-
Par metanoia1 le 30 Octobre 2010 à 17:06
LE TOMBEAU DE SÉMIRAMIS
HERMÉTIQUEMENT SCELLÉ, OUVERT PAR UN HOMME SAGE (NON PAS
L’AMBITIEUX ET AVARE CYRUS), IL Y TROUVERA LES TRÉSORS DES ROIS, DES
RICHESSES INÉPUISABLES POUR SON CONTENTEMENT.
H . V . D .
ÉPÎTRE DÉDICATOIRE
AUX PLUS NOBLES ET PLUS RENOMMÉS, SRF, CURIEUX DANS L’INVESTIGATION DE LA
NATURE ET MES PLUS HONORÉS PROTECTEURS.
Non seulement jadis, mais aussi lors des temps reculés du monde,
rien n’a été plus profondément enfoui ni plus désiré par tous,
particulièrement par les Amoureux de l’Art, que la connaissance
de ce grand Mystère des Philosophes connu sous le nom de Pierre
des philosophes ; donc, préservant l’inscription de ce monument,
nous révélons cette connaissance enterrée et obscurcie sous le voile du sépulcre
de Sémiramis la sage, ancienne Reine de Babylone, sortie de son caveau et
présentée à l’étude, si un homme avisé vient à l’ouvrir (pas l’ambitieux et avare
Cyrus) il trouvera pour sa satisfaction les inépuisables trésors royaux et je dois
également préciser la santé permanente, ces deux biens, diriez vous, étant les
principaux piliers d’une existence heureuse.
Mais par hasard, certaines personnes de piètre sincérité imagineraient que cette
tombe peut être ouverte grâce à un travail de femme ou un jeu d’enfant. Mais
laissez les savoir que cette connaissance est une rivière des plus profondes dans
laquelle le mouton perd pied ce qui est juste et l’éléphant y nage car les plus
éduqués flottent là où les autres sont noyés par leurs opinions, erreurs et doutes.
Pendant ce temps l’un est indécis sur le véritable sujet du Grand oeuvre, que disje,
le plus souvent ce sujet est étranger à l’oeuvre. Un autre très impatient
d’acquérir le Mercure philosophique, fatigué par des travaux infructueux, ne
connaît ni la matière ni sa forme. Un autre se torture lui-même par de vaines
interrogations sur la nature du Feu des Philosophes, des éléments magiques, sur
la clé ou Menstrue dissolvante. D’où est-elle tirée ? Est-elle douce ou corrosive,
froide ou brûlante ? Cela m’a souvent troublé de voir tant d’hommes si
concernés, perdus dans de vains labeurs qui à la longue n’offrent rien d’autre
que vanité et affliction de l’esprit. Ainsi, par commisération et impulsion de
charité, je partagerai librement la lumière qui m’a été communiquée par grande
pitié, afin qu’ils puissent en user de même comme clé du sanctuaire de cette
connaissance sacrée.
Cependant, votre industrie et votre infatigable curiosité étant si excellentes
concernant la nature exacte du Secret et de l’OEuvre de Polyaedalus que cela a
invité tous les hommes savants du monde, du fait de vos plus douces incitations
à vous communiquer les choses les plus secrètes et ils m’ont enjoint et obligé de
faire de vous (les véritables fils de la connaissance universelle) les héritiers de ce
qui est selon mon opinion le plus exact et le plus curieux OEuvre de toute la
Nature.
Mais qui je suis, ne le cherchez pas. Je suis un homme qui rend son étude
profitable aux autres, votre ami et admirateur de vos Vertus, connues de
beaucoup, au moins de nom. Adieu donc, étudiants de la Nature et grands
prêtres de l’Art, sublimes étoiles de Germanie, que Dieu soit avec vous, que sa
puissance renforce vos travaux et vos pensées, que cela soit hautement profitable
à toute la communauté, pour l’accroissement du bien public et la gloire
immortelle de vos propres Noms.
De mon étude, le 1er janvier 1674.
LE TOMBEAU
DE SÉMIRAMIS
HERMÉTIQUEMENT SCELLÉ
CHAPITRE 1
DU SUJET PHYSIQUE DE LA PIERRE DES
PHILOSOPHES.
