommé par les adeptes des 2 autres véhicules - parfois non sans une certaine nuance péjorative ... - car il est le plus ancien des enseignements du Bouddha.<o:p></o:p>
Dans cette Voie, seuls les Moines peuvent atteindre le Nirvana : la Voie de la Délivrance ne peut guère être suivie jusqu'au bout que par les ascètes mendiants (bhikshu), subsistant d'aumônes, soumis à une discipline fort austère. Ces moines doivent pratiquer des exercices variés, appelés en général " méditations " (dhyâna) et apparentés au yoga, pour affaiblir et supprimer erreurs et passions, obtenir la vision parfaitement claire de la réalité et la sérénité parfaite du nirvâna.<o:p></o:p>
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Le hînayâna a compté une vingtaine de sectes, nées la plupart avant notre ère et dont seul subsiste aujourd'hui le theravâda, ou " Enseignement des Anciens " ; florissant au Sri Lanka, en Thaïlande et Birmanie, et naguère au Cambodge et au Laos ; la littérature en pali, langue indienne ancienne soeur du sanskrit, concerne surtout les moines (bhikshu) auxquels elle apprend la méthode pour devenir des arhants (hommes méritants), c'est-à-dire des saints ayant atteint le nirvâna.<o:p></o:p>
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Quant aux fidèles, ils doivent pratiquer l'aumône, s'abstenir comme les moines du meurtre de tout être vivant, de vol, de luxure, de mensonge et de l'usage des boissons enivrantes et par extension de toute substance toxique.<o:p></o:p>
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● Grand Véhicule (mahâyâna) : apparu à la fin du Iers. Av. J.-C., a produit de nombreux textes sanskrits. Exhorte ses adeptes à devenir, non pas des arhants, mais des bodhisattva, en portant à leur perfection (pâramitâ) l'exercice des vertus, notamment en aidant et secourant les autres êtres, sans épargner leur peine ni leur vie, et en retardant leur propre entrée dans le nirvâna jusqu'à ce que tous les autres l'aient atteint eux-mêmes. La plupart de ses fidèles ont une vénération particulière pour le bodhisattva Avalokiteçvara, dont la compassion sans limite et toujours active leur sert de sauvegarde et modèle. <o:p></o:p>
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D'autres vouent un culte exclusif au bouddha mythique Amitâbha (Lumière infinie), qui accueille, dans son paradis nommé Sukhâvatî, tous ceux qui ont eu même une seule pensée de respect à son égard. Écoles de philosophie : Mâdhyamika, fondée par Nâgârjuna (IIIe s.), démontre et enseigne que tout est " vide " (çûnya) de nature propre derrière le monde illusoire auquel croient et s'attachent les êtres ; Viânavâdin, fondée par Asanga (fin du IVe s.), réduit tout, êtres et choses, à la pure conscience (vijñâna) virtuelle, vide elle-même de nature propre comme de tout contenu autre qu'illusoire: C'est ce que l'on appelle la vacuité. Les penseurs du mahâyâna voulaient aider leurs disciples à se détacher des objets, des passions et des erreurs en prouvant l'irréalité de ceux-ci. En soutenant la thèse de la vacuité de nature propre, intermédiaire entre l'être et le néant, ils rejetaient l'accusation de nihilisme lancée par les autres philosophes indiens.<o:p></o:p>
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● Tantrisme bouddhique : Beaucoup le considère, non pas comme un troisième véhicule, mais comme une branche du Mahayana, ce qui semble philosophiquement plus juste. Appelé ainsi parce que sa littérature, en sanskrit, est constituée d'ouvrages nommés tantra (fil de chaîne). <o:p></o:p>
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Ensemble de sectes nées du mahâyâna à partir du VIIe siècle. Différentes les unes des autres par leurs doctrines et leurs pratiques religieuses, où l'on note une forte influence de l'hindouisme, qui subit à la même époque une évolution parallèle. <o:p></o:p>
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Elles se distinguent du bouddhisme par un panthéon (ensemble de dieux) riche et complexe et par des activités rituelles, où symbolique et magie exercent des fonctions déterminantes (principe d'identité universelle fondé sur la doctrine de la vacuité).<o:p></o:p>
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Le bouddhisme japonais<o:p></o:p>
Ecoles & traditions<o:p></o:p>
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Le Japon est un des grands pays de traditions bouddhistes.<o:p></o:p>
De nombreuses écoles sont nées sur le sol japonais.<o:p></o:p>
Le Bouddhisme ZEN, très connu en Occident, implanté aux Etats-Unis par Sunryu Suzuki et en France par Taisen Deshimaru, connaît un fort succès. De très nombreux dojos ont éclos en Occident et c'est l'une des écoles les plus répandues en Occident avec le Bouddhisme tibétain qui fait également l'objet d'une chronique.<o:p></o:p>
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Le bouddhisme a été implanté au Japon par les maîtres chinois, via la Corée, par vagues successives, depuis la Chine, entre le VIe et le XIIe s. <o:p></o:p>
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Il comprend des ordres principaux, souvent divisés en plusieurs sous-ordres : Ritsu (Discipline) ; Hossô ; Kegon ; Tendai ; Shingon ; Yûzû nembutsu ; Jôdo ; Jôdo shin ; Rinzaï ; Sôtô ; Obaku ; Nichiren ; Ji. <o:p></o:p>
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Le Bouddhisme Zen <o:p></o:p>
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Les origines du Bouddhisme Zen : <o:p></o:p>
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École de méditation bouddhiste, connue en Chine sous le nom de Ch'an (japonais : Zen, du sanskrit : Dhyâna, " méditation"). <o:p></o:p>
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A partir du Ve siècle. Elle est une des principales écoles du Grand Véhicule. Un des fondements de cette pratique est mushotoku (c'est-à-dire la méditation sans objet (mot à mot : sans recherche de profit)), en insistant sur la posture (zazen shikantaza), la respiration (concentration sur le hara, expiration profonde) et l'attitude de la conscience (penser sans penser, l'au-delà de la pensée (hishiryô) : intuition et sagesse du corps influencent le corps et l'esprit dans la vie quotidienne).<o:p></o:p>
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Il y a eu de nombreuses écoles zen au fil des siècles au Japon. Depuis le XVIIème siècle, 3 écoles subsistent au japon.<o:p></o:p>
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L'école Rinzaï : <o:p></o:p>
Le maître de la lignée est en Chine, Rinzaï, au Japon, Eïsaï. Le Zen Rinzaï recherche l'Éveil (Satori) par la méthode des (Kôan), textes paradoxaux qui défient la raison. C'était socialement plutôt le Zen pratiqué par l'élite japonaise, famille impériale et samouraï.C'est un zen très martial, et donc souvent lié aux arts martiaux. Il y a 5 758 temples rinzaï au Japon.<o:p></o:p>
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L'école Soto :<o:p></o:p>
Les maîtres en Chine : Tôzan et Sôzan - qui ont donné leur nom à la lignée; Japon : Dôgen, qui introduit le zen soto au Japon au XIIème siècle). Pratique de la méditation silencieuse : On fait zazen sans étudier de kôan. A une vision plus anti-intellectualiste. C'est le zen pratiquer le plus par les couches populaires. Réactualisé à partir des années 20 par un maître japonais, Kodo Sawwaki, qui voulut redéfinir les principes fondamentaux du soto en revenant à Dogen. Il y a 14 219 temples Soto au Japon.<o:p></o:p>
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En France, un ancien disciple de Kodo Sawaki, Taisen Deshimaru, introduit le zen à partir de 1967 jusqu' à sa mort en 1982. Il fonde l'Association zen internationale au sein de laquelle sont regroupés la quasi totalité des dojos zen de l'héxagone. Elle est dirigée par les disciples de maître Deshimaru et plus particulièrement par Michel Bovay et Roland Yuno Rech, également responsable du dojo zen de Nice. <o:p></o:p>
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D'autres dojo, hors AZI, se créent depuis quelques années, soit par des anciens disciples, soit par des disciples de Shunryu Suzuki, soit en donnant au zen une allure moins japonaise et en voulant l'adapter plus à notre pensée occidentale, comme le fait le pratiquant français Eric Rommeluère.<o:p></o:p>
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L'école Obaku :<o:p></o:p>
La plus petite école japonaise de la même famille religieuse que le Rinzaï Zen. Maître : Ingen, Chinois) Compte 474 temples.<o:p></o:p>
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D'autres écoles zen sont également présentes notamment aux Etats-Unis comme le Sanbo Kyodan, mélange de Rinzaï et de Soto.<o:p></o:p>
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Un bouddhisme zen plus engagé, plus préoccupé par les questions sociales, et qui vient du Sanbo Kyodan, se développe aux Etats-Unis également autour de Bernie Glassman et de son Peacemakers Order.<o:p></o:p>
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Le Bouddhisme de Nichiren <o:p></o:p>
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Fondé par Nichiren Daishonin (16-2-1222/13-10-1282).<o:p></o:p>
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Nikkô Shônin, son successeur immédiat, construit un temple. Taiséki-ji, au pied du mont Fuji, où sont conservées plusieurs de ses reliques et notamment un objet de culte, le Daï-Gohonzon, concrétisation du principe d'ichinen sanzen (une pensée, trois mille dharma), autrement dit de la Loi de l'univers.<o:p></o:p>
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Le bouddhisme de Nichiren se fonde sur les principes essentiels du Sûtra du Lotus, enseignement ultime du Bouddha Shakyamuni. Nam Myôhô Renge Kyo : invocation récitée pour la 1re fois en 1253 par Nichiren Daishônin et seul enseignement pouvant conduire tous les êtres à l'illumination cachée dans leur coeur. Myôhô Renge Kyô (titre du Sûtra du Lotus) est la " Loi merveilleuse " permettant de saisir le principe mystique dans sa propre vie et d'atteindre à la boddhéité (plein épanouissement de l'être).<o:p></o:p>
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La doctrine : L'homme doit accomplir individuellement l'effort qui mène à la boddhéité. Le résultat de cet effort, sur le plan social, est la prospérité des pays et la paix entre les nations.<o:p></o:p>
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L'organisation : Plusieurs organisations religieuses au Japon se réclament de l'enseignement de Nichiren. La Nichiren Shôshû est la plus importante, A soutenu la Sôka Gakkaï jusqu'en 1991.<o:p></o:p>
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La Sôka Gakkaï : Le 18 novembre 1930 est crrée la Sôka Kyôiku Gakkaï (association de laïcs mettant en pratique le bouddhisme de Nichiren) fondée par Tsunesaburo Makiguchi (1871/18-11-1944, philosophe et enseignant japonais, en prison, pour s'être opposé à la politique militariste japonaise pendant la guerre) et Josei Toda (1900/2-4-1958).<o:p></o:p>
En 1951, Josei Toda, donne le nom au mouvement et fait passer ses adeptes de 5 000 à 765 000.<o:p></o:p>
Le 5 mars 1960, Daisaku Ikeda (né 1928) est nommé président.<o:p></o:p>
En 1964 création du parti politique Kômei-Tô (parti pour un gouvernement probe) volet politique de la SG.<o:p></o:p>
En 1974, le Kômei-Tô, se constitue formellement en parti politique distinct de l'organisation religieuse Sôka Gakkaï, mais reste en fait soutenu par celle-ci. <o:p></o:p>
En 1975, fondation de Sôka Gakkaï International (SGI) fondée aux USA.<o:p></o:p>
En février 1983, la SGI est reconnue organisation non gouvernementale (ONG) à statut consultatif à l'Onu. <o:p></o:p>
Le 29 novembre 1991, la Nichiren Shôshû et la Sôka Gakkaï se séparent, l'organisation religieuse prétextant des " agissements incompatibles avec la doctrine de Nichiren ", et l'organisation laïque dénonçant la corruption des moines !!!!<o:p></o:p>
En France, la Sokka Gakaï est classé par le rapport parlementaire sur les sectes comme une secte dangereuse. Cela ne vaut évidemment pas pour la Nichiren Shôshû<o:p></o:p>
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Dans le monde : plus de 11 000 000 de pratiquants pour la Sokka Gakaï : (Japon 10 000 000, Amér. du Nord 500 000, Amér. latine 300 000, Sud-Est asiatique et Australie 900 000, Europe, Afrique et Moyen-Orient 30 000).<o:p></o:p>
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L'Amidisme <o:p></o:p>
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Amida est la forme sino-japonaise de 2 mots sanskrits, Amitâyus (" vie éternelle ") et Amitâbha (" lumière éternelle ") : nom donné à un bouddha, le moine Dharmakâra, qui est vénéré par les sectes Jôdo, Jôdo-shin et Ji (Japon, XIe-XIIe s.). <o:p></o:p>
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Cette foi dans un bouddha particulier, Amitabha, est également appelé "Terre Pure" et est pratiqué en France essentiellement par des populations vietnamiennes, coréennes et chinoises.<o:p></o:p>
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Ceux qui invoquent le nom d'Amida pourront accéder à son paradis, sa Terre Pure, même s'ils ne pratiquent pas l'Octuple Sentier.<o:p></o:p>
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Cette pratique est très simple puisqu'il suffit de réciter le mantra namo amida butsu. Cette récitation continuelle a parfois provoqué l'admiration de certain maître zen.<o:p></o:p>
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Le Bouddhisme ésotérique <o:p></o:p>
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On peut appeler ainsi deux écoles japonaises nées entre le IXe et le XIIe siècle: le Tendai et le Shingon. Issues du Grand Véhicule et du tantrisme elles sont riches en rites et en iconographie.<o:p></o:p>
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L'Ecole Shingon :<o:p></o:p>
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Shingon signifie "parole vraie", traduction du sanskrit "mantra". Cette école a été fondée au VIIIème siècle au Japon par un moine dénommé Kukaï, qui reçut de ses disciples après sa mort le nom de Kôbô Daïshi " le grand instructeur de la Loi".<o:p></o:p>
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Il faut réciter le mantra "Sokushin-Jôbutsu", qui signifie "devenir bouddha dans cette vie avec ce corps".<o:p></o:p>
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Le shingon utilise beaucoup la nature comme modèle pour expliquer le monde invisible de l'esprit. La pratique sert à faire fusionner son esprit avec l'univers tout entier.<o:p></o:p>
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C'est en pratiquant et en vivant la compassion pour tous les autres êtres que l'on progresse dans la voie.<o:p></o:p>
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En France l'école Shingon est représentée au temple Kômyô-in (temple de la lumière pour la vie) dans le petit village de Villeuneuve les Genêts en Bourgogne.<o:p></o:p>
Les vénérables de ce temple sont Yukaï senseï (docteur Billaud) et son épouse japonaise Yûsen senseï. Ils sont tous deux ordonnés moines du Shingon depuis 1975.En 1980 ils ont reçu le grade de "Dénpo-Kanj^" qui confère le grade d'Acharya, maître du Shingon. Ils ont fondé le temple Kômyô-in en 1989. Ils sont disciples de Maître AOKI Yukô. <o:p></o:p>
Thierry Mollandin, co-webmaster du Port@il du Bouddhisme et créateur de l'@nnuaire du Bouddhisme, est disciple de Yukaï senseï.<o:p></o:p>
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Les quatre nobles vérités<o:p></o:p>
Catta Ariyasaccani<o:p></o:p>
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Ce texte contient la totalité de la doctrine bouddhique synthétisée en quatre principes fondamentaux. Il fut présenté par le bouddha lors de son tout premier sermon. Il sera présenté ultérieurement sous diverses formes, ainsi qu'abondamment développé et commenté dans les différentes sections des textes canoniques. <o:p></o:p>
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1 - Dukkha ~ dukkha ariya sacca ~ <o:p></o:p>
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Cette première vérité repose sur une simple constatation froide et implacable : le monde est souffrance* (dukkha). Cette souffrance ressentie par le sujet est la conséquence nécessaire de l'existence individuelle. Dukkha, qui sera utilisé tout au long de ces pages, est bien entendu beaucoup plus qu'une simple souffrance physique ou morale. Dukkha signifie aussi inachevé, imparfait, interrompu, impermanent. Sous cet aspect d'impermanence, dukkha s'applique à toutes les manifestations du monde physique, psychologique et mental. L'impermanence c'est le caractère transitoire de toute chose : une idée advient puis conduit à une autre ou disparaît, un sentiment désagréable fait place à un sentiment agréable et réciproquement, un être naît, grandit, vieillit et meurt, la matière au contact d'autres éléments se combine sous d'autres formes d'organisation dans un vaste processus de transformation, ...<o:p></o:p>
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Ce ne sont pas seulement les choses négatives qui sont dukkha, mais tout ce qui est impermanent, plaisir et déplaisir sont dukkha, jouissance et restriction sont dukkha, appropriation ou renoncement sont dukkha.<o:p></o:p>
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Dukkha a donc trois acceptations : la première est la souffrance en tant que telle, la seconde est l'interruption de conditions ou d'états heureux, la troisième est le conditionnement d'une chose par une autre (conception développée dans la théorie des cinq agrégats). En effet, si la vision des événements au travers de l'analyse suivant les cinq agrégats permet déjà une meilleure compréhension de leur prégnance et des mécanismes à l'oeuvre sur le sujet, c'est parce qu'ils sont des agrégats d'attachement.<o:p></o:p>
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2 - La cause de dukkha est l'attachement ~ dukkha samudaya ariya sacca ~ <o:p></o:p>
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Le moteur principal de dukkha c'est la soif de l'existence. <o:p></o:p>
Le bouddhisme insiste bien sur le fait que la souffrance n'est pas le fruit d'une quelconque fatalité, ni l'expression d'une volonté divine aveugle ou punitive. Il y a dukkha quant il y a manque, quand il y a volonté d'obtenir, quand il y a perte ou interruption de jouissance, quand il y a in obtention de ce qui est voulu. <o:p></o:p>
La notion d'attachement est importante, car elle montre bien le lien et la dépendance d'une chose sur une autre. Il suffit, pour une raison ou pour une autre, que ce lien ne s'établisse pas, ou qu'il s'interrompe ou que l'une ou l'autre des choses liées disparaisse, pour qu'il y ait dukkha.<o:p></o:p>
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Cet attachement concerne aussi bien le désir des sens, les éléments matériels que les idées, les idéaux, les pensées, les théories ou les croyances.<o:p></o:p>
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3 - Dukkha cesse quand l'attachement cesse ~ dukkha nirodha ariya sacca ~ <o:p></o:p>
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Il ne s'agit pas de rompre ou de briser brutalement l'attachement aux choses, il ne s'agit pas non plus de le nier ou de le rejeter, il ne s'agit pas de renoncer ou d'abandonner le monde pour s'enfermer dans une vie pure, mais abstraite. Il s'agit de se mettre à l'abri de la souffrance en identifiant les processus de causalité à l'oeuvre dans toutes nos actions et en particulier ceux qui conduisent à dukkha. La cessation de dukkha ne peut être durablement obtenue que par l'identification et la compréhension rigoureuse des processus de causalité. <o:p></o:p>
Il s'agit d'un travail de connaissance du monde, mais surtout de connaissance de soi. <o:p></o:p>
Il ne s'agit pas d'être coupé du monde, mais au contraire de dévoiler le mécanisme de causalité qui fait le monde.<o:p></o:p>
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4 - Il existe une méthode pour la cessation de dukkha ~ dukkha nirodha gâmini patipadâ ariya sacca ~ <o:p></o:p>
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La voie du bouddhisme prône la connaissance. Si elle est appelée troisième voie, c'est parce qu'elle se situe entre-deux extrêmes, constitués d'un côté par l'unique jouissance des sens physiques et de l'autre côté par l'auto éradication de toute forme de sensualité par l'observation de pratiques ascétiques et de nombreux interdits.<o:p></o:p>
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La visée du bouddhisme est plus haute que la simple cessation de dukkha, et entend arriver à une libération complète de la souffrance.<o:p></o:p>
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Cette réalisation consiste à ne pas se placer dans une causalité subie. Ayant identifiée la provenance et le but de nos sentiments, actes ou attirances, le sujet agit de manière à contrôler, orienter les effets de son action et de ce fait parvient à éviter la souffrance. <o:p></o:p>
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Cette voie est appelée l'octuple noble sentier.<o:p></o:p>
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Note 1 : Nous traduisons ici dukkha par souffrance, de même qu'à chaque fois que l'objet de l'exposé n'est pas de développer dukkha, mais d'en donner une idée d'un simple mot. L'article sur dukkha montre que "souffrance" n'est pas une traduction complètement satisfaisante pour dukkha. <o:p></o:p>
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L'octuple noble sentier ou la voie du milieu<o:p></o:p>
Ariya Atthangika Magga<o:p></o:p>
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L'octuple noble sentier préconise huit conduites propres à développer l'attention et la connaissance. Son exposé fait suite à celui des quatre nobles vérités<o:p></o:p>
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Il s'agit de :<o:p></o:p>
1 La compréhension juste <o:p></o:p>
2 La pensée juste <o:p></o:p>
3 La parole juste <o:p></o:p>
4 L'action juste <o:p></o:p>
5 Les moyens d'existence justes <o:p></o:p>
6 L'effort juste <o:p></o:p>
7 L'attention juste <o:p></o:p>
8 La concentration juste<o:p></o:p>
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Il ne faut pas limiter l'acception de "juste" (sammâ *) au sens d'équitable, mais au sens de précis, de mesuré et n'engendrant d'effets négatifs. Juste, c'est aussi "nécessaire et suffisant", efficace. Juste, c'est encore "ni trop, ni trop peu" où on retrouve le juste milieu, c'est-à-dire la voie du milieu. <o:p></o:p>
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1- La compréhension juste ~ sammâ ditthi ~<o:p></o:p>
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Il s'agit de la compréhension dans toutes leurs implications des quatre nobles vérités. Il s'agit de la mesure du sujet qui peut se mettre non pas en retrait du monde, mais simplement à distance.<o:p></o:p>
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2- La pensée juste ~ sammâ sankappa ~ <o:p></o:p>
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La pensée est entendue comme un effort en soi et comme une action en puissance. La pensée s'inscrit également dans l'enchaînement des causes et des actions. Aussi bien les pensées négatives sont des réactions inadaptées aux problèmes rencontrées, aussi bien elles n'engendrent que des conséquences aussi négatives sinon plus.<o:p></o:p>
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3 - La parole juste ~ sammâ vâcâ ~ <o:p></o:p>
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La parole est une dépense d'énergie et s'inscrit immédiatement dans un réseau complexe de significations et d'interprétations. Chacun a pu mesurer la portée de mots mal placés (et pas nécessairement malveillants) et les conséquences de paroles non explicites, mal comprises, mal énoncées.<o:p></o:p>
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Naturellement les paroles blessantes, humiliantes, insultantes, vulgaires et grossières sont à éviter et à proscrire.<o:p></o:p>
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4 - L'action juste ~ sammâ kammanta ~<o:p></o:p>
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Là encore chacun peut comprendre au quotidien les effets d'actions (ou le défaut d'actions appropriées) se faisant au détriment de soi-même, des autres ou de l'intérêt général (la société occidentale actuelle en est d'ailleurs le triste reflet).<o:p></o:p>
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5 - Les moyens d'existence justes ~ sammâ âjiva ~<o:p></o:p>
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De tous temps, le bouddhisme s'est illustré dans une longue tradition non violente, proscrivant toute activité commerciale reposant sur l'asservissement ou la destruction.<o:p></o:p>
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6 - L'effort juste ~ sammâ vâyâma ~<o:p></o:p>
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L'effort juste, c'est l'idée d'un certain travail à accomplir sur soi pour mettre en oeuvre les sept autres voies vers la cessation de dukkha. Il ne s'agit pas de s'anesthésier du monde ni de fusionner avec le monde, mais bien d'être soi-même.<o:p></o:p>
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7 - L'attention juste ~ sammâ sati ~<o:p></o:p>
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Avec l'attention juste et la concentration juste on pénètre dans un champ sémantique qui fait référence à la pratique de la méditation.<o:p></o:p>
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L'attention juste c'est précisément de ne pas se faire absorber par ce qui vient du monde extérieur, de ne pas se faire ébranler ou heurter par ce qui vient du monde extérieur, mais simplement de noter que ce qui est extérieur quoi qu'il soit est justement définitivement et résolument extérieur.<o:p></o:p>
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8 - La concentration juste ~ sammâ samâdhi ~<o:p></o:p>
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La concentration juste renvoie à une technique de méditation particulière qui tend à mettre en application les quatre nobles vérités et l'octuple noble sentier au travers d'une connaissance rigoureuse des mécanismes percepto-sensitifs et cognitifs et qui vise à la sortie de l'enchaînement des causes et des effets.<o:p></o:p>
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La mise en pratique de ces dispositions ne consiste évidement pas à devenir un benêt, sympathique, souriant, naïf, réservé, passif, timoré et introverti. Non, c'est tout le contraire.<o:p></o:p>
Nota : sammâ est quelques fois traduit par droit (droite), parfait (parfaite) ou complet (complète). Ces traductions placent l'acception dans une échelle de valeur qui n'est pas tout l'enjeu de cette démarche. Le mot "juste", comme précis, comme nécessaire et suffisant paraît beaucoup plus approprié. <o:p></o:p>
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Les cinq agrégats<o:p></o:p>
Pañcakkhandha<o:p></o:p>
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La notion des cinq agrégats est une tentative pour rendre compte de la constitution du sujet en tant qu' "être".<o:p></o:p>
Pour la pensée bouddhiste, ce qui fait "l'être" ce ne sont qu'une combinaison d'énergies et de forces mentales et physiques en changement constant. Ces forces sont divisées en cinq familles dites "cinq agrégats".<o:p></o:p>
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Il y a un lien entre ces cinq agrégats et la première noble vérité qui expose dukkha (la souffrance). En effet, les cinq agrégats sont les instruments mêmes de l'attachement et donc de dukkha.<o:p></o:p>
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La première famille est l'agrégat de la matière ~ rûpakkhanda ~<o:p></o:p>
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Il s'agit des quatre éléments fondamentaux (l'air, la terre, le feu et l'eau), leurs différents états (fluidité, solidité et mouvements) et leurs dérivés. Par dérivés, la pensée bouddhiste désigne les organes sensoriels et mentaux (la vue, l'ouïe, l'odorat, l'olfaction, le toucher) et les objets leur correspondant dans le monde (les formes visibles, les sons, les odeurs, les goûts, le contact des objets avec le corps). A ces cinq modes de relation entre une faculté et son pendant dans le monde, est ajoutée un sixième avec l'organe mental d'un côté et les pensées, idées ou conceptions de l'autre.<o:p></o:p>
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La deuxième famille est l'agrégat des sensations ~ vedanâkkhanda ~<o:p></o:p>
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Toutes les sensations, qu'elles soient agréables, désagréables ou neutres font partie de ce groupe. Ces sensations sont de six catégories : celles issues du contact de la vue avec les objets visibles, de l'ouïe avec les sons, de l'odorat avec les odeurs, de l'olfaction avec les goûts, de l'organe mental avec les pensées.<o:p></o:p>
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La troisième famille est l'agrégat des perceptions ~ saññâkkhanda ~<o:p></o:p>
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La perception c'est l'identification et la reconnaissance des six catégories de sensations.<o:p></o:p>
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La quatrième famille est l'agrégat des formations mentales ~ sankharakkhanda ~<o:p></o:p>
