•  Les deux faces de la pierre cubique

     



     

    Dans les hauts grades on doit donner le développement de la science maçonique, dont les principes sont indiqués dans les trois grades symboliques : Mais cette première école ne s’expliquant pas suffisament, nous allons entrer dans les plus grands détails, en parcourant les différents tracés qui sont sur la pierre , apellée cubique ; cette pierre angulaire est une des bases essentielles de l’art royal ; elle n’est qu’ébauchée dans le 2ème grade de la Maçonnerie bleue.
    Il aurait fallu que cette pierre eut été tracée en caractères selon la rigueur des lois maconniques ; alors le Gr.-. Or . de France, a aurait senti la nécessite de donner la clef de nos caractères , selon l’exemple qui est tracé dans le chapiteau du côté gauche. Dans le bas qui forme un carré , est une division de 100 cases ; 26 contiennent les hiérogliphes , 26 autres , les lettres italiques , 4 en hiérogliphes composés , et 4 aussi en lettres composées ; 12 en ponctuations hiérogliphiques ; 12 en caractères vulgaires et 16 remplies avec les chiffres depuis I jusqu’à 70 Tel est le contenu du côté gauche de cette pierre que le Gr.Or. n’a pas songé à remplir. Il était donc essentiel pour l’art royal , qu’un ouvrier zélé voulut s’en occuper pour l’instruction de ses FF. et pour leur apprendre à connaître les lettres, afin de pouvoir lire les mots mistérieux de, notre art.
    Les deux niveaux que vous voyez dans le, haut du chapiteau vous annoncent que les connaissances rendent les hommes égaux, et que les talens élevent l’homme d’une classe ordinaire au niveau des grands de la terre. Maintenant que nous connaissons les caractères . nous allons apprendre à connaître la face (le cette pierre : cette face est un chef-d’oeuvre du Gr. Or. de France , puisqu’elle renferme dans sa composition une division de 81 cases qui forment le carré de 9, où Lotis les mots mistérieux se trouvent renfermés depuis le premier grade jusqu’à celui-ci en y ajoutant les 16 dut chapiteau, qui contiennent un seul mot sacré composé de trois paroles. Pour lire, ce que contient ce carré, on commence par le T , qui est ait bu sur la première ligne à gauche , ensuite la lettre U , ait dessus du T, dans la Ière case de la 2ème ligne ; ce qui forme la première sillabe dut mot de passe d’Apprentif ; puis vous prenez le B , de la 2ème case de la Ire. ligne, après un A, dans la première case da la 3ème ligne en montant , vous descendrez en biais jusqu’à la lettre L , qui forme la sillabe du. mot précité ; ainsi du reste des mots que vous lirez en biaisant de gauche à droite , en descendant jusqu’à la dernière case en haut à droite, dans laquelle vous trouverez deux lettres TH, en opposition avec la lettre T, par laquelle vous avez commencé.
    Les 16 cases triangulaires du chapiteau , forment ensemble un grand triangle , ou Delta , emblême de la Divinité selon les Égyptiens. C’est dans ces cases qu’est placé le mot sacré du présent grade, le Tetragrammaton, la parole inominale du grand Jehoya, qui était toujours tracée dans un Delta.
    Vous remarquerez que le Gr. Or. de France dans sa sagesse , a crû devoir placer dans ce chapiteau triangulaire le grand mot de ce sublime grade,
    Les chérubins qui sont placés sur ce chapiteau, et qui accompagnent ce triangle vous annoncent que tout est divin dans les cérémonies de ce grade, qu’il est l’annonce de la doctrine des Maçons ; ils adorent un Dieu unique, et ne le perdent jamais de vue dans toutes leurs actions.
     