La crainte du Seigneur est le
commencement de notre OEuvre et la
fin est la charité et l’amour de notre
prochain. Donc, en entrant, avec
l’assistance de notre bon Dieu dans
un OEuvre si divin, il faut premièrement rechercher
le sujet. Comme si un laboureur préparait en vain
son sol pour la moisson sans se soucier du grain ? Il
préparerait ainsi le sol chimique sans bénéfice s’il
ignorait ce qu’il y sème. Et ici, à ce jour, nombreux
sont perplexes et se précipitent sur différentes
opinions. Mais ce n’est pas un endroit pour discuter
toutes ces choses, pendant que certains sondent le
règne animal dans le sang, le sperme, la sueur,
l’urine, les cheveux, les excréments, les oeufs, les
serpents, crapauds, araignées etc. …D’autres encore,
avec grande diligence s’emploient dans le règne
végétal surtout par le vin pour un magistère sans
profit. Il est manifeste à notre esprit que la Suprême
Médecine de notre santé ne peut être obtenue dans
ces deux règnes, ni dans l’homme (particulièrement
dans son coeur), ni dans le vin. Comme si l’or
contenait les vertus de tous les minéraux, comme s’il
fallait comprendre que la puissance de tous les
animaux et les végétaux puisse se trouver concentrée
en un seul, comme si le Grand OEuvre des
Philosophes pouvait être fait de ces choses, tout cela
n’a jamais été dans les pensées d’aucun Adepte, il
vous faut donc sonder le règne minéral. Mais là
aussi il y a un grand nombre de contradicteurs et
ainsi nous avons eu besoin d’un oedipe. Certains
pensent extraire cette chose hors des minéraux
moyens, comme ils les nomment, Sel, Nitre, Aluns et
d’autres encore mais de tous en vain parce qu’ils ne
possèdent aucun Argent vif dans lequel ils peuvent
se dissoudre, erreur dans laquelle nous sommes
nous-mêmes tombés dans notre primitive ignorance.
Il en résulte que les métaux sont bien le sujet
physique de notre Pierre bénie. Mais ici aussi la
matière est en suspends, car certains métaux sont
parfaits et d’autres imparfaits. Nous disons enfin
que tous les métaux fondus et spécialement les non
fondus, ainsi imparfaits, peuvent par une
dépuration intime de leur pollution originale (ce qui
est très difficile et selon les apparences extérieures
assez peu possible) être le sujet de la Pierre par quoi
a dit Flamel certains ont opéré en Jupiter, d’autres en
Saturne mais selon lui a opéré et trouvé le sujet dans
le Soleil. Et en citant la Tourbe on peut lire que tous
les métaux, purifiés ou non, sont intérieurement
Soleil, Lune et Mercure, cependant il existe un seul
véritable Soleil extrait d’eux.
Et l’auteur de l’oeuvre secret de la Philosophie
hermétique, Canon 16, dit chercher l’Art de la
multiplication et de la perfection des métaux
imparfaits dans la nature des métaux c’est dévier de
la vérité. Pour les métaux il doit être attendu venir
des métaux comme les espèces de l’homme
proviennent de l’homme et la bête de la bête. Au
canon 18 : les corps parfaits sont achevés par une
semence plus parfaite, sous la dure surface des
métaux parfaits réside la parfaite semence dont celui
qui en connaît le mode d’extraction est entré par la
voie royale. Aussi l’anonyme Philalèthe dans son
introduction au Palais sacré du Roi précise au
chapitre 19, au sujet des progrès de l’oeuvre dans les
quarante premiers jours : l’Or existe en vérité dans
tous les métaux (même l’or commun) mais plus
prochainement dans l’Or et l’Argent, néanmoins il
existe dans le royaume métallique (comme le
même Adepte l’a si bien dit) une chose d’une lignée
admirable dans laquelle NOTRE OR est plus
proche que dans l’Or commun et l’Argent, si vous
la cherchez dans l’heure de sa naissance, qui fond
dans notre Mercure comme de la glace dans de l’eau
chaude. Mais sans laisser ces métaux plus
imparfaits, nous déclarons à présent que ces deux
grands et plus parfaits luminaires le Soleil et la
Lune, à savoir, Or et Argent sont le sujet physique
de la Pierre, cette voie ayant été suivie par une
grande part des Philosophes et ayant abouti
finalement à leurs désirs.
ANONYME – 2 – LE TOMBEAU DE SÉMIRAMIS
Augurelle montra la même chose, Chrysopéia 2,
lorsqu’il dit : prenez un métal pur, purgez-le de
toutes ses scories, son esprit réside dans ses parties
secrètes, étant pressé par un grand poids, vivant
enfermé, désirant être libéré et conduit en dehors de
sa prison jusqu’au ciel, il doit être laminé en fins
copeaux. La même chose dans Chrysopéia, livre 1 :
ne cherchez pas ailleurs les principes de l’Or car
dans l’Or est la semence de l’or, enserrée fermement,
elle s’en retire plus tard et cela est fait par nous grâce
à un labeur fastidieux.
Concernant la dignité des deux luminaires, Lulle
dans l’Étoile de la Philosophie spagyrique dit (P. M.
28) : deux sont plus que tout le reste, nommés Or et
Argent, sans lesquels l’oeuvre ne peut être ni
entrepris ni achevé, parce qu’en eux se trouve la
plus pure substance du Soufre, parfaitement purifiée
par l’ingéniosité de la Nature et à partir de ces deux
corps préparés avec leur Soufre ou Arsenic, notre
Médecine peut être extraite et ne peut l’être sans
eux.