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Le bouddhisme met l'accent sur le lien entre formations mentales et volontés ou actions et intègre toutes les actions volitionnelles dans ce groupe (volition = action par laquelle la volonté se détermine). C'est au moyen du corps, de la parole et de l'organe mental que le sujet agit.<o:p></o:p>
De la même manière que pour les sensations et les perceptions, les actions volitionnelles se répartissent en six catégories (voir "agrégat de la matière).<o:p></o:p>
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Les actes volitionnels rentrent dans le schéma du kamma, car ils font suite à des actes antérieurs et engendreront à leur tour d'autres actes. Ce ne sont bien entendu pas les sensations et les perceptions en tant que telles qui ont des effets karmiques.<o:p></o:p>
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Le bouddhisme a dénombré cinquante deux activités mentales qui forment la famille de l'agrégat des formations mentales. Parmi les plus fréquemment citées et qui elles ont des effets karmiques, on trouve : le désir, la répulsion, l'ignorance, la vanité, l'idée de soi, ... On trouve également : la confiance, la détermination, la volonté, la sagesse, l'attention, la concentration, ...<o:p></o:p>
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La cinquième famille est l'agrégat de la conscience ~ viññânakkhandha ~<o:p></o:p>
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La conscience est comprise ici comme la compréhension d'une certaine constance d'un certain nombre de réalités ayant pour fondement les facultés sensorielles et l'organe mental et ayant pour objet les données correspondantes du monde physique (formes visibles, sons, odeurs, sensations corporelles) ou mental (idées, pensées).<o:p></o:p>
Il ne s'agit pas d'une identification, d'une reconnaissance figée d'une réalité immuable. Il s'agit tout simplement de prêter attention au fait qu'il y a telle forme, tel parfum, telle sensation, sans y rajouter de valeur ni de jugement.<o:p></o:p>
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Prêter attention à la simple apparition sensorielle d'une chose ou d'une pensée sans "intervenir" dans le processus est une démarche fondamentale dans la pensée bouddhiste.<o:p></o:p>
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Pour la pensée bouddhiste, la conscience elle-même rentre dans la catégorie des éléments conditionnés, est elle-même en perpétuel changement et est donc appelée à disparaître purement et simplement.<o:p></o:p>
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Comme ces composantes de la conscience sont impermanents, ils sont à leur tour dukkha.<o:p></o:p>
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Il est important de noter que pour le bouddhisme la notion d' "être" s'arrête là et qu'il n'y a rien d'autre dans la notion d'être que l'ensemble des cinq agrégats. Il n'y a pas un autre "être" ou un autre "moi" derrière ou autour des cinq agrégats qui éprouveraient la souffrance ou le plaisir.<o:p></o:p>
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Dans l'Anattalakkhana Sutta, ce sont les cinq agrégats qui sont successivement énumérés comme n'étant pas le soi. <o:p></o:p>
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Le Karma<o:p></o:p>
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Il n'était pas prévu à priori de rédiger quoi que ce soit sur la notion de karma (en raison de son "exotisme" et de la difficulté du sujet), jusqu'à ce que j'entende des interprétations tellement erronées qu'une petite mise au point m'a paru nécessaire.<o:p></o:p>
L'adhésion complaisante et insouciante de certains occidentaux, admirateurs passionnés de l'Asie, à des interprétations franchement abusives de cette notion de karma doit être dissipée. Il est injuste de continuer à justifier le sort difficile de certaines classes sociales en Extrême-Orient sous le prétexte que leurs actes antérieurs expliqueraient et légitimeraient leur situation présente. Il y a évidemment là un conflit d'interprétation entre une composante de la philosophie bouddhique et une justification socio-politique d'un rapport de classes dans une société donnée.<o:p></o:p>
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Rien ne me paraît plus étranger à la pensée bouddhique que de justifier le sort peu enviable, difficile, voire arbitraire, de certains "acteurs" sociaux sur le simple fait que leur karma ne serait pas "bon". Tout d'abord, la dynamique de la pensée bouddhique n'est pas régressive, ni rétroactive, mais projective, ensuite, l'intervention et l'action du sujet doivent permettre une maîtrise du cours des choses et non une "fatalisation" qui serait devenue implacable, enfin, il y a une réintroduction d'une espèce de manichéisme médiocre entre "bon" karma et "mauvais" karma, qui n'a strictement rien à voir avec la pensée bouddhique.<o:p></o:p>
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Si certains européens ont envie, malgré tout, de justifier et d'appuyer le féodalisme brutal et violent qui règne encore dans la plupart des sociétés extrême-orientales (malgré l'habillage élégant du "raffinement légendaire" et des "traditions millénaires"), qu'ils veuillent bien aller chercher ailleurs leur argumentaire.<o:p></o:p>
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Au delà de cet aspect, il est vrai que la notion de karma est différemment vécue par les populations des différents pays où il s'est implanté. En Asie du sud-est, les spécialistes du boudhisme ont à juste titre distingué deux bouddhismes, le bouddhisme karmique et le bouddhisme nibbanique. Le bouddhisme karmique est le fait de larges parties de la population qui se préoccupent surtout des effets karmiques des actions présentes ou passées et de l'accumulation de mérites au travers de tout un ensemble de pratiques sociales en direction de la communauté bouddhiques.<o:p></o:p>
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Qu'est-ce donc que le Karma ?<o:p></o:p>
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On l'aura compris, le karma n'est pas cette forme de déterminisme qui conditionnerait l'existence des individus d'une vie à l'autre et ce de réincarnation en réincarnation. Le bouddhisme n'est d'ailleurs pas catégorique sur la notion de réincarnation (cette notion est d'abord l'idée d'un principe de perpétuation d'éléments qui ne sont ni le sujet, ni l'être, ni l'âme - voir à ce sujet l'article sur la notion d'anatta). <o:p></o:p>
Le karma, c'est simplement l'idée que ce qui est vécu par le sujet n'est pas forcément l'émergence d'une situation entièrement nouvelle, mais peut être le produit d'un ensemble d'actions, de faits, d'événements vécus antérieurement par ce même sujet. Le travail de connaissance consiste non pas à trouver une explication arbitraire, mais à remonter aux causes de la situation vécue pour mieux la comprendre et mieux la maîtriser. De la même manière, les actes réalisés aujourd'hui auront des effets plus tard, qu'on doit être en mesure d'évaluer.<o:p></o:p>
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Cette vision historique du vécu antérieur du sujet comme déterminant dans la vie future, où les événements ont d'autant plus d'importance que le sujet n'était pas en mesure de se "défendre" ou d'apporter des réponses appropriées, est aussi l'un des éléments fondateurs de la pensée psychanalytique. L'aspect thérapeutique ne consiste pas à effacer ou a éradiquer, mais d'une part à connaître et à reconnaître ces événements dans le passé au travers d'un travail sur soi et d'autre part à découvrir la cohérence qui fait que ces événements agissent dans la vie présente. (Il y a naturellement un développement à cette méthode où le sujet doit accéder à un certain type de maîtrise qui doit lui permettre de faire en sorte que ces événements ne soient plus pathogènes).<o:p></o:p>
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Autres sources de renseignements <o:p></o:p>
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Bouddha Shakyamuni<o:p></o:p>
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Le Bouddha Shakyamuni (vers 560 avant JC - vers 480 avant JC) ou "sage des shakya" (autre nom du bouddha historique) est né Prince Siddhârta Gautama à Kapilavastu (sud du Népal actuel, à 190 km à l'ouest de Katmandou) dans le clan des Shakya dans le nord de l'Inde de l'époque. Jusqu'à l'âge de 29 ans il vit une vie de plaisirs dans un palais à l'écart du monde réel, lorsqu'il prend brusquement conscience de la réalité de la vie : misère, maladie, vieillesse, mort. Bouleversé, il abandonne femme et enfants en 531 avant JC pour devenir ascète et se fixe comme objectif de libérer l'humanité de la souffrance. <o:p></o:p>
Après avoir passé sept années à soumettre son corps à toutes les privations et macérations sans parvenir à l'Illumination, il comprend que seule la "voie du milieu" lui permettra de parvenir à l'Eveil. Décidé à ne plus bouger et s'abandonnant totalement à la méditation assise, il atteint l'Illumination (bodhi) à Bodh-Gayâ sous l'arbre pippal. <o:p></o:p>
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Parvenu à l'état de Bouddha ("Eveillé à la vérité"), il acquiert la connaissance suprême de l'origine de la souffrance, obtient la délivrance du cycle des existences ou Samsâra, et la paix de l'extinction des passions, le Nirvâna. Par compasssion à l'égard de tous les êtres, il reprend une vie d'errance et de prêche pour dispenser son enseignement et assurer la fondation de sa communauté monastique.<o:p></o:p>
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Jusqu'à sa mort (Mahâparinirvâna, "grande totale extinction") en 480 avant JC, il ne va cesser de parcourir la région du bassin moyen du Gange et d'enseigner le Dharma ou Loi bouddhique.<o:p></o:p>
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Les enseignements du Bouddha<o:p></o:p>
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"N'acceptez pas mon enseignement par respect pour moi; examinez et découvrez la vérité"<o:p></o:p>
"Je vous ai montré le chemin, c'est à vous de le parcourir"<o:p></o:p>
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Bouddha<o:p></o:p>
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Les 4 Nobles Vérités (Shitai en japonais)<o:p></o:p>
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●L'existence est douleur : naissance, maladie, mort, réunion avec ce que l'on n'aime pas, séparation d'avec ce que l'on aime, non-obtention de ce que l'on désire. <o:p></o:p>
● L'origine de la douleur est dans la soif, les appétits/passions : soif de jouissance (désirs), d'existence, d'inexistence. <o:p></o:p>
● L'arrêt de la douleur est l'arrêt de la soif génératrice des renaissances, associée au plaisir et à la passion. <o:p></o:p>
● Le "chemin qui mène à l'arrêt de la douleur" est une "voie octuple". <o:p></o:p>
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C'est là le Dharma, la "Loi du Bouddha". <o:p></o:p>
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Elle a pour conséquence :<o:p></o:p>
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● La notion de Karma (ou Karman; en jap. Gu ou Gyo) "Loi de l'acte". Chaque acte, bon ou mauvais, a des conséquences sans fin dans la vie d'un être. Les actions passées forment la réalité présente et les actions présentes déterminent le futur et le processus du Samsâra (cycle des renaissances). La seule visée du bouddhisme est de s'affranchir de cette loi de causalité. <o:p></o:p>
● L'Impermanence (en jap. Mujo) : les phénomènes de l'existence, la totalité des êtres et l'homme lui-même ne sont qu'une association passagère de divers éléments ou agrégats (Skandha en sanskrit). Le "moi" comme tout le reste n'est qu'une illusion. <o:p></o:p>
Ces cinq agrégats (en jap. Goyin) sont: <o:p></o:p>
1. Le corps<o:p></o:p>
2. Les sentiments, les sensations<o:p></o:p>
3. Les perceptions<o:p></o:p>
4. Les émotions<o:p></o:p>
5. Les phénomènes de conscience<o:p></o:p>
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L'octuple Voie (Hashodo en jap.) qui conduit à l'extinction de la douleur <o:p></o:p>
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Sagesse :<o:p></o:p>
● Vues justes <o:p></o:p>
● Pensée (volonté) juste <o:p></o:p>
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Moralité :<o:p></o:p>
●Parole juste <o:p></o:p>
● Conduite juste <o:p></o:p>
● Vie (et moyens de subsistence) juste <o:p></o:p>
●Effort (et application) juste <o:p></o:p>
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Concentration d'esprit :<o:p></o:p>
●Attention juste (vigilance) <o:p></o:p>
● Concentration juste <o:p></o:p>
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Les 10 Préceptes (Kai en jap.);<o:p></o:p>
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Les 5 premiers (Gokai) constituent les règles de base :<o:p></o:p>
Ne pas tuer <o:p></o:p>
Ne pas voler <o:p></o:p>
Ne pas mentir (ou déformer la vérité) <o:p></o:p>
Ne pas avoir d'attitude immorale (ou une mauvaise sexualité c'est-à-dire ne pas commettre l'adultère, l'inceste ... ) <o:p></o:p>
Ne pas consommer de boissons enivrantes (ou user de drogues) <o:p></o:p>
Ne pas critiquer et ne pas médire pour se mettre en valeur <o:p></o:p>
Ne pas s'admirer en méprisant autrui <o:p></o:p>
Ne pas être avare, avide <o:p></o:p>
Ne pas se mettre en colère, ne pas être passionné <o:p></o:p>
Ne pas blasphémer, ne pas critiquer les Trois Trésors <o:p></o:p>
Les 3 Trésors <o:p></o:p>
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● L'Esprit pur (le Bouddha) <o:p></o:p>
● Les Enseignements (Dharma) <o:p></o:p>
● L'Assemblée des croyants (Samgha; Sogya en jap.) <o:p></o:p>
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Les Textes<o:p></o:p>
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Le Bouddha a dispensé son enseignement oralement. Les textes canoniques du bouddhisme ont été écrits après sa disparition et forment ce que l'on appelle Les Trois Corbeilles (Tripitaka en Skt, Sanzô en japonais). Ce sont :<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
La Vinaya Pitaka ou Corbeille de Discipline (Ritsu en jap.) constitue la morale bouddhiste : elle énonce les règles de la discipline monastique, les interdits et préceptes concernant les laïcs. A ces derniers on demande d'observer les Cinq Préceptes (Gokai). Tous les bouddhistes doivent vénérer les Trois Trésors. <o:p></o:p>
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La Sûtra Pitaka ou Corbeille des Sûtra (Kyô en jap.). C'est l'enseignement du Bouddha à travers ses discours, sermons ou entretiens avec ses disciples. <o:p></o:p>
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L'Abhidharma Pitaka ou Corbeille de l'Etude sur la Loi. Ce sont des commentaires doctrinaux, approfondissant ou interprétant tel ou tel point de la loi, tel ou tel sutra, écrits souvent sous forme de traités ou Sâstra (Ron en jap.). Chaque école a produit son abhidarma pour justifier ses positions. <o:p></o:p>
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La langue du canon Hinayâna est le Pali; pour le courant Mahâyâna c'est le sanskrit, traduit en chinois. Les deux courants partagent cependant le même vinaya c'est-à-dire les mêmes règles monastiques. <o:p></o:p>
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PROPAGATION DU BOUDDHISME<o:p></o:p>
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Plan :<o:p></o:p>
● Les quatres conciles<o:p></o:p>
● Hinayana et Mahayana<o:p></o:p>
● Progression vers l'Est<o:p></o:p>
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Situation à la mort du Bouddha Shakyamuni<o:p></o:p>
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Après la mort de Shakyamuni, l'absence d'autorité centrale favorisa au sein de la Communauté une diversité de la pensée bouddhique qui se développa ensuite librement et se scinda au fil du temps en de nombreuses écoles. Cette possibilité d'exploration de différentes voies était aussi en accord avec le détachement que le Bouddha professait à l'égard de toutes les opinions et conceptions, puisqu'il s'était lui-même libéré de toute tradition, pratique rituelle ou croyance. <o:p></o:p>
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Néanmoins, ses disciples voulurent préserver et transmettre ses enseignements. Quatre conciles (BUTTEN KETSUJÛ en jap.) se réunirent dans les quatre siècles suivant la disparition du Maître. <o:p></o:p>
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Les quatre conciles<o:p></o:p>
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1) Le premier concile se réunit environ trois ans après sa mort (vers 477 avant J.C.) près de RAJAGRIHA capitale du royaume de Magadha (en Inde du Nord) à l'instigation d'un de ses disciples MAHAKÂSYAPA, soucieux d'éviter l'effritement de la Communauté. <o:p></o:p>
Nous avons de ce concile un récit mythique. Selon la légende : <o:p></o:p>
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D'abord le disciple ÛPALI récita le VINAYA., <o:p></o:p>
Puis ÂNANDA récita la totalité des sutras (il prononça pour la première fois à cette occasion la célèbre formule liminaire qui caractérise les sutras "ainsi ai-je entendu ..." (evam mayâ scrutam). <o:p></o:p>
Les premiers textes du Canon Bouddhique étaient ainsi établis et constituaient le point de départ d'une immense littérature bouddhique. <o:p></o:p>
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2) Un siècle plus tard, (vers 377 avant J.C) un deuxième concile se tint à VAISHÂLÎ, au Nord de l'Inde. Un problème concret de pratique y était soulevé : des moines de cette région s'étant laissé aller à une vie facile et à la corruption, il s'agissait de formuler une condamnation nette de ces pratiques. Ce qui fut fait. Cependant à cette occasion, une forme dure de la communauté s'opposa aux tenants d'une voie plus souple tournée vers le compromis et intégrée dans la vie. <o:p></o:p>
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3) Lors du troisième concile, réuni vers 340 avant J.C. à PATALIPUTRA (nouvelle capitale du Magadha), les points de désaccord furent plus fondamentaux puisque doctrinaux. Il s'agissait de la situation de l'ARHAT. L'état d'arhat est celui vers lequel tend tout moine qui cherche, par l'ascèse ou la pratique de l'enseignement de Bouddha, à atteindre l'Eveil et son salut personnel. <o:p></o:p>
Un moine, du nom de MAHÂDEVA, contesta cet idéal, affirmant que les arhats possédaient encore certaines faiblesses, qu'ils n'étaient pas débarrassés de toute trace d'ignorance, de souillure ou de passion et qu'il leur faudrait encore progresser sur la Voie. Surtout MAHÂDEVA disait que la pratique de la Voie n'avait pas de fin et que le salut personnel n'était, comme le reste, qu'une illusion. Les moines devaient donc se libérant de égoïsme, rester dans ce monde de douleur pour sauver tous les êtres. MAHÂDEVA se prononça aussi pour une interprétation plus souple des règles monastiques. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
La controverse avec les tenants du modèle de l'arhat aboutit à un shisme (le premier d'une longue série) et à la création de deux écoles qui se scindèrent par la suite en différents sous-groupes: <o:p></o:p>
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L'école STHAVIRA, traditionaliste <o:p></o:p>
L'école MAHASAMGHIKA, soutenant les thèses de MAHÂDEVA. Certains voient dans cette école les prémisses du mouvement Mahâyâniste. <o:p></o:p>
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4) Le quatrième concile s'est tenu vers 250 avant J.C. à PATALIPUTRA (alors capitale de l'empire MAURYA), sous le patronage d'ASHOKA, souverain des MAURYA de 272 à 231 avant J.C. et premier unificateur de l'Inde. Converti au bouddhisme, il joua un très grand rôle dans son développement en envoyant notamment des missionnaires aux confins de l'empire. On pense que c'est lors de ce concile que les ABHIDHARMA furent complétés et intégrés au Canon Bouddhique. <o:p></o:p>
Ce concile a vu aussi s'exprimer des tendances contradictoires, contenant d'autres germes de scissions. Cette fragmentation de la Loi bouddhique va finalement permettre d'étendre le champ d'action de la pensée bouddhique à de nombreux domaines (logique, mathématique, philosophie, métaphysique, etc..) et contribuer à son enrichissement.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Nous verrons dans la page suivante l'éclatement du Bouddhisme en deux grandes tendances Théravada ("l'école des anciens") (aussi appelé Hinayâna "petit véhicule") et Mahâyâna ("grand véhicule").<o:p></o:p>
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Evolution : Hinayana et Mahayana<o:p></o:p>
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Evolution vers deux grands courants<o:p></o:p>
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C'est vers le premier siècle de notre ère que certaines orientations vont se cristalliser pour former le grand courant Mahâyâna. Ces groupes de bouddhistes (plus particulièrement présents dans le Nord du Cachemire) se fixaient pour but de sauver tous les êtres. Ils substituaient à l'idéal d'arhat celui de Bodhisattva (Bosatsu en jap.) "Celui qui deviendra plus tard un Bouddha", qui, animé de compassion, diffère son extinction pour aider les autres sur le chemin de l'Eveil. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Ils appelèrent leur enseignement le Mahâyâna (Daijô Bukkyô en japonais) ou "Grand Véhicule", pour indiquer sa capacité à conduire le plus grand nombre à l'état d'Eveil. Ils donnèrent péjorativement le nom d'Hinayâna (Shôjô Bukkyô en jap.) ou "Petit Véhicule" au courant traditionnaliste dont seule l'école Théravada (Joza Bu en jap.) ou "Enseignement des Anciens" est encore représentée de nos jours.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Ce courant Hinayâna, plus conservateur, réunissait les moines qui, isolés à l'intérieur de leurs monastères, se consacraient au maintien des préceptes monastiques et à leur salut personnel.<o:p></o:p>
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Le Mahâyâna s'adresse à un public plus large et se place au coeur des réalités sociales. Au sein de la communauté, laics et moines sont unis par des liens d'interdépendance et de dons mutuels. L'idéal de Bodhisattva est accessible à tous : chaque être, religieux ou laic possède en lui la nature de Bouddha. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
D'autre part, le Mahâyâna développe et approfondit certains points de la doctrine : les êtres et les phénomènes de l'existence ne sont plus simplement douloureux, impermanents et interdépendants, mais ils n'ont même pas de réalité; ils sont inexistants. C'est la loi de l'universelle vacuité (shûnyatâ en skt., KÛ en jap.). <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Initialement le courant Hinayâna était dominant. Des écrits chinois vers 700 rapportent que des moines des deux courants vivaient dans les mêmes monastères. Mais avec la propagation vers la Chine et la disparition du bouddhisme en Inde vers 800, le courant Hinayâna devint minoritaire et ne fut plus représenté qu'à Ceylan, en Birmanie, au Laos, au Cambodge et au Siam.<o:p></o:p>
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Progression vers l'Est<o:p></o:p>
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Enseigné partout où se déplaçaient les moines, le bouddhisme fit l'objet de nombreuses interprétations selon les langues et cultures locales. Ses premières diffusions à grande échelle purent être réalisées grâce à l'aide et à la protection :<o:p></o:p>
Du roi ASHOKA, de la dynastie des MAURYA au Nord de l'Inde, au 3ème siècle avant J.C.(voir 4ème concile), <o:p></o:p>
Des satrapes des royaumes grecs de la région du Gandhara, du nord de l'actuel Pakistan et de l'Afghanistan (points extrêmes des conquêtes d'Alexandre) <o:p></o:p>
Du roi KANISHKA, de la dynastie KUSHANA, qui régna à la fin du premier siècle de notre ère sur le Nord de l'Inde et de la Haute Asie.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Il emprunta ensuite la "route de la soie" aidé par l'intensification des échanges commerciaux de ces pays avec la Chine.<o:p></o:p>
Le bouddhisme rencontra sur son chemin des populations mouvantes et très diverses, ce qui l'amena à se simplifier et à abandonner la partie philosophique, s'en tenant à l'enseignement moral et à la compassion.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Au Tibet, Népal, Bhoutan (puis au XII-XVe siecles en Mongolie) il incorpora des croyances locales et donna le Bouddhisme Tantrique.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
En Chine, les premières traductions des textes bouddhiques du sanskrit furent approximatives car des concepts taoïstes furent souvent utilisés pour remplacer les concepts sans équivalent en chinois. Ce ne fut qu'aux 4ème-5ème siècles, lorsque les traducteurs devinrent plus rigoureux que la doctrine pus être approfondie. Ainsi, KUMÂRAJÎVA fut un excellent traducteur d'un grand nombre d'écrits bouddhiques en chinois.<o:p></o:p>
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Le Bouddhisme japonais
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3 périodes : NARA, HEIAN, KAMAKURA<o:p></o:p>
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1- La Période NARA<o:p></o:p>
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A- Introduction<o:p></o:p>
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Les six écoles de NARA<o:p></o:p>
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C'est dans sa forme sinisée que le bouddhisme gagna le Japon via la Corée. Les six écoles qui furent fondées durant l'époque Nara furent ainsi des transplantations d'écoles chinoises dont on fit venir des maîtres au Japon.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Les frontières entre les époques sont arbitraires : il arrive que les dates d'introduction de certaines écoles de Nara soient antérieures à cette période. <o:p></o:p>
Contrairement aux périodes Heian et Kamakura, ces écoles ne furent pas opposées les unes aux autres. Si chacune mit l'accent sur un point particulier de la doctrine ou développa sa propre interprétation des sûtras, les lieux d'enseignement restaient ouverts, parfois partagés par plusieurs écoles et souvent fréquentés par les moines de toute obédience.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
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B- Ecole SANRON ou Les Trois Traités<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Introduite en 625 par le moine Ekan venant de Corée, elle s'implanta dans le monastère Hôryû-Ji, fondé par le Prince Shotoku en 607.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Cette école se rattachait au courant mahâyaniste créé par le penseur indien Nâgârjuna (jap. : Ryûjû) au IIe siècle après J.C., sur la base de quatre traités écrits en sanskrit dont trois composés par Nâgârjuna (sur la base des sutras Hannya ou sutras de la Sagesse qui exposent le concept de la "non substantialité"):<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
● le Madhyâmikashâstra (jap. : Chûron) de Nâgârjuna, <o:p></o:p>
● le Dvâdasadvarashâstra (jap. : Jûnimon-ron) Traité des douze portes, <o:p></o:p>
● le Shatashâstra (jap. : Hyaku-ron) Traité des Cent Vers. <o:p></o:p>
● le Prajñâpâramitâshâstra (jap. : Daichido-ron) <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Ces traités furent traduits vers 405 par Kumârajîva.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Selon cette école, les phénomènes, comme la perception du "moi" n'ont pas de réalité propre; ils sont sans substance, vides (Kû en japonais) ils existent uniquement les uns par rapport aux autres. Affirmation ou négation de la réalité du monde sont également illusoires : c'est la "Voie du Milieu" (Madhyâmika) et ses huit négations: ni naissance, ni mort; ni cessation, ni permanence; ni uniformité, ni diversité; ni départ, ni retour. Ni l'affirmation de l'existence, ni celle du néant ne permettent d'accéder à l'absolu. L'Eveil se situe au-delà de ces contraires.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
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C- Ecole JÔJITSU<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Introduite avec la doctrine Sanron, cette école ne s'en distinguait pas fondamentalement. Elle était fondée sur le traité sanskrit du Satyasiddhishâstra (Jujitsuron en jap.; "de la perfection de la vérité") écrit au début du IIIe siècle par le moine indien Harivarman (en jap. Karikastuba).<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Ce traité énonce deux niveaux progressifs d'appréhension de la vérité :<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
● la vérité du monde, qui reconnaît l'existence provisoire des choses et les divise en 34 éléments ou dharmas et 5 catégories, <o:p></o:p>
● la vérité suprême qui est que le "moi" et les dharmas sont en dernière analyse vides et sans substance. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Cette école définissait 27 étapes pour se libérer des désirs et des illusions et atteindre le nirvâna.<o:p></o:p>
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<o:p> </o:p><o:p></o:p>
D - Ecole Hossô<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Elle prônait une démarche intermédiaire entre le Hînayana et du Mahâyâna appelée le "moyen véhicule" ou Madhyâyâna. Elle se fondait sur l'enseignement du texte sanskrit Yogâchâryabhûmishâstra (jap. : Yugashijiron) écrit au Ve siècle par l'indien Asanga (jap. : Muchaku) et traduit du chinois par Xuanzang.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Les éléments de cette doctrine furent apportés au Japon en quatre occasions pendant une période qui s'étale sur une soixantaine d'années (de 653 à 716), par des religieux ayant étudié sous la direction de moines chinois de l'école Fa Xiang. Le moine Dôshô est considéré comme le premier introducteur.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Cette école s'implanta dans le monastère du Kôfuku-ji et au Yakushi-ji à Nara. On enseignait aussi la doctrine Hossô au Hôryû-ji, bien que ce temple fût tout d'abord le centre d'études de l'école Sanron. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
