• Le livre de la Vierge du Carmel

    Le livre de la Vierge du Carmel

     

    La Vierge du Carmel fut la mère du Divin Rédempteur du Monde.

    D'innombrables écrivains ont loué la Mère la plus grandiose de tous les temps.

    Comment pourrions-nous la définir ?.

    Ni la plume de Michel-Ange, ni la Madone de Léonard de Vinci n'ont réussi à nous traduire l'image de la Vierge Marie.

    Beaucoup de sculpteurs ont essayé de personnifier la Vierge du Carmel, mais aucun d'eux ne put traduire exactement la physionomie de cette grande fille de la Lumière.

    En contemplant, avec les yeux de l'âme, l'ineffable figure de cette Divine Mère, nous ne voyons rien qui nous rappelle les diamants, les rubis, ni les émeraudes.

    Devant les yeux de l'âme, les pourpres et les soies avec lesquelles on a voulu envelopper le souvenir de Marie, la Divine Mère de Jésus de Nazareth, disparaissent complètement.

    Marie ne fut pas cette beauté mondaine peinte sur toutes les aquarelles.

    Avec les yeux de l'Esprit, nous contemplons seulement une vierge brune, brûlée par le soleil du désert. Avec étonnement, sous notre regard spirituel, les corps sveltes et les visages provocants des lignes féminines s'effacent ; à leur place apparaît une humble femme de petite ossature, de corps mince, le visage fin et ovale, le nez romain, la lèvre supérieure légèrement proéminente, les yeux gitans et le front ample.

    Cette humble femme s'habillant d'une tunique carmin ou marron et de sandales de cuir.

    Elle paraissait une hallucination, marchant à travers des déserts africains vers l'Egypte, avec sa vieille tunique trouée et son visage brun, humide d'une abondante sueur.

    Marie n'est pas cette statue de pourpre et de diamants qui orne aujourd'hui Notre Dame de Paris. Marie n'est pas cette statue dont les doigts d'hermine sertis d'or pur embellissent les processions de la Maison paroissiale.

    Marie n'est pas cette beauté inoubliable que nous contemplons depuis l'enfance sur les somptueux autels de nos églises villageoises, dont les cloches métalliques égayent les marchés de nos paroisses.

    Avec nos sens spirituels, nous ne voyons qu'une vierge brune, brûlée par le soleil du désert.

    Sous le regard de l'Esprit, les fantaisies disparaissent complètement, et à leur place apparaît une humble et simple femme de chair et d'os.

    Très jeune, Marie fit le voeu de chasteté dans le Temple de Jérusalem.

    Marie était la fille d'Anne qui l'emmena au Temple pour qu'elle prononce ses voeux.

    Marie était une des vestales du Temple.

    Elle naquit dans une famille aristocratique, et avant d'entrer dans le Temple comme vestale, elle eut d'innombrables prétendants ; il y eut même un riche et élégant jeune homme qui voulait l'épouser.

    Mais Marie ne l'accepta pas. Son coeur n'aimait que Dieu.

    Les premières années de sa vie furent relativement faciles.

    La tradition raconte que Marie faisait des tapis pour le Temple de Jérusalem et que ses tapis se changeaient en roses.

    Marie connut la Doctrine secrète de la tribu de Levi. Elle fut éduquée sous l'ombre auguste des portiques de Jérusalem, entre le feuillage des palmeraies orientales, à l'ombre desquelles se reposent les vieux chameliers du désert.

    Marie fut initiée aux Mystères égyptiens ; elle connut la sagesse des Pharaons, et elle bu dans le calice de l'ancien christianisme, calciné par le feu ardent des terres orientales.

    On ne pressentait même pas la religion catholique telle que nous la rencontrons aujourd'hui, sur les sept collines de la Rome auguste des Césars, et seuls les vieux Esséniens connaissaient la vieille doctrine chrétienne, la doctrine des martyres ; cette doctrine pour laquelle Saint-Etienne mourut martyrisé.

    Cette sainte doctrine christique était conservée en secret dans les Mystères d'Egypte, de Troyes, d'Eleusis, de Carthage, de Rome, etc.

    Ce qu'il y eut de plus grand dans l'oeuvre du Christ, ce fut d'avoir publié la vieille doctrine sur les rues pavées de Jérusalem.

    Et ce fut Marie, la Vierge du Carmel, qui fut désignée par la Divinité pour être la Mère du Divin Rédempteur du Monde.

