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L'ordre des templiers et ses mystères
Ordre des Templiers
Mystères autour de l'Ordre du Temple
Vendredi 13 octobre de l'An 1307, à la faveur de l'aube, la plus grande opération policière de tous les temps va être menée sur le territoire Français. Tous les baillis et prévôts ont reçu auparavant un pli royal identique et cacheté. Ordre formel, l'ouvrir uniquement le vendredi 13 octobre au petit matin. Toutes les régions de France ont reçu la même missive.
À l'ouverture, la surprise est de taille, ordre absolu de procéder à l'arrestation de tous les templiers des commanderies situées sur leurs territoires, c'est proprement incroyable, cependant, les directives seront mises à exécution sans quartier. Deux mille templiers sont arrêtés simultanément en France, sur quinze mille que compte le monde entier de l'époque.
"Non nobis , Domine , non nobis , sed nomini tuo da glorian !"
("Non pour nous, seigneur, non pour nous, mais à ton nom seul donne la Gloire !")Comment et pourquoi le Roi Philippe IV le Bel (1268-1314) en parfait accord avec le pape Clément V a-t-il été amené à prendre cette décision fatale pour l'Ordre et surtout qu'elles étaient les raisons obscures et réelles ?
Remontons le temps sur une période de 189 ans jusqu'à la fondation de l'Ordre.
La création de l'ordre
En l'An 1118, neuf chevaliers français fondent à Jérusalem un Ordre mi-militaire, mi-religieux. Le Roi Baudouin II cède une vaste demeure sise à l'emplacement du Temple de Salomon. De ce monument, la fondation tirera son nom, la mission primordiale de cette milice est la protection des Lieux Saints enlevés par la force aux musulmans, d'assurer la protection et la circulation des pèlerins en chemin de la Cité Sainte. Une décennie plus tard, les templiers sont officiellement reconnus comme Ordre religieux organisé selon la règle cistercienne reprenant, chevaliers, sergents, chapelains et domestiques.
La richesse de l'ordre
L'Ordre va recevoir des nombreuses donations pour permettre la structuration de la fondation. De partout, des terres, des établissements échoient aux templiers. Ils créent des commanderies, elles perçoivent les fermages des terres louées ainsi que de celles directement exploitées. Ces commanderies sont chapitrées par d'autres établissements plus grands dits, commanderies majeures qui contrôlent des régions entières.
L'ordre fait fortune très rapidement, les commanderies sont de bon rapport et leur essaimage le long des routes menant de l'Occident à Jérusalem leur confère des positions stratégiques commercialement parlant. Les moines-chevaliers instituent alors un système bancaire simple et efficace. Les pèlerins peuvent déposer leur argent dans la première commanderie rencontrée, reçoivent une lettre de crédit, arrivés à Jérusalem, ils peuvent récupérer leur argent sur simple présentation de la lettre de crédit. Ils évitent de cette manière d'être dépouillés en route par des brigands et autres malandrins. Bien sûr entre-temps, l'Ordre fait travailler cet argent et devient de cette façon la plus grande puissance bancaire d'Europe.
L'histoire "officielle" a retenu qu'au lendemain de la première Croisade, au tout début du XIIe siècle, 9 chevaliers du nord-est de la France et de Flandre se retrouvent en Terre Sainte et créent l'Ordre des Pauvres Chevaliers du Christ.
Ils avaient pour nom Hugues de Payns, Geoffroy Bisol, Payen de Montdidier, André de Montbard, Godefroy de St-Omer, Rosal, Archambaud de St-Amand, Godemar et Geoffroy.
Officiellement, leur souci était de protéger les pèlerins se rendant à Jérusalem. On leur octroya un terrain situé sur les ruines du Temple de Salomon. Ils deviennent ainsi les Chevaliers du Temple...
En 1127, le pape convoque un concile à Troyes qui consacrera l'existence officielle de l'Ordre et, surtout, qui lui assurera une indépendance totale, morale et financière, par rapport aux souverains temporels : Ordre international, les templiers ne rendent compte de leurs agissements qu'au Pape...Ce Concile leur donnera également une règle fixant leur mode de vie, leur hiérarchie et qui installe un nouveau concept, celui de Moine-Soldat. à partir du Concile de Troyes, les templiers bénéficient d'un courant de grande sympathie, bénéficiant du sentiment de piété qui portait les familles à soutenir Croisades et pèlerinages. Les dons affluent, en argent, en terres, en cadets de famille pour lesquels l'aventure en Terre est plus attrayante que la vie monastique...
Ils vont aussi créer, en France principalement, plus d'un millier de fermes, les Commanderies Templières, sorte d'économie parallèle détaxée qui alimentera les pèlerins en vivres, marchandises, monnaie d'échange, etc.
Les templiers développent ainsi au fil des ans une dualité complémentaire : en Métropole l'intendance économique, outre-mer l'armée régulière et permanente du Royaume Franc de Jérusalem.