L'école Hossô se rattachait à la tradition indienne de l'école Vijnânavâda "Rien que Conscience", aussi appelée Yogâchâra "Voie de l'Ecole Yogique" (où yogâ a le sens de méditation). C'était une des deux principales écoles mahâyanistes en Inde (avec le Mâdhyamika de Nagârjuna).<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Matreya (270-350) aurait été le fondateur de cette école et serait à l'origine du Yugashiji-ron (jap.; "Traité sur les étapes de la Pratique du Yoga"). Cette doctrine fut développée plus tard par les lettrés indiens Vasubandhu (première moitié du 5ème siècle) et Dharmapâla (530-561), respectivement auteurs du Yuishiki Sanjû Ju (en jap.; "Traité en Trente Stances sur la doctrine Rien que Conscience") et du Jôyuishiki ron (commentaire du précédent).<o:p></o:p>
<o:p></o:p>
Pagode du Kôfuku-ji cette école se donnait pour but de clarifier la réalité ultime en analysant les aspects et les caractéristiques des choses. Elle classait les phénomènes en cinq catégories (subdivisées en 100 dharmas ou éléments d'existence).<o:p></o:p>
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Souvent qualifiée d'idéaliste, elle soutenait le concept que tous les phénomènes naissent de la conscience (Vijnâna en skt. et Shiki en jap.) et ne sont que les produits de l'esprit. Elle nie donc la réalité de la matière qui n'existe que parce qu'il y a une conscience qui la saisit. Elle identifie huit niveaux de conscience. Le huitième niveau, le plus profond (Âlaya Vijnâna), plus profond que la conscience ordinaire (qui serait une sorte d'inconscient ou de subconscient) constituerait l'unique et seule réalité. Le Yugashiji-ron explique les 17 étapes par lesquelles doivent passer ceux qui pratiquent la doctrine "Rien que Conscience" pour obtenir l'éveil.<o:p></o:p>
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Les textes fondamentaux de l'école Hossô comprennent en outre le Sûtra Gejimmitsu "Sûtra de la Révélation de l'Enseignement Profond et Secret".<o:p></o:p>
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Il faut noter l'importance donnée par cette école à la Logique Bouddhique. Malheureusement, les exercices spirituels nécessités par cette discipline, vont devenir une sorte d'exercice rhétorique de langage ésotérique, des questions-réponses préparées, à apprendre par coeur et à réciter.<o:p></o:p>
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Par ailleurs l'école Hossô serait à l'origine de la coutume de la crémation des corps (au Japon) et Dôshô, l'introducteur de l'école, mort en 700, fut le premier japonais à inaugurer cette coutume. C'est l'impératrice Jitô, fervente bouddhiste (qui monta sur le trône en 686 à la mort de son mari l'empereur Temmu) qui fut le premier souverain à demander à se faire incinérer à la manière bouddhique après sa mort (en 703). Ce qui fut fait.<o:p></o:p>
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E- Ecole Kusha<o:p></o:p>
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Cette école enseignait un matérialisme admettant à la fois la matière et l'esprit et se fondait sur les textes de l'Abidatsuma Kusharon, "Trésor des Analyses de la Loi", composé au Ve siècle par le moine indien Vasubandhu (en jap. Seshin).<o:p></o:p>
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Cette école transmise au Japon par les moines Chitsu et Chidatsu (de retour de Chine vers 658) ne fut jamais tout à fait indépendante, mais constitua un complément et une sorte de premier niveau avant l'étude de l'idéalisme d'Hossô.<o:p></o:p>
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Elle enseignait aussi la non-réalité du "moi", mais attribuait une réalité propre aux dharmas (contrairement à l'école Hossô pour qui les dharmas sont illusoires). Son système d'analyse de l'être est très affiné et distinguait 75 dharmas, divisés en cinq catégories<o:p></o:p>
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F- Ecole Kegon<o:p></o:p>
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L'école Hua Yan (jap. Kegon, "secte de l'argumentation fleurie") fut fondée en Chine par le religieux Du Shun et introduite au Japon en 736 par le moine chinois Daoxuan (jap. Dôsen) (702-760). Quelques années plus tard, le moine Simsang (jap. Shinjô) du royaume coréen de Silla, fit des exposés au Japon sur le sûtra Kegon. A ce titre, il peut être considéré comme un deuxième introducteur.<o:p></o:p>
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L'enseignement de cette école reposait sur les textes sanskrits de l'Avatamshakasûtra (jap. : Kegon-kyô,"sutra de la Guirlande de Fleurs") et du Dashabhûmivibhâshashâstra (jap. : Jûjibibasha-ron, de "l'explication en dix parties"). <o:p></o:p>
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Le sûtra Kegon était considéré comme l'enseignement que le bouddha Sâkyamuni aurait prodigué immédiatement après son Eveil. En fait, comme les sutras du Grand Véhicule, il n'a été rédigé qu'au début de notre ère. Les mahâyanistes expliquent cette rédaction tardive par le fait que les enseignements les plus profonds transmis par Sâkyamuni à ses disciples directs, ne devaient être révélés que lorsque le plus grand nombre pourrait les comprendre.<o:p></o:p>
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La théorie de l'école Kegon est fondée sur le principe que la "nature de Bouddha" est en toute chose (notion déjà présente dans le Sutra du Lotus). Elle met en avant l'idée d'un Bouddha universel englobant la totalité des bouddhas : l'ensemble de l'univers et tous les êtres qui le constituent sont autant de manifestations du Bouddha Vairocana "Bouddha Solaire de Lumière et de Vérité" (appelé Roshana Butsu à l'époque de Nara , puis plus tard Nyorai). La terre du Bouddha Vairocana s'appelle "le Monde du Trésor du Lotus", lui-même entouré d'autres mondes habités par des bouddhas et de nombreux êtres.<o:p></o:p>
La signification profonde du Sûtra du Lotus est que toutes les choses sont en constante relation et se donnent naissance les unes aux autres : l'un imprègne le tout et le tout est contenu dans l'un. Du fait de cette "compénétration de l'un et du multiple", un grain de sable comprend tout l'univers, un acte tous les actes, un instant l'éternité.<o:p></o:p>
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Cette doctrine joua un rôle important sur le plan politique. Le pouvoir impérial y vit un modèle pour l'organisation administrative de l'Etat : l'être impérial représentant Vairocana ("le Bouddha Solaire", lui-même assimilé à Déesse Amaterasu) et les fonctionnaires tenant le rôle des grands et petits bouddhas.<o:p></o:p>
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L'empereur Shômu, qui régna de 724 à 749, se désigna lui-même comme "l'humble serviteur des trois trésors". C'est aussi avec l'idée de s'attirer le puissant secours des bouddhas, qu'il prit un certain nombre de mesures pour faire du bouddhisme une religion nationale.<o:p></o:p>
Ainsi en 741, il ordonna la création dans chaque circonscription administrative de deux temples-monastères d'Etat, l'un destiné aux moines : les Kokubun-ji , l'autre aux moniales : les Kokubunni-ji.<o:p></o:p>
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Pour donner une autorité centrale à ces temples, il ordonna en 743 la construction à Nara, du Tôdaiji dont le bâtiment central, le Daibutsu-den, devait abriter une gigantesque statue de bronze doré, haute de 18 mètres, de Roshana Butsu. Avec ses 47 mètres de haut, ce bâtiment est considéré comme la plus grande structure en bois du monde.<o:p></o:p>
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La confection de la statue de Roshana Butsu, qui se termina en 752, montre la maîtrise des techniques d'alliages et de fonte qu'avaient acquise les artisans japonais. Sa structure suit exactement la définition de Roshana donnée dans le Brahmajâla Sûtra (Bommô-kyô) nouvellement introduit par Dôsen : sur chacun des pétales de lotus entourant le grand bouddha est représenté un plus petit bouddha etc..<o:p></o:p>
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En 752, la cérémonie de l'ouverture des yeux, qui marqua la consécration de la statue, fut un des grands évènements de cette période.<o:p></o:p>
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G- Ecole Ritsu<o:p></o:p>
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Tenant la discipline monastique (vinaya, jap. : ritsu) et la méditation comme les bases de la vie bouddhique, cette école était la plus proche du bouddhisme originel. Sa doctrine s'était développée en Chine et se réclamait du texte sanskrit de la Dharmaguptavinaya (jap. : Shibunritsu, "Règles en quatre parties") composé par le chinois Daoxuan (jap. : Dôsen, 702-760).<o:p></o:p>
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L'école Ritsu fut fondée au Japon par le moine chinois Jian Zhen (jap. Ganjin, 688-763) en 754. Des émissaires japonais avaient été envoyés pour l'inviter à venir enseigner les préceptes au Japon. Il accepta en 742, mais ce n'est qu'après plusieurs tentatives infructueuses, au cours desquelles il perdit la vue, qu'il atteignit le Japon en 753. Il était accompagné de nombreux disciples et d'artisans et apportait avec lui un certain nombre de reliques.<o:p></o:p>
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L'école Ritsu qu'il créa l'année suivante, attachait une importance prioritaire à la première des Trois Corbeilles (Skt Tripitaka), la Vinaya (discipline, jap. Ritsu), et mettait l'accent sur l'observance des règles monastiques. Ainsi, 250 règles étaient à observer par les moines ordonnés et 348 par les nonnes. La transmission des préceptes (skt Shîla, jap. Kai ) devint aussi un élément déterminant du rite de l'ordination en la validant. <o:p></o:p>
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La communauté monastique japonaise étant alors soucieuse de prouver l'authenticité de sa tradition, Ganjin créa en 754 au Todai-ji, la première estrade d'ordination (kaidan en jap.). Il y conféra les préceptes à l'Empereur retiré Shômu et à de nombreux candidats à la prêtrise.<o:p></o:p>
En 761, il fit édifier deux autres estrades d'ordination : l'une au Yakushi-ji dans la région de Shimotsuke et l'autre au Kanzeon-ji, dans la province de Tsukushi dans le Kyûshû. Ces trois estrades étaient d'obédience hinayana.<o:p></o:p>
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Entre temps, en 759, avec la protection de l'impératrice Kôken (fille de l'empereur Shômu et qui régna de 749 à 758), Ganjin fonda dans la périphérie de Nara le Tôshôdai-ji, qui devint le centre d'ordination et d'enseignement de l'école Ritsu.<o:p></o:p>
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H- Conclusion <o:p></o:p>
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Un bouddhisme aristocratique<o:p></o:p>
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Le bouddhisme que pratiquaient les six écoles de Nara et leurs doctrines philosophiques ne furent vraisemblablement pas compris en dehors des religieux lettrés et de quelques personnes appartenant à l'aristocratie. Le clergé bouddhique avait pour fonction officielle de prier pour la sécurité et la prospérité de l'Etat et de la maison impériale.<o:p></o:p>
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Cependant, certaines notions bouddhiques commençaient à arriver jusqu'au peuple. Car d'autres moines, sans être ordonnés, ni avoir reçu de formation bouddhique officielle, allaient dans les provinces, s'efforçant par leur aide d'améliorer les conditions d'existence des gens.<o:p></o:p>
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C'est ainsi qu'un moine de l'école Hossô, Gyôki (668-749) se mit à sillonner le pays, vulgarisant le bouddhisme dans la population, tout en aidant à construire des ponts, des réseaux d'irrigation, à réparer les routes, obtenant un grand succès et des conversions. Ce type de comportement, peu habituel pour un moine, n'ayant guère l'approbation du pouvoir, les activités de Gyôki furent interdites (il fut plus tard gracié par l'empereur Shômu) .<o:p></o:p>
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La doctrine bouddhique interdisait aux moines et bodhisattvas d'approcher le pouvoir ou de se mettre à son service. Pourtant, un moine, Dôkyô (de l'école Hôsso), alla encore plus loin dans la transgression de ces règles. Ayant gagné la confiance de l'impératrice Shôtoku Tennô, il reçu le titre de "Ministre des Affaires Suprêmes" de la hiérarchie civile. En 760, il osa même se faire appeler "Prince de la Loi" et aurait aspiré au rang d'Empereur. Après la disparition de l'Impératrice, il fut exilé. <o:p></o:p>
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Cet incident fut à l'origine de la décision d'écarter désormais les femmes du trône impérial et de la perte de prestige de la femme dans la société.<o:p></o:p>
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Dans le soucis de contenir les interférences du clergé bouddhique dans les affaires de l'Etat la capitale fut peu de temps après transférée à Heian-kyô (,"Capitale de la paix et de la tranquilité"; actuelle Kyôtô ). <o:p></o:p>
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La préfiguration des Ecoles des périodes Heian et Kamakura<o:p></o:p>
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La plupart des écoles de Nara déclinèrent ou disparurent à plus ou moins brève échéances. L'école Hôsso établie au Kôfukuji continua cependant à se maintenir grâce aux liens ancestraux tissés avec la puissante famille Fujiwara .<o:p></o:p>
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De nombreux éléments qui servirent de base aux écoles bouddhistes des périodes Heian et Kamakura avaient déjà atteint le Japon pendant la période Nara; ainsi :<o:p></o:p>
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● Ganjin (687-763) avait aussi étudié la doctrine de l'école chinoise Tientai (jap.Tendai ) et en avait apporté les écrits. <o:p></o:p>
● Dôsen avait aussi étudié le Chan (Zen ) et eu Kukai (fondateur de l'école Shingon ) comme disciple en 743. <o:p></o:p>
● Le Jujubibasha Ron (commentaire de Nâgârjuna sur un chapitre du Sûtra Kegon, qui était le texte fondamental de l'école Hôsso) mentionne pour la première fois le "salut dû à la bonté du bouddha Amida" et affirme que la récitation du nom de ce bouddha conduit à l'Eveil. Ce chapitre sera considéré comme d'une grande importance par les écoles amidistes de l'époque Kamakura. <o:p></o:p>
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La "culture de l'ère Tempyô"<o:p></o:p>
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Le bouddhisme de l'époque Nara eut une influence décisive dans le domaine de l'art, où l'inspiration religieuse imprégna la peinture et surtout la sculpture (argile, laque ou bronze). Ces créations originales empreintes d'un nouveau style national, furent désignées sous l'appellation de "culture de l'ère Tempyô"; une période qui s'étend en fait au-delà de l'ère de l'Empereur Shômu (729-749).<o:p></o:p>
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Au cours de son règne, l'Empereur Shômu avait réuni une immense collection de meubles, d'instruments de musiques, d'armes, de peintures, de sculptures, d'objets en laque, en céramique ou en métal provenant du Japon, de Chine et de différentes régions d'Asie. Ces trésors furent légués au Tôdai-ji par sa veuve l'impératrice Kômyô et réunis en 756 avec les objets ayant servi à la consécration du Grand Bouddha, dans le Shôso-in, un grand bâtiment élevé à cet effet aux abords du Tôdai-ji. Le Shôso-in devint ainsi le plus ancien musée du monde.<o:p></o:p>
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2- La période Heian<o:p></o:p>
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A- Introduction<o:p></o:p>
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Le début de la période Heian<o:p></o:p>
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La période Heian s'étend approximativement sur quatre siècles. De 794 année où la cour impériale déménagea dans sa nouvelle capitale : Heian-Kyô (,"Capitale de la paix et de la tranquilité"; actuelle Kyôtô ); à 1185, lorsque la puissance des Taira (, Heiké) déclina et que le pays tomba sous la domination du pouvoir militaire établi par Minamoto no Yoritomo à Kamakura (qui ouvre la période dite Kamakura ). <o:p></o:p>
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Au début de cette période et jusqu'au IX siècle, la culture et l'art japonais étaient sous l'influence de la dynastie chinoise Tang (618-907). La civilisation japonaise entra dans une phase nouvelle en 894 lorsque les relations avec la Chine furent interrompues. Cette année charnière marque une véritable frontière avec le développement d'un sentiment d'indépendance. <o:p></o:p>
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Au début de la période Heian, la société japonaise ne différait pas fondamentalement de ce qu'elle avait été pendant la période Nara (710-784). Progressivement des changements profonds aussi bien sur le plan politique que culturel vont se développer.<o:p></o:p>
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La décomposition du pouvoir impérial <o:p></o:p>
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La dernière partie de l'époque Heian, du X au XII siècle, vit l'abandon presque total de l'ancien système de gouvernement selon des codes admnistratifs : le Ritsuyo kokka. Le système fut pervertit par l'existence de plus en plus importantes des zones exemptées de taxes (les shoens) devenant stériles pour l'Etat et saignant à blanc le système. Le pouvoir a été monopolisé par les membres du clan Fujiwara qui donnèrent les régents successifs (868 à 1086). Ils firent disparaître l'accès aux charges de l'Etat sur des critères qualitatifs : le sang prima de nouveau sur la vertu. <o:p></o:p>
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La corruption des gouvernements provinciaux s'étendit et les gouverneurs s'enrichirent aux dépens des propriétaires locaux. Pour s'opposer aux extorsions de ces fonctionnaires et pour défendre leurs biens comme leurs droits, certains notables provinciaux se mirent à lever leurs propres milices. Leur pouvoir grandit à tel point qu'ils représentèrent une lourde menace pour les Fujiwara dont l'influence déclinante coïncida avec la fin du XI siècle. <o:p></o:p>
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Par la suite, jusqu'au milieu du XII siècle, le Japon passa par une phase d'insécurité : le système de l'In-Sei ou "Gouvernement du cloître", institué en 1086, il dura près de cent ans. Pendant cette période, des empereurs déposés (ou retirés) se firent moines tout en conservant dans une certaine mesure, un pouvoir effectif. Le système dépendait largement du pouvoir militaire des clans guerriers en particulier du clan des Minamoto (, Genji) et du clan des Taira (, Heiké, Heiji). <o:p></o:p>
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Vers la fin du XII siècle, les Fujiwara sont vaincus. Un gouvernement militaire de type féodal, le Bakufu (appelé "Shogunat" en Occident) s'établit à Kamakura sous l'autorité du Shogun (abréviation de "Sei-i-tai-Shogun") qui dirige au nom du Tennô, lEmpereur.<o:p></o:p>
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B- Expansion du bouddhisme dans tout le Japon <o:p></o:p>
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Une des raisons du transfert en 794 de la capitale Nara sur le site de l'actuelle Kyôtô est le trop fort ascendant politique pris par les grands monastères des "Les six écoles", dont la cour et l'aristocratie cherchaient à se dégager. Les clans, propriétaires de terrain dans la région, ont, sans doute aussi, joué également un rôle dans ce déplacement. Il y avait à l'époque une volonté de rénovation générale, politique et culturelle dont le déplacement de la capitale et les conflits de pouvoir qui l'avait provoqué n'étaient que l'un des aspects. <o:p></o:p>
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Une des caractéristiques du bouddhisme à l'époque Heian [] est son extension d'une fraction privilégiée de la population à des couches de plus en plus étentues de la société. Le développement des filales de temples en province est généralisé à l'ensemble du pays. C'est le système des Kokubun-ji et des kokubunni-ji. La construction de temples un peu partout coïncida avec la formation de puissants clans de propriétaires terriens qui ne vivaient généralement pas dans la capitale. Ces temples étaient construits sous l'influence évangélisatrice de nombreux moines qui sillonnaient le pays jusque dans les régions les plus reculées. <o:p></o:p>
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Une nouvelle élite apparaît; c'est la moyenne aristocratie qui s'est orientée vers la maîtrise des différents savoirs : religion, littérature, calligraphie ...<o:p></o:p>
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C- Deux nouvelles écoles : Tendai et Shingon <o:p></o:p>
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Au milieu du VIII siècle, le moine Ganjin (687-763) a établi la première plateforme ou estrade d'ordination au Tôdai-ji en 754. Cette estrade ou kaidan est le lieu où se transmet les "kai" ou préceptes au nouveau moine et où le moine doit promettre le respect de cette discipline. Au début de l'époque Heian, il n'y a que trois estrades d'ordination pour tout le Japon et toutes entièrement d'obédience Théravadin. L'obtention d'une estrade pour un temple est l'équivalent de l'officialisation d'une nouvelle tendance. <o:p></o:p>
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L'époque de Heian qui s'ouvre va être marquée par l'apparition de deux écoles d'origine chinoise : l'école Tendai et l'école Shingon. Pour la première fois au Japon, la création d'écoles est étroitement associée à la personnalité de leurs fondateurs. Participant aux missions diplomatiques, les moines japonais iront recueillir en Chine enseignements et initiations. Certains vont y rester plusieurs années, d'autres n'y demeureront qu'un an ou deux, l'essentiel de leur formation s'étant faite au Japon.<o:p></o:p>
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D- Le déclin des "Six écoles" de Nara <o:p></o:p>
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Les grands monastères de Nara ("Les six écoles"), dont la puissance intellectuelle, politique, économique n'avait cessé de croître, se trouvent désormais tenus à distance du pouvoir politique de la nouvelle capitale. Ils sont condamnés à survivre en se repliant sur eux-mêmes mais leur autorité et leur fonction de protecteurs de l'état ne sont pas remises en question. Leur destin tant sur le plan du développement spirituel que sur celui de l'organisation temporelle fut inégal : <o:p></o:p>
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● l'école Sanron perdit assez tôt sa puissance temporelle mais sa doctrine ne cessa pas d'être <o:p></o:p>
étudiée; <o:p></o:p>
● l'école Kegon conserva également de l'importance grâce à son organisation et au grand <o:p></o:p>
Bouddha (Daibutsu ) attira pendant longtemps les pèlerins au Tôdaiji ; <o:p></o:p>
● l'école Hossô dut sa prospérité à la famille Fujiwara [] qui avait des liens ancestraux avec le <o:p></o:p>
Kôfukuji , monastère principal de l'école. Son rayonnement parmi les religieux lui permit de <o:p></o:p>
garder son prestige, mais, dans la deuxième partie de Heian, son étoile pâlit jusqu'à son <o:p></o:p>
retour à une existence indépendante en 1883.<o:p></o:p>
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E- Lécole TENDAI<o:p></o:p>
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a) Saicho<o:p></o:p>
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L'introducteur : Saichô (767- 822)<o:p></o:p>
Titre posthume : Dengyô Daishi ("Le Grand Maître de la propagation bouddhiste") <o:p></o:p>
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- Première Epoque - <o:p></o:p>
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Saichô est né dans la province d'Omi au pied du Mont Hiei au Nord-Est de la futur Heian-Kyô ( actuelle Kyôtô ). Il entre dans les ordres à l'âge de douze ans et il est ordonné moine en 785 au Tôdaiji de Nara . Quelques mois après, il se retire sur le Mont Hiei pour s'adonner aux austérités de l'étude et de la pratique dans une "cabane de méditation". Dans cette retraite il s'intéresse au Tientai chinois dont les enseignements sont connus grâce au moine Ganjin arrivé au Japon en 754. En 788 ce modeste ermitage deviendra le premier temple du Mont Hiei, où Saichô composa le poème suivant : <o:p></o:p>
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"Bouddhas à la parfaite illumination<o:p></o:p>
Au bois que je dresse donnez bénédiction" <o:p></o:p>
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Ce temple est consacré en 794 lors d'une cérémonie à laquelle assiste son protecteur l'Empereur Kanmu (règne 781-806 ). Ce temple, appelé plus tard Enryaku-ji, deviendra le plus grand lieu de formation pendant quatre ou cinq siècles. Après la mort de Saichô, l'Enryaku-ji sera un lieu d'autorité religieuse et un centre de pouvoir. <o:p></o:p>
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En 802, il est invité par Wake no Hiroyo à venir exposer les théories du Tientai au Takaosan-ji à Kyôto. Il s'adresse à des laics et des religieux des écoles de Nara : Hossô, Kegon, Sanron. Il n'y a pas d'affrontement car il n'a pas encore la volonté de créer une nouvelle école.<o:p></o:p>
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- Voyage en Chine - <o:p></o:p>
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En 804, Saichô part pour la Chine, accompagné de son disciple Gishin. Il y reste un an durant lequel il va de "montagne en montagne" c'est à dire de temple en temple et en particulier ceux de la secte Tientai. Il précise ses connaissances et perfectionne la pratique de la méditation. Il bénéficia d'une quadruple transmission : <o:p></o:p>
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● la doctrine parfaite du Tendai <o:p></o:p>
● l'ésotérisme <o:p></o:p>
● le Chan ; <o:p></o:p>
● la discipline<o:p></o:p>
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- Fondation du Tendai-Shû - <o:p></o:p>
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En 805 il revient au Japon.<o:p></o:p>
En 806 Saichô fonde le Tendai-shû en tant qu'école indépendante des écoles de Nara. Il va consacrer le reste de sa vie à obtenir la pleine reconnaissance officielle de l'école de Tendai, malgré l'opposition des écoles de Nara, particulièrement du Hossô, dont le moine Tokuichi s'avéra être son adversaire le plus redoutable . <o:p></o:p>
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Tokuichi affirmait que l'enseignement du Sûtra du Lotus était provisoire, prenant en compte le peu de degré d'illumination de son auditoire. A cela, Saichô répondait que le Sûtra du Lotus contenait la totalité de la vérité du bouddhisme. Tokuichi soutenait un bouddhisme élitiste, presque "janséniste" : il y a des gens qui pourront atteindre la boddhéité quand aux autres, les irrécupérables, ils n'auront aucun espoir. En revanche, pour Saichô, tous les hommes seront capables de se transformer en Bouddha mais cela prendra du temps en fonction des individus. C'est l'universalité de la nature de Bouddha que tous les êtres renferment. <o:p></o:p>
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Saichô doit déployer de nombreux efforts pour obtenir une estrade d'ordination et de son vivant sa communauté sera informelle. Il meurt en 822 et peu de temps après la permission de construire un kaidan Mâhâyana sur le Mont Hiei fut accordée. Cette plateforme fut achevée en 827 par son disciple et successeur Gishin. En 823, la Cour confère à la fondation du Mont Hiei le nom d'Enryaku-ji en souvenir du règne durant lequelle elle avait été établie.<o:p></o:p>
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b) Le sûtra du lotus<o:p></o:p>
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Le texte de base : le Sûtra du Lotus (Hokke kyô) <o:p></o:p>
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- Son introduction au Japon - <o:p></o:p>
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Le Sûtra du Lotus (skt. Saddharma pundarika sûtra, chin. Miaofa lianhua jing, jap. Myôhô renge kyô) dans la traduction chinoise faite par Kumârajîva (406), est l'axe de l'enseignement de l'école du Tendai. <o:p></o:p>
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Ce sûtra aurait été apporté au Japon la sixième année du règne de l'empereur Bidatsu, soit 577, parmi plus de deux cent livres de textes bouddhiques en provenance du royaume coréen de Paekch'e (Jap. Kudara ). D'après les chroniques, le prince Shôtoku (574-622), à l'âge de quarante-et-un ans, aurait rédigé son "Commentaire au Sûtra du Lotus", le "Hokke gi-sho" en quatre livres. Il le désigna avec les sûtras Shrimâlâ et Vimalakîrti, comme l'un des trois sûtras capable de protéger le pays. <o:p></o:p>
