• Soufisme

    LES ETOILES DE LA BONNE VOIE

    LES ETOILES DE LA BONNE VOIE

    Au Nom de Dieu Clément et très miséricordieux.

    O Seigneur ! Prodigue Tes salutations à notre Prophète Muhammad, qui ouvrit ce qui était clos, qui termina ce qui le précédait, qui fit triompher l'équité par la justice, qui guida l'humanité vers Ta voie droite, ainsi qu'à Sa famille, salutations dignes de son mérite et de sa haute valeur.

    Cette épître a été écrite par le Cheikh, le professeur, le rapporteur de hadiths, le réformateur, le mystique, le pieux Abu Ishaq El Hadj Ibrahim NIASS, fils de Hadj Abdallah NIASS Al Maliki Al Achaâri, At – Tijani de Kaolack, que Dieu perpétue sa puissance afin de réfuter les propos de ceux qui nient la prééminence du Prophète, que les salutations de Dieu soient sur lui, sur tous les Prophètes et tous les messagers, etc...

    Il lui donna comme titre : « Les Etoiles de la Bonne Voie » traitant de la prééminence de notre Prophète sur tous ceux qui ont prêché pour le Seigneur...
    ***
    « Louange à Dieu Qui a donné plus de mérite à certains prophètes par rapport à d'autres, qui a rehaussé le prestige de certains, à l'égard d'autres messagers, et Qui a rendu notre Prophète Mohammad, que les salutations divines soient sur lui, le plus méritant de tous, et l'a placé au summum des stations. Il est, de par les textes et les avis unanimes, le plus digne, le parfait des créatures, le chef de tous les enfants d'Adam, la miséricorde des humains, même ceux qui reçurent les prophéties et les Message divins.

    Que les salutations divines soient sur sa famille, sur ses compagnons, sur sa nation – la meilleure nation que l'humanité ait connue – selon les textes religieux et les versets du Coran.

    Après ce préambule, je tiens à dire que depuis de nombreuses années, j'entends des propos attribués à certains musulmans, propos que j'ai classés parmi les élucubrations insensées et j'ai décidé de ne pas tremper ma plume pour les réfuter. Malheureusement elles se répandirent et se divulguèrent. Etant donné que la plupart de nos contemporains sont illettrés, ne connaissant du livre que des espoirs, et des bribes que leurs chefs ont enjolivées alors qu'ils ne sont que des erreurs et des contre – vérités, prétendant qu'aucune preuve n'existe confirmant que Mohammad que les salutations de Dieu soient sur lui, est le plus méritants de tous les prophètes, détenteurs de vérités et de miracles, j'ai craint que les masses ignorantes ne prêtent l'oreille à ces insinuations, j'ai rédigé cette réponse succincte, à la portée de l'entendement des contemporains, renommés pour leur manque de soucis et j'ai affirmé que la préséance entre les Prophètes est mentionnée dans le Saint Coran ainsi que la place privilégiée de Mohammad par rapport aux Prophètes et aux messagers. Cela est plus clair que le jour et ne mérite pas de preuves. On dit : comment croire à une chose, si le jour a besoin d'être prouvé ?

    Etant donné que nous nous adressons à des esprits bornés, notre réponse sera à la mesure de leurs esprits, nous y apportons donc des témoignages et des versets coraniques.

    Nous déclarons que le Coran a mentionné que Mohammad était la miséricorde de l'humanité. Il est prouvé qu'il sera l'intercesseur en leur faveur le jour du jugement dernier, qu'il est le chef des fils d'Adam. Adam et ceux qui sont derrière lui seront sous sa bannière le jour de la résurrection. Il est le dernier et le guide des Prophètes, sa religion est la meilleure, sa nation est parfaite, son livre est le plus valeureux de tous les livres révélés par le Ciel. Il est le premier à émerger de la terre. Il est le premier arrivant au Paradis. Il possède le moyen.

    Dieu l'a respecté plus qu'aucun autre. Il a rehaussé son prestige, il lui a tout ouvert, lui a tout pardonné, il a immunisé sa famille contre la souillure, il l'a fait voyager de nuit aux cieux, a juré par son nom, par son temps, par son pays, lui a octroyé la profusion. Ses versets sont éternels. Sa religion a aboli les autres religions. Il fut le messager de toute l'humanité.

    Voici le détail de ce que nous avons affirmé : selon les exégètes il y a une différence entre la position de l'Ami, notre Prophète que les salutations divines soient sur lui et la position des autres. Voici quelques versets qui vous expliquent en parties cette affirmation. Commençons tout d'abord par la différence de position entre lui et le Khalil (ami de Dieu) : EL Khalil (Abraham) sollicite le pardon en disant : C'est de Lui que je sollicite le pardon de mon péché le jour des comptes, alors que la position du Habib (confident de Dieu) à ce propos est la suivante :

    « Oui, nous t'avons rendu victorieux d'une victoire éclatante afin que Dieu te pardonne les prémices de ton pêché, et ce qui en a tardé ». L'ami est dans la situation du solliciteur. Il dit : « Ne te lamente pas le jour de la résurrection » alors qu'il a satisfait le confident, sans la moindre sollicitation. « Le jour où Dieu n'avilira point le Prophète et ses compagnons ».

    L'ami a dit : « Accorde-moi une langue sincère parmi les derniers » ; quant au confident, il lui dit : « Nous avons rehaussé ton prestige ».

    S'agissant de l'ami, il dit : « Epargne – moi ainsi que mes enfants d'adorer les idoles ». Alors que le confident : « Dieu veut vous épargner la souillure, ô gens de la Maison du Prophète ». L'ami dit : « Dieu me suffit », alors que pour le confident : « O Prophète, Dieu te suffit ». L'ami dit : « Je me dirige vers mon Dieu qui me guidera ». Alors que pour le confident : « Gloire à Celui qui a fait voyager de nuit, Son serviteur », et ainsi de suite.

    Quant à l'interlocuteur (Moïse) il vint au monde pour le rendez- vous, quant à Mohammad le Confident il est concerné par : « Gloire à Celui qui a fait voyager de nuit, Son serviteur ». La méditation de l'interlocuteur eut lieu sur le Sinai, alors que la méditation du Confident eut lieu sur le Trône et au summum des hauteurs. Dieu a parlé à Moïse, par inspiration divine, alors qu'il s'adressa à Mohammad, que les salutations divines soient sur lui, verbalement et visiblement. Dieu répondit à l'interlocuteur : «Tu ne me verras point ». En parlant de Mohammad, que les salutations de Dieu soient sur lui, il dit : « Le coeur ne s'est pas trompé sur ce qu'il a observé ». Moïse se jeta par terre, foudroyé, alors que le Confident : «Le regard ne dévia pas et ne se révolta point ».

    Il rapporta les paroles de Moïse ainsi : «Que détiens – tu dans la main Ô Moïse » (verset du Coran), alors qu'il garda secrète sa conversation avec le Confident ; et la rapporta vaguement en disant : « Il révéla à Son serviteur ce qu'il révéla, etc.. ».

    Selon Fakhr Ar-Razi, dans son commentaire du verset : « Ces prophètes que nous avons distingués les uns des autres » ; la nation est unanime pour considérer certains prophètes plus méritants que les autres et que Mohammad, que les salutations de Dieu soient sur lui, est le plus méritant de tous. Il y a, pour soutenir cette thèse plusieurs raisons : la première est cette parole de Dieu le Très haut : « Nous ne t'avons chargé de Mission que par miséricorde pour l'humanité ». Etant donné qu'il est la miséricorde pour l'humanité, il est normal qu'il lui soit supérieur. La deuxième est la parole de Dieu, le Très haut, « Nous avons rehaussé ton prestige ». On répète à ce sujet : que Dieu a accouplé la citation du nom de Mohammad, que les salutations soient sur lui, avec Son nom, dans la Profession de foi, dans l'appel à la prière, dans le témoignage en prière « Ettachahhoud », alors qu'aucun autre Prophète n'a le privilège de cette citation accouplée. La troisième est qu'il a accouplé Son obéissance à la sienne : « Celui qui obéit au Prophète obéit à Dieu ». Il a accouplé l'acte d'allégeance envers Lui, à Celui pris envers le prophète. Il a dit : « Ceux qui font acte d'allégeance en ta faveur, le font envers Dieu, la main de Dieu est supérieure à leurs mains ». Il a accouplé Sa puissance avec la Sienne, en disant : « La puissance est l'apanage de Dieu et de Son Prophète ». Il a également accouplé Sa satisfaction avec la sienne en annonçant : « Dieu et Son Prophète sont plus dignes de satisfaction ». Il a même accouplé son acquiescement avec le sien en disant : « O croyants ! Acquiescez à l'appel de Dieu et de son Prophète ». La quatrième est que Dieu a ordonné à Mohammad, que les salutations divines soient sur lui, de lancer un défi pour chaque chapitre (sourate) du Coran en disant : « Apportez une seule sourate qui soit pareille ». La sourate la plus courte d'Al Kawthar qui ne contient que trois versets. On dirait que Dieu les a défiés par chaque trois versets. Etant donné que le Coran contient plus de six mille versets, il est donc logique que le miracle coranique ne soit pas un seul miracle mais plutôt deux mille miracles et plus. Si cela est prouvé, nous disons que Dieu, qu'il soit exalté, a cité l'honneur accordé à Moïse dans neuf versets, alors que l'honneur accordé à Mohammad, que les salutations divines soient sur lui, est plus prépondérant, grâce à ces nombreux versets.

    Le cinquième argument est du fait que le miracle réalisé par notre prophète – que son nom soit béni – est plus prodigieux que les autres miracles du reste des prophètes ce qui prouve sa supériorité ; il a dit en effet : le Coran est par rapport aux écritures saintes comme Adam par rapport aux autres créatures. Le sixième argument prouve que le miracle du prophète – que le salut soit sur lui – est le Coran. Ce miracle qui trouve ses racines dans les mots et les voix qui sont de nature accidentelle et non durable comme les miracles des autres prophètes persistera jusqu'à la fin du monde, ce qui n'est pas le cas des autres miracles.

    Le septième argument : Dieu que son nom soit loué – faisant allusion aux prophètes, a dit : c'est à eux que Dieu a montré le bon chemin, alors suis leurs pas, en ordonnant à Mohammad de suivre le chemin de ses prédécesseurs, il s'agit là des principes secondaires ou credo et non de principes fondamentaux de la religion et de ses détails, car la religion musulmane a aboli le reste des religions. Dieu a voulu d'autre part dire à Mohammad nous t'avons appris le mode de vie des prophètes et leur conduite, choisis donc le meilleur de meilleur de leurs qualités ; ce qui suppose que notre prophète a rassemblé des qualités que d'autres parmi les prophètes n'ont pas acquises, ainsi n'est-il pas nécessairement leur supérieur ?.

    Le huitième argument est le suivant : le Prophète Mohammad est envoyé à tous les êtres, sa tâche était très importante, et son mérite se trouve ainsi plus grand, Dieu soit loué a dit en effet : « Nous t'avons envoyé à tous les êtres sans exception ». Son mérite se trouve plus grand d'autant plus qu'il était seul moyens, ni compagnons, ni partisans. Et en s'adressant au monde pour lui dire : « Oh ! monde d'incroyants, il rangeait tout ce monde d'un seul coup contre lui, les difficultés qui l'attendaient étaient donc nombreuses.

    Par contre Moïse lorsqu'il était envoyé aux Israéliens, il ne craignait que le Pharaon est son peuple, alors que Mohammad devait affronter tout le monde. Pour comprendre l'effort inouï déployé par notre prophète , supposez un homme qui n'a dans un pays ni ami ni compagnon et que vous chargerez d'aller transmettre une triste nouvelle à un autre homme armé et fort, il hésiterait sûrement d'aller trouver son interlocuteur, même s'il s'agit d'un seul homme.

    Demandez à la même personne de transmettre de tristes informations à quelqu'un dans une campagne éloignée, il lui serait difficile de le faire. Quant à Mohammad – que les bénédictions de Dieu soient sur lui – il était chargé de marcher jour et nuit durant toute sa vie pour affranchir des gens qu'il ne connaît pas, ou plutôt il ne connaît d'eux que la haine, le mal, et le dédain et malgré tout cela il ne s'est pas soustrait de son devoir, au contraire il s'est empressé d'aller les trouver pour accomplir à la lettre ce devoir, ce qui lui a valu de supporter de nombreuses souffrances dans la diffusion de la religion divine.

    Dieu a dit : « Les premiers compagnons du Prophète ont plus de mérite que ceux qui ont renforcé la religion par la suite ». Si cela est dit au sujet des compagnons, à plus forte raison, le plus grand mérite revient au prophète du fait qu'il a souffert beaucoup plus que les autres.

    Le neuvième argument est du fait que la religion musulmane est la meilleure des religions, il est bien logique que Mohamed soit le meilleur prophète.

    Par la volonté divine, la religion musulmane a aboli le reste des religions, ainsi n'est elle pas la meilleure d'autant plus que le Prophète a dit : « Celui qui établit un bon usage aura autant de récompenses que le nombre de fois que cet usage aura été suivi par autrui jusqu'au jour de la résurrection ». L'Islam ayant plus de récompenses et de mérites que les autres religions, son instaurateur doit par voie de conséquences être plus méritant que les autres prophètes.

    Le deuxième argument : du fait que la nation qui croyait à la mission de Mohammad est la meilleure, il est bien naturel que ce prophète soit le meilleur ; Dieu - que Son nom soit béni – n'a–t il pas dit : « Vous serez la meilleure nation que le monde découvrira ». Elle mérite cet éloge de Dieu pour avoir suivi les préceptes de Mohammad, que les bénédictions de Dieu soient su lui. Dieu a dit à Mohammad d'autre part : « Dis – leur si vous aimez Dieu, suivez – moi et Dieu vous bénira ». Le mérite du suiveur, couvre implicitement le suivi. Ajoutez à toutes ces raisons que le mérite de Mohammad réside aussi dans le fait qu'il est envoyé à toutes les créatures, et le grand nombre des affranchis rehausse la valeur du suivi.

    Onzième argument : du fait que Mohammad soit le dernier des prophètes, il est nécessairement leur supérieur, parce qu'il n'est pas d'usage qu'un moins méritant succède à des plus méritants.

    Douzième argument : l'échelle de mérite des prophètes est établie sur la base du nombre des prodiges qu'ils ont accomplis et qui attestent de leur sincérité et impliquent l'honneur qui leur est dû. Dans cet ordre d'idées notre prophète a pu accomplir un nombre de prodiges de nature à le mettre à la tête de trois mille prophètes au moins. Ces prodiges sont de différentes sortes : quelques–uns consistent à rassasier un grand nombre d'êtres avec une petite quantité de nourriture, d'étancher leur soif avec un peu d'eau. D'autres prodiges ont trait à la science et à l'éloquence du Coran. D'autres encore touchent la personne même du prophète qui descend de la plus noble lignée des Arabes.

    Notre prophète était d'autre part très courageux, on raconte ses exploits à la bataille qu'a livré Ali, compagnon du Prophète à Amrou ben Abd–Ouid.

    Mohamed demande à Ali : « Comment t'es-tu senti Ali ? Je me suis senti très en forme, j'avais l'impression de pouvoir affronter tous les gens de Médine !... Alors prépare toi Ali, car un homme s'insurgera contre toi de cette cité et te livrera un combat terrible. D'autres prodiges encore ont trait à la bonne éducation du prophète, à sa générosité, à sa fidélité, à son éloquence et à sa piété, les livres du « Hadith » relatent tous ces innombrables prodiges avec détails.

    Treizième argument : Mohammad – que le salut soit sur lui – a dit : « Adam et le reste seront sous ma bannière le jour de la résurrection », cela prouve que Mohammad est supérieur à Adam et tous ses fils . Le Prophète a dit aussi : « Je suis sans prétentions le meilleur de tous les fils d'Adam ». Il a dit aussi : « Je serai le premier parmi les prophètes a fouler la terre du paradis, mon peuple la foulera le premier avant les autres ». Anas a raconté que le prophète a affirmé : « Je serai le premier à ressusciter le jour de la résurrection, l'orateur, lorsque les ressusciter se seront rassemblés, et leur sauveur lorsqu'ils auraient perdu l'espoir, je détiens la bannière de la bénédiction de Dieu et je suis son meilleur serviteur parmi tous les enfants d'Adam, sans aucune prétention ».

    Ibn Abbas raconte de son côté que quelques compagnons du Prophète se mirent à échanger des propos au sujet des envoyés de Dieu, l'un d'eux a dit :
    « Il est paradoxal que Dieu a pris Abraham comme compagnon », un deuxième a dit : « Il n'y a guère de plus prodigieux que le fait de voir Dieu adresser la parole à Moïse », un troisième a dit : « Jésus est l'émanation de Dieu », un quatrième a dit : « Adam a été choisi par Dieu pour être le père de tous les hommes ». Ayant entendu leurs propos Mohammad s'adressant a ses compagnons il leur a dit : « j'ai écouté vos propos et vos arguments, il est vrai en effet qu'Abraham est le compagnon de Dieu, que Moïse a écouté la parole de Dieu, que Jésus est l'émanation de Dieu et d'Adam a été choisi par Dieu, il est aussi vrai que je suis l'ami et le préféré de Dieu et cela sans prétentions. Et je détiendrai la bannière de la bénédiction le jour de la résurrection, sans prétentions et je serai le premier qui implorerait le pardon de Dieu pour ses hommes, sans prétentions. Et je serai le premier à ouvrir les portes du paradis et à y pénétrer en compagnie des plus humbles des croyants et cela sans prétentions. Et je suis le plus généreux de tous les êtres et cela sans aucune prétention ».

    Quatorzième argument : El–Baïha qui, relatant les mérites des compagnons du prophète a raconté qu'Ali Ibn Abi Taleb ayant aperçu de loin Mohammad – que le salut soit sur lui - a dit : « Voilà le seigneur des Arabes », alors Aïcha, l'épouse du prophète, lui a répondu : « N'est – tu pas toi le seigneur des Arabes » ? A quoi Mohammad a dit : « Je suis le seigneur des créatures de Dieu et il est (Ali) le seigneur des Arabes : cela prouve encore une fois, que Mohammad est supérieur à tous les prophètes, que le salut soit sur eux.

    Quinzième argument : Moujahed rapporte qu'Ibn Abbas a dit que le Prophète – que les bénédictions de Dieu soient sur lui – a affirmé que Dieu lui a concédé cinq privilèges que d'autres avant lui n'avaient pas et il a énuméré les privilèges suivants : « Je suis envoyé par Dieu à tous les habitants de la terre sans distinction de couleurs, alors que les prophètes avant moi ont des missions auprès de leurs propres peuples, toute la terre m'était offerte en terre de prédilection, Dieu m'a soutenu en effrayant mon ennemi là où je me rends, il m'a donné la libre disposition des butins, alors qu'ils étaient prohibés à mes prédécesseurs et enfin je détiens le pardon de Dieu que je garde comme privilège pour ceux de mon peuple qui n'auront pas porté atteinte à l'unité divine. En détenant tous ces privilèges, il est clair que Dieu lui a accordé plus de mérites que les autres.

    Seizième argument : soutenant le même ordre d'idées Mohamed Ben Aïssa El–Hakim Ettarmadhi a dit : « La fortune de chaque Emir dépend de l'importance et du nombre de ses sujets. L'Emir d'un village devrait posséder une formule pareille à l'importance de son village, et celui qui posséda l'Orient et l'Occident a besoin de beaucoup plus que la fortune d'un Emir de village. L'exemple est vrai aussi pour un envoyé de Dieu dont la tâche est limitée à un endroit précis de la terre, le volume de valeurs spirituelles qu'il possède devrait être de la même valeur que celui de l'endroit dans lequel il exercera sa tâche. Il est indispensable alors que l'envoyé à tous les êtres en Orient et en Occident devra posséder des connaissances qui lui permettent de bien connaître ce qui anime les gens de l'Orient et de l'Occident. Ainsi la valeur de la prophétie de Mohammad – que les bénédictions de Dieu soient sur lui – par rapport aux autres prophéties est pareille à la valeur de l'Orient et l'Occident réunis par rapport à un pays quelconque bien délimité. Et ainsi, il est bien naturel qu'il possède de grandes connaissances et une profonde sagesse qu'aucun autre prophète ne possédait avant lui, Dieu a en effet dit : « Nous lui avons inspiré tout ce que Nous avons voulu lui inspirer ». En éloquence Dieu lui a dit : « Tu possèdes toutes les clefs de la parole ». Le Coran est devenu l'encyclopédie générale de tous les livres et le peuple de Mohammad le meilleur peuple qu'ait connue la terre.

    Dix – septième argument : Mohamed ben Aïssa. El–Hakim Ettarmadhi – que Dieu bénisse son âme – a relaté dans le livre des prodiges qu'Abi Houraïrah a raconté que le prophète a dit : « Dieu, Le très Haut, a pris Abraham pour Compagnon, Moïse pour Confident et m'a pris pour ami et je jure que je préfèrerai toujours mon ami à mon compagnon et à mon confident ».

    Dix – huitième argument : Houmam ben Mounabah.

    A relaté dans les recueils de traditions qu'Abi Houraïrah a raconté que le Prophète a dit : « Mon exemple avec les prophètes mes prédécesseurs est pareil à l'exemple d'un homme qui bâtit des maisons et les embellit mais en laissant la place vide d'une brique dans un coin de chaque maison, les visiteurs admirant l'architecture de ces maisons, demandèrent au propriétaire : « Pourquoi tu ne mets pas une brique dans l'endroit vide et ainsi tes demeures seront parfaites », et l'homme répondit : « Je suis la brique en question ».

    Dix – neuvième argument : Dieu, le Très Haut, toutes les fois qu'il s'adressait à un prophète dans les versets du Coran, l'interpellait par son nom, tels furent les cas d'Adam, d'Abraham ou de Moïse, quant à Mohammad – que les bénédictions de Dieu soient sur lui – son nom est précédé de Oh ! toi prophète toutes les fois qu'il l'interpellait ce qui indique encore une fois la supériorité du Prophète sur ses prédécesseurs. A suivre... (Cheikh Baye Niang)