    3- Les 4 cercles des quatre éléments


    Publié le : mardi 14 septembre 2004
    Créé le : Non renseigné

     

    Les 4 cercles sont les 4 régions présumées autour de la terre, on découvrit par le cours du soleil les quatre points cardinaux, orient, occident, midi et nord ; les quatre carrés servirent d’angles de division pour les raisons, en donnant le quart de l’année solaire de 91 jours enviro , ce qui procurait pour l’année entière 564 jours , auxquels on ajoutait une ou deux journées de plus à la fin d’une période déterminée.
    Les Mages considérèrent avec attention la nature entière. L’étude les porta a vouloir en connaître l’essence dans sa composition ; l’immensité du fluide aërien rempli de ces feux, qu’ils prirent pour autant de petits soleils qui furent par la suite nommés étoiles la puissance de l’air sur toutes les substances , et l’unité d’accord des lois organiques ; ce qui les porta à l’admiration des merveilles de la nature, et aiguillonna leur curiosité pour faire de plus grandes recherches , et pour parvenir à connaître le principe vivifiant, enfin l’âme de l’univers Ils reconnurent par leur travail, la divinité seul principe de la conservation , et de l’organisation universelle ; ils adorèrent l’être suprême dans toutes les productions de la terre , comme étant son ouvrage ; ils cachèrent aux peuples les vérités qu’ils avoient découvertes , en donnant un sens différent aux emblêmes qu’ils exposaient aux regards du public.
    Ils décomposèrent l’air et la matière. La sel, le souffre et le mercure leur parurent en être les principes constituants : de ces trois parties, ils formèrent un triangle , qui devint avec plus de raison encore un principe de culte, comme étant l’emblême du grand moteur des êtres animés qui fut nommé Dieu. Les hébreux le nommèrent JEHOYA , on la véritable ame de la nature ; ils placèrent ce triangle au centre de divers cercles et carrés, pour indiquer le principe vivifiant qui étendait ses ramifications sur toutes choses.
    Dans la dernière partie de la pierre nous nommerons ce triangle le grand tout.
    Les instrumens qui décorent ce chapiteau , sont ceux que l’on emploie dans l’étude clés mathématiques.
    Par suite de plusieurs siècles, l’homme savant fit d’autres découvertes intéressantes dont les principales se trouvent indiquées dans la quatrième partie de cette pierre cubique.
    Cette face nous représente un grand cercle divisé en 360 degrés , que le soleil parcourt périodiquement dans les vingt quatre heures.
    Dans ce cercle vous distinguez trois triangles , qui forment 27 cases dans lesquelles est tracé l’ordre invariable de tous les principes connus. Pour bien concevoir ce côté , il faut commencer par le triangle du centre, triangle nommé le grand fout qui nous représente la divinité ou l’âme de la. nature.
    C’est (le ce point central , que nous admirerons les merveilles qui nous entourent , et nous verrons l’homme placé sur ce vaste univers, admirer avec étonnement [espace infini de la voute azurée, ce qui porta sa curiosité à vouloir étudier la nature dans toutes ses parties , et connaître le mouvement des corps célestes.
    Il décomposa la lumière , il y trouva trois couleurs principales , le rouge , le jaune et le bleu. Les couleurs intermédiaires ne sont que des nuances formées par le mélange de deux couleurs réunies ; par exemple, le rouge et le jaune donnent la couleur orange ; jaune et bleu composent le verd ; bleu et rouge procurent le violet ; le blanc n’est pas une couleur c’est la lumière, comme le noir en est la négation.
    Il fit d’autres découvertes qui lui procurèrent la connaissance des trois règnes, l’animal, le végétal, la minéral.
    Il crut remarquer que le globe était composé d’une matière appellée terre, mélangée d’eau et de sel.
    Ses recherches s’étendirent davantage et il découvrit l’infinité de la nature , dans son renouvellement continuel , et la toutepuissance de la divinité dont le soleil a été long long-tems un simbôle , par l’influence qu sur la végétation en général les premiers peuples lui rendirent des hommages comme à un Dieu éternellement bienfaisant.
    L’homme agrandissant le cercle de ses connaissances voulut mesurer une superficie, il s’apperçut de la nécessité de poser le point du départ, qui le menant à un autre, lui donna la ligne, ce qui procura des angles , et il parvint à avoir exactement la surface, et le cube des différens corps.
    Il eut la témérité de vouloir mesurer le tems, et il parvint à en faire la division. Il admira la perfection dans certains corps, et la difformité dans les autres, et il concut l’idée de la proportion. Il vit que la matière était ou tendre ou dure, et dès-lors il se fit une idée de la solidité de l’une, et de la faiblesse de l’autre pour la construction.
    Le besoin de se substanter porta l’homme à cultiver la terre, et l’agriculture s’éta. blit ; la nécessité de s’abriter des injures dit tems., et de se soustraire à la voracité des animaux féroces, l’obligea à se bâtir des cabanes, et nous procura par la suite l’architecture, que la vanité perfectionna.
    La vue des corps célestes aiguillonna sa curiosité , qui le conduisit à étudier l’astronomie ; cette science mise en pratique par les mages, qui prédisaient l’arrivée des éclipses et des cometes , ajouta beaucoup aux mistères de la religion, et donna naissance à la métaphisique. Le vent, la grêle, le tonnerre, la foudre, le chaud, et le froid, portèrent l’homme à vouloir connaître la substance de l’air, ce qui le conduisit naturellement à la phisique expérimentale, et lui prouva que le feu existait dans toutes les matières qui composent le globe.
    Pénétré de ces vérités , il étudia la matière en général , il prit les végétaux et les minéraux, et chercha à en connaître les propriétés, il trouva Ie moyen de les décomposer, et parvint à la chymie, qui servit à établir la médecine, dans laquelle il fallut admettre l’addition des doses bienfaisantes , et la soustraction de celles qui pouvaient être contraires. La superstition introduisit le rapport des nombres, combinés avec les mélanges, le quel était censé produire un grand bien, pour la guérison des maladies. Les mages pratiquaient la science d’Esculape et acquéraient par ce moyen encore une plus grande vénération de la part du peuple, qui les prenait souvent pour des demi-Dieux, et leur ren. dait des hommages.
    Aux quatres coins son indiqués les arts, dont le principe est puisé dans la nature ; la voix et le son sont nés avec l’homme, ainsi que dans les animaux ; le chant des oiseaux, fournit à l’homme l’harmonie, que l’on nomma la musique , qui fut le premier des arts ; il devint la base de l’harmonie qu’on mit dans les paroles , et l’éloquence se fit entendre par les poëtes , qui l’employèrent à chanter la gloire des Dieux et des Héros.
    L’homme trouva parmi les pierres que la nature avait formé des ressemblances avec les êtres animés ; il en fit ses Dieux pénates ; par la suite il imita ces objets avec de la terre et du bois, en cherchant à perfectionner ce que la nature et le hazard avaient laissé d’imparfait selon son Idée ; et la sculpture commença à paraître , ce qui conduisit naturellement à tracer des traits sur la pierre ou sur le bois pour en perfectionner les formes , et par la suite le dessin se forma, ce qui donna l’idée de colorer ces objets avec des terres différentes mélées avec du charbon, et la peinture parut et flata l’œil ; cet art arriva le dernier et séduisit par son illusion ; il fut ainsi que les autres arts , porté à un très haut dégré de perfection.
    Les 7 planÈtes qui décorent le chapiteau vous annoncent l’antiquité des grands personnages qui gouvernaient la terre, lesquels furent par la suite placés dans le ciel par ceux qui les avaient admirée.
    Le soleil représente Apollon , le Dieu de la lumière , des sciences et des arts ; il indique au moral la première lueur de la lumière céleste.
    La lune représente la déesse Diane, soeur d’Apollon ; elle étoit la lumière nocturne et ténébreuse de l’intelligence , au lumière du 2ème ordre.
    Mars , dieu de la guerre et des combats présidait aux batailles.
    Mercure est l’interprète de la lumière divine , son caducée celui de l’éloquence et de la vérité.
    Jupiter le maître des Dieux , emblème de l’intelligence et de la puissance divine ; il semble nous annoncer qu’il a été un des plus grands gouvernants de la terre.
    Vélins , la déesse du charme , mère de l’Amour qui conduit à la fécondité.
    Saturne, le dieu du temps qui se détruit et se renouvelle chaque jour ; les anciens nous le représentaient dévorant ses enfans l(es jours qui fuyent derrière nous. )
    Les attributs qui ornent le chapiteau vous annoncent les sacrifices et les oblatiolis, qui se pratiquaient dans les cultes de antiquité, et (lesquels nous conservons encore quelques usages.
    Au dessus du carré , sont tracés deux demi-cercle, dans les quels sont indiqués deux principes ; la divinité et la nature ; pour le véritable Macon, l’une et l’autre sont synonimes. Tout dans la nature étant soumis à une organisation , et à une marche périodique , nous annonce qu’il doit y avoir un grand moteur, qui attire à lui notre vénération , et nous oblige à penser que rien ne peut être au-dessus de lui. L’étoile flamboyante en est un simbole. Il est indiqué dans les trois premiers grades . Nous l’avons tracé sur cette pierre., dont le sommet nous annonce le ciel, séjour éternel de la divine providence, adorée par les maçons sous le titre du GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS.
    HOUZA, HOUZA, HOUZA.
     




    Chéreau (1806)Dernier ajout : mardi 14 septembre 2004.

    Antoine Guillaume Chéreau, que ses frères se plaisaient à surnommer le « Comédien de la Maçonnerie », est né à Vienne, en Autriche, le 16 août 1739. Peintre en miniatures, ou peintre et graveur, comme en témoignent les quelques tableaux de loges où son nom figure, son oeuvre est passée inaperçue. Inconnu à E. Benezit nous n’avons pas pu retrouver de liens de parenté, fort probables aud emeurant, avec la dynastie des Chéreau, graveurs de père ou de frère en fils, dont Jacques Chéreau dit Le Jeune auquel on doit la gravure de quelques planches du magnifique recueil intitulé “Les Coutumes des Francs-Maçons dans leurs assemblées, principalement pour la réception des Apprentis et des Maîtres... “, fut un illustre représentant.
    Tout comme sa vie profane, sa carrière maçonnique reste en grande partie dans l’ombre. Son nom figure sur les tableaux de la loge « Le Centre des Amis », de 1793 à 1796 ; le 5 mai 1793 il avait prêté, en compagnie d’autres frères, son obligation et reçu « le baiser fraternel du V.-. M.-. qui les a, à l’instant, proclamés membres affiliés de la R.L. Les ff.-. ont été remerciés à la manière accoutumée... ». En 1806, il se donne comme Officier au Grand Orient et comme membre du Souv.,. Chap.’. et de la Loge des Chevaliers de la Croix. Sa date d’affiliation est inconnue, et son nom ne figure pas parmi celui des membres fondateurs ; nous le retrouvons sur le tableau daté du 23 février 1809. Membre du chapitre des Chevaliers de la Croix, il en reçoit son diplôme, comme de nombreux autres chevaliers, le 5 juillet 18069.
    Son activité au sein de la loge ou du chapitre, outre la publication de ses deux brochures, semble avoir été fort modeste et restreinte. Le nom du chevalier Chéreau n’apparaît que sur le procès-verbal de la tenue du 25 juin 1805, en tant que maître des cérémonies. Peut-être faut-il voir là, face à cette carrière très effacée, le fait que ses contemporains, comme le rapporte Thory, n’aient voulu voir en lui que l’éditeur de ces deux textes : "La pierre cubique expliquée" ainsi que "La croix philosophique".
    La pierre cubique dont Chéreau nous propose l’explication symbolique n’est pas celle sur laquelle travaille le compagnon, mais celle que découvre l’Ecossais des grades supérieurs du Rite François, qui a ses rituels fixés à l’époque par le Régulateur du Maçon et par le Régulateur des Chevaliers Maçons .
    Suivons la légende de ces hauts grades, les meurtriers d’Hiram ayant été punis (1er Ordre, Grade d’Elu), il ne restait plus qu’à retrouver la Parole Perdue (IIème Ordre, Grade d’Ecossais). Ce dépôt sacré avait été gravé sur une lame de l’or le plus pur. Hiram, qui la ortait toujours suspendue à son cou, la jeta au fond un puits pour qu’elle ne tombe pas entre les mains de ses meurtriers. Retrouvé, le delta fut, par ordre de Salomon, scellé dans une voûte secrète, au milieu d’un piédestal, et « recouvert d’une pierre d’agate taiIlée en forme quadrangulaire, sur laquelle il fit graver a la face supérieure le mot substitué, à la face inférieure tous les mots secrets de la Maçonnerie et aux quatre faces les combinaisons cubiques de ces nombres, ce qui la fit dénommer pierre cubique... . L’entrée de cette voûte sacrée, construite « sous la partie la plus mystérieuse du Temple », fut murée, et le secret conservé par les Grands Elus, puis par leurs successeurs, tous liés par un serment. Patrick Bunout
     




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