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Au VIII siècle, une conception extraordinaire vit le jour, formulée d'abord, semble-t-il, par les religieux chinois entourant Ganjin : le prince Shôtoku n'était autre que la réincarnation du grand moine chinois Huisi (VI siècle), maître de Zhiyi, fondateur de l'école Tientai ; or, la même école considérait que Huisi et son disciple avaient tous deux entendu personnellement le Bouddha Sâkyamuni prêcher le Sûtra du Lotus sur le mont du Vautour, en Inde. Cela revenait à dire que le Prince représentait un lien direct, "historique", entre le Japon, la Chine et l'Inde du temps du Bouddha. Cette légende de l'audition directe du sûtra par les deux maîtres, qui transcendent ainsi la succession historique et donnent à leur enseignement une légitimité suprême, est très répandue dans le Tendai japonais.<o:p></o:p>
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- Le Véhicule Unique - <o:p></o:p>
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Dans le "Sûtra du Lotus de la Vraie Loi" qui est l'un des textes fondateurs du Grand Véhicule (Mâhâyana), c'est la vision de Sâkyamuni lui-même qui se révèle immensément magnifiée: le Sâkyamuni qui connut la vérité sous l'Arbre de l'Eveil, et qui entra dans le nirvâna n'était, en réalité, qu'un corps d'artifice, suscité pour la stimulation des êtres, et le Sâkyamuni véritable, dont l'Eveil s'est produit il y a un temps incalculable, est en fait, "Perpétuellement demeurant". <o:p></o:p>
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L'un des principaux dogmes exposés dans le Sûtra du Lotus est celui du Véhicule unique (jap. Ichijô, skt. ekayâna ) opposé aux trois véhicules distincts que sont ceux des auditeurs, des bouddhas pour soi et des boddhisattva, tenus pour ressortissant au Petit Véhicule, dépassé par l'ultime prédication de Sâkyamuni. Le locus classicus de ce dogme est le Chapitre des Expédients : <o:p></o:p>
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"Dans les terres de buddha des dix orients n'existe que la Loi du Véhicule unique il n'y en a pas deux, il n'y en a pas trois; les autres prédications de buddha relevant des expédients salvifiques ne sont que des paroles provisoires destinées à amener les êtres à la Voie." <o:p></o:p>
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Dans l'école Tendai, la pensée du Véhicule unique signifie à la fois un dépassement et une intégration des trois véhicules en un triple processus résumé dans le terme composé kai-baie : révélation de la nature circonstancielle et expédentielle des doctrines des trois véhicules, leur abolition, puis leur intégration dans le Véhicule unique. <o:p></o:p>
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Le Sûtra du Lotus prône une idée exprimée en sino-japonais par le terme shohô-jissô : "l'aspect réel des entités", laquelle sera comprise dans le Tendai comme l'affirmation de la réalité "transcendantale" des caractères phénoménaux. Ainsi, les "choses", l'éphémère par excellence, perçues par la conscience éveillée, sont aussi réelles que celle-ci.<o:p></o:p>
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- Commentaires - <o:p></o:p>
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Dans un commentaire partiel du Sûtra du Lotus attribué à Vasubandhu (docteur indien du IV siècle) commenté par le moine chinois Xuanzang (602-664), le terme "aspect réel des entités" est commenté ainsi : "Aspect réel signifie l'immuabilité de substance du corps de Loi (l'état fondamental de Bouddha tel qu'il demeure au-delà du plan matériel) dès l'embryon d'Ainsi-Venu." Ce passage a été transmis en Chine depuis une date très ancienne, et il a été commenté par le grand moine japonais Enchin (XI siècle). Il marque une reconnaissance de la continuité entre monde phénoménal et transcendantal. <o:p></o:p>
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Un poème écrit en langue japonaise par le grand religieux Jien (1155-1225), qui fut supérieur général du Tendai, exprime cette acceptation enthousiaste de la réalité du monde ainsi révélé : <o:p></o:p>
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" Grâce à l'enseignement du Sûtra du Lotus, nous savons quelle est aussi réelle, la baie de Naniwa en la province de Tsu." <o:p></o:p>
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C'est en Naniwa, l'emplacement de l'actuelle Ôsaka, que le prince Shôtoku avait édifié l'un des tout premiers monastères japonais, le Shitennô-ji; c'est de ce site encore qu'un autre poète avait jadis déploré le caractère impermanent. Ce poème chante la redécouverte, à travers la réalité d'un paysage, d'un lien foncier entre le bouddhisme et le Japon. <o:p></o:p>
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Il existe plusieurs textes sanskrits du Sûtra du Lotus, y compris des fragments, qui furent découverts au Népal, au Cachemire et en Asie Centrale. On en connaît aussi une version tibétaine. Six traductions furent faites en chinois, dont trois demeurent. Il s'agit du : <o:p></o:p>
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● Shô hokke kyô en dix volumes ou fascicules et vingt-sept chapitres, traduit par <o:p></o:p>
Dharmaraksha en 286; <o:p></o:p>
● Myôbô-renge-kyô en huit volumes et vingt-huit chapitres, traduit par Kumarâjiva en 406, <o:p></o:p>
c'est la plus largement connues; <o:p></o:p>
● Tembon hokke kyô en sept volumes et vingt-sept chapitres, traduit par Jnanagupta et <o:p></o:p>
Dharmagupta en 601. <o:p></o:p>
● Le Sûtra du Lotus a été traduit en français par Eugène Burnouf (père fondateur des études <o:p></o:p>
sanskrites) en 1852.<o:p></o:p>
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c) Le contenu de lenseignement<o:p></o:p>
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Le Tendai japonais n'est pas vraiment différent du Tientai chinois. Saichô envisageait une école où doctrines exotériques et ésotériques auraient été sur un pied d'égalité, il était par nature enclin au syncrétisme. <o:p></o:p>
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Les caractéristiques principales du Tendai sont les suivantes : <o:p></o:p>
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● Tendance moniste, même déiste, avec la conception du Bouddha suprême et universel. La <o:p></o:p>
diversité des phénomènes du monde se confond avec le Bouddha suprême : l'être est un . <o:p></o:p>
● L'immanentisme : dans tout Homme, dans son coeur, il y a la présence du Bouddha <o:p></o:p>
suprême, il n'y a pas de rupture entre eux. <o:p></o:p>
● Le refus de la spécialisation : le Tendai est oecuménique, il englobe plusieurs méthodes <o:p></o:p>
d'éveil (mystique, intellectuelle, pratique, ...) <o:p></o:p>
● La centralité accordée au Sûtra du Lotus.<o:p></o:p>
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- Les Trois Vérités - <o:p></o:p>
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La tendance syncrétique syncrétique du Tendai se précise à travers le développement de l'unification des Trois Vérités (santai ou sandai) : <o:p></o:p>
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● kutai est l'idée de vacuité, de non-existence, aucun phénomène ne possède de substance en <o:p></o:p>
lui même. <o:p></o:p>
● ketai est l'idée de changement, de mutation c'est la vérité d'existence temporaire. <o:p></o:p>
● chûtai est la voie centrale, c'est la vérité centrale immuable. <o:p></o:p>
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Ces Trois Vérités sont trois sortes d'approche du chemin bouddhique. Le Tendai insiste sur la synthèse, la notion de bloc, l'unité des Trois Vérités.<o:p></o:p>
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- Les Trois Véhicules - <o:p></o:p>
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Il faut préciser également la méthodologie de l'Eveil. On parle de Trois Véhicules (Sanjô) : les bouddhistes distinguent les enseignements exposés pour les personnes qui se trouvent dans les états d'Etude, d'Eveil personnel et de Bodhisattva. Le stade suivant vient compléter le stade initial. <o:p></o:p>
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Les deux premiers sont d'obédience Théravadin : <o:p></o:p>
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● le véhicule d'Eveil : exercices d'ascétisme pour atteindre l'état d'achat (stade initial) <o:p></o:p>
● le véhicule d'Eveil personnel : aller au delà de l'ascèse pour obtenir un Eveil personnel et <o:p></o:p>
atteindre l'état de pratyekabuddha <o:p></o:p>
Le troisième est d'obédience Mahayaniste : <o:p></o:p>
● Le véhicule de Boddhisatva : Eveil plus authentique qui n'est pas enfermé dans l'individuel; <o:p></o:p>
elle conduit à tôgaku, étape presque équivalente à l'Eveil et à myôgaku l'Eveil .<o:p></o:p>
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- Les Trois Moyens - <o:p></o:p>
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Le Sûtra du Lotus énonce le principe d'un véhicule unique qui contient et transcende ces trois véhicules, et mène tous les êtres humains à la boddhéité. Il est écrit dans ce Sûtra que le seul but de la venue du Bouddha en ce monde est de permettre à tous les êtres de devenir Bouddha, et que les trois véhicules ne sont pas des fins mais des moyens conduisant les êtres humains au véhicule unique du Bouddha. <o:p></o:p>
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Le Tientai a définit une échelle graduée pour atteindre l'état de Bouddha dans le Hokke Mongu "Mots et phrases du Sûtra du Lotus". <o:p></o:p>
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C'est la théorie des Trois Moyens (sanhôben) <o:p></o:p>
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● Dans le premier : hôyû hôben enseignements correspondant au Théravada il insiste sur <o:p></o:p>
l'impermanence et le rejet de l'attachement au monde phénoménal <o:p></o:p>
● Dans le deuxième : nôtsu hôben , enseignements du Mahayana, on entre dans les vérités <o:p></o:p>
initiales du bouddhisme, il définit les pratiques , la notion de boddhisatva ; <o:p></o:p>
● Dans le troisième : himyô hôben , c'est l'enseignement qui contient la vérité et cette vérité <o:p></o:p>
n'est exposée que dans le Sûtra du Lotus. C'est une voie plus mystique qui conduit les êtres <o:p></o:p>
à la vérité, mais contient également la vérité .<o:p></o:p>
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d) Evolution du Tendai <o:p></o:p>
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Le Tendai est une religion englobante qui fait la synthèse des autres voies, elle développe l'idée que le Bouddha est la totalité du monde et que l'on peut devenir Bouddha dans ce monde. Méditation, connaissance, activité sont associées dans la pratique du Tendai. Alors que le Tendai est un système scolastique encadrant une pratique méditative proche du Zen de caractère tout à fait exotérique, il va avec les successeurs de Saichô intégrer une certaine forme d'ésotérisme. <o:p></o:p>
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Saichô était instruit dans la doctrine ésotérique mais elle conserva avec lui et son successeur immédiat, Gishin le caractère d'un élément secondaire dans l'enseignement dispensé au Mont Hiei. L'évolution s'esquissa avec Enchô (772-837) et puis surtout avec Ennin (794-866) et Enchin (814-891). Ennin fut connu plus tard sous le nom de Jikaku daishi et Enchin sous celui de Chishô daishi. <o:p></o:p>
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Dans la seconde moitié du IX siècle la doctrine ésotérique de l'école Tendai, le Taimitsu voyait le jour. L'ésotérisme de Tendai maintient que Shakyamuni et Dainichi sont deux aspects du même Bouddha. Cette école assimile les enseignements exotériques aux trois véhicules et considère l'enseignement ésotérique comme le véhicule unique. <o:p></o:p>
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Enchin alla constituer un foyer doctrinal nouveau à l'Onjô-ji (ou Miidera) au bord du lac Biwa qui devait fréquemment entrer en conflit avec l'Enryaku-ji plus pour des questions d'intérêt ou d'influence que pour des raisons doctrinales . <o:p></o:p>
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Tendai est un des piliers essentiels du bouddhisme et du Mahayana en particulier.<o:p></o:p>
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F- Lécole Shingon (Kûkai)<o:p></o:p>
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a) Kukai<o:p></o:p>
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L'introducteur : Kûkai (774-835)<o:p></o:p>
Titre posthume : Kôbô Daishi ("Le Grand Maître de la diffusion du Dharma") <o:p></o:p>
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- Première Période - <o:p></o:p>
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Kûkai est né dans la province de Sanuki sur l'île de Shikoku. A quinze ans, il se rend à Nara qui n'est déjà plus capitale. Avant le bouddhisme, il va étudier les classiques chinois avec Ato no Ôtari, son oncle maternel, les six classiques (le Classique des vers, le Classique des documents, le Classique des mutations, les Cérémonies et les rites, les Annales de Lu, le Classique de la musique) et les quatre livres (les Entretiens de Confucius, le Meng zi, le Juste Milieu, la Grande Etude). <o:p></o:p>
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En 792, à dix huit ans, il entre au collège confucéen de Nara. A cette époque il rencontre un moine bouddhiste de l'école Sanron, Gonsô, qui lui enseigne la pratique de la récitation magique de mantra en ayant foi dans le Boddhisatva Kokûzô. Il faut réciter le mantra un million de fois et cette pratique permettait, disait-on, de comprendre tous les enseignements et de mémoriser tous les sûtras. Kûkai retourne sur l'île de Shikoku et se consacre à cette récitation. Après avoir achevé cette pratique, il est ordonné moine à l'âge de vingt ans. A vingt quatre ans, il écrit le Sangô Shiiki "La vérité finale des trois enseignements" portant sur l'étude comparative du bouddhisme, du taoisme et du confucianisme. Il y proclame la supériorité du bouddhisme bien qu'il admette une certaine complémentarité entre les trois et l'existence de la notion de milieu dans les quatre classiques chinois.<o:p></o:p>
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- Voyage en Chine - <o:p></o:p>
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En 804 il part, en même temps que Saichô, pour la Chine. Dans la capitale de l'empire des Tang , Chang'an, il suit l'enseignement de Huiguo (746-805), septième patriarche de l'école de la "Parole Vraie" et détenteur de l'autorité suprême en matière d'ésotérisme Il étudie les textes, les mandalas, les sûtras fondamentaux du Shingon . Son séjour va durer entre deux et trois ans. Il va également étudier avec un maître nommé Prâjna l'écriture sanskrite siddham (skittan en japonais) avec toutes ses implications symboliques et mystiques. <o:p></o:p>
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Il revient au Japon en 806 après la mort de Huigo. Il rapporte des objets rituels de prière et des textes ésotériques qui seront les outils de légitimation de l'école. Il ramène également les copies de deux grands mandalas Shingon. Il réside, à son retour, au Kanzeon-ji; temple situé dans la province de Tsukuchi, près de Fukuoka, sur l'île de Kyûshû. Depuis 761 le Kanzeon-ji a une estrade d'ordination. Ce n'est pas loin de la ville de Hakata qui est un lieu important d'entrée sur le territoire japonais. <o:p></o:p>
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En 809, il remonte sur la capitale Kyôto où il se fera connaître et respecter. En 810, il est nommé supérieur du Todai-ji (premier kaidan du Japon en 754).<o:p></o:p>
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- Fondation du Shingon-Shû - <o:p></o:p>
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Vers 816, il obtient des autorités impériales une concession territoriale dans les montagnes du sud de la pénisule du Kii au coeur du Mont Kôya : "C'est un lieu au sein des montagnes où le chant des oiseaux est rare et, cependant, on n'y pas la moindre pensée d'effroi". C'est ainsi que ce lieu est décrit dans le Konjaku monogatari shû. C'est une région d'accès difficile, à deux jours de marche de la capitale, alors que le Mont Hiei où s'est installé Saichô n'est qu'à quelques heures de marche. Kûkai a une volonté d'isolement pour marquer sa différence. Il fit construire le Kongôbu-ji, "Monastère du Pic de Diamant", qui deviendra le centre de diffusion du bouddhisme ésotérique de l'époque Heian. Il suit en cela la tendance nouvelle de construire les temples à l'écart du monde, dans les montagnes, loin des centres politiques. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Kûkai ne reste pas enfermé, en 823, il se voit confier la charge de l'un des deux temples d'état de Kyôto : le Tôji, "Temple de l'est". Il en fit un centre du bouddhisme ésotérique. Il aura quelques polémiques avec Saichô. Il est également autorisé à construire le Shingon-in, le "Pavillon de la Parole Vraie", à l'intérieur même du Palais Impérial. <o:p></o:p>
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Kûkai laisse de nombreux traités. Sa production est riche et complexe, écrite en kanbun. En particulier : <o:p></o:p>
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● le Jûjûshin Ron écrit vers 830, il y expose sa doctrine et place les pratiquants de <o:p></o:p>
l'enseignement Shingon au plus haut degré. Les pratiquants du Sûtra du Lotus ne sont qu'au <o:p></o:p>
huitième niveau. <o:p></o:p>
● le Sokushin Jôbutsu Gi "De l'attente de la bouddhéité dans ce corps" il y développe l'idée <o:p></o:p>
que le but de la pratique est de devenir soi-même Bouddha. <o:p></o:p>
● le Nikyô Ron <o:p></o:p>
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Kûkai a eu un rôle très important dans la civilisation japonaise. Plus encore que Saichô, il est une figure légendaire de l'inconscient culturel japonais. Il fût un sculpteur et un calligraphe émérite. On lui attribue l'invention des kana; il disposa le syllabaire japonais dans l'ordre actuel rappellant celui du sanskrit. L'axe des lettres va de l'avant vers l'arrière et de l'ouvert vers le fermé. Il faut cependant ne pas oublier de distinguer Kûkai en tant que mythe et en tant que fondateur de la secte Shingon. <o:p></o:p>
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C'est au Kongôbu-ji qu'il mourut en 835. Après sa mort, l'école se scinda en deux branches qui eurent plus tard de nombreuses ramifications. A l'époque Kamakura (1185-1333), des différences dans l'interprétation doctrinale eurent pour résultat la formation de l'école Shin-gi ("nouvelle doctrine") au Mont Negoro, et les enseignements traditionnels du Mont Kôya et du Tô-ji furent appelés l'école Kogi ("ancienne doctrine").<o:p></o:p>
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b) Les textes de base<o:p></o:p>
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La doctrine Shingon se réfère à deux sûtras fondamentaux : <o:p></o:p>
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è Dainichi-kyô le sûtra "Mahâvairocana", qui décrit le Monde de la Matrice. Dans ce sûtra le Bouddha Dainichi expose à Kogôsatta (skt. Vajrasattva ) la façon d'obtenir la sagesse de Bouddha, en définissant l'aspiration à l'Eveil comme étant la cause, une grande compassion comme le fondement et des moyens habiles comme la voie de la réalisation. Ce sûtra enseigne qu'observer la véritable nature de son propre esprit est acquérir la sagesse du Bouddha. Il traite également des rituels et des divers aspects de la pratique tels que : les gestes des mains (mudras) les syllabes mystiques (mantras) et les mandalas. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
è Kongôchô-gyô Sûtra du Summum de Diamant où est décrit le Monde du Diamant qui symbolise la sagesse de Dainichi. <o:p></o:p>
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L'école Shingon utilise aussi, dans une large mesure, un commentaire désigné couramment sous le nom de Daishô du premier de ces ouvrages. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Il y a un troisième sûtra ésotérique : le Soshitsuji "Sûtra de l'accomplissement de la perfection", révéré par l'ésotérisme de l'école Tendai , mais Shingon le place au dessous des deux autres sûtras. Il fournit des instructions sur la façon de procéder à des incantations et des prières.<o:p></o:p>
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c) Le contenu de l'enseignement <o:p></o:p>
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- La Vraie Parole - <o:p></o:p>
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Le nom de Shingon, "la vraie parole", la parole authentique est un binôme inventé pour traduire le mot mantra en japonais. Le mantra est une formule magique secrète, composée de mots ou de syllabes à valeur mystique, qui est remise par le maître à son disciple et qui n'est valable que pour lui. Au départ ce sont des syllabes originelles, magiques prononcées par Dainichi nyorai. Réciter ces mantras est une manière de s'associer à son corps et à son premier message. Ces mantras représentent verbalement d'autres Bouddhas tels que Amitâbha ou Sâkyamuni ainsi que des bodhisattvas, des divinités, etc ... . Ces formules servent à les susciter, les invoquer. C'est une méthode qui permet plus facilement d'arriver à une illumination. Cette dominante plus ou moins magique caractérise l'approche du Shingon. On en aperçoit des antécédents dans les antiques croyances védiques à la puissance de la Parole, ainsi qu'en certaines représentations cosmogoniques relatives à la personne d'un géant primordial. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Au centre du culte du Shingon il y a le sûtra de Dainichi qui est un dialogue ou discours / enseignement oral du Mahâvairocana (Grand Vairocana = "Celui qui répand la lumière en tout sens"), le "Grand Irradiant" (au Japon, Dainichi-nyorai, le bouddha Grand Soleil, ou mieux, "Soleil maxime"), avec Vajrasattva. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Il y a trois conditions nécessaires pour l'Eveil : <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
1 - l'aspiration ou la cause : l'Eveil n'est ni un accident ni un choix intellectuel mais un effort, <o:p></o:p>
une confiance dans le sûtra ou le maître. <o:p></o:p>
2- le fondement : la compassion (Karunâ, en japonais : hi) <o:p></o:p>
3- la voie de la réalisation : dans cette voie qui est la quatrième des Nobles Vérités il y a <o:p></o:p>
deux volets : <o:p></o:p>
● le volet intellectuel : la véritable nature de l'esprit n'est pas fondamentalement <o:p></o:p>
différente de la nature de Bouddha ; <o:p></o:p>
● le volet rituel : l'existence de nombreux rites a pour objectif de tisser des liens entre <o:p></o:p>
le visible et l'invisible.<o:p></o:p>
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- Le Triple Mystère - <o:p></o:p>
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Le principe fondamental dit du "Triple mystère" est que les trois sortes d'actes : de corps, de parole et de pensée qu'accomplissent les êtres sont, à leur insu même, répliques d'actes de Bouddha. Le monde, à la fois dans ses éléments matériels et dans la conscience qui les pénètre et les anime, est le Grand Vairocana. En lui se résume les six grands éléments : la terre, l'eau, le feu, l'air, l'ether et la connaissance. Notre être est un microcosme où l'univers se révèle intégralement reproduit, non seulement en raison d'une analogie de structure, mais d'une identité foncière de nature qui, en sa réalité ultime, est identité avec le Bouddha. Mais, pour que l'être, obnubilé par sa vision erronée des choses, accède à la connaissance de cette vérité, il ne lui suffit pas d'être instruit de celle-ci doctrinalement, il faut encore qu'il l'appréhende effectivement par l'expérience, "dès maintenant en ce corps". <o:p></o:p>
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L'adepte, à cette fin, ira se placer sous la direction d'un maître qui l'éduquera par degrés (d'où le caractère initiatique, secret de cet enseignement), et devra pratiquer, à travers les formes - opératoires en même temps qu'essentielles - transmises par la tradition révélées, les trois sortes d'actes par lesquels s'affirme son identité avec le Bouddha : <o:p></o:p>
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● actes de paroles concentrés dans des phonèmes et des vocables au contenu quintessentiel : les mantra. <o:p></o:p>
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● actes de corps qui se définisent par des positions de mains symbolisant une attitude mentale (mudrâ ou "sceaux", jap. in ). Cela consiste à placer les mains et les doigts dans des positions déterminées. C'est une manière d'intérioriser le message du Bouddha originel et c'est en même temps l'image de son corps qui est présente à travers le mudrâ. Le "corps de gloire" du Grand Vairocana est relié au "corps de peau" du pratiquant. <o:p></o:p>
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● actes de pensée consistant en des pratiques de concentration profonde (samâdhi, jap. zenjô). Ces exercices de concentration visent à faire accéder le pratiquant à différents stades qui sont autant d'étapes dans l'entraînement vers l'Eveil. La concentration est favorisée par la visualisation de compositions centrées et orientées nécessitant la combinaison de dispositifs circulaires et quadrangulaires. Ce support est appelé mandala (jap. mandara ) . Le mandala est un rond inscrit dans un carré sur lequel on dessine les Bouddhas et les bodhisattvas objets du culte. Le mandala est un instrument de méditation, une pratique mnémotechnique où l'ensemble est intégré dans la géographie des quatre directions. Il y a une symbolique des éléments et des couleurs. Le disciple médite les yeux ouverts en retenant le dessin et en le reconstituant mentalement.<o:p></o:p>
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- Les Mandalas - <o:p></o:p>
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La secte Shingon et, aussi, la secte Tendai (dans sa partie d'enseignement ésotérique) ont deux grands mandala fondamentaux : <o:p></o:p>
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● le Mandala de la "Matrice de la grande compassion" en abrégé le Mandala "de la Matrice" (Taizô mandara) ou Mandala "du Monde/Plan de la Matrice" (Taizôkai mandara) <o:p></o:p>
● le Mandala "du Monde/ Plan du Diamant" (Kongôkai mandara) <o:p></o:p>
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Le premier a pour fonction de montrer comment tous les êtres possèdent initialement la vocation d'Eveil qui est le propre du Bouddha lui-même. Son motif central est un " Lotus à Huit Pétales ", distribués de manière parfaitement symétrique, et qui exprime la nature à la fois égale et maternelle, matricielle, de la Compassion du Grand Vairocana. Il représente le monde du visible, du phénoménal. <o:p></o:p>
Ce mandala est en équilibre symbolique avec le deuxième qui exprime, quant à lui, la vérité comme quoi cette même nature d'Eveil initialement possédée est mise en oeuvre diversement par les individus en fonction de leur exercices. Il représente la sagesse, la figuration de l'aboutissement, le terme du processus de maturation de l'Eveil. C'est un mandara non plus d'Egalité, mais de Différenciation. <o:p></o:p>
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Ses motifs fondamentaux sont au nombre de deux: <o:p></o:p>
● le cercle appelé "disque lunaire" qui exprime la pureté absolue de l'Eveil ; <o:p></o:p>
● le vaira, à la fois foudre et diamant, qui illustre le caractère lumineux en même temps <o:p></o:p>
qu'infrangible de la Connaissance véritable. <o:p></o:p>
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Chacun des deux mandala a, en son centre, une figure de Dainichi nyorai qui est source et point d'aboutissement de toutes choses, y compris de tous les bouddha. Ces deux mandala sont complémentaires, il y a des chemins qui vont de l'un à l'autre. Les deux aspects qu'expriment ces deux représentations sont inséparables et reflètent une réalité unique résumée par la sentence : "Principe et Connaissance ne sont pas deux".<o:p></o:p>
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d) Influence du Shingon<o:p></o:p>
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L'école Shingon est caractérisée par une grande hétérogénéité, Kûkai a puisé dans les sources du bouddhisme sinisé mais aussi dans celle de l'Inde du Sud. Cette deuxième racine plonge dans la conception magique indienne. <o:p></o:p>
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La doctrine de l'école Shingon étant d'un abord très difficile pour le commun des gens, elle exigeait, pour être pleinement comprise, une pratique approfondie dont les étapes se trouvaient marquées par des rites d'initiation. Le peuple japonais autant que l'aristocratie étaient sensibles à la pompe déployée dans les cérémonies. Ils attribuaient aux gestes effectués et aux formules prononcées une puissance magique qui permettait d'espérer la satisfaction de n'importe quel voeu. Le Shingon a un rôle important à la Cour Impériale où il assure la protection magique et l'intégrité de l'Empire, un moine Shingon intervient à chaque occasion. <o:p></o:p>
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La tonalité ésotérique qui caractérise ce bouddhisme aristocratique de Heian s'étendit, par la suite, à des pans entiers de la culture japonaise : dans les arts, les techniques, les arts martiaux et dans les formes ultérieures du bouddhisme comme l'Amidisme et même le Zen .<o:p></o:p>
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e) Conclusion<o:p></o:p>
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Syncrétisme et rivalité entre Tendai et Shingon <o:p></o:p>