Les Croisades et les batailles vont se multiplier, des milliers de Templiers laisseront la vie pour la sauvegarde du Royaume de Jérusalem. Mais les temps changent et il devient de plus en plus difficile de contenir l'ennemi, malgré les fantastiques forteresses que les chrétiens ont bâties aux points-clés du Royaume.
Saint-Louis laisse la vie à Tunis, le 25 Août 1270. Le Royaume Franc de Jérusalem, qui avait englobé les pays actuels d'Israël, du Liban ainsi qu'une partie de la Jordanie et de la Syrie se voyait réduit à une mince bande côtière tenue par quelques forteresses...
En 1291, vingt ans après la dernière tentative de croisade de Saint-Louis, Acre le dernier bastion Franc d'outre-mer, retombait aux mains des musulmans. Les templiers se retirèrent dans un premier temps à Chypre, dans l'espoir du déclenchement d'une nouvelle croisade de reconquête.
Face à l'immobilisme des souverains d'Europe, ils quittent Chypre et optent alors pour leurs possessions en Occident : Paris devient la Maison principale du Temple, créant une véritable cité dans la cité, de par ses statuts : le Pape, seul, avait pouvoir sur l'Ordre...
Leur inactivité, leur arrogance, leur statut "intouchable", leur richesse ne tardèrent pas à jeter le discrédit sur eux. Philippe le Bel et ses conseillers virent rapidement l'avantage qu'ils pourraient retirer de la situation : Le 13 octobre 1307, Philippe le Bel fit arrêter tous les templiers de France sous prétexte d'hérésie, de sodomie et des diverses accusations puisées dans le fond de commerce de l'Inquisition.
Il s'ensuivit un des premiers "procès politique" où les templiers ne purent se défendre, furent torturés et surtout lâchés par le Pape Clément V, qui les abandonna à Philippe le Bel. L'Ordre du Temple, aboli au Concile de Vienne en 1312, ne fut toutefois jamais officiellement condamné des griefs qui lui étaient faits.
Le dernier Maître de l'Ordre, Jacques de Molay, fut brûlé vif à la pointe de l'île de la Cité le 22 décembre 1314.
De l'héroïsme passé et de la fin tragique des templiers, la mémoire collective a entretenu mystères et légendes. Réels ou fantasques, les mystères et légendes trouvent leur fondement quelque part... Du cri d'innocence de Jacques de Molay sur le bûcher, au trésor fabuleux, en passant par la découverte du Graal et leur savoir ésotérique, de tout temps, les mystères des Chevaliers du Temple ont passionné les plus grands de ce monde.
Jacques de Molay dernier grand maître des Templiers.L'organisation du temple
Les territoires où s'exercent les activités du Temple sont divisés en Provinces. En 1294, on en comptait 22 (5 en France, 4 en Espagne, 3 en Italie, 2 en Allemagne, 1 en Angleterre, 1 en Hongrie, 6 en Orient).
Les Templiers formaient une armée permanente de quelques milliers d'hommes encadrée par 500 chevaliers et 1000 sergents. L'ensemble obéissait au Maître et à son état-major.
Hiérarchie
L'état-major du Temple est constitué par :
- Le Maître de l'Ordre : assimilé à un Abbé ou, plutôt, à un souverain. Il ne peut prendre aucune décision sans l'accord du Chapitre.
- Le Sénéchal de l'Ordre : il détient le sceau de l'Ordre.
- Le Maréchal: chef militaire et responsable de la discipline.
- Le Commandeur de la Terre et du Royaume de Jérusalem : trésorier du Temple et chef de la marine.
- Le Drapier : intendant des fournitures de l'Ordre.
- Le Turcopolier.
- Le Sous-Maréchal.
- Le Gonfanonier.
- Le Commandeur de Jérusalem : gardien des pèlerins, de la Sainte-Croix et Ambassadeur de l'Ordre.Le Maître du Temple , qui ne sera que tardivement appelé Grand Maître, avait l'autorité d'un chef suprême, mais il ne pouvait prendre une décision qu'après consultation du chapitre. Il ne pouvait donner ou prêter les biens de l'ordre et ne pouvait commencer ou finir une guerre. En fait, le grand-maître faisait figure d'un président contrôlé par le chapitre. Il devait d'ailleurs se conformer obligatoirement aux décisions de celui-ci. "Tous les Frères doivent obéir au Maître et le Maître doit obéir à son Convent." (Statuts hiérarchiques).
À la mort du Maître, les fonctions sont assurées par le Maréchal qui réunit tous les dignitaires de l'Ordre. Ceux-ci désignent le Grand Commandeur qui fera fonction jusqu'à l'élection du nouveau maître. Le Grand Commandeur forme un conseil restreint qui fixe le jour de l'élection. Ce jour, il rassemble un chapitre restreint qui choisit trois frères dont l'un est nommé Commandeur de l'élection. Le Chapitre lui choisit un adjoint. Le Commandeur de l'élection et son adjoint se retirent à la chapelle où ils prient jusqu'au lever du soleil. Au matin, le Commandeur de l'élection et son adjoint désignent deux autres Frères. Ils élisent alors deux autres Frères et ainsi de suite jusqu'au nombre de 12 (en rappel des Apôtres) puis un treizième qui doit être un chapelain de l'Ordre. Parmi ce Chapitre, il doit y avoir 8 Chevaliers et 4 Sergents. Les treize électeurs se retirent et quand l'accord semble se faire sur deux noms, le Commandeur met aux voix et c'est celui qui recueille la majorité qui est désigné en tant que nouveau Maître de l'Ordre.