    L'Annonciation

    « Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée du nom de Nazareth, à une jeune fille accordée en mariage à un homme nommé Joseph, de la famille de David ; cette jeune fille s'appelait Marie. L'ange entra auprès d'elle et lui dit : Sois joyeuse, toi qui as la faveur de Dieu, le Seigneur est avec toi. A ces mots, elle fut très troublée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit : Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus » (Luc 1, 26-31).

    « Marie dit à l'ange : Comment cela se fera-t-il puisque je suis vierge ?. L'ange lui répondit : Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très Haut te couvrira de son ombre : c'est pourquoi celui qui va naître sera saint et sera appelé Fils de Dieu » (Luc 1, 34-35).

    « Marie dit alors : Je suis la servante du Seigneur. Que tout se passe pour moi comme tu l'as dit !. Et l'ange la quitta. En ce temps-là, Marie partit en hâte pour se rendre dans le haut pays, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Or, lorsque Elisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant bondit dans son sein et Elisabeth fut remplie du Saint-Esprit. Elle poussa un grand cri et dit : Tu es bénie plus que toutes les femmes, béni aussi est le fruit de ton sein !. Comment m'est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ?, car lorsque ta salutation a retenti à mes oreilles, voici que l'enfant a bondi d'allégresse en mon Bienheureuse celle qui a cru : ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira !. Alors Marie dit : « Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit s'est rempli d'allégresse à cause de Dieu, mon Sauveur, parce qu'il a porté son regard sur son humble servante. Oui, désormais, toutes les générations me proclameront bienheureuse, parce que le Tout Puissant a fait pour moi de grandes choses : saint est son Nom. Sa bonté s'étend de générations en générations sur ceux qui le craignent. Il est intervenu de toute la force de son bras : il a dispersé les hommes à la pensée orgueilleuse : il a jeté les puissants à bas de leurs trônes et il a élevé les humbles ; les affamés, il les a comblés de biens et les riches, il les a renvoyés les mains vides. Il est venu en aide à Israël son serviteur en souvenir de sa bonté. Comme il l'avait dit à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa descendance pour toujours. Marie demeura avec Elisabeth environ trois mois, puis elle retourna chez elle » (Luc 1, 38-56).

    Dans l'antiquité, toute l'espèce humaine concevait ses fils par oeuvre et par grâce du Saint-Esprit ; il n'y avait pas alors de douleur d'accouchement.

    Le Saint-Esprit envoyait ses anges saints pour qu'ils unissent les hommes et les femmes dans les grands jardins des Temples.

    L'acte sexuel était dirigé par des anges et c'était un Sacrement qui ne se réalisait que dans les Temples afin d'engendrer les corps des âmes qui avaient besoin de venir au monde.

    Mais lorsque l'humanité désobéit aux anges, elle pécha contre le Saint-Esprit et celui-ci dit à la femme : « Tu enfanteras dans la douleur », et à l'homme : « Tu travailleras à la sueur de ton front pour soutenir ta femme et tes fils ».

    Adam représentait tous les hommes des temps archaïques et Eve toutes les femmes de ces lointaines époques.

    Marie avait suivi le chemin de la Charité et de la Sainteté ; elle fut donc surprise lorsque l'Ange lui annonça qu'elle aurait un fils.

    Elle nous enseigna par son exemple, le chemin de la Chasteté.

    Aujourd'hui le mariage est devenu une licence pour forniquer. Les hommes et les femmes s'unissent par pur plaisir animal, sans s'occuper le moins du monde du Saint-Esprit.

    Toute union sexuelle consommée sans la permission du Saint-Esprit est fornication. Mais les êtres humains de cette époque-ci ne veulent pas comprendre parce qu'ils se sont éloignés de la vieille doctrine que connaissait la Vierge Marie, Mère de Jésus, et que le Christ prêchait dans les murs victorieux de Sion.

    Tous les sages de l'antiquité engendrèrent leurs fils par l'oeuvre et la grâce du Saint-Esprit. Zacharie fut surpris d'entendre l'ange lui annoncer la naissance de Jean-Baptiste.