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Tendai et Shingon ont mis au point des échelles de critiques leur permettant d'intégrer les systèmes bouddhiques antérieurs, présentés comme autant d'étapes sur le chemin vers l'illumination. Saichô (pour le Tendai) et Kûkai (pour le Shingon) contribuèrent à réaliser l'union, non par une fusion des croyances, mais grâce à l'absorption du panthéon Shintô par le bouddhisme. Lui-même subit en retour certaines influences des conceptions religieuses locales. C'est ainsi que, soit à titre d'avatars de bodhisattva, aux yeux des adeptes de Tendai, soit à titre d'émanations du Bouddha cosmique pour ceux du Shingon, les dieux Shintô eurent leur place dans le panthéon bouddhique. Cet amalgame prit le nom de Ryôbu Shintô. Il demeura intact jusqu'au XVIIIe siècle. <o:p></o:p>
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Une rivalité guerrière va se développer entre les monastères pendant plus de six cents ans, du milieu du Xe à la fin du XVIe siècle. Ces luttes armées au sein d'une religion qui condamne absolument toute atteinte à la vie, même animale, ne peuvent s'expliquer que par la situation sociale et politique du Japon. L'Etat perd son autorité et les monastères ont acquis de vastes domaines fonciers (shoen) qu'il faut protéger contre les risques d'agressions extérieures dans le climat d'insécurité de l'époque. Certains temples se dotent de milices privées composées de "moines guerriers" (sôhei). Ceux-ci étaient le plus souvent des laïcs ou des religieux de rang inférieur qui s'occupaient d'habitude à des besognes matérielles et que l'on mobilisait en cas de nécessité. A cette époque n'importe qui peut se raser le crâne et revêtir l'habit de moine sans autorisation officielle, beaucoup le faisant dans l'unique but d'échapper à l'impôt. Ils constituaient une catégorie entièrement différente de celle des moines qui s'adonnaient à l'étude des Ecritures et à la célébration des offices.<o:p></o:p>
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Le Shugendô <o:p></o:p>
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Dans la seconde moitié de Heian , le shugendô est érigé comme système religieux organisé par des ascètes s'appuyant sur les deux grandes écoles ésotériques du bouddhisme : le Tendai et le Shingon . Le Shugendô est littéralement la Voie (dô) de ceux qui, par des pratiques ou des exercices (shu), recherchent des pouvoirs surnaturels (gen) On appelle yamabushi (pratiquants qui couchent dans les montagnes) des adeptes, moines ou laïcs, qui, conformément aux règles de cette voie, s'engageaient dans une existence ascétique trempant le corps et l'esprit. Une partie de leur temps se passait dans la montagne, une autre à pérégriner à travers le pays de temple en temple. Le moine Shôbô (832-909), appartenait à l'école Shingon et fut le fondateur, près de Kyôtô, du Daigo-ji. Les yamabushi le considèrent comme le rénovateur de leur "Voie". C'est à lui qu'est attribuée la création des grands foyers religieux que devinrent, à partir de cette époque, les Monts Kimbusen et Omine (près de Nara ) qui restera jusqu'à nos jours le prototype de tous les lieux d'ascèse et le modèle doctrinal de tous les groupes de yamabushi du Japon. <o:p></o:p>
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Le moine Zôyo (1032-1116) qui avait fait ses études à l'Onjô-ji (centre d'un enseignement Tendai incliné vers l'ésotérisme) servit de guide spirituel à l'empereur retiré Shirakawa lors de son pèlerinage à Kumano en 1109. Kumano, au sud de la péninsule de Kii, est un foyer très important du shugendô. Pour le remercier, l'Empereur fit construire pour lui le Shôgo-in à Kyôto qui devait devenir le centre de la branche Tendai du Shugendô. Il le fit nommer aussi supérieur de l'Onjô-ji et des temples de Kumano. Ainsi les divers centres établirent des liens durables. Le Shugendô n'est pas seulement un aspect de la religion japonaise, il a été aussi un facteur important dans l'élaboration de différents aspects de la culture : arts graphiques et plastiques; architecture sacrée; arts de la danse et du spectacle; médecine; techniques diverses.<o:p></o:p>
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Vers un bouddhisme populaire <o:p></o:p>
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La pratique religieuse tant dans les "Six écoles de Nara" que dans les écoles du Tendai et du Shingon étaient centrés sur la communauté monastique, qui avait pour interlocuteur privilégié la noblesse. Elle ne pouvait être menée que par des moines rompus à l'étude scolastique et liturgique, ainsi qu'aux exercices de méditation minutieusement échelonnés. Les laïcs se trouvaient par définition exclue d'une telle vie. <o:p></o:p>
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Dès les environs de l'an 1000, en réaction à cet aspect du bouddhisme que l'on vint à appeler "pratique difficile", apparurent des courants prônant la foi en Amitâbha (Amida ), le Bouddha qui avait fait voeu d'accueillir en son paradis, la Terre pure (Jôdô ) de l'Ouest, tous ceux qui invoqueraient son nom. Cette "invocation du Bouddha" (nenbutsu, forme réduite de "Namu Amida Butsu") constituait une "méthode facile", à la portée de tous, religieux et laïcs, hommes et femmes, vertueux et criminels. Elle était associée à l'inquiétude et au désespoir de l'arrivée du "Dharma de la fin" (mappô). Le Bouddha historique aurait prédit qu'après son entrée dans le nirvâna son enseignement serait pleinement efficace pendant une période assez proche (shôhô, la "vraie loi"), puis s'établirait une relation distanciée avec le bouddhisme authentique (zôhô, "l'imitation") et ensuite son enseignement se dégraderait totalement, l'Homme ne comprendrait plus le bouddhisme (mappô). <o:p></o:p>
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Les prédictions relatives à la disparition de la Bonne Loi (saddharmavipralopa) sont formulées dès les temps les plus anciens et répétées au cours des siècles. Elles ont exercées sur l'histoire du bouddhisme une influence déterminante. Selon celle qui prévalut finalement au Japon, l'an 1069 devait marqué le début de la redoutable période terminale. Les temps semblent donner raison à la prophétie avec les incendies, les famines, les épidémies et les guerres civiles qui désolent le pays. La forme de dévotion qu'apporte l'amidisme est simple et efficace. Elle repose sur la confiance non en ses propres forces mais en la "force de l'Autre" (Tariki). Elle va trouver un écho dans le peuple, chez les nobles et parmi certains membres du clergé. La vocation englobante du Tendai l'amènera à ménager dans l'enceinte du Mont Hiei un lieu destiné à des pratiques proche de l'amidisme. <o:p></o:p>
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Le monde était devenu trop corrompu, même à l'intérieur des monastères, beaucoup de fidèles étaient désemparés : les temps étaient mûrs pour une réforme religieuse. Celle ci se manifesta sous la forme de trois grands courants : le Jôdô Shinshû, le Zen et le Bouddhisme du Lotus de Nichiren.<o:p></o:p>
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3 La Période Kamakura<o:p></o:p>
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A- Introduction<o:p></o:p>
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La prise du pouvoir par les guerrier<o:p></o:p>
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La pratique religieuse tant dans les "Six écoles de Nara" que dans les écoles du Tendai et du Shingon étaient centrés sur la communauté monastique, qui avait pour interlocuteur privilégié la noblesse. Elle ne pouvait être menée que par des moines rompus à l'étude scolastique et liturgique, ainsi qu'aux exercices de méditation minutieusement échelonnés. Les laïcs se trouvaient par définition exclus d'une telle vie. <o:p></o:p>
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Dès les environs de l'an 1000, en réaction à cet aspect du bouddhisme que l'on vint à appeler "pratique difficile", apparurent des courants prônant la foi en Amitâbha (Amida ), le Bouddha qui avait fait voeu d'accueillir en son paradis, la Terre pure (Jôdô ) de l'Ouest, tous ceux qui invoqueraient son nom. Cette "invocation du Bouddha" (nenbutsu, forme réduite de "Namu Amida Butsu") constituait une "méthode facile", à la portée de tous, religieux et laïcs, hommes et femmes, vertueux et criminels. Elle était associée à l'inquiétude et au désespoir de l'arrivée du "Dharma de la fin" (mappô). Le Bouddha historique aurait prédit qu'après son entrée dans le nirvâna son enseignement serait pleinement efficace pendant une période assez proche (shôhô, la "vraie loi"), puis s'établirait une relation distanciée avec le bouddhisme authentique (zôhô, "l'imitation") et ensuite son enseignement se dégraderait totalement, l'Homme ne comprendrait plus le bouddhisme (mappô). <o:p></o:p>
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Les prédictions relatives à la disparition de la Bonne Loi (saddharmavipralopa) sont formulées dès les temps les plus anciens et répétées au cours des siècles. Elles ont exercées sur l'histoire du bouddhisme une influence déterminante. Selon celle qui prévalut finalement au Japon, l'an 1069 devait marqué le début de la redoutable période terminale. Les temps semblent donner raison à la prophétie avec les incendies, les famines, les épidémies et les guerres civiles qui désolent le pays. La forme de dévotion qu'apporte l'amidisme est simple et efficace. Elle repose sur la confiance non en ses propres forces mais en la "force de l'Autre" (Tariki). Elle va trouver un écho dans le peuple, chez les nobles et parmi certains membres du clergé. La vocation englobante du Tendai l'amènera à ménager dans l'enceinte du Mont Hiei un lieu destiné à des pratiques proche de l'amidisme. <o:p></o:p>
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Le monde était devenu trop corrompu, même à l'intérieur des monastères, beaucoup de fidèles étaient désemparés : les temps étaient mûrs pour une réforme religieuse. Celle ci se manifesta sous la forme de trois grands courants : le Jôdô Shinshû , le Zen et le Bouddhisme du Lotus de Nichiren.<o:p></o:p>
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Le centre politique du Japon se déplace à l'Est<o:p></o:p>
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Cette époque marque la fin du pouvoir aristocratique qui régnait depuis le IXè siècle. Pour la première fois dans l'histoire du Japon le pouvoir s'installa en dehors des provinces du Kinai (Centre de l'île de Honshu), et l'on vit apparaître, sur la scène politique, des groupes de guerriers provinciaux, dont les chefs n'étaient pas des aristocrates vivant à la cour. <o:p></o:p>
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Cependant, la noblesse ne fut pas totalement écartée et la paix relative qui régna à l'époque Kamakura est le résultat du compromis entre la noblesse de cour et les clans guerriers. A la cour de Kyôto, résidaient la noblesse, hostile au shôgunat et les religieux des grands temples bouddhiques. A Kamakura se trouvaient les guerriers de l'est et du nord du Japon. On assista donc à une forme de gouvernement bicéphale, chacun profitant des faiblesses de l'autre. Le gouvernement du Bakufu recevait sa légitimité de la cour, et en retour l'Empereur avait recours aux guerriers pour faire régner l'ordre.<o:p></o:p>
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B- Les nouvelles écoles<o:p></o:p>
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Vers une homogénéisation culturelle du Japon <o:p></o:p>
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L'aristocratie et la classe des guerriers avaient à contenir le désir d'indépendance des propriétaires terriens dont la force économique croissait grâce à de nouvelles techniques d'irrigation, et aux programmes de défrichement qui augmentaient la productivité de la terre.<o:p></o:p>
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Quant à la classe paysanne, c'est d'elle dont dépendaient les aristocrates et les militaires improductifs. Dans le Kinai et les régions voisines, la petite paysannerie commençait à s'émanciper, c'est le début d'un mouvement de libération qui s'amplifiera dans les deux siècles suivants. Cette couche rurale moyenne apparaît avec les progrès de l'économie et du commerce :<o:p></o:p>
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● naissance d'une agriculture intensive fondée sur la double récolte annuelle, <o:p></o:p>
● apparition de foires rurales à dates fixes. <o:p></o:p>
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On voit aussi apparaître dans les registres et les documents des villages des noms de paysans des couches inférieures.<o:p></o:p>
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A l'époque Kamakura, le fossé qui séparait la cour du reste de la société aux époques précédentes, commence à se combler. Une première homogénéisation culturelle du pays s'effectue. C'est aussi la rencontre d'expressions populaires et de formes de réflexion plus intellectuelles. Ces dernières sont quelquefois d'accès difficile et peu diffusées (comme la pensée de Dôgen). Par contre, les sermons de Hônen et Nichiren, et les danses de Ippen, trouvent un écho dans les foules.<o:p></o:p>
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La société de cette époque est en pleine mutation :<o:p></o:p>
● émergence d'une communauté villageoise, <o:p></o:p>
● rôle des clans guerriers, <o:p></o:p>
● élargissement de l'espace avec les provinces éloignées, <o:p></o:p>
● littérature orale proche de la tradition populaire, dont le "Heike monogatari" est un <o:p></o:p>
témoignage.<o:p></o:p>
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Le Mappô et le besoin d'un bouddhisme populaire <o:p></o:p>
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A cause de l'insécurité et de la peur qui régnaient, les doctrines bouddhiques du Mappô (fin de la Loi) vont trouver un écho dans la société de Kamakura. Le Buddha avait annoncé, dans une de ses prédications, "le dharma de la fin". Des hommes issus des classes dirigeantes, des nobles de la cour, des moines, des guerriers des provinces s'interrogent. Pour la première fois, ces hommes cherchent à intégrer dans leur réflexion l'ensemble de la société. Ils s'adressent à tous et le peuple les entend.<o:p></o:p>
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Des hommes, comme Chômei issu de la moyenne noblesse de cour, se retirent du monde et vivent en ermites, pour échapper à cette société très ritualisée. D'autres, comme Jien, issu de la haute aristocratie de Kyôto et abbé supérieur d'un grand monastère, expriment leur pessimisme; le malaise ne touche pas que le monde de la capitale, il envahit toute la société. C'est pour trouver un véritable moyen d'apaiser l'angoisse des hommes que certains moines bouddhistes partent en quête d'un approfondissement de la réflexion métaphysique.<o:p></o:p>
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Depuis le XIè siècle et XIIè siècle, il y avait des moines et de laïcs qui s'interrogeaient sur le sens réel des doctrines qui étaient officiellement enseignées. <o:p></o:p>
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Par ailleurs, les grandes sectes avec leurs riches monastères étaient critiquées :<o:p></o:p>
● elles paraissaient trop impliquées dans les affaires de l'Etat, <o:p></o:p>
● elles entretenaient des troupes, grâce à leurs ressources considérables, <o:p></o:p>
● elles avaient des appuis à la cour, <o:p></o:p>
● le niveau moral du Bouddhisme avait baissé, <o:p></o:p>
● la vie dans les monastères n'était pas toujours très édifiante. <o:p></o:p>
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En fin de compte, le clergé ne répondait plus aux questions inquiètes des fidèles, et les fidèles étaient désemparés. Les nouveaux religieux vont tenir compte de tous ces facteurs, ainsi que des besoins des couches populaires. <o:p></o:p>
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Les nouvelles écoles réformistes <o:p></o:p>
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Il va donc se produire une évolution dans le Bouddhisme, avec l'apparition de deux tendances principales :<o:p></o:p>
- le Tariki : compter sur la force d'un autre pour atteindre l'Eveil.<o:p></o:p>
- le Jiriki : compter sur sa propre force pour atteindre l'Eveil.<o:p></o:p>
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Les divergences entre les moines trouvent leur origine dans l'interprétation des textes, et surtout dans le type de pratiques permettant l'accès à l'au-delà.<o:p></o:p>
La foi dans un au-delà divin après la mort, transforme les vieilles religions en une religion du salut personnel. Malgré leurs différences, les doctrines de la Terre pure, ou celles enseignées par Nichiren, s'adressent à l'ensemble des hommes. L'essentiel réside dans la foi. Il s'agit de s'en remettre à l'infinie miséricorde du Buddha. C'est l'idée de Tariki.<o:p></o:p>
Pour d'autres, c'est en soi-même qu'on peut trouver ce quelque chose de divin, grâce à des moyens divers, tels que la prière, l'étude, la réflexion, la méditation, l'ascèse. C'est l'idée de Jiriki.<o:p></o:p>
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Par ailleurs, les contacts avec la Chine ayant repris, un grand nombre de moines réformistes japonais vont étudier en Chine, et en rapporter un enseignement connu sous le nom de Chan. Cette doctrine ascétique et pragmatique qui répugnait à tout rituel extérieur séduisit fortement la classe des guerriers.<o:p></o:p>
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A côté des anciennes sectes, trois grands courants vont acquérir un profil plus marqué à l'époque Kamakura :<o:p></o:p>
● l'Amidisme, <o:p></o:p>
● le Zen, <o:p></o:p>
● le Bouddhisme de Nichiren.<o:p></o:p>
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C- LAmidisme<o:p></o:p>
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a) Origine <o:p></o:p>
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On appelle "amidisme" une forme de Bouddhisme axée sur la dévotion au Buddha Amida (Amitâbha en sanskrit; "Lumière infinie"), maître de la Terre Pure de l'Ouest (Jôdo en japonais). Contrairement au Bouddha Shakyamuni, Amida n'est pas un personnage historique. Lorsqu'il était bodhisattva, le futur Amida prononça quarante-huit voeux solennels, s'engageant à secourir tous les êtres souffrants. La croyance amidiste repose en particulier sur le 18ème article du voeu en 48 points, qui dit : "Si ceux qui avaient foi en moi ne renaissent pas dans mon pays de la Terre pure, je ne recevrai pas l'Eveil". <o:p></o:p>
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La Terre pure (Jôdo en Japonais) est une contrée située au loin, à l'occident. C'est une sorte de paradis où tout est parfait et où celui qui y renaît met un terme au cycle des transmigrations. Pour obtenir cette renaissance, il faut penser avec ferveur à Amida en récitant la formule : "Namu Amida butsu" (Adoration au Buddha Amida).<o:p></o:p>
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En Chine, puis au Japon à partir du VIII siècle, Amida devint le plus vénéré des personnages du panthéon mahâyâniste.<o:p></o:p>
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b) Introduction au Japon <o:p></o:p>
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En même temps que le Bouddhisme, la doctrine amidiste pénétra au Japon. En 640, le moine Eon expliqua devant la cour l'une des Ecritures qui enseignait la dévotion à Amida. En 848, les moines du Tendai avaient érigé, sur le mont Hiei, une chapelle vouée à la dévotion d'Amida.<o:p></o:p>
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Vers la fin du Xè siècle, l'anxiété de la société à l'approche du Mappô grandissant, l'Amidisme commença à se développer. Un moine du Tendai, Genshin (942-1017) rédigea un traité le "Ôjô Yôshû" (l'Essentiel pour aller renaître dans la Terre pure), où il montrait les avantages de renoncer au Jiriki et de s'en remettre au Tariki, c'est-à-dire à la toute puissante compassion d'Amida.<o:p></o:p>
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Vers la même époque, le moine Koya (ou Kuya) parcourant le Japon en proclamant le nom d'Amida en dansant. La formule d'adoration d'Amida, le nembutsu se répandit. C'est le moine Ryônin (1072-1132) qui créa la première secte amidiste appelée Yûsû nembutsu.<o:p></o:p>
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b) Jôdo shû
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L'introducteur : Hônen (1133- 1212)<o:p></o:p>
Titre posthume : Hônen Shonin ("Hônen le Saint homme") <o:p></o:p>
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Hônen étudia au mont Hiei un Tendai mêlé de Shingon. Persuadé que les bouddhistes avaient perdu leur ferveur et que le cheminement long et compliqué de l'ancien Bouddhisme était inutile, il chercha une autre voie de salut. Après avoir lu l'oeuvre de Shandao qui formulait la doctrine chinoise de la Terre pure, ainsi que l'"Ôjô Yôshû" de Genshin, il commença en 1175 à prêcher la doctrine de la Terre pure. Il devint ainsi le défenseur de la simple invocation du nom du Buddha Amida et préconisa l'invocation exclusive : "senju nembutsu".<o:p></o:p>
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Sa pensée était la suivante : puisque les hommes ne pouvaient plus obtenir le salut par eux-mêmes, pourquoi n'accepteraient-ils pas le secours d'Amida ? C'était le passage du Jiriki au Tariki.<o:p></o:p>
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En 1198 Hônen écrivit le "Senchaku hongon nembutsu shû" (Recueil de textes sur l'invocation du Buddha selon les voeux originels choisis) ou "Senchaku Shû". Il y préconise la voie de la pratique facile, le rejet des doctrines de la voie sacrée et l'adoption exclusive des sûtra de la Terre pure. Il y exhorte ses fidèles à posséder une foi inébranlable dans la renaissance au sein de la Terre pure, loin de ce monde de misères où les hommes ne savent plus pratiquer l'enseignement du Buddha.<o:p></o:p>
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L'enseignement de Hônen enthousiasma les fidèles de toute origine, car c'était une doctrine simple et réconfortante. Mais les grands monastères s'inquiétèrent. En 1204, les religieux de l'Enryaku-ji (sur le Mont Hiei) présentèrent une pétition où ils accusaient Hônen de dénigrer les pratiques autres que le nembutsu, et réclamaient que la pratique exclusive du nembutsu soit interdite.<o:p></o:p>
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Hônen adressa un document au supérieur, qu'il fit signer par ses disciples, dans lequel il s'engage à respecter les écoles Tendai et Shingon, ainsi que les enseignements traditionnels du Bouddhisme. Cette démarche appaisa le mont Hiei, mais l'année suivante, ce furent les moines du Kôfuku-ji de Nara qui demandèrent la condamnation de Hônen.<o:p></o:p>
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Comme le Jôdo Shû comptait beaucoup d'adeptes, le gouvernement se contenta de punir certains membres sans toucher à Hônen. Mais un incident provoqua la colère de l'Empereur, et en 1207, il ordonna que Hônen soit banni en Tosa, tandis que ses disciples étaient envoyés dans des provinces lointaines. La renommée de Hônen était si grande que le petit peuple alla escorter le navire de l'exilé. Ce fut une grave erreur de la part du gouvernement, car Hônen et ses disciples purent prêcher et enseigner leur doctrine dans les provinces. Hônen fut gracié au bout de quelques mois, et put rentrer à la capitale où il mourut en 1212.<o:p></o:p>
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L'école Jôdo resta un certain temps frappée de proscription. Et après la mort de Hônen, l'école se scinda en cinq branches.<o:p></o:p>
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Enseignements <o:p></o:p>
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L'école Jôdo Shû enseigne que la croyance dans le Buddha Amida permet de renaître dans la Terre pure. Elle s'appuie sur les trois sûtra suivants du Grand Véhicule :<o:p></o:p>
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● Muryôju sûtra : Sûtra de la vie infinie, ou Daikyo : grand Sûtra. <o:p></o:p>
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Il raconte comment un bodhisattva nommé Hôzô fit 48 voeux, et en les accomplissant parvint à l'éveil en tant que Buddha Amida. Le sûtra décrit la Terre pure, et explique que l'on peut y renaître après la mort, si l'on croit en Amida. L'école Jôdo Shin accorde une valeur particulière à ce sûtra.<o:p></o:p>
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● Kammuryôju sûtra : Sûtra de la contemplation de la vie infinie, ou Kankyô : Sûtra de la contemplation. <o:p></o:p>
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Il raconte l'histoire de Vaidehi, la femme de Bimbisâra, roi du Magadha. Shakyamuni lui enseigna comment atteindre la Terre pure du Buddha Amida.<o:p></o:p>
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● Amida sûtra : sûtra du Buddha Amida, ou Shôkyô : petit sûtra. <o:p></o:p>
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Rédigé sous forme de discours adressé par le Buddha Shakyamuni à Shâriputra et à quelques autres disciples, il décrit les bienfaits du Buddha Amida et de sa Terre pure située dans une région à l'ouest de l'univers. Il affirme qu'on peut y renaître en ayant confiance en Amida.<o:p></o:p>
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Cette école présente deux types d'enseignement. L'un, c'est la voie de la pratique facile, celle où l'on obtient le salut par la grâce d'Amida, en suivant les enseignements des trois sûtra ci-dessus. L'autre, c'est la voie sacrée, celle où l'on obtient l'Eveil par ses propres forces et qui passe par l'étude des autres sûtra.<o:p></o:p>
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c) Jôdo Shin-shû<o:p></o:p>
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L'introducteur : Shinran (1173- 1262)<o:p></o:p>
Aussi appelé :Shinran Shonin ("Shinran le Saint homme") <o:p></o:p>
Titre posthume : Kenshin daishi <o:p></o:p>
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Shinran est né à Kyoto dans une famille noble. Très tôt orphelin, il étudia dès 1181 la doctrine Tendai au mont Hiei et dans les écoles de Nara. Après vingt années d'étude, toujours tourmenté par des doutes, il rejoignit en 1201 Hônen (voir Jôdo Shû) à Kyôto. <o:p></o:p>
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Lorsqu'en 1207, Hônen fut exilé à Shikoku et que les disciples reçurent l'ordre de se disperser, Shinran partit pour Niigata en Echigo. Grâcié en 1212, il ne rentra pas à Kyôto car Hônen était décédé mais s'installa dans le Kantô. Il passa ainsi une vingtaine d'années dans les provinces du nord et de l'est du Japon, à prêcher l'adoration du nom d'Amida. <o:p></o:p>
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En 1224, Shinran Shonin fonda l'école Ikkô (direction unique) appelée par la suite Jôdo Shinshû (Ecole du vrai Bouddhisme de la Terre pure) dont le temple principal se trouve au Honzan. Ses thèses étaient plus provocatrices et radicales que celles de Hônen. En s'intéressant aux pauvres, aux déshérités et aux criminels, en plaçant les femmes sur un pied d'égalité avec les hommes et en ignorant les différences sociales, Shinran trouva un large écho dans la population. <o:p></o:p>
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Shinran Shônin ayant été exilé et laïcisé, il fut un des premiers religieux bouddhistes à se marier publiquement et à vivre une vie familiale normale avec des enfants. Ce qui devait devenir une pratique courante au sein du Jôdi Shinshû. Il voulait montrer ainsi que le salut n'était pas réservé aux seuls religieux, mais accessible à tous, et d'abord à ceux qui sont le plus démunis spirituellement, comme il le proclamait : "Même les bons vont au paradis, à plus forte raison les méchants". Le salut (voir tariki) est pour tous même pour les sourds muets qui ne peuvent réciter le nom d'Amida. <o:p></o:p>
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Se qualifiant "[d']ignorant au crâne mal rasé", Shinran termina sa vie à Kyôto, entouré de ses adeptes. Le Jôdo Shin-shû devint la plus grande école bouddhique existant au Japon, comptant de nos jours 12 millions d'adeptes.<o:p></o:p>
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Enseignements <o:p></o:p>
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En 1224, Shinran rédigea son oeuvre majeure, le "Kyô Gyô Shin Shô" (de l'enseignement, la pratique, la croyance et la preuve) ou "Florilège sur l'enseignement". Cet ouvrage comprend six volumes. <o:p></o:p>
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Il y cite des sûtra, des traités, des commentaires et y expose ses idées maîtresses: <o:p></o:p>
● la foi dans le pouvoir d'Amida, <o:p></o:p>
● le rejet des règles monastiques, <o:p></o:p>
● la croyance dans le nembutsu qui est en lui-même plus important que le nombre de fois qu'il <o:p></o:p>
est récité. <o:p></o:p>
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Il s'appuie sur les trois sûtra du Grand Véhicule : <o:p></o:p>
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● Muryôju sûtra : Sûtra de la vie infinie, ou Daikyo : grand Sûtra. <o:p></o:p>
● Kammuryôju sûtra : Sûtra de la contemplation de la vie infinie, ou Kankyô : Sûtra de la <o:p></o:p>
contemplation. <o:p></o:p>
● Amida sûtra : sûtra du Buddha Amida, ou Shôkyô : petit sûtra. <o:p></o:p>