Le reste des membres du Temple se répartissaient de la manière suivante : les Chevaliers , les écuyers , les Sergents , les Chapelains et les Frères de Métiers.
De plus, on comptait trois catégories de personnes qui faisaient un service d'une durée déterminée dans l'Ordre : les Chevaliers clients, les écuyers clients et les Turcopoles.
La création de l'ordre
Le trousseau des chevaliers se composait de deux chemises, deux paires de chausses, deux braies, d'un justaucorps, d'une pelisse, d'une chape, de deux manteaux, d'une tunique et d'une large ceinture de cuir. A ces vêtements, s'ajoutent deux serviettes : une pour la table la deuxième pour la toilette.
Le trousseau militaire comprend : un haubert, une paire de chausses de fers, un chapeau de fer, un heaume, des souliers et une cote d'arme. L'armement consistait en une épée, une lance et un écu.
Outre leurs occupations civiles et du service militaire, leur existence est celle de moines. Quand sonne campane de matines, les templiers se rendent à la chapelle où ils doivent dire 13 paters pour Notre-dame et 13 pour le saint du jour. Après matines, ils doivent se rendre aux écuries. à prime, les chevaliers se rendent à nouveau à la messe. Les templiers ne peuvent pas manger sans avoir entendu ou récité 60 paters. Avant les repas, on récite le bénédicité et un pater. Les grâces à la chapelle au sortir du réfectoire, puis les vêpres, les heures de none et complies.
Chacune des heures s'accompagne de 13 ou 18 paters. à cela s'ajoute toute la gamme des obligations lors des fêtes catholiques. à la tombée de la nuit, les frères prennent une collation puis se rendent à la chapelle.
Chevalier Templier.Un plan démoniaque
Le Commandeur Templier, Esquin de Floyran, originaire de Béziers, connu de Nogaret, est arrêté pour homicide et emprisonné à la prison royale de Toulouse, fief de Guillaume de Nogaret. Il est condamné à mort. Nogaret et son roi mettent ensuite en avant les aveux d'un bourgeois soi-disant emprisonné avec lui et qui lui aurait confessé que "les templiers adoraient des idoles ; lorsqu'ils étaient admis dans l'ordre, ils devaient, lors de leur initiation, cracher trois fois sur la croix. Lors de la même initiation, ils devaient se livrer à des baisers obscènes sur la personne des frères qui les recevaient, au bas de l'échine notamment et au nombril. Enfin, ils s'engageaient à pratiquer la sodomie.
Philippe Le Bel envoie une missive au roi d'Aragon ainsi qu'au roi d'Angleterre dénonçant les templiers. Aucun des deux ne se laissera prendre à la supercherie (il faut noter que la destruction des cathares à partir de 1119, a suivi un peu le même cheminement : hérétisme, sodomie, aveux sous la torture de l'Inquisition, etc.) Au contraire, le roi d'Aragon fait avertir l'Ordre du Temple des accusations que porte le roi Philippe le Bel, leur permettant de faire disparaître leurs trésors. Pour leur propre vie, les templiers n'ont pris aucune précaution. Bien mieux, appelé en France par le pape Clément V, Jacques de Molay, quitte Chypre, où il préparait un débarquement en Syrie.
Escorté de " 60 chevaliers, de sergents, d'esclaves noirs, de Turcopoles, de 12 chevaux chargés d'or, d'argent et de joyaux, d'armes magnifiques, d'objets somptueux", Jacques de Molay rentre en France. Partout sur son passage le peuple se réjouit, mais ne peut s'empêcher d'évoquer un cortège musulman. "Que sont devenus les pauvres chevaliers du Christ ?" Quelle aubaine pour Nogaret ! Le pape reçoit le Grand Maître des templiers pour le convaincre sans succès d'accepter la fusion avec l'ordre de l'Hôpital. Le roi l'appelle à son tour auprès de lui, tentant également de le décider à la fusion, mais Jacques de Molay refuse. De plus, il connaît déjà les calomnies qui montent contre son Ordre et pense que tous ces bruits sont destinés à lui "forcer la main" afin de fusionner avec l'Ordre de l'Hôpital. Fort de son intégrité, il demande une enquête au pape Clément V qui écrit le 24 août 1307 à Philippe le Bel : "Attendu que le Maître et plusieurs précepteurs du Temple, ayant appris la mauvaise opinion que vous avez manifestée sur eux, à nous et à quelques princes, ils nous ont demandé de faire une enquête sur les crimes, qui leur sont faussement attribués, nous avons résolu d'ouvrir, en effet, une information". mais, cherchant à gagner du temps, il ajoute que cette enquête ne présente aucune urgence.