Et Clangor Buccine dit : vous devez opérer
prudemment et prestement parce que ni Soleil ni
Lune ne peuvent se trouver sans ferment et aucune
autre semence ou ferment n’est appropriée ou utile à
part l’Or pour le rouge et l’Argent pour le blanc dont
les corps doivent premièrement être subtiliés et
allégés puis semés jusqu’à putréfaction et
corruption, où une forme étant détruite une autre
plus noble apparaît et ceci se fait par le moyen de
notre eau seule.
A partir de cela, un certain Anonyme dans sa
réponse excellemment conclue précise : le feu est le
principe du feu ainsi l’Or est le principe de l’Or,
comme est la cause est l’effet et ainsi du père
jusqu’au fils, de la graine au fruit, l’homme génère
l’homme et le lion le lion. Vous diriez cependant que
les Philosophes affirment que la matière devrait être
telle que l’Indigent aussi bien que le Riche puisse
l’obtenir. Il résulte de ce propos que Dieu a permis
que ce trésor puisse être recherché par tous les
hommes que ce grand bien ne puisse être dénié à
quiconque excepté à celui qui s’en rend lui-même
indigne par la dépravation de son coeur.
Et Geber : vous ne devez pas gaspiller vos biens car
le prix est modeste, si vous comprenez les principes
de l’Art que nous allons vous livrer, vous obtiendrez
le parfait Magistère. Si l’Or ou tout autre chose
coûteuse était nécessaire, l’Indigent serait contraint
de différer cet OEuvre glorieux. Tandis qu’un Artiste
aurait le loisir de s’écarter souvent du droit chemin,
un homme pauvre ne pourrait recommencer l’oeuvre
à la suite d’une erreur commise ce qui doit être fait
absolument s’il n’existe aucun remède.
Et Lilium dit : cette pierre est vendue ouvertement à
des prix dérisoires et si le vendeur en connaissait la
nature il la garderait entre ses mains et ne la
vendrait à aucun prix.
Et un autre Anonyme : nos dépenses n’excédaient
pas deux florins.
Ce qu’Arnaud nous confirme : tiens bon car le
fardeau de notre Art le plus noble n’excède pas le
prix de deux pièces d’or dans son acquisition car il
réside dans ses opérations.
Geber dit : si dans les opérations vous perdez votre
argent ne nous en faîtes pas injure mais attribuer le à
votre propre imprudence car notre Art ne requiert
aucune grande dépense. A cela nous répondons que
nous n’avons jamais nié qu’en dehors de L’Or et de
L’Argent il n’existe pas non plus un autre Sujet de
faible valeur, car nous n’avons pas exclu les métaux
imparfaits comme nous le mentionnions auparavant
et selon un Philosophe anonyme en ces mots : il
existe cependant une chose dans le règne minéral,
d’un admirable commencement etc. Ainsi de
nombreux Philosophes auraient indiqué ce vil prix,
comprenez celui de notre eau dissolvante.
De plus vous diriez avec Sendivogius (alinéa 11) :
dans nos opérations ne prends ni Or commun ni
Argent car ils sont choses mortes. Nous répondons
par faveur que la Pierre n’est pas faîte à partir de
l’Or commun et de L’Argent, tant et aussi longtemps
qu’ils sont morts, cependant si ils sont ressuscités et
réduits dans leur nature séminale originelle puis
conçus à la ressemblance de l’Or des Philosophes
alors ils peuvent non seulement donner leur
semence mais servir de ferment ce qu’un certain
Philosophe confirme en ces mots : ni les Anciens ni
les Modernes Philosophes n’ont jamais fait autre
chose que de l’Or à partir de l’Or, de l’Argent à
partir d’Argent mais il ne s’agissait pas cependant
d’Or ni d’Argent communs. De la il apparaît que
l’Or des Philosophes n’est pas l’Or commun, ni en
couleur ni en substance mais ce qui est extrait d’eux
c’est les teintures blanche et rouge.
CHAPITRE 2
QU’EST LE SUJET PHYSIQUE OU OR DES
PHILOSOPHES ?
L’Or ou l’Argent des Philosophes est
un corps métallique dissous en la
dernière matière à savoir en Mercure
qui est la première matière de la
Pierre ainsi qu’il est prouvé. Chaque
chose provient de ce en quoi elle est dissoute, mais
tous les métaux sont réduits en Argent-vif puisqu’ils
furent Argent-vif. En s’accordant aux opinions
communes des Philosophes : ce que l’homme sage
recherche est dans le Mercure. En outre le Mercure
est la racine de l’Alchimie car à partir de lui, par lui
et en lui sont tous les métaux. Et Théophraste (la
plus profonde Mer de la Philosophie spagyrique)
parle ainsi de la première matière des métaux :
extraire le Mercure des corps métalliques n’est autre
chose que les dissoudre ou les réduire dans leur
ANONYME – 3 – LE TOMBEAU DE SÉMIRAMIS
première matière à savoir une vapeur humide et
visqueuse qui est l’Or ou l’Argent des Philosophes,
enfermant dans son invisibilité le Mercure et le
Soufre de Nature, les principes de tous les métaux,
ce même Mercure est d’une vertu et d’une efficacité
ineffable, il contient des secrets divins.