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Shinran rédigea d'autres ouvrages, des recueils d'hymnes de quatre vers, les wasan. A l'âge de 85 ans, il composa le troisième recueil de wasan intitulé : "Shôzô Mappô wasan" qui annonce l'arrivée de la Loi dernière, le Mappô, et qui finit dans la jubilation de la foi d'Amida.<o:p></o:p>
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d) Ji Shû<o:p></o:p>
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L'introducteur : Ippen (1239- 1289)<o:p></o:p>
Aussi appelé : Ippen Shônin (Ippen le saint homme) ou Yugyô Shonin (Le saint voyageur)<o:p></o:p>
Titre posthume : Enshô Daishi <o:p></o:p>
Ippen est né en 1239 à Iyo dans l'île de Shikoku. Il suivit tout d'abord l'enseignement du Tendai à l'Enryaku-ji sur le Mont Hiei, puis se rendit dans le Kyûshû à Dazaifu. Là, il étudia avec Shôtatsu, moine de la branche Seizan de l'école Jôdo, et se convertit en 1251 au Bouddhisme de la Terre Pure. <o:p></o:p>
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En 1261, suite au décès de son père, il abandonna l'état de religieux et se maria. Revenu un temps en 1274, au Shitennô-ji (du Tendai Shû) à Osaka, il se rendit durant l'été au sanctuaire de Kumano, au sud de la province Kii. Ce foyer célèbre du Shugendô voyait passer un grand nombre de yamabushi possesseurs de recettes magiques prétendues capable de venir à bout des forces adverses et de guérir les maladies.<o:p></o:p>
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C'est là, où suite à une révélation de nature divine qu'il aurait eue, Ippen décida de voyager sans cesse pour propager la foi en Amida et inciter le peuple à réciter le nembutsu.<o:p></o:p>
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Voyageant dans tout le pays, il visita les sanctuaires shintô, distribuant des talismans sur lesquels étaient inscrits l'invocation du nembutsu. En 1276, il fonda l'école Ji Shû (Ecole des heures) qui tire son nom du fait que ses adeptes récitent le nembutsu durant six heures dans une journée. En effet, chaque heure doit être considérée comme la dernière à vivre dans ce monde.<o:p></o:p>
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Il propagea la doctrine de la Terre pure (Jôdo) parmi les gens du peuple, grâce à la pratique du odori nembutsu (nembutsu dansé), une invocation dansée d'Amida au son d'instruments de musique. Ces danses donnaient aux fidèles le sentiment de faire corps les uns avec les autres. Les danseurs atteignaient un état proche de l'extase, et les danses revêtaient un aspect magique. Elles étaient censées purifier les corps, leur donner la force de lutter contre les mauvais esprits des morts qui reviennent persécuter les vivants.<o:p></o:p>
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Son enseignement provoquant de fortes résistances de la part du Tendai, Ippen se rendit alors de nouveau à Shikoku puis sur l'île d'Awaji et ensuite à Hyôgo. Il ne fonda aucun monastère.<o:p></o:p>
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Il serait mort en extase, demandant de ne faire aucun rîte pour ses funérailles. Après sa disparition, des groupes de croyants continuèrent d'accomplir des pèlerinages en mendiant à travers le pays. <o:p></o:p>
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Enseignements <o:p></o:p>
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Ippen ressentit devant les doctrines amidistes de Hônen et Shinran la même frustration que Nichiren. Il trouva que l'enseignement du tariki était une voie étroite.<o:p></o:p>
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Le succès de sa démarche vint sans doute de la fusion qu'il opéra entre la foi dans le Buddha Amida et les traditions populaires qu'il connaissait bien. Il resta attaché aux lieux de dévotion populaire liés à des cultes d'origine Shintô et chercha à enraciner la nouvelle foi dans les traditions populaires.<o:p></o:p>
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Chez Ippen, l'invocation n'a pas de but, elle est une foi en soi.<o:p></o:p>
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D- Lécole Zen Shû (Origines : le Chan)<o:p></o:p>
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a) Contexte historique<o:p></o:p>
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L'introduction du Zen à l'époque Kamakura marqua la civilisation japonaise de manière importante. Depuis plusieurs siècles, le Zen était connu au Japon sous la forme d'une méditation pratiquée par les principales écoles du Bouddhisme ou au travers de la Daruma Shu, mais c'est seulement après les voyages en Chine de Yôsai (Eisai) au XIIè siècle (Ecole Rinzai), puis de Dôgen au XIIIè siècle (Ecole Sôtô), qu'il s'implanta au Japon en tant qu'école autonome qui connut un vif succès.<o:p></o:p>
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Les nouveaux dirigeants, pour la plupart des guerriers, devinrent des adeptes et des protecteurs du Zen. Ils préféraient en effet le dépouillement et la rudesse de cette nouvelle école, au ritualisme et à l'érudition des anciennes écoles du Bouddhisme<o:p></o:p>
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b) Aux origines, en Chine<o:p></o:p>
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Bodhidharma -<o:p></o:p>
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La légende raconte que le fondateur du Chan (en chinois; zen en japonais; dhyana en sanskrit; méditation ou recueillement) serait un religieux de l'école Dhyâna du nom de Bodhidharma (jap.: Bodai-Daruma ), qui serait arrivé en Chine du Sud vers 520 en provenance de l'Inde méridionale. Barbe hirsute, les yeux immenses et globuleux, le regard pénétrant sous d'épais sourcils, la mine patibulaire, tel est le portrait brossé de ce personnage dérangeant qui dès son arrivée à Canton se révéla d'une brutale franchise.<o:p></o:p>
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Ainsi, à l'Empereur Wu-Ti (502-550) qui l'aurait mandé auprès de lui ils auraient eu ce dialogue surprenant :<o:p></o:p>
- "Depuis le début de mon règne j'ai construit tant de temples et aidé tant de moines; quel mérite ai-je ?"<o:p></o:p>
- "Aucun mérite !"<o:p></o:p>
- "Qui est celui qui est en face de moi ?"<o:p></o:p>
- "Je ne sais pas !"<o:p></o:p>
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Refusant de prêcher à la cour, il se serait enfui dans le nord où, refugié dans une grotte il aurait pratiqué zazen durant neuf ans devant un mur, rejettant tous les visiteurs. On dit qu'il n'aurait consenti à se retourner et à prendre un disciple que lorsque Hui k'o se serait coupé un bras pour attirer son attention. On lui prête aussi la création des arts martiaux et la fondation du temple de Shaolin sur le mont Song Shan. <o:p></o:p>
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Le "Goshô-ron" (traité sur la perception de la véritable nature de l'esprit), qui lui est attribué décrit ainsi le Zen : "Transmission particulière en dehors des sûtra, Indépendante des mots et des textes sacrés, Montrant directement du doigt l'esprit de l'homme, Voyant sa vraie nature et atteignant la bodhéité". On peut y voir une référence à un épisode durant lequel le Buddha aurait communiqué sans un mot son Eveil à son disciple Mahâkashyapa en faisant simplement tourner doucement une fleur entre ses doigts.<o:p></o:p>
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Principes -<o:p></o:p>
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Dès lors, selon D.T. Suzuki "Le Zen est le pilier central sur lequel repose toute la structure, il constitue la ligne directe de la Tradition issue de l'esprit du Buddha après son Illumination". Rejetant tous les systèmes métaphysiques, c'est par son expérience personnelle (jiriki) que l'on trouve la délivrance au moyen de la "méditation" assise zazen et l'étude des kôans (énigmes sans solutions).<o:p></o:p>
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Le Zen représente le moyen le plus approprié d'approcher le principe fondamental qui est en nous et qui a reçu les noms de "nature du Buddha", "réalité suprême", "ainsité". Il invite l'homme à vider son esprit de tout ce qui l'encombre habituellement. Cet état de lucidité, les japonais l'appellent Satori : compréhension, réalisation. Par la suite, il désignera le moment de l'Eveil. Pour accéder au Satori, il n'est pas nécessaire de lire des livres : il suffit de faire zazen, la "méditation" assise en lotus qui permit au Buddha d'obtenir l'Illumination.<o:p></o:p>
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Si les textes ne servent pas de relais, comment alors se règle la question de la transmission ?. Le Zen prétend que l'enseignement doit se transmettre d'un maître à un disciple "i shin den shin" (de mon âme à ton âme). Le maître empêche le disciple de s'attacher aux mots, d'acquérir des automatismes de réponses. Il utilise le paradoxe et la contradiction pour le dérouter et éviter qu'il ne s'installe pas dans la routine. Le maître ne répond jamais directement aux questions.<o:p></o:p>
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Enseignements : les Kôans -<o:p></o:p>
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Ainsi découle la pratique des kôans, problèmes d'apparence absurde que le maître propose à son disciple et qui ne comportent pas de solution logique.<o:p></o:p>
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En voici quelques exemples :<o:p></o:p>
● Un moine demande à son maître si le chien a la nature du Buddha, et le maître répond : <o:p></o:p>
"Wu" (mu en japonais; vide). <o:p></o:p>
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● Un autre demande :<o:p></o:p>
"Quelle est la véritable signification du voyage de Bodhidharma de l'Inde vers la Chine ?" Le maître répond : "Le cyprès dans la cour du temple". <o:p></o:p>
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Formuler une solution à un kôan impose au disciple de se lancer dans une intense réflexion au cours de laquelle il épuise toutes les solutions intellectuelles que d'ailleurs le maître réfute à chaque fois. A la fin, le disciple est tellement concentré sur son koan qu'il s'opère une véritable identification de son esprit avec le kôan. Cet état se poursuit jusqu'au moment où se produit une explosion, le saut dans l'inconnu.<o:p></o:p>
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Enseignements : les Mondo -<o:p></o:p>
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L'enseignement se transmet aussi au travers des mondos, des entretiens entre le maître et le disciple; durant lesquels s'enchainent questions et réponses du maître ou du disciple. <o:p></o:p>
La forme la plus ancienne nous est rapportée par les goroku (recueil de propos) qui rassemblaient les paroles des grands maîtres, entre le VIIIè et IXè siècle.<o:p></o:p>
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En voici un exemple :<o:p></o:p>
Q : Quelle méthode pratiquer pour obtenir l'illumination ?<o:p></o:p>
R : On ne peut l'atteindre que par l'illumination subite.<o:p></o:p>
Q : Qu'est-ce que l'illumination subite ?<o:p></o:p>
R : Subite signifie se débarrasser instantanément de cette pensée.<o:p></o:p>
Q : Quelle est le point de départ ?<o:p></o:p>
R : Il faut partir de la base.<o:p></o:p>
Q : Que signifie partir de la base ?<o:p></o:p>
R : La pensée, le mental est la base ...<o:p></o:p>
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c) Chan : écoles du Nord et du Sud<o:p></o:p>
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Après Bodhidharma, c'est Hui-meng (638-713), le sixième patriarche de l'Ecole Chan qui contribua le plus à son développement notamment par la rédaction du "Sûtra de l'estrade".<o:p></o:p>
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A ce moment, le Chan (Zen en japonais) se divisa en école Chan du nord et en école Chan du sud.<o:p></o:p>
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L'école du Nord soutenait la théorie de l'Eveil graduel. Elle déclina rapidement. <o:p></o:p>
L'école du Sud devint le courant principal du Zen chinois qui fournit les "Cinq et Sept écoles" du Zen du sud. Elle soutenait que l'illumination est instantanée, qu'elle ouvre tout d'un coup sur un autre monde, c'est un saut d'un plan de pensée à un autre. <o:p></o:p>
Ces idées de gradualité et d'instantanéité dans la compréhension de la vérité du Zen viennent à l'origine du Lankâvatâra Sûtra, où cette distinction est faite à propos de la purification de l'esprit, des idées et des images qui l'envahissent.<o:p></o:p>
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Lankâvatâra Sûtra<o:p></o:p>
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D'après ce Sûtra, la purification jusqu'à l'état d'Illumination peut être obtenue graduellement après une longue pratique de méditation, ou bien venir d'un seul coup, subitement.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Le "Lankâvatâra Sûtra", insiste sur le fait que le langage est insuffisant comme moyen d'exprimer et de communiquer l'état intérieur de l'illumination. Le sujet principal de ce sûtra est le contenu de l'illumination du Buddha sur la grande vérité du Bouddhisme du Mahâyânâ. Le texte dit aussi : "Toutes les doctrines exposées dans les Sûtra sont destinées à satisfaire l'imagination des masses, elles ne révèlent pas la vérité qui est l'objet de la noble compréhension". <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Malgré l'introduction de sûtra bouddhiques comme le "Lankâvatâra Sûtra", ou le "Prajnaparamita Sûtra", le Zen n'a pas de textes particuliers, constituant un canon, un exposé doctrinal. En effet, les maîtres Zen n'ont pas attaché une grande importance aux textes et aux explications car ils pensaient que les mots sont inadéquats pour saisir la nature de l'expérience Zen. Les maîtres Zen ont toujours voulu se démarquer de toute doctrine et de tout système en vogue à leur époque.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
d) Zen (Rinzai-shû)<o:p></o:p>
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L'introducteur : Yôsai (Myôsan Eisai) 1141-1215<o:p></o:p>
Titre posthume : Senkô Kokushi <o:p></o:p>
Eisai (ou Yôsai) entra à 13 ans au monastère Enryaku-ji sur le mont Hiei, pour suivre les enseignements de la secte Tendai.<o:p></o:p>
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Il partit en chine en 1168 afin d'étudier sur le mont Tientai et rappporter des textes. Après un séjour de 5 mois il rentra au Japon.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
En 1187, il entreprit un nouveau voyage vers le continent qui devait initialement le mener en Inde. N'ayant pu obtenir les documents nécessaires des autorités chinoises des Song, il demeura 4 ans en Chine. Il suivit ainsi les enseignements de la secte Chan du Linzi (ou Lintsi, linqi; Rinzai en japonais) sous la direction de Xu'an Huaichang dont il devint un disciple confirmé. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
De retour au Japon, il chercha à enseigner cette nouvelle doctrine au sein du Tendai, sans chercher à fonder un nouveau mouvement religieux. En 1199, persécuté par les moines du mont Hiei qui obtinrent un édit lui interdisant son activité de missionnaire, il s'enfuit de Kyôto pour se rendre à Kamakura. Il y fut bien accueilli par Hôjô Masako et son fils le Shôgun Minamoto no Yoriie. Ce dernier lui confia la construction à Kamakura du Jufuku-ji, puis en 1202, du Kennin-ji à Kyôto où furent enseignées conjointement les doctrines Tendai, Shingon et Zen.<o:p></o:p>
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A partir de 1211, il fit planter des théiers (en particulier dans la région de Uji, banlieu de Kyôto) afin de répandre le thé parmi les religieux zen.<o:p></o:p>
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Ecrits / Enseignements<o:p></o:p>
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Eisai laissent des ouvrages importants tant sur le bouddhisme ou le Zen que par son implication dans la culture/consommation du thé au Japon :<o:p></o:p>
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● 1192 "Shukke Taikô" (Essences de la vie monastique) <o:p></o:p>
● 1198 "Kôzen Gokokuron" (Le Zen comme moyen de défense de la nation) <o:p></o:p>
● 1204 "Nihon Buppô Chûkô Gammon" (Plaidoyer en faveur du renouveau du Bouddhisme <o:p></o:p>
au Japon) <o:p></o:p>
● 1211 "Kissa Yôjô-ki" (Le thé comme moyen de cultiver la vie) <o:p></o:p>
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Eisai enseigne que la méditation et la pratique des koans conduisent à l'Eveil. Dans son traité le plus important, "le Kôzen-gokoku-ron ",("de la protection du pays par la diffusion du Zen").<o:p></o:p>
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Il souligne par ailleurs :<o:p></o:p>
● le rôle fondamental de la méditation, <o:p></o:p>
● le rôle protecteur du Zen vis-à-vis de la nation, <o:p></o:p>
● l'importance de l'observation des préceptes traditionnels du Bouddhisme.<o:p></o:p>
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e) Zen Rinzai : propagation et influences<o:p></o:p>
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Diffusion du Zen et influences chinoises<o:p></o:p>
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Eisai obtint le soutien des hauts personnages de la société guerrière de Kamakura, mais eut à subir, par l'intermédiaire de la cour, l'influence du mont Hiei.<o:p></o:p>
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Le Rinzai fut surtout diffusé chez les guerriers de Kamakura; puis de Kyôto. Ils étaient attirés par une religion qui se passait de livres et de cérémonies compliquées, exigeait une forte discipline morale et qui leur permettait de se démarquer de l'aristocratie.<o:p></o:p>
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Ils invitèrent des moines de la Chine des Song à visiter le Japon et envoyèrent des moines japonais poursuivre leurs études en Chine. Ainsi, au cours du XIIIè et XIVè siècle, quelques cent moines firent des études en Chine.<o:p></o:p>
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Cette influence chinoise se traduisit par la construction à Kamakura du premier temple zen du Japon, le Kenchô-ji, par le maître chinois Lanxi (Rankei) dans le style Chinois des Song. A sa mort, un autre moine chinois Wuxue (Mugaku) inaugura l'Engaku-ji.<o:p></o:p>
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De même, le maître Chinois Rinzai I-chan I ming (1257-1317) arrivé au Japon en 1299, devint l'abbé d'un des plus importants monastères, et eut pour élèves des moines japonais tels que Sesson Yûbai (1288-1346) et Musô Soseki.<o:p></o:p>
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En 1654, une nouvelle école Zen, fut introduite par le moine Ingen Ryûki de la Chine des Ming, sous le nom d'Obaku. Cette branche secondaire du Rinzai qui avait intégré des éléments de l'école chinoise de la Terre pure dut faire face à l'hostilité du Rinzai japonais, et joua un rôle peu important.<o:p></o:p>
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L'organisation des monastères Rinzai : les Gozan<o:p></o:p>
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Le Bakufu fit construire des temples Zen dans tout le Japon. Les maîtres du Shôgunat cherchèrent à faire jouer au Zen le rôle que la noblesse de cour attribuait au Tendai et au Shingon. Des rapports étroits entre le Zen et les hiérarchies guerrières se nouèrent (y compris au niveau local) aux travers des aides financières accordées, mais aussi du contrôle de la hiérarchie des monastères. <o:p></o:p>
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Les moines Zen se verront confier la gestion des domaines des seigneurs, des nobles de cours et des guerriers. Contrairement aux autres écoles bouddhistes japonaises, les monastères Zen n'entretinrent pas d'armée privée.<o:p></o:p>
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Au XIVè siècle, les monastères Zen Rinzai furent organisés sur le modèle chinois des wou chan, les gozan (cinq montagnes = Temples), cinq à Kamakura et cinq à Kyôto; qui établissait une structure hiérarchique reliant des temples associés aux principaux monastères Rinzai.<o:p></o:p>
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Protégés par le Shôgun et l'Empereur, les gozan devinrent opulents et détinrent le monopole du commerce avec la Chine. Les moines ramenaient de Chine, non seulement des textes sacrés, mais aussi des produits de luxe et de très nombreuses oeuvres d'art. Les temples devinrent ainsi des lieux de diffusion des lettres et des arts chinois, parmi l'élite japonaise et se transformèrent, pour certains, en véritables musées.<o:p></o:p>
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De nouvelles formes artistiques inspirées par la Chine<o:p></o:p>
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Au sein des Gozan s'élabora une nouvelle école littéraire : le gozan bungaku. Les moines érudits écrivaient de la poésie et de la prose en chinois ou se consacraient à la peinture, suiboku; suivant la mode chinoise.<o:p></o:p>
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Comme la théorie du "Trois en Un" (Confucianisme, Bouddhisme, Taoïsme) était très populaire dans la Chine des Song, l'influence du Confucianisme se fit aussi sentir dans la littérature des gozan. Kokan Shiren (1278-1346), compilateur du "Genkô Shakusho" (Histoire des moines éminents écrite à l'ère Genkô) et Chûgan Engetsu (1300-1375) affirmèrent que le Confucianisme et le Bouddhisme ne font qu'un, ainsi que Gidô Shushin, un des plus célèbres auteurs de poésie et de prose du gozan.<o:p></o:p>
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Dans les gozan, de plus en plus de moines érudits firent passer la culture avant la spiritualité, entrainant la décadence de celle-ci dans le Rinzai de l'époque Muromachi.<o:p></o:p>
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Plus généralemnt, le Zen eut un grand impact sur la société japonaise tant au niveau spirituel qu'au travers de son influence sur de nombreuses formes artistiques comme : la calligraphie, la peinture à l'encre de chine sumi-e, le théatre Nô, l'art des jardins, les bonsai, l'arrangement floral, la culture et l'usage du thé (dont Eisai fit la promotion), la cérémonie du thé (Cha no yu), les haiku (poèmes composés de 3 vers et de 5-7-5 syllabes), l'artisanat (poterie, charpentier ...), l'architecture ...<o:p></o:p>
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f) Zen (Sôtô-shû)<o:p></o:p>
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L'introducteur : Dôgen, Dôgen Kigen (1200-1253)<o:p></o:p>
Titre posthume : Shôhyô Daishi <o:p></o:p>
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L'école Sôtô (Ts'ao tung en chinois) est basée sur les enseignements de la secte chinoise Ts'ao tung-tsung ou "Chan du Nord" dont les maîtres fondateurs sont Tung-chan Liang-chieh [Tôzan Ryôkai, en japonais] (807-869) et son disciple Ts'ao-chan Pen-chi [Sôzan Honjaku, en japonais]. <o:p></o:p>
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L'école tire son nom du mont Ts'ao-Chan, appelé ainsi par Pen-chi en commémoration du mont Ts'ao-chi où le sixième patriarche Chan, Houei-nêng, avait son monastère. Selon l'usage, Pen-chi prit comme nom celui de la montagne sur laquelle il enseignait. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
L'école Sôtô fut fondée par Dôgen en 1227 à Kyôto, après son séjour en Chine sur le mont Tien-tung. Elle met l'accent sur zazen ("méditation" assise) sans but (shikantaza) et fait un usage limité des kôans pour éveiller l'esprit des disciples.<o:p></o:p>
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Enseignement<o:p></o:p>
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Ecrits<o:p></o:p>
1227 "Fukan zazengi"<o:p></o:p>
("Promotion universelle du zazen"). <o:p></o:p>
1231-1253 "Shôbôgenzô Keisei Sanshoku"<o:p></o:p>
("Trésor de la Vraie Loi") en 95 volumes. <o:p></o:p>
1231 "Bendôwa"<o:p></o:p>
("Discours sur la pratique de la voie") première partie du Shôbôgenzô. <o:p></o:p>
1237 "Tenzo Kyôkun"<o:p></o:p>
("Instructions au cuisinier zen"). <o:p></o:p>
1243 "Gokoku Shôbôgi"<o:p></o:p>
("Signification du vrai Dharma pour la protection de la nation") <o:p></o:p>
1245 "Bendôhô"<o:p></o:p>
("Règles pour la pratique de la Voie") <o:p></o:p>
1246 "Chiji Shingi"<o:p></o:p>
("Règles pour les religieux") <o:p></o:p>
1249 "Shuryô Shingi"<o:p></o:p>
("Règles pour la bibliothèque monastique") <o:p></o:p>
Il faut y ajouter le "Gakudô Yôshinshû", "Eihei Dai Shingi" et le recueil de poèmes "Sanshô Doeishu" écrit à Eiheiji.<o:p></o:p>
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Shôbôgenzô<o:p></o:p>
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Le "Shôbôgenzô" ("Trésor de la Vraie Loi") de son titre complet "Shôbô-genzô Keisei Sanshoku" est l'oeuvre capitale et monumentale de Dôgen zenji.<o:p></o:p>
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Rédigé de 1231 à 1253 en langue japonaise (ce qui est rare pour des écrits bouddhiques), il est divisé en 95 chapitres et comprend ses sermons et ses commentaires sur les kôans.<o:p></o:p>
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Cette somme philosophique est encore très étudiée.<o:p></o:p>
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Les enseignements de Dôgen zenji sont basés sur trois principes :<o:p></o:p>
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● Se concentrer ici et maintenant : L'important est le présent. Il faut se concentrer et être attentif dans chacun de nos actes, paroles et pensées du moment. Ne pas penser anxieusement au passé ou au futur, être complètement présent dans chaque geste. <o:p></o:p>
● Un autre n'est pas moi et je ne suis pas un autre : Il faut expérimenter soi-même. Personne ne peut nous remplacer. <o:p></o:p>
● Shikantaza : Seulement s'asseoir; pratiquer Zazen, "mushotoku" gratuitement, sans but ni esprit de profit. Sans rechercher l'Eveil. <o:p></o:p>
<o:p></o:p>
Quelques extraits de ses écrits<o:p></o:p>
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"Apprendre le Zen, c'est nous trouver,<o:p></o:p>
nous trouver, c'est nous oublier,<o:p></o:p>
nous oublier, c'est trouver la nature de Bouddha,<o:p></o:p>
notre nature originelle" <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
****<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
"Le zen, c'est simplement s'asseoir, sans pensée, en oubliant le corps et l'esprit. Abandonnez corps et esprit et installez-vous en plein bouddhisme en pratiquant avec les autres, sans a priori, et alors vous atteindrez la Voie". <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
****<o:p></o:p>
Sur Zazen<o:p></o:p>
(voir aussi l'extrait de Fukan zazengi)<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
"Vous n'avez besoin ni d'encens, ni de prières, ni d'invocation du nom du Bouddha, ni de confession, ni d'Ecritures saintes; asseyez-vous et faites zazen". <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
****<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
"Ce qu'il y a de plus important dans l'étude de la Voie, c'est la méditation assise (Zazen). L'Eveil de la plupart des hommes chez les grands Song était dû à la force du Zazen . Même ceux qui ne comprennent rien, qui ne sont pas doués, les sots, pensent surpasser ceux à l'esprit vif, qui ont étudié de longues années, s'ils pratiquent le Zazen, grâce aux mérites de la concentration. Dans ces conditions, ceux qui étudient doivent pratiquer exclusivement le Zazen et ne s'occuper de rien d'autre. La Voie qu'ont suivie le Bouddha et les patriarches était seulement celle de Zazen. Il ne faut pas en suivre d'autre." <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
****<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
"Zazen n'est pas l'apprentissage de la méditation. Il n'est rien d'autre que la pratique et la réalisation d'un Eveil parfait" <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
****<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
"Si vous comprenez que zazen est la Grande porte de la Loi, vous serez semblable au Dragon dans l'eau ou au Tigre retrouvant sa forêt profonde" <o:p></o:p>
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****<o:p></o:p>
Sur l'Eveil<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
"S'attacher aux mots et aux phrases n'est pas la voie de la délivrance" <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
****<o:p></o:p>
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"L'Eveil ultime est antérieur à l'apparition de tout signe" <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
****<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
"L'Eveil vient de la pratique,<o:p></o:p>
Ainsi l'Eveil est sans limite;<o:p></o:p>
La pratique vient de l'Eveil,<o:p></o:p>
Ainsi la pratique n'a pas de commencement" <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
****<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
"Apprendre la Voie bouddhique, c'est s'apprendre soi-même. S'apprendre soi-même, c'est s'oublier soi-même. S'oublier c'est actualiser toutes les existences, c'est dépouiller corps et esprit, pour soi-même et pour les autres. C'est voir disparaître toute trace d'éveil, et pour apparaître constamment cet éveil sans trace." <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
****<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
"Si nous rejetons et oublions le corps et l'esprit , nous pouvons pénétrer dans la maison du Bouddha. L'action surgira du corps du Bouddha et nous n'aurons qu'à la suivre." <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Ce texte fait référence à sa propre expérience de satori au cours de laquelle il a expérimenté "Shin jin datsu raku = abandonner corps et esprit" <o:p></o:p>
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****<o:p></o:p>
Forme et esprit du Bouddha<o:p></o:p>
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"Le paysage de montagne et le bruit des torrents<o:p></o:p>
Tout est forme et parole du Bouddha Shakyamuni" <o:p></o:p>
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****<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
"Assis, debout dans mon ermitage de verdure, quoi que je fasse, je n'ai qu'une seule prière : avant moi, faire passer tous les êtres" <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
****<o:p></o:p>
Mushotoku,<o:p></o:p>
Sans but ni esprit de profit<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
"Si vous gardez les points fermés,<o:p></o:p>
vous n'obtiendrez que quelques grains de sable.<o:p></o:p>
Mais si vous ouvrez les mains,<o:p></o:p>
vous obtiendrez tout le sable du désert" <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
****<o:p></o:p>
Extraits de Fukan zazen gi<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
"Pour commencer, la Voie est partout et nous n'avons besoin d'aucun entraînement ou illumination. Puisque la Voie est partout, nous n'avons pas besoin de faire d'effort. Toute chose est indépendante du désir. Dès lors, pourquoi rechercher des chemins pour faire disparaître les désirs ? La Voie est là où nous nous trouvons. Pourquoi alors la rechercher ? Un seul petit pas sépare le paradis du monde terrestre; si sympathies et antipathies apparaissent dans notre esprit, même faiblement, l'esprit sera en désordre et la Voie sera perdue.<o:p></o:p>
Regardez le Bouddha, qui possédait la connaissance de façon innée et qui s'assit [en méditation] pendant six ans, considérez le destin de Bodhidharma, qui fixa un mur durant neuf années et qui transmit le véritable enseignement du Bouddha. C'est ce que firent les vieux sages; pourquoi les gens ne le feraient-ils pas de nos jours ? Vous ne devez pas être un commentateur qui ne s'attache qu'aux mots et aux phrases. Vous devez revenir en arrière et tourner votre esprit en vous. Alors votre corps et votre esprit seront spontanément libérés et votre vrai nature apparaitra. Pour y parvenir, vous devez pratiquer zazen, sans délai.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
****<o:p></o:p>
Pour zazen, prévoyez une pièce calme. Mangez et buvez modérément. Oubliez tout engagement, mettez au repos votre corps et votre esprit et ne faites pas de jugement "ceci est bien et cela est mal". Ne prenez pas parti, ni pour ni contre. Arrêtez tous les mouvements de l'esprit conscient et videz-le de toutes les pensées : ne cherchez pas à devenir un Bouddha. Ceci est valable quoi que vous fassiez.<o:p></o:p>
Disposez un tapis épais sur le sol et posez dessus un coussin rond. Asseyez-vous en lotus ou en demi-lotus. Dans le premier cas, posez le pied droit sur la cuisse gauche, puis le pied gauche, sur la cuisse droite. Dans le deuxième cas, posez seulement le pied gauche sur la cuisse droite.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Portez des vêtements amples mais ordonnés. Posez ensuite la main droite sur le pied gauche et la paume de la main gauche sur celle de la droite. Appuyez l'extrémité de chaque pouce l'une contre l'autre. Tenez vous droit et ne vous inclinez ni à gauche, ni à droite. Ne vous tenez pas en avant et ne rejetez pas la tête en arrière. Les oreilles doivent être à la hauteur des épaules et le nez aligné avec le nombril. Placez votre langue contre le palais. Tenez les lèvres closes, chaque machoire reposant l'une sur l'autre. Les yeux doivent rester ouverts. Le soufle passera doucement par les narines et le corps sera prêt. Prenez une profonde respiration. Basculez votre corps à droite puis à gauche puis prenez une position stable. Pensez à ne pas penser. Comment fait-on pour penser sans penser ? sans penser. Ceci est la base de zazen.<o:p></o:p>
Quand vous vous relevez, bougez lentement et redressez-vous calmement, sans geste brusque. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Zazen n'a rien à voir avec l'étude ou la pratique du zen. Il s'agit simplement de sérénité de l'esprit. Zazen est l'acte de complète illumination. Ne faites pas de distinction entre l'intelligent et l'idiot. Rechercher la Voie en ayant qu'une seule chose en tête, est la véritable illumination. Pratique de zazen et illumination vont de paire. Celui qui pratique zazen vit une vie normale. "<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
D'après la traduction anglaise de H. Gort et K. Kawagishi<o:p></o:p>
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E- Lécole Nichiren- shû<o:p></o:p>
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L'introducteur : Nichiren ("soleil lotus") [1222-1282]<o:p></o:p>
Appelé ausssi : Nichiren Dai Shônin ou Zenshôbô Renchô<o:p></o:p>
Titre posthume : Risshô Daishi <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Le troisième mouvement de réforme du Bouddhisme à l'époque Kamakura est dû à Nichiren Dai Shônin (1222-1282). Contrairement aux autres réformateurs, Nichiren est issu d'une classe sociale inférieure. Il naquit dans à Kaminato sur la côte d'Awa (actuelle préfecture de Chiba) dans l'est du Japon, où son père était un simple pêcheur. A l'âge de 12 ans, il entra au monastère de Kiyomizu-dera qui appartenait à l'école Tendai, et qui diffusait un enseignement très imprégné d'ésotérisme. Ordonné moine à 16 ans , il visita la plupart des grands temples du Kansai des écoles Tendai, Shingon et Jôdo et les anciennes écoles de Nara. Il étudia plusieurs années sur le Mont Hiei (Tendai) ainsi que qu'à l'Onjô-ji et sur le Mont Koya (Shingon). <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Dans sa quête de la vérité, Nichiren approcha tous les maîtres de toutes les écoles et fut déçu. Il remarqua que le Tendai avait dérivé vers l'ésotérisme et que dans l'Amidisme (Jôdo), Amida avait détrôné Shakyamuni. Il ne supportait pas la coexistance de tant de croyances. Il arriva à la conviction absolue que la Vérité suprême réside au coeur du Sûtra du Lotus "Myoho renge kyô", (jap. abrégé en "Hokke kyô"; sanskrit : "Saddharmapundarika sûtra") et fit de Kôkuzo Bosatsu (skt : Âkâshagarbha) sa divinité d'élection.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Il retourna à Kiyomizu-dera en 1253 et fit scandale en proclamant sa foi dans le Lotus et son mépris pour les autres doctrines. Expulsé par l'intendant local, amidiste, Nichiren blessé au front et à la main lors d'une embuscade se réfugia à Kamakura. <o:p></o:p>
Il y prêcha la foi exclusive dans la puissance salvatrice du Sûtra du Lotus et du Bouddha Shâkyamuni (jap. : Shakamuni Butsu). A l'instar du nembutsu des sectes du Jôdo, il institua la récitaion de l'invocation (daimoku) "Namu Myôhôrenge-kyô", censée procurer le salut des fidèles.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
En 1260, il concrétisa sa doctrine dans son Risshô Ankoku-ron (Traité de la pacification du pays grâce à l'orthodoxie). S'insurgeant contre le déclin moral, il introduisit pour la première fois dans le bouddhisme la notion d'hérésie. Ainsi, il condamna les écoles Jôdo accusées d'être responsable des désastres qui ravageaient le pays en raison des offenses faites à la "Loi correcte" et à la foi placée dans des enseignements erronés.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Son ouvrage jugé subversif, il fut exilé en 1261 à Izu par le Shikken (régent) Hôjô Tokiyori de Kamakura. De retour après deux ans d'exil et deux voyages à Iwa, il vit dans les prétentions du mongol Khubilai Khan sur le Japon, la réalisation de ses prédictions d'une invasion étrangère si le pays persistait à soutenir les écoles trompeuses. Il accentua alors ses attaques contre les écoles Tendai, Shingon, Jôdo et Risshû avec tant de violence que les autorités de Kamakura le condamnèrent à mort.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Ayant échappé de peu à l'exécution, il fut banni en septembre 1271 dans l'île de Sado sur la mer du Japon. Il y écrivit en 1272 son Kaimoku-shô ("Pour ouvrir les yeux") dans lequel il développa sa doctrine intolérante vis à vis des autres écoles bouddhiques et sa foi dans l'efficacité de la récitaion du daimoku. Il prétendait en particulier devoir raviver la foi dans le Bouddha en cette période de Mappô et instituait la vénération du Sûtra du Lotus comme seule doctrine bouddhique acceptable, à laquelle il convenait de convertir, par la force si nécessaire, tous les bouddhistes.<o:p></o:p>
En 1274, les mongols attaquèrent les îles d'Iki et Tsushima, mais une tempête endommagea leur flotte dans la baie d'Hakata (Kyûshû) et les envahisseurs se retirèrent.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Libéré de son exil en 1274, il revint à Kamakura où il ne put convaincre les Hôjô de la justesse de ces thèses. Il s'établit alors à Minobu dans la province de Kai (Yamanashi-ken) où il passa ses dernières années, entouré de ses disciples. Il mourut à Ikegami près de Tôkyô en 1282.<o:p></o:p>
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Enseignement<o:p></o:p>
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Nichiren écrivit de nombreux traités et entretint une correspondance importante avec ses adeptes. <o:p></o:p>
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Les vérités fondamentales que Nichiren découvrit dans le Sutra du Lotus de la Loi merveilleuse grâce aux commentaires de Tche-yi, Tchan-jan et Saichô étaient les suivantes :<o:p></o:p>
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● Tout être possède en soi la nature de bouddha. <o:p></o:p>
● Quelque soit son passé, tout être parviendra à l'état de Buddha. <o:p></o:p>
● Le Bouddha est éternel, tous les êtres de l'univers participent de la nature du Buddha, et <o:p></o:p>
finissent par devenir identiques au Buddha. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
A ces vérités, Nichiren a ajouté ce qu'il a appelé les "Trois Grandes Lois ésotériques", fruits de ses méditations personnelles. <o:p></o:p>
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Trois institutions traduisent ces trois Lois :<o:p></o:p>
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● La première c'est le Honzon, c'est-à-dire la représentation de l'objet offert à la vénération des fidèles. Il propose un mandala qui porte en son centre le titre du Sûtra entouré des noms de Shakyamuni et de divers bouddha et bodhisattva. C'est un ensemble symbolique. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
● La deuxième c'est une formule : "nam myoho renge kyo" ("hommage au Sutra du Lotus de la Loi merveilleuse"). C'est une profession de foi. Il suffit de prononcer la formule pour se retrouver dans l'état d'Eveil. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
● La troisième, c'est le projet de transformer le Japon, adepte de la "doctrine de la Bonne Loi", en plate-forme de rayonnement de celle-ci dans le monde entier. Le Japon deviendrait l'authentiquie estrade des préceptes (kaidan). Nichiren était persuadé que le Japon était le pays à partir duquel la doctrine allait se propager. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
La doctrine de Nichiren s'intègre dans la pensée bouddhique et prend en même temps une forme particulière en exigeant l'identification totale de la vie religieuse à la vie nationale. Elle rejette toute autre forme de doctrine comme des expressions erronées de la Loi et les autres écoles bouddhiques.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Le principal temple de la secte est le Kuon-ji à Minobu.<o:p></o:p>
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F- Conclusion<o:p></o:p>
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Restaurations des anciennes écoles de Nara<o:p></o:p>
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Le renouveau religieux de Kamakura ne s'est pas limité à l'apparition de nouvelles écoles. Les moines des écoles traditionnelles déploraient leur décadence et essayèrent de régénérer les principes bouddhiques<o:p></o:p>
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Eizon (l201-1290) et son disciple Ninshô (1271-1303) tentèrent une restauration de l'école Ritsu. Ils gagnèrent de nombreux partisans à la cour et parmi les fonctionnaires du Shôgunat. <o:p></o:p>
Jokei (1155-1213) s'occupa de l'école Hosso. Il renouvela la discipline monastique, combattit la pratique du nembutsu (voir amidisme), et s'engagea dans une contreverse célèbre avec Hônen. <o:p></o:p>
Myôe (1173-1232), fondateur du temple Kôzan-ji, restaura l'école Kegon. Il rencontra Eisai avec lequel il étudia le Zen. Il écrivit plus de 70 traités dont le "Saijarin" qui est une critique de la doctrine la Terre pure de Hônen.<o:p></o:p>
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Bouddhisme et Shintô : syncrétisme et confrontation<o:p></o:p>
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Les nouvelles écoles de Kamakura eurent aussi à se défendre contre les attaques des écoles anciennes qui les jalousaient à cause du succès qu'elles obtenaient auprès des foules, et contre des mouvements de restauration du Shintô qui commençaient à affirmer que les buddha étaient des manifestations des Kami et non l'inverse. Jusque-là, le Bouddhisme et le Shintô avaient coexisté paisiblement. La plupart des empereurs s'étaient montrés également favorables aux deux religions.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
A l'époque Heian, le Tendai énonça la théorie du "honji suijaku" qui signifie "L'état originel [dans laquelle un être supérieur du Bouddhisme] laisse descendre ses traces [c'est-à-dire apparaît sous la forme d'une divinité Shintô]". Les divinités Shintô (suijaku) prirent ainsi place dans le panthéon bouddhique comme des manifestations temporelles des Buddha ou des bodhisattva (honji).<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
A la fin Heian, cette théorie ne rencontre plus d'opposition et donna lieu à une forme de syncrétisme : le Ryobu Shintô ("Shintô des Deux parties") ou Sanno ichijitsu Shintô ("Shintô de la vérité unique des rois de la montagne"), dont le Yotenki fut en 1223 le premier traité. Ce syncrétisme se manifesta par le fait qu'à côté de chaque sanctaire Shintô s'éleva un temple bouddhique dans lequel était rendu un culte à la la divinité Shintô gardienne du temple.<o:p></o:p>
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Autour du XIIIè siècle, des théoriciens du Shintô développèrent un système dans lequel les dieux Shintô étaient vus comme "honji" et les représentations bouddhistes comme suijoku. Cependant, le Ryobu Shintô demeurera intact jusqu'au XVIIIème siècle. A cette époque, un mouvement en vue d'une renaissance du pur Shintô se dessina, sous l'influence de savants tels que Kamo no Mabuchi et Motoori Norimaga.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
La pluralité des tendances reflète une forme religieuse particulière au Japon où la tendance au syncrétisme est toujours présente.<o:p></o:p>
"Tous les hommes finissent par arriver au sommet du mont Fuji" disait Mujû, un moine Zen du XIIIè siècle, qui pratiquait le zazen, récitait l'invocation au bouddha Amida, et pouvait faire un pélerinage a un sanctuaire dédié à une divinité Shintô.<o:p></o:p>
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<v:shape alt="" id="_x0000_i1026" style="WIDTH: 147.75pt; HEIGHT: 148.5pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.bouddha.ch/Image.jpg" src="file:///C:DOCUME%7E1PROPRI%7E1.NOMLOCALS%7E1Tempmsohtml1%EF%BF%BD1clip_image003.jpg"></v:imagedata></v:shape><o:p></o:p>
Quelques repères de base du Bouddhisme
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Copyright © Sâdhana<o:p></o:p>
Nous vous donnons ici quelques bases élémentaires mais indispensables de repérage dans la compréhension de la méthodologie bouddhique, de l'investigation du mental et dans la réalisation selon la Voie du Milieu. Elles sont à connaître "par coeur" dans l'intimité la plus essentielle de votre chemin intérieur et doivent faire progressivement corps avec vous chaque jour ... <o:p></o:p>
extraits du livre " Les Nombres de la Tradition " aux éditions Sadhâna (voir point 4 du menu principal)<o:p></o:p>
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Les trois Caractéristiques des Phénomènes<o:p></o:p>
1 - l'Impermanence ou Aniccâ/Anitya - mi-rtag-pa - ceci dénote le caractère passager des choses et des phénomènes auxquels nous nous attachons avec plus ou moins d'intensité, générant ainsi la seconde caractéristique - <o:p></o:p>
2 - L'Insatisfaction, souffrance, douleur, misère ou Dukkha - sdug-bsngal - ceci concerne nos désirs, nos attachements, nos émotions qui ne voient souvent pas leurs "récompenses" et qui les voyant en suscitent d'autres dans une spirale sans fin.<o:p></o:p>
3 - Le Sans-essence, l'absence de soi, ou Anattâ /Anâtman - bdag-med-pa - c'est l'interrelationnalité des choses et des phénomènes qui, pris isolément, n'ont aucun être par et eux-mêmes. Exemple. que serait cette page sans traitement de texte, éditeur WEB, site, Internet ...et surtout sans les internautes, curieux et désireux de savoir ce qu'est le Bouddhisme de base ?<o:p></o:p>
D'autre part, on les trouve formulées comme suit:<o:p></o:p>
1 - Tous les agrégats sont impermanents et source de souffrance
2 - Tous les agrégats sont insatisfaisants et source de souffrance
3 - Toutes les " choses ", tous les " phénomènes " sont sans essence propre, car interelationnellement imbriqués à l'image des pièces d'un puzzle<o:p></o:p>******<o:p></o:p>
<v:shape alt="" id="_x0000_i1027" style="WIDTH: 105pt; HEIGHT: 177.75pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.bouddha.ch/moine1.jpg" src="file:///C:DOCUME%7E1PROPRI%7E1.NOMLOCALS%7E1Tempmsohtml1%EF%BF%BD1clip_image005.jpg"></v:imagedata></v:shape><o:p></o:p>
Les trois Confiances
<o:p></o:p>
Confection tardive puisque la seule à laquelle le Bouddha a invité ses auditeurs est celle en soi-même, normalement, leur place aurait du être à la lettre R comme Refuge, or, il apparaît de plus impératif, vu la tendance " dans le fast-food néo-spirituel " à se faire prendre en charge spirituellement, de définir la Foi comme un ensemble de confiances qui motivent et impliquent totalement notre être. La Foi, que l'on pourrait appeler le contenu, est un processus phénoménal totalement distinct de la Croyance, croyance que l'on pourrait appeler le contenant, qu'on se le dise dans les sanghas! Rappelez vous Little Bouddha: " c'est toujours du thé... ".<o:p></o:p>
Buddham saranam gacchàmi <o:p></o:p>
Dhammam saranam gacchàmi<o:p></o:p>
Shangam saranam gacchàmi ...<o:p></o:p>
Dutiyam pi ... <o:p></o:p>
Tatiyam pi ... <o:p></o:p>
Ces trois énoncés fondamentaux de l'obédience aux préceptes bouddhiques, récités par plusieurs centaines de millions d'êtres par le monde. plusieurs fois par jour, dans différents lieux, occasions, traditions, voire sectes peuvent se concevoir, en plus de la manière couramment expliquée aux fidèles: <o:p></o:p>
Je prends refuge dans les Bouddhas, les pleinement éveillés, guides des êtres à qui ils exposent les vrais et purs enseignements du Dharma, fruits de la sagesse Suprême dérivée de leur expérience directe.<o:p></o:p>
Je prends refuge dans le Dharma qui me permet de complètement transcender toutes les souffrances et mène au vrai bonheur. Car il suppose l'élimination de toutes les négativités et l'accomplissement de toutes les qualités créatrices résultant d'un ensemble pensée-action fonctionnant par le corps, la parole et l'esprit.<o:p></o:p>
Je prends refuge dans le Sangha, la Communauté Suprême, dont les pieds sont solidement engagés sur le chemin de l'Eveil. Je place en elle ma ferme confiance En l'accompagnement spirituel dont j'ai besoin.<o:p></o:p>
De deux manières que je propose à votre sapience:<o:p></o:p>
Je mets ma confiance dans le Bouddha, homme né de la chair, uni à la chair, enfin détaché de la chair par son esprit qui, par sa clairvoyance, découvrit les 4 Nobles Propositions et devint parfaitement éveillé, réalisé. Par trois fois, je mets ma confiance dans le Bouddha, le pleinement Eveillé, guide des être à qui il exposa les vrais et purs enseignement du Dharma, fruits de la Sagesse suprême dérivée de son expérience directe.<o:p></o:p>
Je mets ma confiance dans l'Enseignement qu'il a dispensé, ceci afin de me libérer de mes souffrances passées, présentes et à venir. Par trois fois, je mets ma confiance dans son Enseignement, vrai et pur, qui me permet de transcender complètement les souffrances et mène au vrai bonheur. Il suppose l'élimination de toutes les négativités et l'accomplissement de toutes les qualités créatrices résultant d'un ensemble pensée-action fonctionnant par le corps, la parole et l'esprit.<o:p></o:p>
Je mets ma confiance dans l'esprit de la Communauté de ses disciples, laïcs et religieux, agissant dans la même essentialité. Par trois fois, je mets ma confiance dans la communauté de ses disciples solidement engagés sur le chemin de l'Eveil. En l'émulation spirituelle inhérente à celle-ci, me permettant de progresser vers l'Eveil, je place ma confiance. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
La seconde version pourrait se formuler ainsi:<o:p></o:p>
1 - Je reconnais l'insigne privilège de disposer d'une nature propre de Bouddha<o:p></o:p>
2 - J'adhère totalement à l'Enseignement qui me permettra de la réaliser pleinement<o:p></o:p>
3 - Je m'intègre harmonieusement dans la Communauté de mes semblables pour vivre cet état perfectible afin d'en faire partager les bienfaits à tous les êtres vivants.<o:p></o:p>
N'oublions pas que les premiers traducteurs de pâli et de sanscrit ont été des missionnaires chrétiens qui, malgré toute leur science infuse, ont oblitéré leurs traductions d'une note judéo-chrétienne occidentalo-moraliste évidente.<o:p></o:p>
On retrouve cette trinité, pierre angulaire de tout l'édifice bouddhique, sous les appellations des Trois Joyaux, des Trois Trésors. Il est à noter qu'elles constituent les trois premiers étages du Stupas ou Chorten.<o:p></o:p>
<v:shape alt="" id="_x0000_i1028" style="WIDTH: 93pt; HEIGHT: 135pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.bouddha.ch/bouddha82.gif" src="file:///C:DOCUME%7E1PROPRI%7E1.NOMLOCALS%7E1Tempmsohtml1%EF%BF%BD1clip_image007.gif"></v:imagedata></v:shape><o:p></o:p>
Il existe dans le Vajrayâna exclusivement un quatrième refuge, celui du maître, gourou ou Lama. Il est issu d'un bouddhisme tardif et décadent, dans le sens où la dévotion au Lama devient le fondement même de la pratique, ce qui est contraire à l'exemple du Bouddha lui-même; le lama, tout comme le bhante, sayadaw, sensei n'est qu'un vecteur de transmission de l'Enseignement excellent du Bouddha. A ce titre, il mérite un très grand respect, mais point l'inféodation dont il semble jouir la majeure partie du temps et qui n'est pas sans rappeler l'exercice de quelques prérogatives immodérées par le clergé chrétien durant le Moyen-Âge. Actuellement, dans un certain Islam, on retrouverait la même connotation venant des ezbollahs à l'égard d'ayatollahs, plus humains que franchement spirituellement divins.
<o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
Les Trois Entraînements<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
de la discipline bouddhique selon<o:p></o:p>
1 - l'Ethique - Sîla<o:p></o:p>
2 - la Discipline mentale - Samâdhi<o:p></o:p>
3 - la Sagesse - Prajñâ<o:p></o:p>
A ce stade, il a paru judicieux de reproduire le précieux rosaire, qui cristallise les aspirations de ces trois entraînements.<o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
Les trois Poisons<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
1 - Avidité, convoitise, désir - Lobha<o:p></o:p>
2 - Haine, Colère, jalousie - Dosa<o:p></o:p>
3 - Ignorance, illusion, égarement - Avidya<o:p></o:p>
ce sont, archétypiquement les trois sortes d'obstacles au bonheur, certaines écoles en ajoutent deux supplémentaires pour satisfaire au "panthéon" des Jînas appelés à tort Dhyani-Bouddhas, à savoir la Jalousie - Issâ, et l'Orgueil - Mana. voir Cinq<o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
Les quatre Efforts justes
Cattâro samma padhânâni<o:p></o:p><o:p> </o:p><o:p></o:p>
1 - Eviter les mauvaises dispositions ( akusala ) n'ayant pas pris encore racine en nous - samvara padhâna<o:p></o:p>
2 - Surmonter voire éradiquer celles qui se sont déjà installées - pahâna padhâna<o:p></o:p>
3 - Développer les bonnes dispositions ( kusala ) qui n'ont pas encore pris racine en nous - bhâvana padhâna<o:p></o:p>
4 - Maintenir celles qui se sont déjà installées - anurakkhana padhâna<o:p></o:p>
Ces quatre efforts sont la base de tout travail intérieur, donc doivent être connus " par coeur " pour être mis en pratique quotidiennement le plus normalement du monde. Ils sont les ferments de la discipline mentale, de la Sâdhana, consistant à évacuer ce qui est inutile dans notre chemin vers l'Eveil pour ne retenir que ce qui lui est bénéfique.<o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
<v:shape alt="" id="_x0000_i1029" style="WIDTH: 96pt; HEIGHT: 134.25pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.bouddha.ch/Boudha63.jpg" src="file:///C:DOCUME%7E1PROPRI%7E1.NOMLOCALS%7E1Tempmsohtml1%EF%BF%BD1clip_image008.jpg"></v:imagedata></v:shape><o:p></o:p>
Les quatre Nobles Propositions Essentielles
<o:p></o:p>
Cattâri Ariyasaccâni - Catvâryâryasatyâni - bden-pa-rnam-bzhi<o:p></o:p>
Les quatre Nobles Propositions Essentielles sont appelées plus souvent les Quatre Nobles Vérités, le terme de vérité est un peu trop péremptoire. Le terme ici employé de Proposition incline à la vérification expérimentale comme l'a recommandé Bouddha lui-même à ses auditeurs. Une Vérité est assénée comme vérité sans contestation possible, ce qui contredirait le contenu du kalama soûtra... Elles constituent la base de l'Enseignement du Bouddha, lors de son premier sermon à Bénarès, lorsqu'il mit en action la Roue de la Loi (cosmique). <o:p></o:p>
1 - Existence omniprésente de l'insatisfaction ou souffrance (terme plus compatible avec Dukkha) - Dukha-satya - sdug-bsngal-gyi-bden-pa<o:p></o:p>
2 - Origine ou causes de l'insatisfaction due au désir /soif - Samudâya-satya - kun-'byung-gi-bden-pa<o:p></o:p>
3 - Cessation de l'insatisfaction en abandonnant les désirs/soifs - Nirodha-satya - 'gog-pa'i-bden-pa<o:p></o:p>
4 - Sentier menant à la cessation de l'insatisfaction par l'accomplissement des huit étapes menant à la Sagesse ou Noble Octuple Sentier - Mârga-satya - lam-gyi-bden-pa<o:p></o:p>
Insatisfaction dénote plus le caractère de déséquilibre que le terme de souffrance qui, elle, est plus une altération, une meurtrissure, états de fait consécutifs à l'insatisfaction qui les génère.<o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
Les quatre Voeux bouddhiques<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
1 - je fais le voeu de sauver les êtres, aussi nombreux soient-ils. (la notion de sauver est fondamentalement contraire à la doctrine du Bouddha, soit dit en passant. La formulation juste devrait être : je fais voeu de dissiper l'ignorance qui empêche mes semblables de se libérer de leurs souffrances.<o:p></o:p>
2 - je fais le voeu d'éliminer mes désirs mondains, aussi nombreux soient-ils.<o:p></o:p>
3 - je fais le voeu d'accéder à la Connaissance parfaite de l'Enseignement, aussi illimité qu'il soit.<o:p></o:p>
4 - je fais le voeu d'atteindre l'Eveil ultime, aussi loin qu'il puisse être.<o:p></o:p>
Bien sûr, il existe une quantité d'autres formulations de ces voeux qui peuvent être plus nombreux d'ailleurs. Ici, reproduite une formulation de ceux-ci.<o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
Les cinq Agrégats ou constituants de la personne <o:p></o:p>
Skandha<o:p></o:p>
Ils accompagnent chaque être humain de sa conception à sa mort, certaines écoles bouddhiques vont même jusqu'à dire qu'ils sont constituants de l'ego ...<o:p></o:p>
1 - rûpa: la forme, le physique, le matériel dans un sens mondain, le matériel - gzugs-kyi-phung-po<o:p></o:p>
2 - vedanâ: la sensation de trois sortes, le ressenti dans le sens d'impression - tshor-ba'i-phung-po<o:p></o:p>
3 - samjñâ: la perception, la notion de, l'observation de - 'du-shes-kyi-phung-po<o:p></o:p>
4 - samskâra: la formation de l'intellect, les efforts de la volonté, les forces conditionnantes, les tendances inconscientes - 'du-byed-kyi-phung-po<o:p></o:p>
5 - vijñâna: la conscience, la prise de conscience - rnam-par-shes-pa'i-phung-po , on lui donne parfois le vocable de connaissance<o:p></o:p>
Une autre dénomination donne:<o:p></o:p>
1- constituants physiques
2 - constituants sensuels
3 - constituants de mémoire et de futur imaginatif
4 - constituants de la formation psychique
5 - constituants de la conscience<o:p></o:p>******<o:p></o:p>
<v:shape alt="" id="_x0000_i1030" style="WIDTH: 81pt; HEIGHT: 117.75pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.bouddha.ch/bouddha83.gif" src="file:///C:DOCUME%7E1PROPRI%7E1.NOMLOCALS%7E1Tempmsohtml1%EF%BF%BD1clip_image010.png"></v:imagedata></v:shape><o:p></o:p>
Les cinq Étapes de la Pratique dans les 3 Voies
<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
- chemin de l'Accumulation<o:p></o:p>
- chemin de l'Effort chemin de l'Effort<o:p></o:p>
- chemin de la Compréhension ou vision profonde chemin de la Compréhension ou vision profonde<o:p></o:p>
- chemin du Développement chemin du Développement<o:p></o:p>
- chemin de la Réalisation ou Libération chemin de la Réalisation ou Libération<o:p></o:p>