Retiré dans l'abbaye de Maubuisson, Philippe le Bel consacre tous ses efforts à la préparation de la grande lutte contre les templiers. Le 12 octobre de la même année, à Paris, Jacques de Molay est présent aux obsèques de la comtesse de Valois, à côté du roi. Le lendemain, tous les templiers de France sont en prison. Ainsi, tous, au même moment, sont arrêtés. La surprise est si complète qu'aucune commanderie ne résiste. Seuls une douzaine de chevaliers parviennent à s'enfuir. Guillaume de Nogaret lui-même procède à Paris à l'arrestation de Jacques de Molay et de 144 templiers.
13 Octobre 1307
Tous les templiers de France sont arrêtés et emprisonnés et comme leurs principes fondamentaux leur interdit de se battre avec un chrétien, ils ne résistent pas. De plus, une autre de leurs règles les obligeait à supporter trois assauts avant de répliquer.
Les chefs d'accusations
-Simonie (Trafic criminel des choses saintes).
-Hérésie.
-Idolâtrie.
-Magie.
-Sodomie.À l'époque, ces cinq actes d'accusation sont plus qu'il ne faut pour encourir la peine capitale, d'autant plus qu'elles s'appliquent à des hommes de Dieu.
- Sodomie
Ce sceau simplifie le travail des accusateurs lors du procès, car la représentation des deux chevaliers sur un même cheval les faits accuser de sodomie.- Hérèsie
"Ils ont pactisé avec l'Islam et ils ont propagé, secrètement, des doctrines opposées à celles de l'église romaine."
Certes, durant leurs croisades en terre d'Islam, leur fréquentation avec des initiés, les "Assassins", leur permit d'en savoir plus sur les origines historiques des religions chrétiennes et musulmane et ils prirent quelques distances vis-à-vis de l'église et ses dogmes. (La communauté des Assassins était une société initiatique musulmane dont on disait que les membres étaient redoutés pour leurs crimes. Un de leurs chefs dit le "vieux de la montagne" enivrait, soi-disant, ses adeptes avec du hachisch, d'où leur nom "Hachischin" et sur un signe de lui , tuaient princes musulmans aussi bien que chrétiens. Appelés aussi ismaïliens, ils étaient considérés comme une secte musulmane et étaient établis en Perse et au Liban ).
- Idolâtrie
Les frères des différentes maisons du Temple, soumis à la torture physique, avouèrent "spontanément et sans contrainte" tout ce que les gens du roi attendaient d'eux.
Si toutes les dépositions semblent se recouper, il est un point sur lequel les descriptions divergent (et pour cause !), qui est celui de l'apparence prêtée à l'idole des idoles, le Baphomet . Si les descriptions nous semblent parfois fantaisistes, elles sont pourtant assez proches de la vérité.
Beaucoup de frères vont déclarer n'avoir jamais vu cette idole ou "tête barbue" que les maîtres sortaient à l'occasion des grands chapitres, ce qui ne nous surprend pas. Seuls quelques-uns avoueront avoir vu l'idole, déclareront l'avoir parfois palpée, mais le plus souvent ils tenteront de se sortir d'affaire en déclarant s'être évanouis à la vue de cette "monstruosité".
Une chose est certaine, la "tête" a bien existé, sous une forme ou sous une autre (une reproduction), et les templiers qui déposèrent n'ont pas menti, seulement, le cérémonial, qui devait être assez spécial au moment de la présentation, l'émotion, mais aussi le secret demandé, l'atmosphère ont, en quelque sorte, déformé la réalité en fantasmagorie, en hallucination quelque peu collective. Pour preuve, l'insistance avec laquelle l'inquisiteur Guillaume de Paris se mit à la recherche de cette "idole qui est en forme d'une tête d'homme à grande barbe" ; il n'aurait pas donné les ordres conséquents à ses sbires pour des "aveux" s'il n'avait pas été lui-même persuadé de l'existence de cette tête démoniaque.
Au moment de la grande arrestation des templiers qui eut lieu le même jour dans tout le royaume, les gens du roi, s'ils ne trouvèrent point d'or à foison, ne trouvèrent pas plus d'idoles monstrueuses dans les commanderies, maisons ou fermes. C'est à croire que les templiers avaient été informés de cette "descente" des gens d'armes !
Le Baphomet
Le Baphomet est une représentation à tête barbue (un bouc ou un humain suivant les versions), possédant de grandes oreilles (ou des cornes) et des ailes.
De nombreuses interprétations ont été associées au Baphomet, voici les plus connues ci-dessus.
L'abbé Constant le présente dans son livre " Dogme et rituel de la haute magie" en illustration de l'introduction au chapitre "Rituel". Il nous le présente comme suit :
- "figure de panthéisme et magique de l'absolu",
- le flambeau représente l'intelligence équilibrante du ternaire,
- la tête correspond à la responsabilité de la matière seule et l'expiation des péchés corporels,
- ses mains humaines (signe du travail), dirigées vers le haut et vers le bas, font le signe de l'ésotérisme.L'abbé Constant nous le décrit également avec un pentacle dessiné sur son front. Il possède également un sein de femme (signe de la maternité). Le bas du corps est habillé et laisse apercevoir un disque et un caducée.
L'idolâtrie fut l'un des principaux chefs d'accusation portés contre les templiers. Ils auraient idolâtré la représentation d'un être dans un culte plus ou moins démoniaque, en tout cas non chrétien. Le nom de Baphomet n'a jamais été prononcé que ce soit par les templiers ou leurs accusateurs, seulement l'adjectif baphométique fut entendu à l'époque. L'origine de ce nom serait une déformation du nom du prophète Mahomet, soit en provençal, soit en langue d'oc, ou du moins une langue latine.
Alors que la plupart des templiers déclarèrent nier la connaissance de cette idole, Gaucerand de Montpezat révéla son existence lors du procès en disant avoir adoré une "image baphométique".
Les descriptions fournies par les templiers étaient toutes contradictoires. Ils parlèrent de tête rouge ou noire, en bois ou en métal précieux, tête d'homme à grande barbe, tête à deux ou trois faces.
Le templier Raoul de Gisy déclara : "C'était une méchante chose, ressemblant à un démon ; ayant jeté les yeux sur cette tête, j'en fus à ce point épouvanté que je ne savais plus où j'étais."
De ces descriptions contradictoires, certains historiens ont conclu qu'on avait fait dire aux templiers n'importe quoi et que la fameuse tête n'était qu'une invention des accusateurs.
Le mystère du Baphomet reste toujours irrésolu de nos jours.
Représentation du Baphomet.Le procès
Le procès est instruit par le Grand Inquisiteur de France, Guillaume Imbert, au nom de l'église. Les agents royaux assistent aux interrogatoires. Il s'agit uniquement d'étayer l'acte d'accusation par des aveux, quel que soit le moyen utilisé. L'Inquisition est autorisée à utiliser la torture, modérément (!) et à condition de ne pas entraîner la mort. Les tortures pratiquées sur les templiers sont variées, cruelles et la modération oubliée... La méthode est très élaborée : on use alternativement des menaces et des promesses. Jacques de Molay lui-même avoue tout sans même être torturé. Sans doute espère-t-il ainsi protéger ses frères ? Il va jusqu'à signer une lettre dans laquelle il leur conseille de ne pas retenir davantage leurs aveux. Le roi a décidé d'informer les souverains étrangers (les templiers ont des commanderies en Europe) et leur suggère d'agir comme lui. Clément V ne croyant pas à la culpabilité des templiers, lance sa propre contre-enquête. Il apprend ainsi que plus de 30 frères sont morts dans les supplices. Les aveux ont été arrachés dans des conditions atroces et inadmissibles de la part des Inquisiteurs. En février 1308, Clément V retire ses pouvoirs à l'Inquisition, ce qui équivaut à l'annulation de toute la procédure, et il se réserve l'affaire. Philippe le Bel réagissant, le pape ne peut que faire demi-tour. Il rétablit les pouvoirs des tribunaux ecclésiastiques. Onze chefs d'accusation sont retenus dont : absence de foi, adoration d'une vieille idole, voleurs du roi en tant que trésoriers, pratique de la sodomie... Un Concile général est tenu à partir du 12/11/1309. Il est chargé de décider s'il faut maintenir, réformer ou dissoudre l'ordre. Le 26/11, Jacques de Molay est entendu. Visiblement, la présence de certains hommes du roi le gêne pour parler. Il tente de se défendre puis, après une intervention extérieure, sa capacité à convaincre baisse de façon surprenante. Après une suspension, constatant le peu de témoignages et leur peu de crédibilité ; les enquêteurs s'aperçoivent que les lettres de citation adressées aux évêques ont été insuffisamment publiées... On décide donc de les renouveler. Cette fois beaucoup de personnes se déplacent, rendant espoir aux templiers. Les frères déclarent que leurs aveux ont été obtenus après de longues heures de torture. Le 7/04/1310, le porte-parole de l'ordre, frère Pierre de Bologne dépose un mémoire en défense. Il y demande qu'aucun laïc ne participe aux interrogatoires (allusion à la présence des hommes du roi) et qu'on cesse de faire pression sur ceux qui veulent défendre l'ordre. Il insiste sur le fait que les mensonges perpétrés contre les templiers ne le sont qu'en France. Les avis favorables continuant d'affluer, les templiers relèvent la tête. Le peuple commence à les plaindre.
Avec ce désordre, les commissaires sont ébranlés dans leurs convictions et commencent à faiblir malgré les rappels à l'ordre de Nogaret. Grâce à une série de passe-passe diplomatique, Philippe de Marigny (frère du financier du royaume) devient archevêque de Sens et prend en main le jugement de l'ordre. De leur côté, les commissaires s'annoncent incompétents. Reste à juger les 54 frères défenseurs de l'ordre. Le chef d'accusation devient alors "relaps ", c'est-à-dire celui qui se rétracte après avoir fait des aveux (même sous la torture). En droit médiéval, c'est le chef d'accusation le plus abject et le moins digne de pitié. Il se solde par la mort. Les 54 meurent sur le bûcher. 05/06/1311 : la Commission pontificale est clôturée à l'abbaye de Maubuisson sous l'oeil vigilant du roi. Les procès-verbaux sont remis à Clément V avec ceux sur les templiers d'Allemagne, d'Angleterre, d'Aragon, du Portugal et d'Italie. En octobre 1311, le pape réunit le Concile à Vienne. La difficulté est bien présente avec un dossier très contradictoire et volumineux. D'autant que tous les évêques ne sont pas Français et que les résultats des autres pays divergent de ceux donnés par la Commission de Paris. Quelques rebondissements plus tard, les tractations entre le pape et les envoyés du roi à Vienne étant conclues, reste à faire (bien) voter le Concile. Impressionnés par l'entrée de Philippe le Bel accompagné d'une importante armée, les prélats votent enfin la dissolution de l'ordre. En avril 1312, Clément V édite une bulle prononçant la dissolution des templiers. Le 2 mai suivant, par la bulle " Ad providam Christi Vicarii ", le pape attribue tous les biens du Temple aux chevaliers de l'Hôpital, exception faite des commanderies d'Aragon, de Castille et du Portugal. Le roi obtient 200 000 livres de dédommagement les 2/3 du mobilier et des ornements liturgiques. Reste à décider du sort des hauts dignitaires, rôle confié à une commission apostolique dans laquelle on retrouve Philippe de Marigny. Le roi a prévu d'obtenir la confirmation solennelle de leurs fautes. Pour cela, ils sont amenés sur le parvis de Notre-dame de Paris le 18/03/1314, devant la foule. Il y a là Jacques de Molay, Hugues de Pairaud, Geoffroy de Charnay et Geoffroy de Gonneville. D'abord surpris, ils comprennent qu'ils n'ont plus rien à attendre de personne. Jacques de Molay se met donc à crier qu'il a menti et que l'ordre est innocent. Il avoue avoir agi ainsi pour faire cesser la douleur de la torture et reconnaît qu'il préfère la mort à une condition si infâme. Geoffroy de Charnay confirme les paroles du grand maître. La foule se met alors à gronder, émue par les déclarations de ces vieillards. Philippe le Bel est furieux.
Il ordonne de dresser un bûcher sur une petite île de la Seine (aujourd'hui la pointe du Vert-Galant). Les deux prévenus bavards y sont livrés au bourreau vers la fin de la journée. Le bûcher est lentement allumé, pour faire durer leur souffrance. Les frères ne se rétractent pas, clamant leur foi en Dieu et l'innocence de l'ordre.
Le trésor des templiers
Une des principales motivations de Philippe le Bel pour la dissolution de l'ordre du Temple se situe au niveau financier. Les terres, maisons, est commanderies possédées par les templiers en France sont très nombreuses, ils possèdent une flotte maritime, et effectuent le transfert les fonds de marchands pour garantir la sécurité. Ils iront jusqu'à payer la rançon pour Richard Coeur de Lion prisonnier en Orient. Ils prêteront même de l'argent à Philippe le Bel. Lors de l'arrestation massive de tous les templiers, Philippe Lebel participe à l'entrée dans l'enclos du temple à Paris. Les templiers sont " connus " pour leurs richesses. Où mieux qu'à Paris dans cet enclos fermé, le trésor de templiers pourrait-il être dissimulé ? Ni Philippe le Bel, ni aucun inquisiteur ne trouveront "ce trésor ".
- Si le trésor des templiers est bien un trésor financier, celui-ci a disparu juste avant les arrestations. Certains templiers auraient été prévenus de l'attaque et auraient quitté leur commanderie avec le trésor. Il n'a pas ce jour pas été retrouvé.
- Si le trésor de templiers n'est pas financier, il serait alors d'ordre spirituel. Cette hypothèse peut être avancée en tenant compte du temps passé par les templiers en Orient, où ils ont côtoyé différentes civilisations possédant chacune des connaissances et des croyances différentes. Ils ont apporté des techniques novatrices (voir inconnu) permettant la construction des cathédrales. On peut alors penser que les rencontres qu'ils firent au cours de ces deux siècles, leur permirent d'acquérir de nombreuses connaissances. Il n'est pas impossible non plus, qu'ayant vécu en Terre Sainte, et côtoyant de très près d'autres religions, ils finirent par " découvrir " un secret très important au niveau religieux. Dans ce cas, il était aisé de comprendre le souhait du Saint-Siège de se débarrasser d'un ordre puissant, important, ayant des croyances différentes, ou modifiées par rapport aux règles de l'église. Cette même puissance gêne évidemment le roi de France qui dans sa volonté d'étendre son pays se voit limiter sur son propre sol par un ordre religieux indépendant.