CHAPITRE 3
DE LA PRÉPARATION DES CORPS POUR
LE MERCURE DES PHILOSOPHES.
Avicenne dit : si vous désirez oeuvrer,
vous devez nécessairement débuter
l’oeuvre par la solution ou
sublimation des deux luminaires. Car
le premier degré de l’oeuvre est la
confection de l’Argent-vif mais à cause de cela, les
corps les plus parfaits étant de texture dense et
possédant une coagulation des plus dures, ils
doivent être réduits en Mercure ce qui nécessite en
premier lieu une préparation et une calcination
physique ce qui à l’évidence n’est pas aussi
nécessaire pour l’Argent. En raison de la pureté et de
la douceur de notre eau, elle agit facilement sur
l’Argent, ce qui n’est plus vrai pour l’or et les autres
métaux qui requièrent tous une calcination à la suite
de quoi notre eau agit aisément particulièrement
ceux qui sont impurs seront purifiés préalablement
pour obtenir la similitude de substance. A propos de
la Calcination des corps selon Le Secret de L’oeuvre
de la Pierre des Philosophes du Docteur et Évêque
de Trente, concernant la Pierre des Philosophes : les
métaux à dissoudre doivent être d’abord calcinés ou
purgés dans le Lac Virginal et la Lune doit être au
préalable finement et subtilement réduite en limaille,
puis dissoute dans l’eau forte, distillée dans une eau
de pluie additionnée de sel Armoniaque ou de sel
commun en solution. Une chaux des plus blanches
doit alors précipiter, la laver à l’eau décantée puis
l’adoucir à chaud dans une eau de pluie de telle
sorte que toute la salinité et l’acrimonie soient ôtées,
elle sera alors séchée en une chaux des plus pures.
L’Or quant à lui doit être calciné de la manière
suivante : faire un amalgame d’Or (qui doit être
préalablement purifié par le corps de l’aigle noir afin
qu’il soit rendu beau et glorieux, hors de toute
mesure) et de Mercure très bien purgé par le Sel et le
Vinaigre, passé au cuir, placé dans de l’eau forte
purifiée de telle sorte que le Mercure soit dissout.
Décantez la chaux de Soleil hors de l’eau forte, lavez
la dans l’eau chaude comme indiqué plus haut et
séchez la à une douce chaleur (réverbérée
légèrement et par artifice de telle sorte qu’elle ne
fonde point). Cette chaux sera alors convertie dans le
plus beau Safran. L’Or devant être réduit dans la
première Matière ou Mercure des Philosophes est
par conséquent calciné d’une autre façon, à ce sujet,
Paracelse dans son 7ième livre des Métamorphoses
déclare à propos de la ressuscitation : le métal doit
être calciné par le Mercure revivifié en plaçant le
Mercure et le métal dans un sublimatoire, en les
digérant conjointement jusqu’à ce qu’un Amalgame
se constitue. Sublimez ensuite le Mercure sur un feu
modéré et pulvérisez le avec la chaux métallique et
comme précédemment répétez la digestion et la
sublimation jusqu’à ce que la chaux, posée sur une
chandelle enflammée puisse fondre comme de la
glace ou de la cire. Le métal, ainsi préparé, placez-le
à digérer dans la fiente de cheval ou au bain-marie,
modérément chaud, digérer pendant un mois et le
métal sera converti en Mercure vivant, qui est la
première matière nommée le Mercure des
Philosophes, le Mercure des métaux que de
nombreuses personnes ont recherché et que peu ont
trouvé.
Joachim Poleman, extrait du Mystère du Soufre des
Philosophes : par l’entremise de sa corrosivité
double et complète, il divise un métal jusqu’à ses
moindres atomes, le dilacère en libérant la menstrue
ignée et le dissolvant en une âme teignante. Nous le
calcinons par une voie différente et meilleure dans
laquelle la calcination est appelée première solution
et cela se fait en versant le Vin de Vie sur la chaux de
Soleil ou de Lune comme indiqué plus haut, en
plaçant le tout dans une fiole (ceci est notre
Menstrue - plus loin chapitre 6) remplie à hauteur de
la largeur des doigts, placée sur un chapiteau ou
alambic, le tout doit être digéré sur les cendres ou le
sable et coagulé. Une fois coagulé, versez dessus de
la Menstrue fraîche et recommencez trois ou quatre
fois jusqu’à ce que la chaux métallique fonde au feu
comme de la cire ou de la glace, c’est le signe d’une
calcination philosophique suffisante et ceci se fait
avec la préservation du métal dans sa vertu
primitive.
