• - STONEHENGE -

     

    L'un des sites les plus

     

    mystérieux du monde
     

     

    Pendant près de 4000 ans, sur les collines du Compté de Wiltshire, un amoncellement de pierre nommé Stonehenge a dormi sans être importuné par les hommes. Ce bien curieux emplacement est un ensemble composé de quatre cercles concentriques, dont le diamètre total excède les 100 mètres. Un remblai l'entoure, autour duquel court un fossé peu profond. A l'intérieur des cercles, sont entassés des pierres monumentales, hautes d'une dizaine de mètres, tachetées de lichens. Quelques-unes sont posées à l'horizontale, au-dessus des pierres levées; d'autres sont debout ou tombées.

    Les voyageurs qui aperçoivent Stonehenge pour la première fois sont souvent déçus. Ils imaginaient souvent l'emplacement plus grandiose, les pierres plus grandes et les cercles plus vastes. Mais généralement, dès qu'ils sont entrés dans le dédale des cercles, ils sont saisis par la magie de ce monument primitif, c'est sans doute le plus fameux du monde après les pyramides d'Égypte.

     

    Selon certaines sources, les 460 pierres composant l'ensemble de Stonehenge représenteraient 460 monuments funéraires élevés à la mémoire de 460 gentilshommes massacrés par les Saxons et donc le roi Aurélius tint à honorer le souvenir. Cette version de l'histoire à cependant ses contrariétés, comme nous pourrons le voir plus loin dans ce texte, plusieurs théories, contes et légendes plus ou moins loufoques tentent d'expliquer l'existence de Stonehenge.

    Merlin et le ballet des géants.

    Lorsque le roi Aurélius consulta Merlin, magicien et astrologue, ce dernier lui conseilla d'envoyer des hommes chercher le Ballet des Géants. Le roi leva donc une armée et envoya son frère en Irlande afin de dérober le Ballet des Géants. Cependant, les guerriers furent incapables de lever des pierres si lourdes, Merlin lança donc une formule magique et elles devinrent si légères qu'elles furent embarqués sans difficultés et amenées à Stonehenge où elles se trouvent encore.

    Cette version resta l'explication populaire pendant des siècles. Ensuite, plusieurs s'intéressèrent à Stonehenge et tentèrent d'élucider le mystère de Stonehenge. Sans nulle doute, plusieurs société secrète et de fraternités druidiques utilisaient ce lieu pour y célébrer des rites, mais il devenait clair pour les chercheurs que ces organisations n'avaient rien à voir avec la création du site.

    Les vraies fouilles archéologiques commencèrent sur le lieu en 1801. En 1920, des équipes entreprirent de nouvelles recherchent mais il fallut attendre en 1950, avec la découverte du procédé du Carbone 14 pour finalement véritablement trouver des détails valables aidant à reconstituer l'histoire du monument.

    Stonehenge est composé de deux types de pierres : les plus grandes ressemblent au grès dur qu'on trouve en énorme blocs au nord de Stonehenge, à Malborough Downs. Ce sont les « monolithes des Incroyants ». A l'intérieur du fer à cheval formé par les monolithes, se trouvent trois autres cercles plus petits. Au nord-est du cercle, un passage est ménagé dans le fossé. Il est prolongé par une voie d'accès bordée, de chaque coté, d'un fossé et d'un remblai.

    Dans cette voie, et à 80 mètres du centre du système, est dressée une énorme pierre, nommée « la pierre-guidon ». La taille et la composition de cette pierre mettent en relief son importance dans la composition de l'ensemble. Au centre est située une pierre-autel. Elle est entourée d'un cercle d'une trentaine de mètres de diamètre, constitué de groupes de trois trilithons (groupe de trois pierres).

    Un observatoire astronomique primitif

    Tous les chercheurs ont rapidement observés que l'alignement des pierres de Stonehenge correspondaient à des directions remarquables du soleil. Il était évident aussi que les rayons passaient par certains repères coïncidait avec des azimuts solaires particuliers.

    La forme circulaire même de Stonehenge conduisait naturellement à la supposition qu'il pouvait s'agir d'une sorte d'observatoire astronomique primitif, peut-être en relation avec le soleil, la lune et certaines étoiles. L'ensemble de la construction s'ouvre sur l'avenue où un monolithe, posé à plat sur la Chaussée, juste à l'intérieur du talus, se nomme « Pierre du Sacrifice ».