    Jean aussi fut engendré par l'oeuvre et la grâce du Saint-Esprit, et ce fut un ange qui vint annoncer à Zacharie que sa femme, déjà âgée, lui donnerait un fils. Voyons les versets bibliques suivants :

    « Vint pour Zacharie le temps d'officier devant Dieu selon le tour de sa classe ; suivant la coutume du sacerdoce, il fut désigné par le sort pour offrir l'encens à l'intérieur du sanctuaire du Seigneur. Toute la multitude du peuple était en prière au-dehors à l'heure de l'offrande de l'encens. Alors lui apparut un Ange du Seigneur, debout, à droite de l'autel de l'encens. A sa vue, Zacharie fut troublé et la crainte s'abattit sur lui. Mais l'ange lui dit : Sois sans crainte, Zacharie, car ta prière a été exaucée. Ta femme Elisabeth t'enfantera un fils et tu lui donneras le nom de Jean. Tu en auras joie et allégresse et beaucoup se réjouiront de sa naissance. Car il sera grand devant le Seigneur ; il ne boira ni vin ni boisson fermentée et il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère » (Luc 1, 8-15).

    Tous les grands saints et les grands sages de l'antiquité naquirent par l'oeuvre et la grâce du Saint-Esprit.

    Les époux qui veulent vraiment être chrétiens devront prier le Saint-Esprit pour lui demander l'Annonciation.

    Et l'ange de Dieu apparaîtra dans les rêves des époux et leur annoncera le jour et l'heure où ils devront s'unir sexuellement.

    Alors chaque fils sera beau et pur dès sa naissance parce qu'il sera conçu par l'oeuvre et la grâce du Saint-Esprit.

    Il faut dominer les passions charnelles et cultiver la pureté et la sainteté du mariage.

    « Que le mariage soit honoré de tous et le lit conjugal sans souillure, car les débauchés et les adultères seront jugés par Dieu » (He 13, 4).

    « Veillez à ce qu'il n'y ait pas de débauché ou de profanateur, tel Esaü qui, pour un seul plat, vendit son droit d'aînesse » (He 12, 16).

    La Conception

    Il y avait dans le Temple de Jérusalem, trente-trois Hommes-prêtres de la tribu de Levi.

    Joseph, le père de Jésus de Nazareth, était un des trente-trois anciens du Temple de Salomon.

    Après l'Annonciation, le Grand Prêtre ordonna que les trente-trois prêtres du temple déposent leurs bâtons derrière l'autel. Il fut convenu que le bâton qui aurait fleuri à l'aube, serait celui de l'époux de Marie.

    Les prêtres un par un, placèrent leur bâton derrière l'autel.

    Le dernier à déposer le sien fut Joseph, mais celui-ci hésitait à répondre à l'ordre du Grand Prêtre, protestant de son âge avancé.

    Il dut cependant obéir à l'ordre et il déposa son bâton sacerdotal derrière l'autel.

    Le lendemain au point du jour, les prêtres vinrent reprendre leurs bâtons et qu'elle ne fut pas la surprise de voir celui de Joseph tout fleuri.

    Ce fut ainsi que l'on désigna Joseph comme époux de Marie.

    L'on fit sortir la Vierge du Carmel du temple et on l'emmena chez un honorable citoyen de Jérusalem, pour attendre l'heure de la conception.

    L'ange Gabriel choisit le jour et l'heure où les époux réalisèrent l'acte sexuel comme un sacrifice sur l'autel du mariage, pour donner un corps au Divin Rédempteur du Monde.

    Marie fut Vierge avant l'accouchement, pendant l'accouchement et après l'accouchement, parce qu'elle était vierge dans l'âme et parce que la conception fut consommée par l'oeuvre, c'est-à-dire par l'ordre et la grâce du Saint-Esprit.

    Pour les purs, l'acte sexuel est pur, pour les impurs, il est impur.

    Si nous regardons l'acte sexuel avec des yeux d'ange, il est angélique, si nous le regardons avec les yeux pleins de malice, il est démoniaque.

    Lorsque l'acte sexuel se vérifie sous les ordres d'un ange, il est saint. Mais lorsqu'il se consomme sous les ordres du diable, il est satanique.

    Marie n'eut pas de douleur à l'accouchement parce qu'elle conçut son fils par l'ordre et la grâce du Saint-Esprit, et tous les époux et épouses du monde qui peuvent imiter Marie et Joseph, concevront leurs fils sous l'ordre et la grâce du Saint-Esprit, sans forniquer.

    C'est la merveilleuse clef qui permettra que naissent des enfants intelligents et pleins de beauté.

    L'important est de savoir s'abstenir et de prier le Saint-Esprit et son ange quotidiennement pour qu'ils nous fassent participants de l'Annonciation.

    Alors, l'Ange du Seigneur révélera en rêve, le jour et l'heure propice pour que les époux puissent vérifier l'acte sacré de la fécondation.

    Cette conception du Saint-Esprit convertira chaque foyer en un Paradis, les désenchantements amoureux disparaîtront et il y aura la félicité.