Ces cinq étapes sont des jalons à entreprendre progressivement, pour prendre pleinement conscience de la mise en pratique de la Voie du Milieu et en être, par ce fait, aussi pleinement conscient, sinon cette pratique se bornerait uniquement à un aspect ritualiste sans aucune spiritualité.<o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Les cinq Obstacles à la progression vers l'Eveil<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
- la convoitise - Kãmacchanda<o:p></o:p>
- le mauvais vouloir - Vyapada<o:p></o:p>
- la paresse - Styana-moddha<o:p></o:p>
- les idées obsédantes - Auddhyata-kaukrita<o:p></o:p>
- les doutes - Vicikitsã <o:p></o:p>
Tant que ces éléments subsistent, votre esprit est détourné de son aspiration, de sa motivation premières et fondamentales à savoir, la libération de la souffrance, de l'insatisfaction. <o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
Les cinq Poisons<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Ils correspondent aux cinq couleurs (rouge, bleu, blanc, vert, jaune) des Jînas ou principes cosmiques de Sagesse qui sont sensés représenter leurs antidotes. On les retrouve symboliquement, dans certains tangkhas et mandalas, de par leurs leurs couleurs respectives <o:p></o:p>
1 - l'Avidité - Lobha <o:p></o:p>
2 - la Colère - Dosa <o:p></o:p>
3 - l'Ignorance - Avijjâ <o:p></o:p>
4 - la Jalousie souvent associé à la haine - Issâ <o:p></o:p>
5 - l'Orgueil - Manâ<o:p></o:p>
Ici, leur liste est donnée alphabétiquement, au vu des interprétations différentes selon les Véhicules et les écoles, certaines n'en reconnaissant que trois.<o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
Les Cinq Préceptes du laïque avec énoncé pâli<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
1 - je m'efforcerai d'observer le précepte de ne pas léser la vie, ou de faire ôter la vie à quelqu'être vivant - Pànàtipàtà veramani sikkhàpadam samàdiyàmi <o:p></o:p>
2 - je m'efforcerai d'observer le précepte de ne pas prendre ce qui ne m'est pas donné - Adinn'àdànà ..<o:p></o:p>
3 - je m'efforcerai d'observer le précepte de ne pas suivre la mauvaise conduite en ne m'abandonnant pas à des désirs sensuels - Kàmesu-micchà-càrà ..<o:p></o:p>
4 - je m'efforcerai d'observer le précepte de m'abstenir de paroles grossières, inutiles et mensongères - Musàvàdà ...<o:p></o:p>
5 - je m'efforcerai d'observer le précepte de m'abstenir de drogues, d'intoxicants et alcools forts engendrant la négligence - Suràmerayamajjapamà-datthànà...<o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
<v:shape alt="Boudha67.jpg (5673 octets)" id="_x0000_i1031" style="WIDTH: 90.75pt; HEIGHT: 126pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.bouddha.ch/Boudha67.jpg" src="file:///C:DOCUME%7E1PROPRI%7E1.NOMLOCALS%7E1Tempmsohtml1%EF%BF%BD1clip_image012.jpg"></v:imagedata></v:shape><o:p></o:p>
Les six Paramitas
<o:p></o:p>
Ou Perfections à cultiver<o:p></o:p>
1 - Dâna - la générosité, les dons, antidote de l'avidité <o:p></o:p>
2 - Sîla - la moralité basée sur les règles éthiques, antidote de la luxure <o:p></o:p>
3 - Khsânti - la patience, la persévérance, antidote de la colère <o:p></o:p>
4 - Vîrya - l'énergie vigilante, antidote de la paresse <o:p></o:p>
5 - Dhyâna - la méditation, antidote de la distraction <o:p></o:p>
6 - Prajñâ - la Sagesse ou connaissance transcendantale, antidote de la sottise ou ignorance<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Les perfections, selon les écoles, varient de six à dix, dont voici les quatre suivantes: <o:p></o:p>
7 - le renoncement - nekkhama - Nayskramya<o:p></o:p>
8 - la résolution - adhitthâna - Adisthâna<o:p></o:p>
9 - la vérité - sacca - Satya<o:p></o:p>
10 - l'équanimité - upekkha - Upeksâ<o:p></o:p>
Il arrive que Dhyana soit remplacé par la bienveillance - metta - Maîtrî<o:p></o:p>
Elles sont des éléments bénéfiques à cultiver le plus intensément pour parvenir à la compréhension de son insatisfaction, au détachement de son ego et à la compassion altruiste. Le terme de perfectibilité est plus juste, car il implique le mouvement vers, l'effort à effectuer pour la réaliser dans l'impermanence.<o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
Les sept facteurs d'Eveil<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
1 - l'attention, présence d'esprit - sati - smriti<o:p></o:p>
2 - l'étude de l'enseignement, l'investigation des choses - dhammavicaya - dharmavicâra <o:p></o:p>
3 - l'énergie - viriya -vîrya <o:p></o:p>
4 - la joie - pîti - prîti <o:p></o:p>
5 - la tranquillité - passadhi - prashradhi <o:p></o:p>
6 - la sérénité, positionnement du psychisme - samâdhi <o:p></o:p>
7 - l'équanimité, l'imperturbabilité - upekhâ - upekhsâ<o:p></o:p>
Ce sont les capacités que chaque personne doit mettre en oeuvre, travailler et affiner le plus possible pour réunir les conditions optimales à sa progression personnelle.<o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
<v:shape alt="Boudha65.jpg (7887 octets)" id="_x0000_i1032" style="WIDTH: 105pt; HEIGHT: 124.5pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.bouddha.ch/Boudha65.jpg" src="file:///C:DOCUME%7E1PROPRI%7E1.NOMLOCALS%7E1Tempmsohtml1%EF%BF%BD1clip_image014.jpg"></v:imagedata></v:shape><o:p></o:p>
L'Octuple Noble Sentier selon les Huit pas
<o:p></o:p>
Ariya anthangika magga<o:p></o:p>
- Compréhension juste ou correcte (sammâ ditthi) des choses et des phénomènes <o:p></o:p>
- Pensée juste (sammâ sankappa) intention juste selon la compréhension juste (certaines traductions donnent intention ou décision juste) <o:p></o:p>
- Parole juste (sammâ vâcâ) selon les préceptes majeurs la concernant <o:p></o:p>
- Action juste (sammâ kammanta) selon les préceptes majeurs <o:p></o:p>
- Moyens d'existence justes (sammâ ajîva) selon les préceptes majeurs. <o:p></o:p>
- Effort juste (sammâ vâyâma) - il y en a quatre différents : Eviter, Surmonter, Développer, Maintenir <o:p></o:p>
- Attention juste (sammâ sati) - il y en a quatre différentes : au corps, aux sensations, à l'esprit, aux phénomènes. <o:p></o:p>
- Concentration juste (sammâ samâdhi), base de tous les autres pas <o:p></o:p>
C'est la Voie du Bouddha, le tronc commun de toutes les écoles bouddhiques et la clef de voûte de l'Enseignement du Bouddha. Avec les trois Caractéristiques, les quatre Nobles Propositions, les cinq Agrégats, les six Perfections, les sept Facteurs, les dix Liens et les douze Chaînons de la Roue de la Vie, ce sont les principaux enseignements que tout maître bouddhique se doit foncièrement et honnêtement d'enseigner avant toute pratique ésotérique... Il est à souligner que ces huit pas de l'ONS sont étroitement et interelationnellement imbriqués, chacun ne pouvant être réellement sans les autres. (Beaucoup d'adeptes confirmés, de disciples ne le connaissent parfois que très imparfaitement voire même pas du tout, au profit de "méthodes ultra-rapides" ou de "silencéité sans chemin" ...!).<o:p></o:p>
Ce Noble Octuple Sentier doit (plutôt devrait) être connu par cur par tous ceux qui se recommandent du Bouddha <o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
Les dix Liens de la Roue de l'existence<o:p></o:p>
ou les dix Obstacles à la concentration - samyojana<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
1 - l'illusion du soi - sakkâya ditthi - la fausse croyance en la personnalité <o:p></o:p>
2 - le doute - vicikicchâ - le scepticisme à l'égard des Enseignements <o:p></o:p>
3 - l'attachement aux rites et aux cérémonies - sîlabbata-parâmâsa - accorder une fausse confiance dans la valeur des préceptes et des rites <o:p></o:p>
4 - le désir sensuel - kâma-râga <o:p></o:p>
5 - le mauvais vouloir - vyâpâda - la méchanceté <o:p></o:p>
6 - le désir du monde des formes - rûpa râga - désir de l'existence matérielle <o:p></o:p>
7 - le désir du monde sans formes - arûpa râga - désir de l'existence immatérielle <o:p></o:p>
8 - l'orgueil - mâna - exprime l'estime inconsidérée de son ego <o:p></o:p>
9 - l'agitation - uddhacca - l'inquiétude mentale <o:p></o:p>
10 - l'ignorance - âvidyâ - état dans lequel on se trouve plongé en l'absence de connaissance<o:p></o:p>
C'est une forme plus complète des obstacles à toute prise de conscience, à toute confiance, à tout apaisement.<o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
Les dix Souillures ou Klesha ou Klesha<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
1 - avidité, désir, convoitise: lobha<o:p></o:p>
2 - haine, colère, mauvaise intention, agressivité, malveillance: dosa<o:p></o:p>
3 - illusion, stupidité, égarement: moha<o:p></o:p>
4 - vanité, orgueil, arrogance, infatuation: mâna<o:p></o:p>
5 - opinion, vues erronées, croyances, dogmes: ditthi<o:p></o:p>
6 - doute, scepticisme, perplexité, incertitude, hésitation: vicikicchâ<o:p></o:p>
7 - torpeur mentale, paresse, raideur, intransigeance: thîna<o:p></o:p>
8 - agitation, émoi, surexcitation: uddhacca<o:p></o:p>
9 - absence de honte relative aux conséquences de mauvaises actions, paroles, pensées: ahirika<o:p></o:p>
10 - absence de peur relatives aux conséquences de mauvaises actions, paroles, pensées: anottapa<o:p></o:p>
Ces souillures ou obstacles à l'éveil sont des formations issues du mental entravant notre libération de la souffrance. <o:p></o:p>
******<o:p></o:p>
<v:shape alt="12chaine.jpg (16976 octets)" id="_x0000_i1033" style="WIDTH: 108.75pt; HEIGHT: 135.75pt" type="#_x0000_t75"><v:imagedata o:href="http://www.bouddha.ch/12chaine.jpg" src="file:///C:DOCUME%7E1PROPRI%7E1.NOMLOCALS%7E1Tempmsohtml1%EF%BF%BD1clip_image016.jpg"></v:imagedata></v:shape><o:p></o:p>
Les douze chaînons de la Roue de la Vie
<o:p></o:p>
Les Nidanas du Paticca-samutpâda<o:p></o:p>
Cette Roue de la Vie est aussi appelée Loi de la Causalité, le premier chaînon est la cause du suivant et ainsi de suite, Elle est représentée très allégoriquement dans les peintures tibétaines et symbolise le cycle des vies et des renaissances dont l'être humain doit aspirer à se libérer.<o:p></o:p>
1 - l'ignorance dans laquelle est plongé tout être non-éveillé - Avidyâ <o:p></o:p>
2 - l'ignorance engendre l'action avec son influence karmique - Samskâra<o:p></o:p>
3 - l'action engendre la conscience - Vijñâna <o:p></o:p>
4 - la conscience engendre le nom et la forme - Nâmarûpa<o:p></o:p>
5 - le nom et la forme engendrent les six organes des sens - Shadâyatana<o:p></o:p>
6 - les six organes des sens engendrent le contact - Sparsha <o:p></o:p>
7 - le contact engendre la sensation - Védâna<o:p></o:p>
8 - la sensation engendre le désir - Trishnâ <o:p></o:p>
9 - le désir engendre l'attachement - Upâdanâ <o:p></o:p>
10 - l'attachement engendrel'existence - Bhava<o:p></o:p>
11 - l'existence engendre la naissance - Jâti<o:p></o:p>
12 - la naissance engendre la vieillesse et la mort - Karâmana <o:p></o:p>
En éliminant l'ignorance, on élimine les onze chaînons suivants.<o:p></o:p>
Les douze chaînons sont considérés comme agissant dans les trois phases de la vie :<o:p></o:p>
passé - présent - futur<o:p></o:p>
Lignorance et l'action prennent leurs causes dans la vie passée<o:p></o:p>
de - la conscience à la sensation - agissent dans la vie présente<o:p></o:p>
du - désir à l'existence - ont leurs causes dans la vie présente<o:p></o:p>
enfin la naissance, la vieillesse et la mort auront effet dans la vie future.<o:p></o:p>
Le Bouddhisme et le Bouddhisme tibétain<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
La conception de la vie et du monde selon le bouddhisme<o:p></o:p>
- Le Karma <o:p></o:p>
- La renaissance (réincarnation) <o:p></o:p>
- Le nirvana <o:p></o:p>
-
La "divinité": <o:p></o:p>
- Les bouddhas <o:p></o:p>
- Les bodhisattvas <o:p></o:p>
- Les déités de méditation <o:p></o:p>
Le karma<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Le karma se définit comme la loi de cause à effet. Ainsi, par des actions de corps, de parole ou d'esprit, une personne produit la cause des effets futurs. Il est de même pour tous phénomènes. De ce fait, les croyances bouddhiques n'impliquent aucune notion créationniste (un être divin qui aurait créé toutes choses et qui serait responsable de les maintenir ou de les détruire). Au contraire, tout phénomène surgit de cette chaîne de cause à effet. De cette manière, le karma accumulé est responsable des conditions de notre prochaine renaissance. Ma présente vie en tant qu'être humain résulte du karma bénéfique que j'ai accumulé dans mes vies antérieures et mes vies futures dépendent de mes actions passées et présentes. Attention par contre. Le bouddhisme n'accorde aucune importante particulière aux vies antérieures. Elles sont passées, que puis-je y faire? Il est donc préférable de s'occuper du présent puisque que ce n'est qu'à ce moment que je peux pleinement prendre conscience de mes actions et de leurs conséquences. Nous sommes ainsi directement responsables de ce qui nous arrive, des conséquences du karma. C'est nous avons créé ce karma par nos différentes actions passées. Ainsi, le karma n'est pas comme le destin. Notre karma peut être modifié par les actions que l'on pose maintenant au contraire du destin qui est inévitable.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Il faudra à tous coup récolter les effets des actions commises, tant bénéfiques que néfastes. Ma vie présente, dans les conditions où elle se trouve, est le fruit des actions de mes vies et actes passés. Il en est ainsi pour le futur. Je laisse le vénérable Thich Than Tu, un moine zen viêtnamien approfondir sur le sujet. Cette citation provient d'un livre en distribution gratuite nommé "Les clés du bouddhisme". <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
On peut donc affirmer que tous les êtres sensibles, qu'ils soient du monde végétal ou animal, sont régis par la Loi de la Causalité. Nous porterons plus particulièrement notre attention sur l'espèce humaine pour démontrer les effets de la Loi de la Causalité. Ainsi, les actions réalisées dans un but altruiste procurent à leur auteur de la joie, immédiatement ou plus tard; on les qualifie de bon karma. Les actions réalisées dans un but de faire du mal à autrui procurent à leur auteur de la souffrance, immédiatement ou plus tard; on les qualifie de mauvais karma. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Par exemple, nous portons secours à une personne en danger; une fois la situation de crise passée, cette personne nous exprime ses remerciements, et nous sommes heureux qu'elle soit saine et sauvée. Quoique nous n'attendions rien de cette personne, celle-ci se sent en dette envers nous, et quand l'occasion se présente elle ne manquera pas de nous prouver sa reconnaissance. Inversement, si nous portons atteinte aux autres, ceux-ci nous en voudront et nous nous sentons immédiatement menacés; si un jour l'occasion se présente, ils chercheront à se venger. Ainsi, une bonne action génère un bon karma, une mauvaise action un mauvais karma.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Il existe aussi des cas qui semblent pouvoir échapper à la Loi de la Causalité, mais en réalité il n'en est rien. Telles, par exemple, certaines actions que nous avons réalisées au cours de cette vie, dont les conséquences ne se sont pas encore concrétisées. Cela ne veut pas dire pour autant qu'elles ont été annulées; c'est tout simplement parce que notre corps physique a péri avant qu'elles ne se soient réalisées. Parfois, nous croyons subir les conséquences d'un acte que nous n'avons pas posé; en réalité, celui-ci l'a été depuis si longtemps que nous ne nous en souvenons plus.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Ce qui détermine le karma, s'il sera bon ou mauvais, est l'intention (motivation) de l'action. Une intention altruiste produit un bon karma, inversement pour un karma mauvais. Une personne qui connaît bien cette relation de cause à effet portera une attention particulière à chacun de ses gestes, tant physique, verbale ou mentale. Une pensée équivaut à une moitié d'action puisque si cette pensée ne surgit jamais, comment l'action reliée peut-elle se manifester? Ainsi, les actions du mental créée elle aussi un karma, bon ou néfaste selon la motivation ou l'intention de cet état mental. Le bouddhisme insiste donc sur le contrôle et sur la prise de conscience des états mentaux. Les états mentaux sont considérés comme étant les plus important puisque ce sont eux qui contrôlent nos actions du corps et de la parole (corps, parle et esprit sont considéré comme les trois "portes" des êtres humains). En ce sens, la méditation est le moyen privilégié pour le développement spirituel.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
La renaissance (souvent appelée réincarnation )<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
La renaissance peut se définir comme étant le fait qu'après la mort, un autre vie, et à la fin de celle-ci un autre, et une autre, ainsi de suite. Cette présente vie à été précédé de plusieurs autres vies. Le nom que l'on donne à ce cycle de naissance et de mort est le samsara et le samsara prend fin par le nirvana. Le terme renaissance est préférable au terme réincarnation puisque la réincarnation présuppose qu'il y a une entité distincte, un moi, qui existe, ce qui n'est pas une croyance bouddhique (voir le chapitre sur la vacuité). Notre prochaine incarnation est régie par notre karma. Les animaux aussi se réincarnent et un être peut passer d'une condition (de homme à animal, le contraire étant aussi possible) à une autre. Les plantes ne sont pas considérées comme pouvant se réincarner puisqu'elle sont dénuées de conscience. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Pour mieux expliquer, quoi de mieux qu'une citation de l'Océan de Sagesse, Tenzin Gyatso, le 14e Dalaï-Lama:<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
« L'interprétation bouddhiste du concept de naissance est basée principalement sur la notion de continuité de la conscience. Prenons, par exemple, le monde physique : nous considérons que l'on peut remonter à lorigine de tous les éléments de notre univers actuel - et même au niveau microscopique - jusqu'à un point initial où tous les éléments du monté matériel sont condensés dans ce que l'on appelle en termes techniques des « particules d'espace ». Ces particules sont, à leur tour, l'état résultant de la désintégration d'un univers précédent. Il existe donc un cycle constant dans lequel l'univers évolue, se désintègre et revient à l'existence. Notre esprit fonctions de manière analogue. Il est tout à fait évident que nous possédons ce que nous appelons « esprit » ou « conscience » : notre expérience en témoigne. Il est aussi manifeste, que ce que nous appelons « esprit ou « conscience » est sujet au changement, quand il est exposé à différentes conditions et circonstances. C'est là une preuve de sa nature variable d'instant en instant, de sa prédisposition à se modifier.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Il est également évident qu'au niveau le plus grossier l' « esprit », ou « conscience », est intimement lié aux états physiologiques du corps; en fait, il dépend d'eux. Pourtant, il doit exister une certaine base, une énergie, une source qui permet à l'esprit dans son interaction avec les particules matérielles, de produire des êtres vivants conscients. Tout comme, au plan matériel, cette base est aussi, sans aucun doute, en continuité avec le passé. Si donc vous remontez l'origine de notre esprit actuel, de notre conscience présente, vous vous apercevrez que, de même que pour l'origine de l'univers matériel, vous remontez alors à l'origine de la continuité de l'esprit jusqu'à une dimension infinie. Comme vous pouvez le constater, la continuité de l'esprit est sans origine. Par conséquent, il doit exister des renaissances successives pour rendre ce continuum de l'esprit possible. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Le bouddhisme croit en la causalité universelle tout est soumis au changement, à des causes et à des conditions. Il n'accorde donc aucune place à un Créateur divin, ni à une « génération spontanée » des êtres. Tout se manifeste au contraire comme une conséquence de causes et de conditions. Ainsi l'état présent de l' « esprit », ou « conscience », résulte-t-il de ses instants précédents. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Les causes et conditions dont nous parlons sont principalement de deux types: les « causes » substantielles qui sont à l'origine de ce qui se produit, et les différents « facteurs » qui contribuent à produire la situation de causalité. Dans le cas de l'esprit et du corps, bien que l'un puisse affecter l'autre, l'un ne peut pas devenir la substance de l'autre... Bien que l'esprit et la matière dépendent l'un de l'autre, l'un ne peut être la cause substantielle de l'autre. <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
C'est sur cette base que le bouddhisme accepte la notion de renaissance.» <o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Source: Parole des Dalaï-Lamas, Gilles van Grasdorff, Édition Marabout, pp.201-203<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Le nirvana<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Le nirvana s'avère difficile à expliquer, seuls ceux qui on rejoint ses rives, tels les bouddhas, peuvent le décrire avec le plus de précision. Pour commencer, ce n'est pas un lieu où l'on va après sa mort, comme le paradis pour les chrétiens. C'est plutôt un état paisible dans lequel il n'y a plus de souffrances. La traduction de ce mot signifie cessation, extinction, sous entendu celle du cycle des renaissances (le samsara) et des souffrances. Ceux qui atteignent le nirvana sont appelés des bouddhas. Pour obtenir le nirvana, il faut la réalisation de la vacuité et l'élimination de tout le mauvais karma. Une fois que ces éléments (vacuité et élimination du mauvais karma) sont mis en commun, on dit que la personne obtient l'illumination. L'illumination conduit au nirvana dans lequel on entre à la mort. Je vous propose de lire une réflexion d'un maître indien. Il n'est pas bouddhiste mais le message qu'il livre aide à avoir une meilleure conception de ce qu'est le nirvana.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Réflexion<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Qui suis-je?<o:p></o:p>
Je ne suis pas ce par quoi le monde me désigne: mon nom, mon corps, mes sentiments et mes pensées, car bientôt ils auront pris fin.<o:p></o:p>
J'ai toujours été et je serai toujours.<o:p></o:p>
Je suis au-dessus et au-delà de mon petit esprit et de mon minuscule cerveau.<o:p></o:p>
Je suis celui qui maîtrise ces enveloppes.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Qui suis-je?<o:p></o:p>
Maintenant je fais le Silence dans mon esprit.<o:p></o:p>
Je n'éprouve plus aucun désir de penser.<o:p></o:p>
Maintenant le ciel de ma conscience est dégagé, exempt de tout nuage-pensée.<o:p></o:p>
Maintenant je suis libre; je suis au-delà de tout.<o:p></o:p>
Je suis sorti de mes corps et de la planète entière.<o:p></o:p>
Ils n'ont plus aucune existence, car ils n'étaient qu'un rêve de mon esprit.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Qui suis-je?<o:p></o:p>
Maintenant je me suis réveillé de ce rêve.<o:p></o:p>
Autour de moi il ne reste rien de l'espace infini.<o:p></o:p>
Je suis comme cet espace: sans fin.<o:p></o:p>
Maintenant plus rien ne peut m'atteindre.<o:p></o:p>
Je n'ai plus ni de forme ni de nom.<o:p></o:p>
J'ai oublié mon rêve terrestre<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Qui suis-je?<o:p></o:p>
Je suis la Vie infinie qui imprègne Tout.<o:p></o:p>
Je suis le Tout.<o:p></o:p>
Je suis Cela.<o:p></o:p>
Je suis la Béatitude.<o:p></o:p>
Je suis Conscience Pure.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Ramana Maharshi<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
La "divinité"<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Dans le bouddhisme, il n'y a pas de divinité qui aurait fondé ou promulgé la doctrine. Il n'y pas non plus de dieux créateurs. À cet effet, on en dit souvent que c'est une religion athée ou un système philosophique teinté de pratiques religieuses. L'idée d'un dieu ou de plusieurs dieux n'est pas réfutée par les bouddhistes mais ne les intéresse pas outre mesure. Nulle part dans les textes fait-on mention de dieux qu'il faut vénérer ou à qui il faut se soumettre.Au contraire, les dieux sont eux aussi soumis à la loi du karma et aux renaissances. Ce qui se rapproche le plus du concept occidental de divinité sont les déités de méditation utilisées dans le bouddhisme tibétain.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
è Les bouddhas<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Le mot Bouddha est un mot sanskrit qui signifie, "l'éveillé". Les bouddhas ne sont pas des dieux. Ce sont des êtres qui ont atteint le nirvana. En plus du bouddha Sakyamuni, le Bouddha historique et fondateur du bouddhisme, il y a d'autres bouddhas qui sont respectés non pas comme des dieux mais plutôt comme des exemples, des maîtres spirituels accomplis. Les plus connus: Amithaba (aussi nommé Amida), le bouddha de la terre pure et Maitreya, le bouddha du futur qui viendra une fois que l'enseignement du Bouddha historique disparu. Pour des images représentant différents bouddhas, visitez la salle des bouddhas de la galerie d'art. À noter que sur ce site, le mot "bouddha" avec un "B majuscule" signifie le bouddha historique et avec un "b minuscule", les autres bouddhas.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
è Les bodhisattvas<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
Un autre concept, celui du bodhisattva, se rapproche de celui d'un bouddha. La différence entre les deux, c'est que les bodhisattvas pourraient cesser le samsara et entrer dans le nirvana mais, par compassion pour les tous êtres vivants et la souffrance qu'ils endurent, ils font le vu de ne pas entrer dans le nirvana immédiatement mais de continuer de renaître. Leur but est d'aider tous les êtres sensibles (donc doué de sensation et ayant ainsi la possibilité de souffrir), à surmonter les obstacles les séparant du nirvana. On peut comparer un peu à un professeur qui, ayant acquis et parfaitement maîtrisé tous les enseignements, décide de ne pas prendre sa retraite mais de consacrer tout son temps à donner son enseignement à tous. Pour voir la représentation de quelques bodhisattvas, visitez la salle des bodhisattvas de la galerie d'art.<o:p></o:p>
<o:p> </o:p><o:p></o:p>
è Déités de méditation<o:p></o:p>
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Dans le bouddhisme tibétain, il y a des protecteurs, des déités méditationelles (visualisés pendant la méditation). Mais avant d'expliquer d'avantage, il est important de saisir la différence entre déités (être l'objet d'un culte) et divinités (d'origine divine, ce qui n'est pas le cas du bouddhisme). Certaines déités de méditations sont des bodhisattvas, d'autres des êtres près de la bouddhéité mais pas encore illuminé qui agissent comme le protecteur d'un pratiquant en éliminant les obstacles ralentissant sa progression spirituelle. Ces déités agissent toujours comme des guides qui aident dans la pratique. Ils ne peuvent être source d'aucun réconfort spirituel et n'apportent aucune rétribution à ceux qui en font la pratique. Les réalisations qu'un pratiquant reçoit proviennent de ses propres efforts et non de la grâce ou de l'effort de la déité. Leur pratique se fait par des méditations nommé sadhana. Le rôle des déités est plutôt de représenter des principes, par exemple la sagesse qui comprend la vacuité si on parle de Manjushri (voir l'image plus bas). Les déités de méditation prennent parfois une forme courroucée, telle une mère qui punirait son enfant pour éviter qu'il se blesse. D'autres fois (comme pour la représentation d'Hevajra dans le bas de la page), la déité est union (posture dite de Yab-Yum) avec une autre déité. Le but n'est pas d'être une représentation exaltée d'un acte sexuel. On vise plutôt à symboliser l'union de deux principes, par exemple, la méthode (sous-entendu l'amour et la compassion) et la sagesse qui comprend la vacuité, ou encore l'union des principes masculins et principes féminins.<o:p></o:p>
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Le bodhisattva Manjushri porte un sabre avec lequel il coupe l'ignorance nous empêchant de réaliser la sagesse. Cliquez sur l'image pour un agrandissement. Dans sa main gauche, sur un lotus, il tient le texte de la Prajnaparamita (le sutra su coeur). Pour d'autres images de bodhisattvas, il y a la salle des bodhisattvas dans la galerie d'art.<o:p></o:p>
L'histoire du bouddhisme, ses fondements, ses enseignements<o:p></o:p>
● Lhistoire du bouddhisme <o:p></o:p>
● Les 4 nobles vérités <o:p></o:p>
● D'autres enseignements du Bouddha: <o:p></o:p>
● Limpermanence <o:p></o:p>
● La vacuité (conception bouddhique du monde) <o:p></o:p>
● Les principales valeurs bouddhiques <o:p></o:p>
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L'histoire du bouddhisme<o:p></o:p>
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L'origine du bouddhisme prend racine dans la vie d'un homme, Siddartha Gautama. Il était le fils du roi Sudhodana et de la reine Mayadevi. Il a vécu vers 500 av. J-C. dans la famille des Sakyas, au nord-est de l'Inde, près du Népal actuel. À sa naissance dans la ville de Lumbini au Népal actuel, plusieurs signes laissaient présager que cet enfant allait devenir un être hors du commun. Par exemple, le jeune prince portait à son front de même que sur sa tête une excroissance. Ces signes furent interprétés comme la possibilité qu'il allait devenir soit un monarque universel ou un sage accompli. Son père préférait de loin la première option. <o:p></o:p>