    En 1901, le directeur de l'observatoire de Kensington, Sir Norman Lockyer, prit soigneusement des mesures sur l'emplacement de ces pierres. Il était convaincu que Stonehenge avait été édifié par des druides adorateurs du soleil et il a calculé à quel endroit ce levait notre astre à l'époque de la construction du site : c'était tout juste dans l'axe de la Pierre-Guidon. Ce monument, même si n'était pas fait à la gloire du soleil, servait donc à mesurer le temps. Compte tenu des variations périodiques amenées par le mouvement de la terre (tous les 40000 ans), Sir Norman Lockyer estimait ce monument comme datant de 1900 à 1500 ans avant Jésus-Christ.

    A son tour, près de 50 ans plus tard, Libby, l'inventeur du Carbone 14, analysa un échantillon de charbon prélevé dans un des trous du monument : il indiqua 1848 avant Jésus-Christ. Probablement que les premiers fermiers néolithiques se servaient des indications fournies par ce calendrier pour déterminer la bonne saison pour semer et récolter. Il ne suffisait que de fixer le couchant du solstice d'hiver pour être renseigné sur la saison.

    Un astronome américain s'attaque au problème

    C'est en 1964 qu'un astronome américain releva avec soin les coordonnées de plus de 200 repères : pierres, trous, fentes, et fit calculer à la machine toutes les directions déterminées par ces repères pris deux à deux.

    Dix de ces directions correspondaient à des azimuts solaires, 14 à des azimuts lunaires, et 24 alignements précis indiquait que le soleil se levait exactement au-dessus de la pierre-guidon, au solstice d'été, le 21 juin. De plus, les directions étaient radiales, partant du centre de l'ensemble. C'était maintenant certain, Stonehenge était un observatoire !

    Mais l'astronome n'en avait pas fini avec le monument. Il tint alors le raisonnement suivant : Si des marqueurs en pierre ou en bois sont placés dans certains trous et déplacés d'un trou par an, l'arrivé d'un marqueur donné dans un trou donné indique qu'une éclipse aura lieu cette année. Une éclipse peut être déterminé par l'alignement d'un marqueur et d'un trilithon. Stonehenge n'était donc pas qu'un observatoire, mais aussi un calculateur graphique.

    Le Ballet livre son mystère…

    Le deuxième trou indique la position du soleil après un cycle lunaire, donc de 28 jours.

    Ce qui représente deux fois 14.

    Le treizième trou est ainsi aligné avec la position la plus méridionale du soleil : donc 13 x 14 = 182 jours plus tard. Soit une demi-année.

    Le fait qu'il y ait 56 trous s'explique enfin : le soleil traverse 1/56 e de 360° pendant chacun des 14 jours qui sépare la nouvelle lune de la pleine.

    Les bâtisseurs de Stonehenge I (parce qu'il y aurait eu trois Stonehenge) vivaient sans doute au temps où la chasse aux têtes et le cannibalisme existaient en Bretagne. Les forêts étaient aussi hantées par les animaux sauvages et ce sont sans doute des fermiers de l'époque qui édifièrent ces camps de chaussée, ce qui serait nos parcs à bétails d'aujourd'hui.

    Ce n'est que vers 1650 avant Jésus-Christ que les pierres bleues du pays de Galles furent apportées par les Bretons. Sans doute embarquées sur des pirogues attachées l'une à l'autre, et qui longèrent la côte rocheuse des Galles, elle furent alors traînées au sol jusqu'à Stonehenge et dressées en un double cercle dans les trous.

    Pour ce qui en est de Stonehenge II, la construction ne fût jamais achevée. Un siècle environ après le début de sa construction, quelqu'un décida, pour continuer la construction, d'utiliser les gros monolithes des Marborough Downs. La population de l'époque était composée d'Ibères et des premiers envahisseurs aryens « porteurs de la hache ». Les chefs qui voulurent l'édification de Stonehenge III étaient sans doute puissants et redoutés, puisqu'ils purent utiliser ainsi tout le matériel humain nécessaire à une construction aussi difficile.

    Mille hommes étaient employés pour rouler une seule de ces pierres, que d'autres façonnaient et taillaient en coupole pour donner plus d'assise à la pierre horizontale qu'elles supporteraient.

    Ce fut un ensemble impressionnant que personne aujourd'hui ne se lasse d'admirer. Et malgré toutes les découvertes récentes, Stonehenge restera pour toujours un endroits des plus mystérieux.

     





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique