• Commentaire de la Salat Fatihi du Shaykh Tijanî

    COMMENTAIRES SUR LA SALATIL FATIHI ET LA PERLE DE LA PERFECTION

    COMMENTAIRES SUR LA SALATIL FATIHI ET LA PERLE DE LA PERFECTION

    [« Ô mon Dieu ! Prie sur notre seigneur Mohammed qui a ouvert ce qui était clos; et qui a clos ce qui a précédé; le soutien de la Vérité par la Vérité et le guide sur Ton droit chemin, ainsi qu'à sa famille, selon sa valeur et à la mesure de son immense dignité. »

    Les termes de Salat Fatihi font référence, dans leur sens, à des passages coraniques :
    - « Ô mon Dieu... » fait référence au verset qui dit : « Gloire à Toi Ô mon Dieu ». (Sourate 10; verset 10)
    - « ...prie sur... » fait référence au verset qui dit : « Certes Allah et ses anges prient sur le Prophète; Ô vous qui croyez priez sur lui et adressez lui vos salutations. » (Sourate 33; verset 56)
    - « ...notre seigneur.. » fait référence au verset sur le prophète Yahya u qui dit : « ...un seigneur (saïdan), un homme parfaitement chaste.. » (Sourate 3; verset 39).
    Le seigneur (dans la noblesse) des créatures est le Messager d'Allah r et il est permis de le considérer comme tel en effet le Prophète r a dit : «Je suis le seigneur des enfants d'Adam et sans prétention.. »

    Quant à ceux qui ont prétendu que les compagnons n'appelaient pas le Prophète r par le terme de seigneur (Saïdan) en citant le hadith suivant : « Ne m'appelez pas par le terme de seigneur car le Seigneur est Allah.»

    Il faut savoir que sa chaîne est faible et il est inutile de le citer car il nous suffît de citer ce qui a été authentifié par Nissa-i, la parole de Sahl ibn Houneyf t qui a appelé le Prophète r par « Ô mon seigneur.. » ainsi que la parole d'Abou Houreyra t pour Hassen ibn 'Ali t rapporté par El Hakem et la prière de Ibn Mess'oud t qui est rapporté selon une bonne chaîne et dans laquelle se trouvent ces mots : « Ô mon Seigneur prie sur le seigneur des Messagers.. »

    - « ...Mohammed.. » fait référence au verset qui dit : « Mohammed est le Messager d'Allah... » (Sourate 48; verset 29)
    - « ...qui a ouvert ce qui était clos... » : fait référence aux versets qui dit : « Nous t'avons ouvert d'une façon manifeste les portes.. »(Sourate 48; verset 1)

    « Voilà que vous est venu Notre Messager vous apportant des explications claires après une longue absence des Messagers.. » (Sourate 5; verset 19)
    Elle veut dire celui qui a ouvert les cœurs fermés par l'association et l'ignorance.

    Le Prophète r a dit : « Je suis le premier des gens à être créé et le dernier à être envoyé. » Les gens désignent ici les prophètes u.

    Le Prophète r a dit aussi : « Je suis le premier sur qui s'ouvrira la terre, je suis le premier à intercéder et le premier pour qui se sera accepté, je suis le premier à faire passer sa communauté sur le Sirat, et je suis le premier à entrer au Paradis. »

    - « ...qui a clos ce qui a précédé.. » : fait référence au verset qui dit :
    « ..mais le Messager d'Allah et le sceau des prophètes.. » (Sourate 33; verset 40)
    Elle veut dire qu'il est celui qui a clôturé la prophétie et Allah a réuni en lui toutes les grâces. Cela veut dire aussi qu'il a atteint les plus hauts degrés de perfection, il est le plus élevé des savants, des indulgents, il est le maître des sages. Il est le plus proche des rapprochés dans la plus haute des Présences, il est la plus honorable des créatures chez Allah.
    - « ...le soutien de la Vérité par la Vérité... » fait référence aux versets qui dit : « ... si vous soutenez Allah II vous soutiendra... » (Sourate 47; verset 7)
    « Et c'est en toute vérité que Nous l'avons fait descendre, et avec la vérité il est descendu... » (Sourate 17; verset 105)
    Elle veut dire qu'il est le soutien d'Allah par Allah, il ne soutient pas le faux et il ne soutient pas la vérité par le faux.
    - « ...et le guide sur ton droit chemin.. » fait référence au verset qui dit :
    « ...et en vérité tu guides vers un chemin droit. » (Sourate 42; verset 52)
    - « ...ainsi qu'à sa famille... » fait référence au verset qui dit : « Allah ne veut que vous débarrasser de toute souillure, Ô gens de la maison (du Prophète), et veut vous purifier pleinement. » (Sourate 33; verset 33)
    C'est-à-dire ceux pour qui il est interdit de prendre l'aumône. Il existe une autre explication, ce sont ses héritiers parfaits qui portent l'apparent de la Loi (Chari'a) et ses secrets. C'est de l'égarement de dire que l'apparence de la Chari'a contredit son sens caché (ésotérique) car ils sont en concordances.
    La Vérité (Haqiqa) est le fruit de la mise en application de la Chari'a :
    « ... et craignez Allah et il vous enseignera... » (Sourate 2; verset 282)
    - « ...selon sa valeur... » fait référence aux versets qui dit :
    « Ils n'ont pas apprécié Allah à sa juste valeur... » (Sourate 39 ; verset 67)
    « Par ta vie, leur ivresse les laisse agir comme des aveugles ! » (Sourate 15; verset 72).
    - « ... selon sa valeur.. » veut dire « la plus haute station ».

    - « ...à la mesure de son immense dignité.. » fait référence pour « à la mesure » au verset qui dit : « ... et toute chose a auprès de Lui sa mesure. » (Sourate 13 ; verset 8) et pour « immense » il fait référence au verset qui dit : « Et tu es certes d'une moralité immense » (Sourate 68 ; verset 4).

    C'est sa considération et son honneur chez Allah.
    Il est rapporté dans la Thora sur la description du Prophète r :
    « II (Allah) ne le reprendra pas jusqu'à ce qu'il redresse le peuple tordu, qu'il ouvre des yeux aveugles, des oreilles sourdes et des cœurs fermés et qu'ils disent alors : II n'y a d'autre divinité qu'Allah. »

    ECLAIRAGES SUR LA SALATIL FATIHI

    Est-il vrai que les Tidjani affirment que la prière appelée Salat Fatihi est supérieure à la lecture du noble Coran ?
    Réponse : Cette affirmation est fausse, Seïdina Ahmed Tidjani t a dit de le livre Djawahirou-l-Ma'ani :
    « La pré-éminence du Coran sur toute autre parole que ce soit des formules de dhikr et de prière sur le Prophète t {y compris Salat Fatihi} est plus éclatante que le soleil. Il est fait cas de cet éclat dans les principes mêmes de la Chari'a (Coran et hadith prophétiques authentiques). »
    Cette pré-éminence a deux raisons principales :
    {1} Premièrement parce que le Coran est la parole même de l'Être Suprême, donc supérieure à toutes les paroles.
    {2} Deuxièmement parce que les commandements coraniques sont uniques dans leur genre et au-dessus de tous autres commandements.

    Seïdina Ahmed Tidjani t procède au classement du bénéfice que l'on tire de la lecture du noble Coran en quatre catégories suivant la qualité du lecteur.
    Il dit en substance :
    § La première catégorie de personne est un saint homme qui vit dans l'océan de la Vérité Divine, celui-là tire tout le mérite de la lecture du Coran et pour cette catégorie la lecture du Coran est au-dessus de tout dhikr.

    § La deuxième catégorie est celui qui connaît parfaitement la signification du Coran et qui en le lisant est ému à tel point qu'il croit entendre l'Être Suprême lui-même le lui dicter et dont la vie est une matérialisation des Textes Sacrés. L'avantage qu'il tire de cette lecture est à peu près analogue à celui du premier.

    § La troisième catégorie est celui qui lit attentivement le noble Coran mais ne le comprend pas et qui est ému par cette lecture au point de croire entendre le Seigneur et qui suit strictement les commandements enseignés par le Saint Livre tout en se renseignant, celui-là tire par conséquent un grand avantage de cette lecture mais non égale à celui des deux précédents.

    §La quatrième catégorie est celui qui lit le noble Coran sans attention, qu'il comprenne ou non la lecture et qui s'adonne aux mauvaises actions se souciant nullement des commandements du Coran, celui-là travaille à sa perte et commet un péché autant de fois qu'il le lit comme le témoigne ces passages du Coran :

    « Quel pire injuste que celui à qui on a rappelé les versets de son Seigneur et qui en détourna le dos en oubliant ce que ses deux mains ont commis ? Nous avons placé des voiles sur leur coeur, de sorte qu'ils ne comprennent pas (le Coran), et mis une lourdeur dans leurs oreilles. Même si tu les appelles vers la bonne voie, jamais ils ne pourront donc se guider. » (Sourate 18 ; verset 57)

    « Et quiconque se détourne de Mon rappel, mènera certes, une vie pleine de gêne, et le Jour de la résurrection Nous l'emmènerons aveugle au rassemblement. Il dira : « Ô Mon Seigneur, pourquoi m'as-tu emmené aveugle alors qu'auparavant je voyais ? » Allah lui dira : « De même que nos signes (enseignements) t'étaient venus et que tu les as oubliés et ainsi aujourd'hui tu es oublié. » (Sourate 20 ; verset 124,125,126)

    Pour cette quatrième catégorie de personne seulement, la prière sur le Prophète r lui est plus profitable que la lecture du Coran car de cette dernière il ne s'attire que la malédiction du Seigneur. Par contre à chaque fois qu'il récite la prière sur le Prophète r, le Seigneur, les anges et toute la création prient dix fois sur lui à cause de cela, il a tout à gagner à prier sur le Prophète r et tout à perdre à lire le noble Coran.

    C'est donc à la lumière de ce qui vient d'être expliqué que nous devons comprendre la parole de Seïdina Ahmed Tidjani t qui dit : « Une fois Salat Fatihi équivaut à six mille (6000) fois le mérite de la lecture du Coran. » Ce qui veut dire que la récitation d'une Salat Fatihi vaut en mérite et en récompense six mille fois la lecture du Coran en entier.

    Il est rapporté que le Prophète r a dit dans un style similaire :

    « Celui qui récite sourate YASSIN Allah inscrit au serviteur la récompense de dix fois la lecture entière du Coran. » Cela signifie qu'en récitant une fois la sourate YASSIN Allah inscrit au serviteur la récompense de la lecture entière du Coran dix fois.

    Par conséquent, si on comptabilise la récompense de la lecture du Coran en sachant que la lecture d'une seule lettre vaut au minimum dix bonnes œuvres, le Prophète r a dit dans un hadith rapporté par Tirmidhi : « Celui qui lit une lettre du Livre d'Allah s'inscrit une bonne action et la bonne action a dix fois son salaire et je ne dis pas que Alif, Lam,Mim est une lettre mais Alif est une lettre, Lam est une lettre et Mim est une lettre. »

    II suffit donc de multiplier le nombre de lettres dans le Coran par dix au minimum pour avoir la récompense basique du Coran.

    Cette récompense est multipliée de nouveau par dix, pour celui qui récite la sourate YASSIN, et inscrite à la personne conformément au hadith prophétique.

    Le même procédé s'applique à Salat Fatihi sauf que dans ce cas il faut multiplier la récompense de la lecture du coran par six mille.

    Toujours dans ce sujet il est rapporté dans Djawahirou-l-Ma'ani que Seïdina Ahmed Tidjani t a dit :
    « II est de forte chance qu'Allah montre à certains parmi les faibles d'esprits qui ignorent la portée de l'immensité de la grâce Divine et de sa Générosité, la récompense de Salat Fatihi. »

    Ils demandèrent alors : « Si les choses se révèlent de la sorte, vu l'importance de Salat Fatihi, il faut concentrer tous ses efforts dessus au dépend de toute forme de dhikr et même celle du Coran. »

    II répondit : « Non ! La lecture du Coran est prioritaire car elle est exigée par la révélation et le Coran est le contenant de la grâce, le fondement de la Chari'a et la base du rapport avec le Divin, sans oublier la ferme interdiction de négliger sa lecture. Il est donc strictement prohibé de délaisser sa récitation. Quant à la grâce de Salat Fatihi que nous avons évoqué, elle ne cause aucun tort à celui qui la délaisse puisqu'elle est un acte méritoire. »

    Seïdina Ahmed Tidjani t a dit dans un autre passage de Djawahirou-l-Ma'ani ceci :
    « Le noble Coran est le meilleur dhikr mais à condition que le cheminant lors de sa lecture considère en son for intérieur que ce n'est autre qu'Allah lui-même qui s'adresse à lui. S'il demeure dans cet état et finit par l'intégrer, il aura alors accès à l'anéantissement spirituel complet. Par la suite il parviendra à la porte de la Proximité Divine. »

    Notre maître Seïdina Ahmed Tidjani t a dit aussi : « Certainement le Coran est le meilleur moyen pour se rapprocher d'Allah, mais pour celui dont les actions et les états ont été assainis en vue de Dieu. »

    II affirme aussi : « Si tu répliques : « La récompense de la lecture du Coran est comptabilisée indépendamment du lecteur et cette récompense est accordée même au dépravé » alors je te réponds comme suit : « II est possible qu'Allah lui accorde la récompense de la lecture du Coran mais cette rétribution se verra annulée d'autre part puisqu'il n'a pas agit conformément aux préceptes du Coran. Or la récitation du Coran sans son application est une situation qui rentre dans le cadre de la parabole qu'Allah a établit dans son Livre au sujet des gens de la Torah :

    « L'image de ceux qui ont été chargés de mettre la Torah en pratique et qui ne l'ont pas fait est celle de l'âne qui porte des livres de grande valeur. » (Sourate 62; verset 5)

    II est évident que l'âne ne tire aucun profit en portant des livres sur son dos. Puis sache que sa parole qui dit : « Et qui ne l'ont pas fait.. » signifie qu'ils n'ont pas agit conformément aux recommandations de la Torah.

    Allah a dit aussi : « Ceux à qui Nous avons donné le Livre, qui le récitent comme il se doit, ceux-là y croient. » (Sourate 2 ; verset 121)
    Le réciter comme il se doit consiste en l'application des ordres, celui qui se détourne de cela ne l'a pas lu réellement. »

    Question : Certains affirment qu'il n'est permis de prier sur le Prophète r qu'avec la prière Ibrahimiya car c'est celle qu'il r a enseigné à ses compagnons t.

    Réponse : Le Prophète a enseigné à ses compagnons une façon de prier sur lui (avec Salat Ibrahimiya) lorsque ceux-ci lui demandèrent « comment pouvons-nous prier sur toi ? » Mais en aucun cas cela signifie qu'il est interdit de prier sur le Prophète r d'une autre façon. Celui qui affirme cette ignorance il va à l'encontre de ce qu'ordonne Allah qui dit :

    « Allah et ses anges prient sur le Prophète, Ô vous qui croyez priez sur lui et saluez. » Allah n'a jamais dit : « ...et priez sur lui que de cette manière.. »

    De même le Prophète r n'a jamais interdit de prier sur lui d'une autre manière, il a juste enseigné à ses compagnons, qui le lui ont demandé, une façon de prier sur lui et les compagnons eux-même ne se sont pas limités à la prière Ibrahimiya mais ils priaient sur le Prophète r avec d'autres formules tel ce qui est rapporté sur Abdallah ibn Mess'oud t qui a dit :

    « Si vous priez sur le Prophète r, excellez dans la manière de prier sur lui car il se peut que cela lui parvienne. »

    Ils lui dirent : « Enseigne-nous. »

    Il dit : « Dites : « Ô Allah ! Mets tes prières, ta miséricorde et tes bénédictions sur le maître des envoyés, l'imam des pieux et le sceau des prophètes, Mouhamed ton serviteur et ton Messager, l'imam du bien, le guide du bien et le Messager de la miséricorde.... » (rapporté par Ibn Majah et El Hafidh Moundhiri a dit qu'il est Hassan)

    De même il est rapporté de Salama El Kindi que l'imam 'Ali t enseignait cette prière aux gens : « Ô Allah ! Toi qui as arrondi les terres, qui a créé les cieux fermes, qui a donné leur nature primitive aux cœurs des malheureux et des bienheureux, accorde tes nobles prières, tes abondantes bénédictions et ta tendre pitié à Mohammed ton serviteur et messager, sceau de ce qui a précédé, ouvreur de ce qui était fermé, soutien de la vérité par la vérité, destructeur des armées de l'égarement.... » voir la suite dans le livre Chifa-a du Qadi 'Iyad.

    El hafidh Ibn Kathir a dit qu'il s'agit là d'une parole connue de l'imam 'Ali t.

    Selon Tawous il rapporte qu'Ibn Abbas t priait sur le Prophète r avec ces termes :
    « Ô Allah ! Accepte la grande intercession de Mohammed, et élève ses hauts degrés et exauce ses demandes à la fin et au début comme tu as exaucé pour Ibrahim et Moussa... »

    Il est rapporté de Hassan Basri t qu'il disait : « Celui qui veut boire dans le récipient le plus parfait du bassin de l'élu r qu'il dise : « Ô Allah ! Prie sur Mohammed ainsi que sur sa famille, ses compagnons, ses enfants, ses épouses, sa descendance, les gens de sa maison, ses liens de parenté, ses Ansar, ses partisans, ceux qui l'aiment, sa communauté ainsi que sur nous tous ensemble avec eux, ô le plus Miséricordieux des miséricordieux. »

    Il y a aussi la prière célèbre que faisait l'imam Chafi'i t, grand maître d'une des quatres écoles juridiques des gens de la Sounna, et qui est rapporté dans Rissala :

    « Et que la prière d'Allah soit sur Mohammed autant de fois que l'ont mentionné les évocateurs et autant de fois qu'ont oublié de l'évoquer les insouciants. »

    Extraits tirés et traduits du livre Djawahirou-l-Ma'ani et des écrits de Sidi Mohamed el Hafidh Tidjani (qu'Allah lui fasse miséricorde), savant d'Egypte.




    ECLAIRAGES SUR DIAWHARATOUL KAMAL OU PERLE DE LA PERFECTION

    QUESTION : Est-il vrai que les disciples Tidjani affirment que le statut de la Djaouharatou-l-Kamel est plus important que celui du Saint Coran ?
    REPONSE : Cette affirmation est fausse, il est incontestable que le statut du Coran est plus important que celui de Djaouharatou-l-Kamel et cela pour trois raisons principales:

    Le Coran est la parole de l'Essence Divine, par suite, elle est donc la plus importante forme de dhikr.
    Seïdina Ahmed Tidjani t a dit dans Djawahirou-l-Ma'ani : « La prééminence du Coran sur toutes autres paroles d'évocations et formules de prière sur le Prophète r est plus éclatante que le soleil. Il est fait cas de cet éclat dans les principes même de la Char'ia. »

    {2} La condition de purification exclusivement par l'eau pour pouvoir réciter cette prière n'induit pas la supériorité de Djaouharatou-l-Kamel sur le Coran car le particularisme n'implique pas forcément la supériorité.
    On peut confronter à titre d'illustration deux hadith prophétique, l'un est celui où la mère des croyants 'Aïcha t a rapporté que le Prophète r a dit :
    « Je vous assure que je vois les diables, qu'ils soient de l'espèce des Djinn ou de l'espèce humaine, prendre la fuite devant 'Omar. »
    Quant à l'autre il s'agit du hadith où le Prophète r déclare à ses compagnons que la nuit dernière un démon s'est jeté sur lui alors qu'il priait, puis le Prophète r l'a terrassé et ligoté avant de le libérer. Est-ce que cela voudrait donc dire que 'Omar t est supérieure au Prophète r car les démons n'osent pas s'approcher de 'Omar t mais un d'entre eux n'a pas hésiter à s'attaquer au Prophète r. Loin de nous cette pensée, il s'agit là seulement de particularité qui n'implique en rien la supériorité. Ainsi pour tel compagnon le Trône d'Allah a tremblé à sa mort, pour tel autre se sont les anges qui ont fait son lavage mortuaire, pour tout un groupe de compagnons Allah leur a donner le prodige de marcher sur l'eau et le prophète Mohammed r n'était pas avec eux, alors que le prophète Moussa u et son peuple ont dû traverser la mer avec le contact de la terre ferme.
    Les exemples de particularités abondent et Allah fait certes ce qu'Il veut sans que personne ne soit en droit de lui en demander la raison.

    Comment pourrait-on prétendre que Djaouharatou-l-Kamel est supérieur au Coran alors que celle-ci a un équivalent qui est la récitation de vingt Salat Fatihi alors que le Coran lui n'a aucun équivalent et rien ne peut le remplacer. Cette différence réfute donc cette accusation tout en sachant qu'Allah met sévèrement en garde celui qui délaisse le Coran.