    Chaque oraison à l'ange Gabriel se fera ainsi :

    « Elle fit le voeu que voici : Seigneur tout-puissant, si tu daignes regarder la misère de ta servante, te souvenir de moi, ne pas oublier ta servante et donner à ta servante un garçon, je le donnerai au Seigneur pour tous les jours de sa vie et le rasoir ne passera pas sur sa tête » (1 Sam. 1, 11).

    Le Mont

    Nous sommes des âmes possédant un corps. Mais le corps n'est que l'habit de l'âme.

    Le corps ne pense pas, c'est l'âme qui pense. Le corps n'aime pas c'est l'âme qui aime. Le corps ne désire pas, c'est l'âme qui désire.

    Le corps n'est qu'un costume de l'âme.

    Durant le sommeil, l'âme quitte le corps et rend visite à tous les endroits qui lui sont familiers.

    Pendant le sommeil, l'âme erre sur le mont sacré dont nous parleront les saints évangiles.

    La Bible nous parle du Mont dans les versets suivants :

    « Or, environ huit jours après ces paroles, Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques et monta sur la montagne pour prier. Pendant qu'il priait, l'aspect de son visage changea et son vêtement devint d'une blancheur éclatante. Et voici que deux hommes s'entretenaient avec lui ; c'étaient Moïse et Elie ; apparus en gloire, ils parlaient de son départ qui allait s'accomplir à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient écrasés de sommeil ; mais, s'étant réveillés, ils virent la gloire de Jésus et les deux hommes qui se tenaient avec lui. Or, comme ceux-ci se séparaient de Jésus, Pierre lui dit : Maître, il est bon que nous soyons ici ; dressons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, une pour Elie. Il ne savait pas ce qu'il disait. Comme il parlait ainsi, survint une nuée qui les recouvrait. La crainte les saisit au moment où ils y pénétraient. Et il y eut une voix venant de la nuée ; elle disait : Celui-ci est mon Fils, celui que j'ai élu, écoutez-le !. Au moment où la voix retentit, il n'y eut plus que Jésus seul. Les disciples gardèrent le silence, et ils ne racontèrent à personne, en ce temps là, rien de ce qu'ils avaient vu » (Luc 9, 28-37).

    Ce mont, dont parlent les évangiles, c'est l'espace.

    Pendant le sommeil, toutes les âmes errent sur le mont, elles visitent différents lieux et elles vont converser avec les anges.

    Lorsqu'il est dit que le Christ, Pierre, Jean et Jacques montèrent sur le mont pour prier, et que le Christ se transfigura en leur présence, nous devons comprendre que les corps de chair et d'os dormaient tandis que leurs âmes priaient hors du corps sur le mont.

    Tout être humain peut visiter le mont à volonté. L'important est de comprendre que nous sommes des âmes qui ont un corps duquel nous pouvons entrer et sortir à volonté.

    Tout chrétien doit apprendre à sortir du corps à volonté.

    La formule est la suivante : Couchez-vous sur votre lit, assoupissez-vous et lorsque vous vous trouvez endormis, levez-vous du lit, doucement, en faisant attention de ne pas sortir du sommeil. Ensuite sortez de votre chambre, faites un petit saut avec l'intention de flotter et ainsi, en volant, chacun peut aller où son coeur l'emmène.

    La Mère peut aller voir son fils loin de la maison, et elle peut parler avec lui. L'époux peut visiter sa compagne éloignée, et elle peut faire la même chose.

    Ceci n'est pas une pratique mentale, ce n'est pas une affaire mentale Lorsque nous disons que le chrétien doit se lever de son lit en douceur il doit le faire, mais en prenant soin du sommeil, parce que le pouvoir d'aller sur le mont réside dans le sommeil.

    L'important est de vaincre la paresse, de se lever de son lit au moment de dormir.

    Sur le mont, toutes les âmes peuvent converser avec la Vierge du Carmel et avec le Fils chéri de ses entrailles.

    La très Sainte Vierge du Carmel pleure pour toutes les femmes et veille sur tous les humains.

    Sur le mont, la Vierge du Carmel apparaît vêtue de sa tunique carmin. Elle porte sur sa tête un manteau carmin ou marron, elle tient un scapulaire dans ses mains et une couronne ceint son front.

    C'est la Vierge brune, la Vierge du Mont.

    Le Discernement

    Nous avons dit dans le chapitre antérieur que lorsque le corps dort, l'âme erre sur le Mont sacré.

    L'âme fait, durant les heures de sommeil les mêmes travaux et vaque aux mêmes occupations que pendant la journée.

    Les commerçants, hors du corps, vendent et achètent dans leurs magasins, sans se rendre compte qu'ils sont hors du corps.

    Pendant le sommeil, nous voyons les âmes des couturiers, des mécaniciens, des épiciers, des vendeurs ambulants, etc., s'occupant des mêmes travaux et nécessités que dans la journée.

    Ces âmes sont endormies, convaincues qu'elles se trouvent dans leur corps de chair et d'os. Et lorsque quelqu'un leur dit qu'elles sont hors de leur corps, elles ne le croient pas, et elles se moquent.

    Si les âmes se rendaient compte qu'elles ne sont pas dans leur corps, elles pourraient alors se transporter à n'importe quel coin du monde en quelques instants.

    L'épouse qui souffre de son époux absent de la maison, peut aller le voir, sans être vue. La Mère dont le fils est absent, peut aller lui rendre visite et se rendre compte de son état.

    L'important est de connaître la formule, le secret pour se rendre compte que nous sommes hors du corps physique.

    Cette formule est le discernement. Durant le jour nous devons nous poser cette question : Suis-je dans mon corps ?. Suis-je hors de mon corps ?.

    Faites alors un petit saut avec l'intention de flotter dans l'espace ; si vous flottez, c'est que vous êtes hors de votre corps. Ainsi suspendus dans l'espace, dirigez-vous où votre coeur vous emmènera.

    Cette question, vous devez vous la poser en présence de n'importe quelle chose curieuse. Supposons que vous marchiez dans la rue, et que vous rencontriez un ami, perdu de vue depuis longtemps, demandez-vous alors : Suis-je dans mon corps, ou hors de mon corps ?.

    Faites un petit saut, avec l'intention de flotter ; si vous flottez c'est parce que votre corps est endormi dans votre lit et que vous en êtes sortis. Dirigez-vous alors où votre coeur vous emmènera, chez l'être aimé, chez le fils loin de la maison, chez l'être absent.

    Cette question, vous devez vous la poser pendant le jour, en présence de n'importe quel événement étrange. Un tumulte, un objet rare, une rencontre avec un défaut, avec un ami lointain, enfin en présence de n'importe quel petit détail sans importance.

    Cette formule du discernement doit se pratiquer le jour, à chaque pas, à chaque instant, pour qu'elle se grave dans notre âme et agisse dans le rêve.

    Tout ce que nous faisons dans la journée, nous le faisons aussi en rêve, et si vous vous habituez à cette pratique durant le jour, alors vous la pratiquerez aussi dans le sommeil, lorsque votre âme est hors du corps.

    Et alors, en se posant la question, vous ferez un petit saut, comme pendant la journée et votre conscience se réveillera et flottera dans l'espace ; vous pourrez rendre visite aux êtres chers éloignés, à la mère dont vous n'avez pas reçu de nouvelles, etc.

    L'âme pendant le sommeil est hors du corps. L'important est que l'âme se rende compte qu'elle est hors du corps pour pouvoir visiter n'importe quel lieu.

    C'est la clef du discernement.

    Si, hors du corps, nous invoquons avec le coeur pur la Vierge du Carmel, alors la Divine Mère du Nazaréen accourra à notre appel et nous pourrons parler avec elle. Si, hors du corps, nous invoquons l'ange Gabriel pour lui demander l'Annonciation, il pourra dire à l'épouse et à l'époux, quel jour et à quelle heure, ils devront unir leurs corps. Les femmes pourraient ainsi concevoir leurs fils par l'oeuvre et la grâce du Saint-Esprit. C'est-à-dire par l'ordre du Saint-Esprit.

    Les hommes peuvent converser avec les anges, pendant le sommeil. Chaque femme, chaque enfant, chaque vieillard, peut parler avec les anges pendant le sommeil.

    Hors du corps, nous pouvons invoquer les anges et ceux-ci accourent à notre appel, pour nous enseigner la parole de Dieu.

    Miracles de la Vierge du Carmel

    Nous tous qui connaissons la mort, nous savons que la Vierge du Carmel est une travailleuse infatigable.

    A maintes reprises, un dévot se soigne de quelque maladie incurable, et alors, plein d'admiration l'on s'exclame : Un miracle de la Vierge du Carmel !.

    Mais le dévot ignore que la Vierge du Carmel a dû travailler intensément pour pouvoir soigner le corps malade.

    D'autres fois, un dévot échappe de justesse à une mort tragique ; plein d'admiration, il s'écrie : Un miracle !. Mais le dévot ignore l'effort suprême, l'énorme sacrifice, la magnitude du travail que la Vierge du Carmel a dû réaliser.

    Nous allons relater quelques miracles de la Vierge du Carmel.

    1 Alfred Bello échappe à la noyade dans une goélette, en implorant la Vierge du Carmel. Alfred Bello naviguait de la zone du Canal de Panama vers Barranquilla (en Colombie), lorsque la goélette explosa. Le navire disparut dans les eaux farouches de la mer. On ne voyait que le ciel et la mer, pas même un rayon d'espérance et Alfred Bello, accroché à une misérable planche, implorait la Vierge du Carmel. Il en sortit ainsi, sain et sauf, il reçut de l'aide à temps et plein d'admiration, il s'exclama : Un miracle !.

    Mais cet homme ignorait l'effort terrible que dut faire la Vierge du Carmel pour le sauver.

    2 Joseph Prudensis Aguilar, distingué personnage de Rio Hacha, naviguait dans sa barque à travers les glorieuses vagues de l'Atlantique, lorsqu'il fut entraîné par un épouvantable ouragan qui agitait la mer démontée. Cette barque était sur le point de couler entre les eaux profondes de l'océan.

    L'homme appelait la Vierge du Carmel et celle-ci travaillant durement, réussit à le sauver du désastre. Un miracle !, s'écria l'homme.

    3 Madame Esther Lozano mit au monde une belle petite fille, sans sentir aucune douleur à l'accouchement en invoquant la Vierge du Carmel. Un miracle !, dit-elle, sans se rendre compte de l'énorme travail scientifique que dut réaliser la Vierge du Carmel pour la sauver.

    La dame en reconnaissance, baptisa sa fille du nom de la Vierge du Carmel.

    4 En 1940, une jeune fille nommée Emilie Hernandez, voyageant en barque de Tacamocho à Gamarra, tomba à l'eau au moment où elle allait sortir un seau d'eau. Elle resta quatre heures parmi le flot puissant du fleuve Magdalena, accrochée à une insignifiante branche, elle se sauva des griffes de la mort en invoquant la Vierge du Carmel. La barque s'appelait Manzanarès.

    La Vierge du Carmel dut beaucoup lutter pour sauver la jeune fille.

    5 Un marin d'une famille distinguée de Somaria, eut un accident en mer et il resta plusieurs heures sous l'eau. Lorsqu'on le repêcha, il revint à lui et tous s'exclamèrent : Un miracle de la Vierge du Carmel.

    6 Un jour, un homme montant une colline de Tolima fut attaqué par un chien enragé. L'animal aboyait dans les ténèbres. L'homme apeuré invoqua la Vierge du Carmel, et la bête effrayée s'enfuit.

    Il n'y a aucun doute que cet animal était un être ténébreux de l'abîme.

    7 Et que dire de cet enfant qui sortit sain et sauf de l'avion dans lequel elle voyageait. L'avion transportait d'Allemagne vers les U.S.A. une quantité d'enfants réfugiés, lorsqu'il explosa aux Etats-Unis. Tous les enfants périrent mais on ne peut expliquer comment et pourquoi une petite fille fut retrouvée à une certaine distance de l'avion sans aucune égratignure.

    La Vierge du Carmel réalisa ce merveilleux travail, ce formidable miracle.

    Nous acceptons que pour la Loi du Destin, l'enfant ne devait pas encore mourir, donc, inévitablement, une intervention était nécessaire et ce fut précisément celle de la Vierge du Carmel.

    La Nature

    La Nature est une Mère toujours vierge. La Nature est toujours vierge et toujours Mère. La Nature est une Mère austère et généreuse.

    La conscience de la Nature enseigne au petit oiseau timide comment construire son nid. La Conscience de la Nature palpite dans le coeur de l'arbre, dans le coeur du petit ver qui rampe sur la terre, dans le coeur de l'aigle qui fièrement bat des ailes, intrépide, au-dessus des gigantesques pics de granit, qui se découpent avec leurs tours crénelées dans le bleu du ciel.

    La Conscience de la Nature enseigne à l'enfant à chercher le sein de sa mère et à l'oiseau comment voler.

    La Conscience de la Nature donne forme à toutes les choses, organise les pétales des fleurs qui embaument l'air de leurs parfums, elle ordonne le mouvement des astres dans la magnifique orchestration de l'Infini.

    La Nature est une Mère austère et amoureuse. Lorsque nous pénétrons sur le mont, nous la voyons à l'intérieur de son magnifique Temple avec sa couronne d'or et sa tunique blanche resplendissante en train de gouverner les éléments en lutte.

    Quand l'humanité l'ennuie trop, elle fait ce que font toutes les mères avec leurs enfants. Elle leur donne des jouets pour qu'ils s'amusent, elle dépose dans l'esprit des inventeurs la radio, l'avion, l'automobile, etc., pour que ses enfants s'amusent en attendant qu'ils soient mûrs pour étudier la Sagesse de Dieu.

    Tous les anges innocents de la terre, de l'eau, de l'air et du feu obéissent à la Déesse Bénie Mère du Monde.

    Marie, Adonia, Insoberte, Isis, Astarté, ont toujours symbolisé la Vierge céleste de la Nature.

    La Nature est un grand atelier où Dieu travaille.

    La Nature est le Temple de la Vierge Mère du Monde.

    L'Eglise Gnostique

    Maintenant nous allons enseigner aux dévots de la Vierge du Carmel, le chemin du vrai christianisme.

    Etudions le troisième chapitre de la Première Epître de l'apôtre Saint-Paul à Timothée, voyons :

    « Elle est digne de confiance, cette parole : si quelqu'un aspire à l'épiscopat, c'est une belle tâche qu'il désire. Aussi faut-il que l'épiscope soit irréprochable, mari d'une seule femme, sobre, pondéré, de bonne tenue, hospitalier, capable d'enseigner, ni buveur, ni batailleur, mais doux ; qu'il ne soit ni querelleur, ni cupide. Qu'il sache bien gouverner sa propre maison et tenir ses enfants dans la soumission, en toute dignité : quelqu'un, en effet, qui ne saurait gouverner sa propre maison, comment prendrait-il soin d'une église de Dieu ?. Que ce ne soit pas un nouveau converti, de peur qu'il ne tombe, aveuglé par l'orgueil, sous la condamnation portée contre le diable. Il faut de plus que ceux du dehors lui rendent un beau témoignage, afin qu'il ne tombe dans l'opprobre en même temps que dans les filets du diable ».

    « Les diacres, pareillement, doivent être dignes, n'avoir qu'une parole, ne pas s'adonner au vin ni rechercher des gains honteux. Qu'ils gardent le mystère de la foi dans une conscience pure. Qu'eux aussi soient d'abord mis à l'épreuve ; ensuite, si on n'a rien à leur reprocher, ils exerceront le ministère du diaconat. Les femmes, pareillement, doivent être dignes, point médisantes, sobres, fidèles en toutes choses ».

    « Que les diacres soient maris d'une seule femme, qu'ils gouvernent bien leurs enfants et leur propre maison. Car ceux qui exercent bien le ministère de diacre s'acquièrent un beau rang ainsi qu'une grande assurance fondée sur la foi qui est dans le Christ Jésus ».

    « Je t'écris cela, tout en espérant te rejoindre bientôt. Toutefois, si je tardais, tu sauras ainsi comment te conduire dans la maison de Dieu, qui est l'église de Dieu vivant, colonne et soutien de la vérité ».

    « Assurément, il est grand, le mystère de la piété. Il a été manifesté dans la chair justifié par l'Esprit, contemplé par les anges, proclamé chez les païens, cru dans le monde, exalté dans la gloire » (1 Tm 3).

    Ceci est l'Epître de l'apôtre Saint-Paul à Saint-Timothée, homme pieux et craignant Dieu.

    Ceci est la sainte doctrine de Saint-Augustin, de Saint-Thomas, de Clément d'Alexandrie, d'Hippolyte, d'Epiphane, de Carpocrate qui fonda plusieurs couvents en Espagne, de Tertulien, de Saint-Ambroise, de Saint-Stéphane, de Saint-Justin, etc.

    C'est la vieille doctrine que le Christ enseigna en secret à ses 70 disciples et pour laquelle les saints de Jérusalem furent poursuivis.

    C'est la doctrine des grands princes de l'Eglise. C'est la doctrine des Gnostiques, à laquelle appartenaient les Hauts dignitaires de l'Eglise Catholique Gnostique Primitive.

    C'est l'ancien Christianisme que Paul prédit à Rome, lorsqu'il arriva chargé de chaînes. C'est le Christianisme que la Vierge du Carmel étudia à l'ombre auguste du Temple de Jérusalem.

    Voyons quelques autres enseignements de l'apôtre Saint-Paul :

    « Recherchez l'amour ; aspirez aux dons de l'Esprit, surtout à la prophétie. Car celui qui parle en langues ne parle pas aux hommes, mais à Dieu. Personne ne le comprend : son esprit énonce des choses mystérieuses. Mais celui qui prophétise parle aux hommes : il édifie, il exhorte, il encourage. Celui qui parle en langues s'édifie l'assemblée. Je souhaite que vous parliez tous en langues, mais je préfère que vous prophétisiez. Celui qui prophétise est supérieur à celui qui parle en langues, à moins que ce dernier n'en donne l'interprétation pour que l'assemblée soit édifiée » (1 Cor 14,1-5).

    Ainsi donc, Saint-Paul de Tarse conseille à tous les bons chrétiens de pratiquer la charité, de procurer les dons spirituels et surtout la prophétisation.

    « Parle-t-on en langues ?. Que deux le fassent, trois au plus, et l'un après l'autre, et que quelqu'un interprète. S'il n'y a pas d'interprète, que le frère se taise dans l'assemblée, qu'il se parle à lui-même et à Dieu. Quant aux prophéties, que deux ou trois prennent la parole et que les autres jugent. Si un assistant reçoit une révélation, celui qui parle doit se taire. Vous pouvez tous prophétiser, mais chacun à son tour, pour que tout le monde soit instruit et encouragé. Le prophète est maître de l'esprit prophétique qui l'anime. Car Dieu n'est pas un Dieu de désordre mais un Dieu de paix ».

    « Comme cela se fait dans toutes les églises des saints, que les femmes se taisent dans les assemblées. La parole de Dieu a-t-elle chez vous son point de départ ?. Etes-vous les seuls à l'avoir reçue ?. Si quelqu'un croit être prophète ou inspiré, qu'il reconnaisse dans ce que je vous écris un commandement du Seigneur. Si quelqu'un ne le reconnaît pas, c'est que Dieu ne le connaît pas ».

    « Ainsi, mes frères, aspirez au don de prophétie et n'empêchez pas qu'on parle en langues, mais que tout se fasse convenablement et avec ordre » (1 Cor 14, 27-40).

    Chaque bon Chrétien peut recevoir le Saint-Esprit et prophétiser. Mais celui qui veut devenir prophète doit devenir complètement chaste et saint.

    L'Eglise de Notre Seigneur Jésus-Christ n'est pas de ce monde, lui-même dit : Mon royaume n'est pas de ce monde. Sur le Mont du Dieu vivant, il y a une Eglise, invisible pour les yeux de la chair mais visible pour les yeux de l'âme et de l'Esprit. C'est l'Eglise Gnostique Primitive, à laquelle appartient le Christ et les prophètes.

    Cette Eglise a ses Evêques, ses Archevêques, ses Diacres, ses sous-diacres et ses Prêtres qui officient sur l'autel du Dieu vivant. Le Patriarche de cette église invisible est Jésus-Christ.

    Tous les Chrétiens peuvent aller en âme et en Esprit à cette Eglise.

    Dans les chapitres IV et V de cette oeuvre, nous enseignons le secret pour sortir du corps consciemment et d'aller visiter n'importe quel point éloigné de la Terre.

    Tous les êtres humains peuvent aller à l'Eglise Gnostique durant le rêve. Nous voyons dans cette Sainte Eglise la Vierge du Carmel et ses anges saints.

    Tous les grands Saints de l'Eglise de Dieu vont à l'Eglise Gnostique. Les vendredis et les dimanches à l'aube, il y a des messes et des communions, et tous les Chrétiens peuvent assister à ces messes et recevoir la communion du pain et du vin, en suivant les enseignements donnés dans les chapitres IV et V de ce livre. Dans cette Eglise, on apprendra à tous les dévots à prophétiser.

    Nous voyons dans l'Eglise Gnostique, le Christ assis sur son trône, et tous les Gnostiques peuvent parler avec lui personnellement.

    Les souffrances de Marie survinrent lorsqu'elle se maria avec Joseph le Prêtre.

    Marie fut initiée aux Mystères égyptiens.

    Dans l'Eglise Gnostique, les Chrétiens apprennent à prophétiser.

    L'important est de suivre la voie de la Sainteté et de la Chasteté parfaites.

    Dans nos livres, Le Mariage Parfait et La Révolution de Bel nous étudions à fond les grands Mystères du Sexe. Dans ces oeuvres, nous enseignons les secrets les plus grandioses de l'Univers.

    Que la paix soit pour tous les êtres humains.