Le rapport d'Alain de Pareilles, chef des archers du roi, à Guillaume de Nogaret a été fait par écrit et relate ce qui a été trouvé au Temple de Paris: pratiquement rien ! Le même état a été remis à Enguerrand de Marigny. Les deux documents figurent aux Archives nationales. Il est intéressant de se tourner vers une déclaration effectuée devant le Pape même, par le templier Jean de Châlon, du Temple de Nemours, en juin 1308. Ce dernier y déclare que la veille de l'arrestation des templiers, un cortège comprenant trois chariots recouverts de paille et une cinquantaine de chevaux quittèrent le Temple de Paris sous la conduite de deux templiers, Hugues de Chalons et, surtout, Gérard de Villers, le précepteur de France. On peut facilement imaginer ces chariots chargés d'archives et d'or, les 50 chevaux étant destinés à remplacer ceux qui étaient épuisés lors d'un long voyage.
Par ailleurs, suivant le même but, les navires de l'Ordre, la plus grande armada d'Occident qui mouillait à La Rochelle, leur port d'attache, quittent le port, vers une destination inconnue, très probablement le Nord de la France. Lorsque la milice du roi arrive à La Rochelle, l'immense flotte a disparu. Les chariots sortis du Temple de Paris au soir du 12 octobre 1307 se sont sûrement dirigés vers le Nord de la France pour charger leur cargaison sur les bateaux arrivés de La Rochelle, pour disparaître à tout jamais.
On n'a jamais su qu'elle était sa destination et ce qu'elle est devenue, mais du Nord de la France, l'Angleterre n'est qu'à peu de distance, et l'on sait que les templiers n'y étaient pas persécutés comme en France. Même, Jacques de Molay peu avant sa mort, aurait donné à un chevalier anglais, John Mark Laermanius, la mission de faire survivre le Temple. Ce noyau de templiers serait à l'origine de la constitution de la loge maçonnique Heredom ou "Sainte Maison". Si l'on étudie un peu les principes de la Franc-maçonnerie dite de "Rite Ecossais", force est de constater que l'esprit du Temple souffla dans les îles Britanniques bien après son abolition en 1312... Reste qu'entre la sortie des chariots du Temple de Paris et l'exécution de Jacques de Molay, 7 ans s'écoulèrent... Il est pensable que certains templiers aient cherché refuge en écosse. Le seul monarque d'Europe à ne pas appliquer l'ordre du pape était Robert le Bruce. Ainsi, il n'est pas interdit de penser que l'écosse soit un asile pour les templiers après 1307.
Pas question ici de ne se lancer dans des hypothèses hasardeuses quant à la localisation d'un éventuel trésor des templiers. Une multitude d'ouvrages, de sites et de chercheurs se sont lancés dans des recherches sans résultat jusqu'à ce jour quoique.Si quelqu'un a retrouvé le trésor des templiers, croyez-vous raisonnablement qu'il va le dire à qui veut l'entendre ?
La malédiction
La légende veut que, depuis son bûcher, le grand maître ait invectivé Clément V et le roi et les a appelés à comparaître devant le tribunal de Dieu dans 40 jours. Quelques semaines après, on apprend que les deux belles-filles du roi, Marguerite et Blanche, trompent allègrement leur époux avec des chevaliers de la cour. Les amants sont terriblement punis. C'est le scandale de la Tour de Nesle.
Le pape meurt le 20 avril. Le roi meurt le 29 novembre d'un accident de chasse très bizarre. Nogaret meurt de façon plus mystérieuse encore, toujours la même année. En 1315, Marigny est pendu. Des famines déciment les principales villes d'Europe. Les divers cataclysmes sont considérés comme une punition pour les violences infligées par le pouvoir aux templiers. Sur les 15 000 frères du Temple, ils sont déjà nombreux à être décédés en 1314 et meurent les années suivantes dans les geôles. Les réconciliés sont admis chez les Hospitaliers.
D'autres passent les Pyrénées et trouvent asile dans les commanderies espagnoles et portugaises. En France, ce sont surtout les Chevaliers qui sont les plus démunis, car les templiers de second rang se replacent dans leurs anciens corps de métiers.
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Activités militaires des templiers
Vouloir évoquer l'activité militaire des templiers, c'est se résigner à demeurer incomplet. Cette activité nous échappe par ce qu'elle avait de plus quotidien : la défense et la protection des routes, des frontières, des forteresses et bien entendu, des pèlerins.
Le plus ancien fait d'armes qui nous est connu a eu lieu en 1132, au Portugal. En Terre Sainte même, le premier fait d'armes connu auquel participèrent nommément les templiers a eu lieu en 1138, après la mort d'Hugues de Payns, à Teqoa. Ce fut d'ailleurs une défaite. Robert de Craon, le successeur d'Hugues de Payns à la tête de l'Ordre avait repris la ville aux Turcs, mais avait négligé de les poursuivre hors de la ville. Ces derniers s'empressèrent de revenir et de perpétrer un véritable massacre parmi les templiers.
Il ne fait pas de doute toutefois que les templiers arrivèrent à maintenir une relative sécurité sur les routes et le royaume à partir de la seconde moitié du XIIe siècle.
C' est en fait à partir de la seconde croisade que l'Ordre du Temple devient une véritable armée de combat, harcelée chaque jour par des ennemis toujours plus pressants.
Quelques dates et faits révélateurs :
27 avril 1147 :
La croix rouge pattée de gueule devient l'emblème des templiers, le 27 avril, le Pape Eugène III octroie la croix rouge.6 janvier 1148 :
Les templiers sauvent l'armée du Roi de France Louis VII, attaquée par les Turcs dans des gorges abruptes.13 août 1153 :
Le Maître du Temple Bernard de Tremelay est tué avec quarante autres templiers lors du siège d'Ascalon, que les chrétiens emporteront finalement le 19 août.22 novembre 1177 :
Le roi de Jérusalem Baudouin IV, à la tête de 500 chevaliers, dont 80 templiers, remporte une victoire décisive contre les 30.000 mameluks de Saladin à Montgisard.1187 :
140 Chevaliers du Temple, avec à leur tête le Maître Gérard de Ridefort, attaquent 7.000 soldats de Saladin. La quasi-totalité de la troupe est massacrée.3 juillet 1187 :
À la bataille de Hattin, qui voit la reprise de Jérusalem par les musulmans, tous les templiers faits prisonniers sont décapités, à l'exception de Ridefort qui sera plus tard accusé d'avoir renié sa religion à cette occasion...4 octobre 1190 :
Gérard de Ridefort est tué dans un combat, lors de la reconquête d'Acre.Avril 1211 :
Guillaume de Chartres, Maître de l'Ordre Est grièvement blessé dans une embuscade alors qu'il ravitaillait la forteresse de Port-Bonnel en Cilicie.5 novembre 1219 :
Les templiers participent à l'offensive du Roi de Jérusalem qui conduit à la reprise de Damiette par les chrétiens.5 avril 1250 :
Guillaume de Sonnac, Maître de l'Ordre Est tué lors du siège de Mansourah.15 avril 1291 :
Guillaume de Beaujeu, Maître du Temple, et une petite troupe tentent d'incendier les machines de guerre qui mettent le siège devant Acre. Le 18 mai, Guillaume de Beaujeu était tué lors de l'assaut final des musulmans.Juin 1299 et septembre 1303 :
Jacques de Molay tente deux opérations de reconquête de la Terre Sainte, depuis Chypre.22 novembre 1177 :
Le roi de Jérusalem Baudouin IV, à la tête de 500 chevaliers, dont 80 templiers, remporte une victoire décisive contre les 30.000 mameluks de Saladin à Montgisard.1187 :
140 Chevaliers du Temple, avec à leur tête le Maître Gérard de Ridefort, attaquent 7.000 soldats de Saladin. La quasi-totalité de la troupe est massacrée.3 juillet 1187 :
À la bataille de Hattin, qui voit la reprise de Jérusalem par les musulmans, tous les templiers faits prisonniers sont décapités, à l'exception de Ridefort qui sera plus tard accusé d'avoir renié sa religion à cette occasion...4 octobre 1190 :
Gérard de Ridefort est tué dans un combat, lors de la reconquête d'Acre.Avril 1211 :
Guillaume de Chartres, Maître de l'Ordre Est grièvement blessé dans une embuscade alors qu'il ravitaillait la forteresse de Port-Bonnel en Cilicie.5 novembre 1219 :
Les templiers participent à l'offensive du Roi de Jérusalem qui conduit à la reprise de Damiette par les chrétiens.5 avril 1250 :
Guillaume de Sonnac, Maître de l'Ordre Est tué lors du siège de Mansourah.15 avril 1291 :
Guillaume de Beaujeu, Maître du Temple, et une petite troupe tentent d'incendier les machines de guerre qui mettent le siège devant Acre. Le 18 mai, Guillaume de Beaujeu était tué lors de l'assaut final des musulmans.Juin 1299 et septembre 1303 :
Jacques de Molay tente deux opérations de reconquête de la Terre Sainte, depuis Chypre.Ces quelques exemples ne sont qu'un reflet d'événements que l'histoire a bien voulu porter jusqu'à nous...Ils sont indissociables tout comme l'Ordre du Temple, de l'histoire des Croisades et du Royaume Latin de Jérusalem. Ils relatent l'engagement et l'abnégation des templiers, parfois aussi leurs faiblesses humaines, faites d'intrigues politiques ou d'erreurs stratégiques...
L''histoire a retenu que de 1150 à 1291 des milliers de soldats se sont engagés sous la bannière du Temple dans le seul but de défendre la Terre Sainte face au monde musulman...