C’est ce que dit Aristote dans le Rosaire : unissez
votre fils Gabricius (plus cher à votre coeur que tous
vos enfants) à sa soeur Beya qui est une douce et
splendide vierge.
CHAPITRE 4
DE LA SECONDE ET VRAI SOLUTION
PHILOSOPHIQUE DES CORPS ET DE LEUR
RÉDUCTION EN MERCURE
Ayant exécuté la calcination ou
première solution dont nous avons
parlé dans le chapitre précédent,
douce et pleinement naturelle,
(comme indiqué par le Philosophe
anonyme dans son traité doré de la Pierre des
Philosophes), opérée sans bruit, dissolvant le Sujet
en préservant son humidité radicale, les corps, ainsi
calcinés doivent être placés dans une fiole
hermétiquement scellée puis être mis à digérer par la
douce chaleur du bain-marie ou Bain de Rosée et
putréfiés dans le temps d’un mois philosophique.
Une solution sans contrainte est bien meilleure
qu’une solution violente, une tempérée qu’une
rapide telle que la fait le philosophe. Et ainsi est faîte
la seconde et vraie Solution du métal en une eau
visqueuse ou une certaine Oléité en préservant
l’humidité radicale dans laquelle se trouve le vrai
Soufre métallique assemblé avec le vrai et plus noble
Mercure, l’un étant toujours l’aimant de l’autre,
demeurant le solvant et le soluté, désirant continuer
inséparablement par la similitude des substances.
Ainsi que le dirent les Anciens : Nature s’éjouit de
Nature, Nature domine et change Nature par là où
la solution essentielle et solennelle se distingue de la
solution corrosive. Mais vous devez savoir que de la
Lune est obtenue une liqueur ou teinture verte qui
est l’authentique élixir de la Lune et l’arcane le plus
élevé pour le réconfort du cerveau. Mais du Soleil
par une semblable putréfaction est produite une
liqueur de la plus haute rougeur qui est
l’authentique Élixir du Soleil et la quintessence du
Métal. De quoi dit Geber nous faisons l’Or Sanguin
mieux que celui produit par la Nature, ce que la
Nature ne fait en aucune manière. De cette viscosité,
Geber dit brièvement : nous avons exactement
essayé toutes choses et cela selon des raisons
approuvées, mais nous n’avons jamais trouvé
quoique se soit de permanent au feu, excepté
l’humidité visqueuse, fondation et racine de tous les
métaux, alors que toutes les autres humidités n’étant
pas bien unies en homogénéité s’enfuient aisément
sous l’action du feu et les éléments sont séparés
facilement les uns des autres alors que l’humidité
visqueuse à savoir le Mercure n’est jamais consumé
par le feu non plus que l’eau est séparée de la terre
et demeurent unies ensembles ou partent de concert.
L’auteur de la Nouvelle Lumière à la fin de son livre
s’écrie en ces mots : il doit y avoir dix parts d’eau
pour une part du corps et par cette voie nous faisons
le Mercure sans Mercure commun en prenant dix
parts de notre eau mercurielle(en l’occurrence l’huile
mercurielle du sel putréfié et distillé), c’est une
vapeur onctueuse qui étant insérée avec une part du
corps de l’Or dans un vaisseau, par une coction
continuelle, l’Or se fait Mercure, non pas le Mercure
commun comme se l’imaginent faussement certaines
personnes mais bien une onctueuse vapeur.
CHAPITRE 5
CE QU’EST PROPREMENT UNE
QUINTESSENCE
Paracelse dans son livre troisième de
La Longue Vie, au chapitre 2, tient ce
discours : une Quintessence n’est rien
d’autre que la bonté de la Nature de
telle sorte que toute la Nature s’est
introduite dans une mixture spagyrique et tempérée
dans laquelle aucune chose corrompue ni rien de
contraire ne puisse être trouvé. Il précise également
dans son quatrième livre, Archidoxie de la
Quintessence : une Quintessence est une matière qui
est corporellement extraite de toutes choses
croissantes ou possédant la vie, par séparation de
toute impureté et morbidité, plus purement subtiliée
puis divisée à partir de tous les éléments. Il cite un
peu plus loin : vous devez savoir concernant la
Quintessence que c’est une matière précieuse et de
faible dimension, logée et hébergée dans certains
arbres, herbes, roches ou matières semblables. Le
reste est un corps pur dont on apprend la séparation
des éléments.
Rupescissa concernant la Quintessence, au chapitre
15, proche de la fin, dit : la Quintessence que nous
recherchons est une chose instillée par le souffle
divin qui par continuelles ascensions et descensions
est séparée du corps corruptible des quatre
éléments. Et la raison en est que dans un second
temps, fréquemment sublimée, elle devient plus
subtile, glorifiée et séparée de la corruption des
quatre éléments, bien plus que lorsqu’elle s’élève
seulement une fois. Ainsi, celle qui est sublimée
mille fois par une continuelle ascension et
descension acquière une si grande vertu de
glorification qu’elle devient un composé quasiment
incorruptible comme les cieux, faite de la matière
des cieux et pour cela appelée Quintessence, en
respect du corps, comme les cieux en respect du
monde entier, presque selon la même voie. L’Art,
peut imiter la Nature avec une certaine similitude,
par cette voie très proche et connaturelle.
CHAPITRE 6
DU FEU PHILOSOPHIQUE OU MENSTRUE
DISSOLVANTE OU NOTRE LIQUEUR
ALKAEST
La préparation de cette eau ou Jus le
plus noble (qui est l’authentique Bain
du Roi) a toujours été occultée par les
Philosophes. Ainsi Bernard Comte de
Trèves et de Neigen, dit au livre 2,
qu’il fit un voeu à Dieu, aux Philosophes et à l’Équité
de ne jamais l’expliquer pleinement à quiconque
parce que ceci est l’Arcane le plus secret de tout
l’oeuvre. Si cette liqueur était manifestée à chaque
homme, les enfants se riraient de notre Sagesse, les
Fous seraient les égaux des Sages et le monde entier
se ruerait, par une impulsion aveugle, jusqu’aux
tréfonds de l’Enfer, tête baissée, sans aucun égard
pour l’Équité et la Piété.
Augurelle parle de ce Mercure de Menstrue en ces
mots : Tu quoq, nec captis Cylleni andacibus unquam
Defueris Argentum vulgo quod vivere dicunt Sufficit, etc
tantis prestant primordia rebus.
L’Argent vif n’est jamais recherché pour l’entreprise
courageuse de Cylène, il produit cependant les
principes de grandes choses. George Ripley a émis la
même opinion dans sa préface des Douze Portes : je
vais vous apprendre sincèrement ce que sont les
Mercures, clés de la connaissance, que Raymond
Lulle nomme ses Menstrues sans lesquelles rien n’est
fait. Geber le dit autrement : par Dieu le plus haut,
c’est l’eau qui allume les chandelles, donne la
lumière aux maisons et procure l’abondance aux
riches, ô l’eau de notre Mer ! Ô notre Sel Nitre
appartenant à la Mer du Monde ! Ô notre végétal ! Ô
notre fixe et volatil Soufre ! Ô Caput Mortuum,
visages de notre Mer !
Tridensine dans son OEuvre Secret de la Pierre des
Philosophes dit : l’eau que les philosophes utilisent
comme complément à leur OEuvre ils la nomment :
Lac Virginal, Coagulum, rosée du matin,
Quintessence, eau de vie, fille des Philosophes, etc.
Les variantes de Paracelse : Azoth, esprit de vin
tempéré et circulé, Eau Mercurielle ; de
Sendivogius : Acier ; de Rupescissa : Vinaigre le plus
noblement distillé. Van Helmont (le plus profond
philosophe par le feu) l’appelle la Liqueur Alkaest et
la décrit ainsi : la Liqueur Alkaest dissout chaque
corps visible et tangible dans sa première matière,
préservant la puissance de la Semence, à ce propos
les Chymistes disent : le vulgaire brûle par le feu,
mais nous par l’eau. Nous, avec la permission des
Philosophes, sommes ceux qui peuvent nommer
leurs productions et nous l’appelons l’Huile
Mercurielle du Sel putréfié et distillé ; l’Huile est
exaltée à son plus haut degré de qualité ignée, c’est
la fondation de la complète dissolution métallique
(ce qui est effectivement observé) sans laquelle rien
ne pourrait être avantageux dans l’Art. L’Huile
Mercurielle joue le rôle de la femme de notre OEuvre
et est nommée à juste titre la femme du Soleil et la
Matrice. C’est la Clé cachée pour ouvrir les portes
fermées des métaux car elle dissout les métaux
calcinés, calcine et putréfie le volatil et le spirituel,
teint dans toutes les couleurs et elle est le début, le
milieu, et la fin des Teintures.
Elle est de la nature unique de l’Or comme le
confirme Arnaud de Villeneuve, à condition que la
nature de l’or soit complète, digérée et fixée. Mais la
nature de l’eau est incomplète, non digérée et
volatile. Dans un travail, elle est le feu des
Philosophes par lequel l’arbre d’Hermès est brûlé en
cendres. A propos de ce feu, Jean Pontanus dit dans
son Épistole : le feu des Philosophes n’est pas le
bain-marie, ni le feu de fumier, ni rien de semblable
que les Philosophes ont mentionné dans leurs écrits.
Il est minéral, égal, continuel, ne s’évapore point à
moins qu’il ne soit trop courroucé. Il participe du
Soufre, il est extrait d’ailleurs que de la matière, il
divise, dissout, calcine et congèle toute chose. C’est
un feu de combustion modérée, il est un composé
sans reproche car l’oeuvre entier est parfait à travers
lui. Médites ceci : si je l’avais trouvé au début, je
n’aurai pas erré deux cents fois avant de posséder la
pratique. Par lui, les hommes errent, ont erré et
errerons parce que les Philosophes n’ont pas
identifié l’agent adéquat dans leurs livres, excepté
un seul, nommé Artéphius. Néanmoins, il parle en
accord avec son propre jugement et tant que je
n’avais pas lu Artéphius et perçu son point de vue je
ne pouvais achever l’oeuvre. Consultes le et tu
sauras alors ce qu’est notre Menstrue.
J’en ai assez dit.
CHAPITRE 7
SI LA MENSTRUE DISSOLVANTE EST
CORROSIVE ?
Geber dans la Somme des Perfections,
chapitre 52, semble être de cette
opinion quand il dit : chaque chose
qui est dissoute doit nécessairement
posséder la nature du Sel ou des
Aluns ou de leurs semblables. Paracelse dans son
quatrième livre, L’Archidoxie de la Quintessence, un
peu après le début, dit ainsi : il est difficile et à peine
croyable d’extraire une Quintessence des Métaux en
l’absence d’une chose corrosive par laquelle la
Quintessence et le corps sont séparés l’un de l’autre,
cette substance corrosive pouvant être à nouveau
extraite à l’issue de la séparation. Et au chapitre 3 de
la Longue vie, tome 6, livre 3, il parle ainsi :
dissoudre l’Or en même temps que toute la
substance de l’Or par l’entremise d’une substance
corrosive etc. et jusqu’à ce que cela puisse se faire de
la même manière par le corrosif, ne soyez pas non
plus consternés à cause de cette manière d’opérer
parce qu’un corrosif est commode pour l’Or, si c’est
de l’Or et sans corrosif il est mort. Vous devez
maintenant savoir que notre Menstrue étant versée
su l’Or, ne devrait pas à proprement parler être dite
corrosive mais plutôt ardente. La force et la vertu de
cet Arcane surpasse tous les poisons. Chaque
Réalgar, qui est Mercure vif sublimé et précipité doit
teindre dans l’Élixir du Soleil et devenir une
singulière et excellente teinture. Parce qu’également
une solution violente n’est pas faîte par notre
Mercure comme par les ressuscitatifs, Eau Forte et
Eau Régale et les autres de cette formule, mais
(comme il a été dit au chapitre 4) cela est fait sans
violence, doucement, sans bruit et en préservant
l’Humidité radicale dont les esprits infusent dans les
matières une vertu vivifiante (comme Lulle l’a
montré dans son Vade-mecum).
CHAPITRE 8
DE LA PRATIQUE DE LA PIERRE
Lorsque vous avez acquis l’âme
teignante de la Planète ou vrai
Quintessence- par une putréfaction
préalable dans laquelle le vrai
Mercure et la vrai Soufre des
Philosophes sont contenus- alors votre matière est
préparée, adéquate pour confectionner notre Pierre
bénie de cette façon. Prenez donc (au nom de Celui
par lequel toutes choses furent faîtes) une quantité
suffisante de cette matière la plus pure, placez la
dans un vaisseau, une fiole ou un OEuf philosophal,
hermétiquement scellé. Placez le tout dans un
Athanor, comme vous le savez et procédez par un
convenable gouvernement du feu, c’est à dire par
une chaleur digérante, continuelle(si cela échoue,
cela nécessitera une teinture ou sera avorté), douce,
subtile, changeante et non brûlante(je devrais utiliser
les comptes de mes propres mots), de la première
conjonction jusqu’à la parfaite ablution ; À ce propos
l’anonyme Philalèthe devrait être plus amplement
consulté, lui qui décrit clairement le gouvernement
de chaque planète, la diversité des couleurs, la
coagulation et la fixation de la Pierre au blanc et au
rouge.
Dans ce domaine (ainsi que Raymond Lulle nous
averti), celui qui n’a ni puissance ni patience dans
l’oeuvre le corrompra dans son excès de hâte. Le
signe de l’oeuvre parfait est la suivant : si la Pierre,
étant projetée sur une plaque de cuivre brûlante,
fond comme de la cire, sans émettre la moindre
fumée, pénètre et teinte, alors le Roi d’Orient est né,
accordé à son Royaume avec plus de puissance que
tous les Princes du monde. A la suite de quoi, un
Philosophe s’écrie : sors de l’enfer, lèves-toi de la
tombe, réveilles-toi hors de l’obscurité, pour toi est
venu le temps de la Brillance et de la Spiritualité
parce qu’est entendue la Voix de la Résurrection et
l’Âme de la Vie est entrée en toi, que le Très-Haut
soit glorifié et laisse ses bienfaits rehausser la Gloire
de son Nom le plus Sacré pour le bien et le bénéfice
de notre prochain.
CHAPITRE 9
DE L’AUGMENTATION DE LA PIERRE
BÉNIE
Quand, par l’aide de Dieu, vous avez
obtenu le Soufre incombustible tel
qu’il a été dit, rouge avec la Pourpre,
vous devez alors savoir comment
l’augmenter par le renversement
répété de la roue (tel est le terme des Philosophes).
Dans cela, aucun mystère de l’art n’est contenu, nous
devons l’augmenter par la même voie et méthode
que celle suivie pour la faire. Vous devez
maintenant savoir que le plus souvent notre Soufre,
qui est notre Pierre, est humidifié et nourri par son
propre lait, dissout dans un bain humide et à
nouveau coagulé et fixé, comme dans le premier
travail, sa vertu teignante sera toujours plus grande,
au point que si après le premier tour une part peut
teindre cent parts de Mercure purgé ou d’un autre
métal imparfait, lors de la seconde solution dans le
Lac Virginal, à l’issue de la coagulation et de la
fixation, une part en teindra mille. Et ainsi de suite,
notre Médecine est augmentée et multipliée en
quantité et qualité, en vertu et en poids. Prenez une
part de votre Pierre et mêler la à deux parts du Lac
Virginal, ou huile de Sel putréfié et distillé, dissolvez
et coagulez comme vous le fîtes dans le premier
travail et alors notre eau qui n’était que
potentiellement un Minéral sera alors constituée
d’un métal plus précieux que l’Or. Ainsi la Pierre est
mortifiée par les sublimations et revivifié par les
imbibitions, ceci étant la maîtresse voie universelle.
Ces choses étant amenées à leur fin désirée, les
projections peuvent être exécutées à loisir sur tel ou
tel métal préparé, décemment mondifié et fondu,
que vous ayez obtenu la teinture blanche ou rouge,
tous les livres des Philosophes (spécifiquement notre
Philalèthe), vous montreront abondamment la
marche à suivre.
CHAPITRE 1 0
DE L’UTILISATION PHYSIQUE DE LA
PIERRE, POUR L’USAGE INTERNE ET
EXTERNE
Vous devez savoir, concernant cette
Pierre bénie, qu’elle est une Médecine
universelle contenant la parfaite
guérison de toutes les maladies,
qu’elles soient chaudes ou froides,
dès l’instant où elles sont reconnues comme curables
par la Nature et par Dieu. Si vous recherchez
comment cette Médecine plus que parfaite, cette
teinture céleste, cette Cure universelle, agit et opère
en traitant les choses contraires dans le corps de
l’homme, nous répondons : elle oeuvre en tout cela
en chauffant, illuminant et irradiant l’Archée, telle
que le grand philosophe van Helmont l’a défini dans
son traité. Il existe dans les herbes, les mots et les
pierres, une grande vertu qui agit certainement sans
dissolution ou destruction, sans pénétration,
introduction, commixion et commutation, même de
loin sur une Archée somnolente ou enflammée,
comme si cela était réalisé par la vue seule, par
l’irradiation ou éjaculation des vertus produites et
exposées, les propriétés et poids demeurant
inchangés et maintenus.
Ensuite, de la sorte, comme Joachim Poleman
l’assure excellemment, elle transmute les esprits de
l’obscurité, c’est à dire les maladies (qui ne sont rien
d’autre que les propriétés du trône de la Mort ou les
annonciateurs de la mort sombre et obscure), en
esprits bons, tels qu’ils furent lorsque l’homme était
trouvé en parfaite santé et par la rénovation des
puissances déficientes, la Force est universellement
restaurée. Le dosage est de un à deux grains, en
accord avec l’âge et la force du patient, délayés dans
une gorgée de vin chaud ou une pleine cuillerée de
la même Quintessence, prise tous les jours. Pour les
maladies externes, blessures, ulcères, fistules,
gangrène, cancer etc. un grain est pris chaque jour
dans du vin, ou tous les deux jours ; La zone externe
affectée est lavée par une solution de vin
additionnée de notre pierre dissoute et si la nécessité
le requiert, on en injecte à la seringue en plaçant une
ligature convenable ou une plaque de plomb sur le
site d’injection. Ceci est l’usage interne et externe de
ce grand mystère révélé, pour l’acquisition duquel
invoques la Lumière des Lumières et avec un coeur
pur, pries pour l’illumination de ta compréhension
et tu recevras. Agis alors prudemment, soulage le
Pauvre, n’abuses pas de la bénédiction de Dieu, crois
aux Évangiles et exerce ta propre piété. Amen.
FINIS
V1. 1
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique